- PrezboGrand Maître
Ganbatte a écrit:Je ne comprends pas trop cette focalisation sur une phrase prêtée à Kerrero, non sourcée, et trop idiote en elle-même pour qu'elle ait été dite ainsi. Je crois assez crédible que ç'ait plutôt porté sur le fait que les formations devaient avoir une relation avec le contexte économique local, ce qui ne me semble pas délirant puisque l'une des finalités de l'enseignement professionnel, c'est tout de même l'insertion - ce n'est pas la seule, et ce n'est pas le mettre à la botte du Medef que de le rappeler, mais un tel raccourci ne me surprendrait pas.
Perso je retiens surtout ses initiatives au niveau de l'Académie, et sa démission quand il a été dans un conflit de valeurs.
Oui, enfin, on peut aussi penser que c'est un conflit de valeurs mis en scène pour habiller un conflit d'égo. Il n'y a pas beaucoup de chevaliers blancs à ce niveau de responsabilité.
- GanbatteHabitué du forum
nounours a écrit:En mettant LLG dans Affelnet, je pense que l'on a perdu de futures médailles Fields : les petits "génies" en maths arrivaient à LLG en seconde et suivaient un enseignement de très haut niveau qui les amenaient au concours général, olympiades de mathématiques, classes prépa, ENS ...
Cela a été le parcours classiques de plusieurs de nos médailles Fields.
Quel gâchis !
LLG et H4 restent sur un recrutement spécifique pour Paris, puisque affelnet y est desectorisé, donc ça restera accessible uniquement aux élèves qui ont des moyennes spectaculaires. La différence, c'est qu'il n'y aura plus 25% de collégiens d'H4 au lycée du même nom, qui n'étaient certainement pas, statistiquement, tous des "petits génies."
Et pour les autres départements rien ne change, ils restent sur le mode de recrutement précédent.
- GanbatteHabitué du forum
Prezbo a écrit:Ganbatte a écrit:Je ne comprends pas trop cette focalisation sur une phrase prêtée à Kerrero, non sourcée, et trop idiote en elle-même pour qu'elle ait été dite ainsi. Je crois assez crédible que ç'ait plutôt porté sur le fait que les formations devaient avoir une relation avec le contexte économique local, ce qui ne me semble pas délirant puisque l'une des finalités de l'enseignement professionnel, c'est tout de même l'insertion - ce n'est pas la seule, et ce n'est pas le mettre à la botte du Medef que de le rappeler, mais un tel raccourci ne me surprendrait pas.
Perso je retiens surtout ses initiatives au niveau de l'Académie, et sa démission quand il a été dans un conflit de valeurs.
Oui, enfin, on peut aussi penser que c'est un conflit de valeurs mis en scène pour habiller un conflit d'égo. Il n'y a pas beaucoup de chevaliers blancs à ce niveau de responsabilité.
On peut toujours faire l'hypothèse de la rouerie, ce n'est pas impossible. Mais ce n'est pas parce qu'on met en scène les valeurs qu'elles sont moins sincères, et surtout, ça n'enlève pas sa force au discours, et ça fait du bien à tout le monde de lire ce qui est écrit, quelle que soit la pureté du coeur d'où ça sort.
- User20159Esprit éclairé
Ganbatte a écrit:LLG et H4 restent sur un recrutement spécifique pour Paris, puisque affelnet y est desectorisé, donc ça restera accessible uniquement aux élèves qui ont des moyennes spectaculaires. La différence, c'est qu'il n'y aura plus 25% de collégiens d'H4 au lycée du même nom, qui n'étaient certainement pas, statistiquement, tous des "petits génies."
Même quand j'étais lycéen dans le 6e ça n'existait pas. Collège H4 ne veut pas dire Lycée H4.
Ganbatte a écrit:Et pour les autres départements rien ne change, ils restent sur le mode de recrutement précédent.
L'ex PP de 3e du 9-3 a vu un changement drastique.
Ganbatte a écrit:On peut toujours faire l'hypothèse de la rouerie, ce n'est pas impossible. Mais ce n'est pas parce qu'on met en scène les valeurs qu'elles sont moins sincères, et surtout, ça n'enlève pas sa force au discours, et ça fait du bien à tout le monde de lire ce qui est écrit, quelle que soit la pureté du coeur d'où ça sort.
Ce sont des phrases générées par IA rassure-moi ? Car ça ne veut strictement rien dire. Et niveau argumentation....bon....
