Décès du principal d'un collège de Lisieux ce 11 août au sein de l'établissement

stench a écrit:

LadyOlenna a écrit: Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines.

Finalement c'est peut-être mieux, non ?

Oui maintenant c'est ce que je me dis (mais les faire venir pour un insecte rentré par une fenêtre mal fermée, j'ai du mal). Ce drame permettra au moins, j'imagine, de remettre à plat nos obligations, d'autant que certaines collectivités mettent bien la pression aux personnels logés, les considérant comme "gardiens des murs".

LadyOlenna a écrit:Cela m'est arrivé en effet des dizaines de fois, et à tous mes collègues aussi. Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines. Rétrospectivement je trouve ça hallucinant aussi, mais sur le moment je ne me suis jamais sentie en insécurité.

Merci de l'information, je n'imaginais pas que ces alarmes se déclenchaient aussi fréquemment. Je comprends un peu mieux, même si les intrusions en pleines vacances d'été et en fin de nuit ne sont quand même pas les alertes-types?

LadyOlenna a écrit:

stench a écrit:

LadyOlenna a écrit: Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines.

Finalement c'est peut-être mieux, non ?

Oui maintenant c'est ce que je me dis (mais les faire venir pour un insecte rentré par une fenêtre mal fermée, j'ai du mal). Ce drame permettra au moins, j'imagine, de remettre à plat nos obligations, d'autant que certaines collectivités mettent bien la pression aux personnels logés.

Oui c'est probablement aussi l'occasion de rappeler à l'ensemble du personnel l'importance de fermer les fenêtres en fin de cours.

Il devrait y avoir des agents de sécurité qui gardent les locaux pendant les vacances, c'est le minimum.

Notre collège est ouvert à tout le monde dès 7h00 du matin. C'est parfait pour certains collègues dont je fais partie qui aimons avoir le temps le matin de nous préparer et de faire les photocopies tranquillement mais il n'y a aucun filtrage, aucun contrôle, n'importe qui d'extérieur au collège peut rentrer. Même pas un pass qui permettrait de laisser entrer les professeurs tout en laissant porte close pour ceux qui n'ont rien à y faire.

Et après on s'amuse à faire des exercices alertes intrusions et tout le tralala...

Pontorson50 a écrit:

LadyOlenna a écrit:Cela m'est arrivé en effet des dizaines de fois, et à tous mes collègues aussi. Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines. Rétrospectivement je trouve ça hallucinant aussi, mais sur le moment je ne me suis jamais sentie en insécurité.

Merci de l'information, je n'imaginais pas que ces alarmes se déclenchaient aussi fréquemment. Je comprends un peu mieux, même si les intrusions en pleines vacances d'été et en fin de nuit ne sont quand même pas les alertes-types?

Les systèmes d'alarme sont souvent vétustes et se déclenchent inopinément. Par exemple en mai juin de cette année, dès qu'il pleuvait un peu fort, elle se déclenchait, probablement en raison d'un court circuit qui devait se produire quelque part. Le jour c'est pas grave, mais la nuit évidemment c'est insupportable, et comme elle se redéclenche aussitôt que les 2 minutes sont passées, je suis descendue l'éteindre un paquet de fois. J'ai fini par ne plus la mettre du tout, contre "l'ordre" de la gestionnaire (qui, elle, n'habite pas sur place).
Parfois l'alarme se déclenche au passage d'une araignée, d'un insecte. Cela peut se produire à tout moment. Actuellement nous sommes en travaux, des pans entiers du bâtiment sont ouverts aux quatre vents, et il ne nous est pas possible de mettre l'alarme pour telle ou telle partie du bâtiment pédagogique, donc ça sonne. Enfin ça sonnait, car là aussi j'ai coupé, réveillée 4 fois dans la nuit du 13 au 14 juillet, ça va bien.
La procédure n'est pas claire en fait. Une collègue en REP me dit qu'ils ont carrément une société de sécurité reliée à l'alarme, qui l'appelle en cas de déclenchement pour savoir s'ils doivent venir ou pas. Mais ça coûte un bras. Et comme je le disais, certaines collectivités considèrent que la contrepartie du logement de fonction, c'est un gardiennage des murs H24. C'est ce zèle qui a malheureusement été fatal au collègue.

LadyOlenna a écrit:

Pontorson50 a écrit:

LadyOlenna a écrit:Cela m'est arrivé en effet des dizaines de fois, et à tous mes collègues aussi. Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines. Rétrospectivement je trouve ça hallucinant aussi, mais sur le moment je ne me suis jamais sentie en insécurité.

Merci de l'information, je n'imaginais pas que ces alarmes se déclenchaient aussi fréquemment. Je comprends un peu mieux, même si les intrusions en pleines vacances d'été et en fin de nuit ne sont quand même pas les alertes-types?

Les systèmes d'alarme sont souvent vétustes et se déclenchent inopinément. Par exemple en mai juin de cette année, dès qu'il pleuvait un peu fort, elle se déclenchait, probablement en raison d'un court circuit qui devait se produire quelque part. Le jour c'est pas grave, mais la nuit évidemment c'est insupportable, et comme elle se redéclenche aussitôt que les 2 minutes sont passées, je suis descendue l'éteindre un paquet de fois. J'ai fini par ne plus la mettre du tout, contre "l'ordre" de la gestionnaire (qui, elle, n'habite pas sur place).
Parfois l'alarme se déclenche au passage d'une araignée, d'un insecte. Cela peut se produire à tout moment. Actuellement nous sommes en travaux, des pans entiers du bâtiment sont ouverts aux quatre vents, et il ne nous est pas possible de mettre l'alarme pour telle ou telle partie du bâtiment pédagogique, donc ça sonne. Enfin ça sonnait, car là aussi j'ai coupé, réveillée 4 fois dans la nuit du 13 au 14 juillet, ça va bien.
La procédure n'est pas claire en fait. Une collègue en REP me dit qu'ils ont carrément une société de sécurité reliée à l'alarme, qui l'appelle en cas de déclenchement pour savoir s'ils doivent venir ou pas. Mais ça coûte un bras. Et comme je le disais, certaines collectivités considèrent que la contrepartie du logement de fonction, c'est un gardiennage des murs H24. C'est ce zèle qui a malheureusement été fatal au collègue.

Grand merci pour toutes ces infos, je dois dire qu'heureusement que j'étais assis à leur lecture! dans ma naïveté totale, j'imaginais l'alarme intrusion reliée directement aux forces de l'ordre/pompiers/gardiennage conventionné...Et jamais je n'ai entendu de ma vie cette alarme intrusion en dehors des exercices ad hoc (les alarmes incendies bidouillées par tel ou tel cancre bricoleur en fin d'année, ça c'est autre chose, un grand classique).

Ce n'est pas la même alarme que celle pour les PPMS, qui elle est déclenchée manuellement.

Pensées pour les proches

LadyOlenna a écrit:Ce n'est pas la même alarme que celle pour les PPMS, qui elle est déclenchée manuellement.

Finalement j'ai encore beaucoup à apprendre avant ma retraite!

LadyOlenna a écrit:

Pontorson50 a écrit:

LadyOlenna a écrit:Cela m'est arrivé en effet des dizaines de fois, et à tous mes collègues aussi. Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines. Rétrospectivement je trouve ça hallucinant aussi, mais sur le moment je ne me suis jamais sentie en insécurité.

Merci de l'information, je n'imaginais pas que ces alarmes se déclenchaient aussi fréquemment. Je comprends un peu mieux, même si les intrusions en pleines vacances d'été et en fin de nuit ne sont quand même pas les alertes-types?

Les systèmes d'alarme sont souvent vétustes et se déclenchent inopinément. Par exemple en mai juin de cette année, dès qu'il pleuvait un peu fort, elle se déclenchait, probablement en raison d'un court circuit qui devait se produire quelque part. Le jour c'est pas grave, mais la nuit évidemment c'est insupportable, et comme elle se redéclenche aussitôt que les 2 minutes sont passées, je suis descendue l'éteindre un paquet de fois. J'ai fini par ne plus la mettre du tout, contre "l'ordre" de la gestionnaire (qui, elle, n'habite pas sur place).
Parfois l'alarme se déclenche au passage d'une araignée, d'un insecte. Cela peut se produire à tout moment. Actuellement nous sommes en travaux, des pans entiers du bâtiment sont ouverts aux quatre vents, et il ne nous est pas possible de mettre l'alarme pour telle ou telle partie du bâtiment pédagogique, donc ça sonne. Enfin ça sonnait, car là aussi j'ai coupé, réveillée 4 fois dans la nuit du 13 au 14 juillet, ça va bien.
La procédure n'est pas claire en fait. Une collègue en REP me dit qu'ils ont carrément une société de sécurité reliée à l'alarme, qui l'appelle en cas de déclenchement pour savoir s'ils doivent venir ou pas. Mais ça coûte un bras. Et comme je le disais, certaines collectivités considèrent que la contrepartie du logement de fonction, c'est un gardiennage des murs H24. C'est ce zèle qui a malheureusement été fatal au collègue.

J'ai lu qu'il n'occupait pas le logement de fonction. Mais j'imagine qu'il ne serait pas parti tranquille en sachant qu'il y avait un souci qu'il pouvait penser régler rapidement.

C'est terrible.

Mon premier instinct en entandant parler de cette histoire était de me dire que, comme d'autres l'ont dit, il n'était effectivement pas normal que ce soit lui qui soit allé vérifier. L'explication très complète de @LadyOlenna me fait mieux comprendre pourquoi.

LadyOlenna a écrit:Cela m'est arrivé en effet des dizaines de fois, et à tous mes collègues aussi. Si j'appelle la police à chaque fois, je vais les déranger toutes les semaines. Rétrospectivement je trouve ça hallucinant aussi, mais sur le moment je ne me suis jamais sentie en insécurité.

Certes mais vu l'évolution de la société , il ne faut sans doute pas y aller seule.