- Clecle78Esprit sacré
Il manque le coeur de maman (ou de papa en l'occurrence).Ha@_x a écrit:Ganbatte a écrit:LLG et H4 restent sur un recrutement spécifique pour Paris, puisque affelnet y est desectorisé, donc ça restera accessible uniquement aux élèves qui ont des moyennes spectaculaires. La différence, c'est qu'il n'y aura plus 25% de collégiens d'H4 au lycée du même nom, qui n'étaient certainement pas, statistiquement, tous des "petits génies."
Même quand j'étais lycéen dans le 6e ça n'existait pas. Collège H4 ne veut pas dire Lycée H4.Ganbatte a écrit:Et pour les autres départements rien ne change, ils restent sur le mode de recrutement précédent.
L'ex PP de 3e du 9-3 a vu un changement drastique.Ganbatte a écrit:On peut toujours faire l'hypothèse de la rouerie, ce n'est pas impossible. Mais ce n'est pas parce qu'on met en scène les valeurs qu'elles sont moins sincères, et surtout, ça n'enlève pas sa force au discours, et ça fait du bien à tout le monde de lire ce qui est écrit, quelle que soit la pureté du coeur d'où ça sort.
Ce sont des phrases générées par IA rassure-moi ? Car ça ne veut strictement rien dire. Et niveau argumentation....bon....
- zigmag17Guide spirituel
Prezbo a écrit:zigmag17 a écrit:Prezbo a écrit:Patience et raison a écrit:Cela n'a peut être pas été dit aussi crûment mais le discours "la voie professionnelle vise à répondre aux besoins du territoire" voudrait dire à peu-près la même chose.
A peu près, c'est le mot. Je ne suis pas sûr qu'on défende bien sa cause (ni qu'on donne une bonne image des enseignants) avec des racourcis aussi grossiers.
Tu rrécuses le fond où tu récuses la forme?
Sur la forme , j'espère que Shajar saura retrouver la source, qui confirmera ou infirmera le propos.
Sur le fond si, c'est la même chose. Nous en faisons déjà les frais en LP.
Je l'ai déjà dit maintes fois mais il est vrai que peu nombreux doivent être ici les parents d'enfants scolarisés en LP: accepterais -tu que ton enfant ait 1.5 h hebdomadaire de francais en terminale bac pro et ait vu sa scolarité émaillée de cours portant exclusivement sur le domaine professionnel ( et je parle des matières générales aussi). Accepterais-tu d'ailleurs que ton enfant qui voulait s'inscrire dans telle filière n'ait pas pu le faire puisque cette filière a été supprimée au profit d'une autre plus porteuse car les entreprises alentours cherchent de la main-d'oeuvre précisément dans ce domaine ?
Et encore je me place du point de vue du parent d'élève.
Passons, du côté profs, sur les suppressions de postes et les reconversions forcées.
Alors oui c'est pareil.
Ce que je récuse c'est que Kerrerro ait dit cette phrase. Outre les problèmes de sourçage, un profil aussi politique n'est pas assez idiot pour lâcher ceci littéralement. De même qu'AOC, pour prendre un exemple récent, n'a pas dit qu'avec 500 000€ par mois elle ne s'en tirait pas, et que ça a pourtant été écrit sur ce forum. Et je n'accepte pas les justificatifs du type "il ne l'a pas dit mais c'est pas grave, sa politique revient au même", c'est du trumpisme. Il y a assez à dire sur le plan politique, justement, pour ne pas propager des citations déformées ou fausses informations.
(Mais peut-être que la source de cette "citation" sera donnée et que je vais être démenti, hein. J'attends.)
Pour ce qui est des LP, je sais bien qu'ils souffrent. Pour répondre à tes questions, je serais le premier à dire que les élèves de filières pro doivent aussi avoir une bonne formation générale, tout en sachant que c'est difficile vu leur vécu scolaire. (Je ne suis d’ailleurs pas sûr que la chute des horaires en français, ou les concombreries pseudo-pédagogiques type projet ou co-enseignement soient vraiment une demande des employeurs.) Pour ce qui est des problèmes de filières, je serais moins caricatural. Autant je vomis la vulgate néo-libérale qu'ont pu utiliser publiquement Kerrerro, Blanquer, Ndiaye ou Attal sur le rapprochement de l'école et de l'entreprise (surtout quand elle est le fait de néo-convertis pur produits de la fonction publique), autant il me semble difficile de ne pas adapter un enseignement professionnel, c'est son nom, aux besoins des filières professionnelles. Cela suppose j'imagine de négocier les organisations professionnelles. Je ne sais pas comment et à quelle condition, mais penser que l'élève doit pourvoir s'inscrire dans la filière de son choix a ses limites.