Procédure en cas de déclenchement de l'alarme dans l'établissement que je connais : levée de doute par le principal ou l'adjoint gestionnaire, appel à la police si l'intrusion est confirmée, ce qui nécessite de se rendre sur place d'abord. Pas d'intervention d'agents de sécurité, refusée par la collectivité territoriale de rattachement, et hors budget.

Une amie gestionnaire est allée régulièrement faire des levées de doute cette année, bombe au poivre à la main. Cela a contribué à sa demande de mutation.

Quand j'entends des journalistes ou la police s'étonner qu'il soit allé lui-même sur place, j'ai l'impression d'un décalage immense entre ce qui paraît logique et la réalité des établissements scolaires.

Une collègue est tombée un samedi matin sur un intrus agité et bien installé dans le dortoir de l'école maternelle (il y avait réunion de parents, école fermée normalement). L'alarme avait hurlé dans le vide pendant la nuit (je n'ai jamais vu d'alarme d'école primaire reliée à une vidéo surveillance). Elle a pris la fuite avec une grosse frayeur.

J adresse toutes mes condoléances à sa famille en particulier sa femme et ses enfants.

Ces circonstances nous rappellent  qu'on fait un métier difficile et doivent nous inciter à être plus vigilants en matière de sécurité, ; en particulier ne pas s'exposer inutilement et se protéger avant tout.
C'est d 'ailleurs mon ancien principal qui m'avait enseigné cette sagesse.
Formons le voeu que la mort de ce Chef d'établissement fasse avancer les choses en matière de partage des responsabilités avec les Collectivités Territoriales .

C'est terrible. Pauvre homme.

Quelle triste nouvelle… sincères pensées à ses proches.

Randoschtroumf a écrit:Procédure en cas de déclenchement de l'alarme dans l'établissement que je connais : levée de doute par le principal ou l'adjoint gestionnaire, appel à la police si l'intrusion est confirmée, ce qui nécessite de se rendre sur place d'abord. Pas d'intervention d'agents de sécurité, refusée par la collectivité territoriale de rattachement, et hors budget.

Une amie gestionnaire est allée régulièrement faire des levées de doute cette année, bombe au poivre à la main. Cela a contribué à sa demande de mutation.

Quand j'entends des journalistes ou la police s'étonner qu'il soit allé lui-même sur place, j'ai l'impression d'un décalage immense entre ce qui paraît logique et la réalité des établissements scolaires.

Une collègue est tombée un samedi matin sur un intrus agité et bien installé dans le dortoir de l'école maternelle (il y avait réunion de parents, école fermée normalement). L'alarme avait hurlé dans le vide pendant la nuit (je n'ai jamais vu d'alarme d'école primaire reliée à une vidéo surveillance). Elle a pris la fuite avec une grosse frayeur.

Cette procédure en cas d'alarme de  "levée de doute" est elle écrite noir sur blanc ou est ce une pratique que les cde acceptent par habitudes? Si ça n'est pas dans les obligations je suppose et j'espère que les pratiques vont radicalement changer,  chacun son métier.


Courage a cette famille brisée.

Cette histoire est abominable. Pensées à la famille.

Toutes mes condoléances à la famille.

Quelle horreur, il n'y a pas de mots... Toutes mes pensées à ses proches.

Wanaka a écrit:

Randoschtroumf a écrit:Procédure en cas de déclenchement de l'alarme dans l'établissement que je connais : levée de doute par le principal ou l'adjoint gestionnaire, appel à la police si l'intrusion est confirmée, ce qui nécessite de se rendre sur place d'abord. Pas d'intervention d'agents de sécurité, refusée par la collectivité territoriale de rattachement, et hors budget.

Une amie gestionnaire est allée régulièrement faire des levées de doute cette année, bombe au poivre à la main. Cela a contribué à sa demande de mutation.

Quand j'entends des journalistes ou la police s'étonner qu'il soit allé lui-même sur place, j'ai l'impression d'un décalage immense entre ce qui paraît logique et la réalité des établissements scolaires.

Une collègue est tombée un samedi matin sur un intrus agité et bien installé dans le dortoir de l'école maternelle (il y avait réunion de parents, école fermée normalement). L'alarme avait hurlé dans le vide pendant la nuit (je n'ai jamais vu d'alarme d'école primaire reliée à une vidéo surveillance). Elle a pris la fuite avec une grosse frayeur.

Cette procédure en cas d'alarme de  "levée de doute" est elle écrite noir sur blanc ou est ce une pratique que les cde acceptent par habitudes? Si ça n'est pas dans les obligations je suppose et j'espère que les pratiques vont radicalement changer,  chacun son métier.


Courage a cette famille brisée.

Quand on voit le témoignage de LadyOlenna, je doute que les pratiques ne changent radicalement.

C'est terrible ! Pauvre homme ; toutes mes pensées à sa famille

C'est horrible...Je pense très fort à lui. Toutes mes condoléances à sa famille.

Je n'ai pas cessé de penser à cette famille heureuse dans sa voiture, dont la vie bascule ainsi en quelques minutes... et à cette jeune fille qui a découvert son père gisant sur le sol. J'en ai fait des cauchemars. J'espère qu'ils s'en remettront un jour. Quelle horreur.