Je sais bien par ailleurs que les fermetures de filières sont toujours douloureuses (j'ai dans le passé accompagné des collègues concernés au rectorat, quand j'étais en poste en citée scolaire), et que les classes de LP ne seront pas sauvées in-extremis par le fait du ministre comme une classe prépa dans un lycée prestigieux.
Je vais dire très rapidement qu'un élève qui habite dans les Vosges par exemple sera obligé de s'inscrire en filière bois parce que celle qui l'intéresse a été fermée alors que l'industrie du bois prospère dans la région. Et pourquoi? Pour fournir aux entreprises alentours un vivier d'apprentis qui rameront pour suivre leurs cours d'enseignement général mais ça n'a pas d'importance.
Autant je comprends qu'un élève ne puisse pas être admis dans la filière de son choix à cause d'un dossier scolaire insuffisant autant devoir revenir à Zola me révulse.
Mais bon je ne vais pas convaincre quelqu'un qui dit que"penser que l'élève doit pouvoir s'inscrire dans la filière de son choix a ses limites".
Si c'est la limite que fixent des professionnels de l'éducation ( nous) c'est normal. Si c'est pour nourrir les desiderata du patronat c'est révoltant.
Ce qu'il faut percevoir c'est toute la stratégie du retour à la main-d'oeuvre sous-payée et corvéable à merci qu'il y a derrière tout cela.
Pardon mais quand on est au cœur du système on peut en percevoir concrètement les effets pervers, et les subir.
- DesolationRowEmpereur
Merci Prezbo.
- LaotziSage
Après, Shajar n'a pas pour habitude de raconter n'importe quoi, on peut peut-être aussi attendre sa réponse, si c'est une parole qu'elle a entendu directement, ou bien des propos rapportés.
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- zigmag17Guide spirituel
Laotzi a écrit:Après, Shajar n'a pas pour habitude de raconter n'importe quoi, on peut peut-être aussi attendre sa réponse, si c'est une parole qu'elle a entendu directement, ou bien des propos rapportés.
Oui
- GanbatteHabitué du forum
zigmag17 a écrit:Prezbo a écrit:zigmag17 a écrit:Prezbo a écrit:
A peu près, c'est le mot. Je ne suis pas sûr qu'on défende bien sa cause (ni qu'on donne une bonne image des enseignants) avec des racourcis aussi grossiers.
Tu rrécuses le fond où tu récuses la forme?
Sur la forme , j'espère que Shajar saura retrouver la source, qui confirmera ou infirmera le propos.
Sur le fond si, c'est la même chose. Nous en faisons déjà les frais en LP.
Je l'ai déjà dit maintes fois mais il est vrai que peu nombreux doivent être ici les parents d'enfants scolarisés en LP: accepterais -tu que ton enfant ait 1.5 h hebdomadaire de francais en terminale bac pro et ait vu sa scolarité émaillée de cours portant exclusivement sur le domaine professionnel ( et je parle des matières générales aussi). Accepterais-tu d'ailleurs que ton enfant qui voulait s'inscrire dans telle filière n'ait pas pu le faire puisque cette filière a été supprimée au profit d'une autre plus porteuse car les entreprises alentours cherchent de la main-d'oeuvre précisément dans ce domaine ?
Et encore je me place du point de vue du parent d'élève.
Passons, du côté profs, sur les suppressions de postes et les reconversions forcées.
Alors oui c'est pareil.
Ce que je récuse c'est que Kerrerro ait dit cette phrase. Outre les problèmes de sourçage, un profil aussi politique n'est pas assez idiot pour lâcher ceci littéralement. De même qu'AOC, pour prendre un exemple récent, n'a pas dit qu'avec 500 000€ par mois elle ne s'en tirait pas, et que ça a pourtant été écrit sur ce forum. Et je n'accepte pas les justificatifs du type "il ne l'a pas dit mais c'est pas grave, sa politique revient au même", c'est du trumpisme. Il y a assez à dire sur le plan politique, justement, pour ne pas propager des citations déformées ou fausses informations.
(Mais peut-être que la source de cette "citation" sera donnée et que je vais être démenti, hein. J'attends.)
Pour ce qui est des LP, je sais bien qu'ils souffrent. Pour répondre à tes questions, je serais le premier à dire que les élèves de filières pro doivent aussi avoir une bonne formation générale, tout en sachant que c'est difficile vu leur vécu scolaire. (Je ne suis d’ailleurs pas sûr que la chute des horaires en français, ou les concombreries pseudo-pédagogiques type projet ou co-enseignement soient vraiment une demande des employeurs.) Pour ce qui est des problèmes de filières, je serais moins caricatural. Autant je vomis la vulgate néo-libérale qu'ont pu utiliser publiquement Kerrerro, Blanquer, Ndiaye ou Attal sur le rapprochement de l'école et de l'entreprise (surtout quand elle est le fait de néo-convertis pur produits de la fonction publique), autant il me semble difficile de ne pas adapter un enseignement professionnel, c'est son nom, aux besoins des filières professionnelles. Cela suppose j'imagine de négocier les organisations professionnelles. Je ne sais pas comment et à quelle condition, mais penser que l'élève doit pourvoir s'inscrire dans la filière de son choix a ses limites.
Je sais bien par ailleurs que les fermetures de filières sont toujours douloureuses (j'ai dans le passé accompagné des collègues concernés au rectorat, quand j'étais en poste en citée scolaire), et que les classes de LP ne seront pas sauvées in-extremis par le fait du ministre comme une classe prépa dans un lycée prestigieux.
Je vais dire très rapidement qu'un élève qui habite dans les Vosges par exemple sera obligé de s'inscrire en filière bois parce que celle qui l'intéresse a été fermée alors que l'industrie du bois prospère dans la région. Et pourquoi? Pour fournir aux entreprises alentours un vivier d'apprentis qui rameront pour suivre leurs cours d'enseignement général mais ça n'a pas d'importance.
Autant je comprends qu'un élève ne puisse pas être admis dans la filière de son choix à cause d'un dossier scolaire insuffisant autant devoir revenir à Zola me révulse.
Mais bon je ne vais pas convaincre quelqu'un qui dit que"penser que l'élève doit pouvoir s'inscrire dans la filière de son choix a ses limites".
Si c'est la limite que fixent des professionnels de l'éducation ( nous) c'est normal. Si c'est pour nourrir les desiderata du patronat c'est révoltant.
Ce qu'il faut percevoir c'est toute la stratégie du retour à la main-d'oeuvre sous-payée et corvéable à merci qu'il y a derrière tout cela.
Pardon mais quand on est au cœur du système on peut en percevoir concrètement les effets pervers, et les subir.
Je ne le vois pas comme être à la botte du patronat, mais comme être en relation avec le tissu local.
Tu cites les Vosges, ça n'aurait pas de sens d'y mettre une formation sur l'entretien des bateaux, tout comme on n'a pas de sylviculture à Paris.
Et proposer une formation insérante ne veut pas dire sacrifier l'enseignement général. Ce sont deux choses différentes, même si le mouvement à l'oeuvre c'est la réduction dans ce domaine. Au contraire, ça nuit à la capacité d'insertion des élèves.
- PrezboGrand Maître
Ganbatte a écrit:zigmag17 a écrit:Prezbo a écrit:zigmag17 a écrit:
Tu rrécuses le fond où tu récuses la forme?
Sur la forme , j'espère que Shajar saura retrouver la source, qui confirmera ou infirmera le propos.
Sur le fond si, c'est la même chose. Nous en faisons déjà les frais en LP.
Je l'ai déjà dit maintes fois mais il est vrai que peu nombreux doivent être ici les parents d'enfants scolarisés en LP: accepterais -tu que ton enfant ait 1.5 h hebdomadaire de francais en terminale bac pro et ait vu sa scolarité émaillée de cours portant exclusivement sur le domaine professionnel ( et je parle des matières générales aussi). Accepterais-tu d'ailleurs que ton enfant qui voulait s'inscrire dans telle filière n'ait pas pu le faire puisque cette filière a été supprimée au profit d'une autre plus porteuse car les entreprises alentours cherchent de la main-d'oeuvre précisément dans ce domaine ?
Et encore je me place du point de vue du parent d'élève.
Passons, du côté profs, sur les suppressions de postes et les reconversions forcées.
Alors oui c'est pareil.
Ce que je récuse c'est que Kerrerro ait dit cette phrase. Outre les problèmes de sourçage, un profil aussi politique n'est pas assez idiot pour lâcher ceci littéralement. De même qu'AOC, pour prendre un exemple récent, n'a pas dit qu'avec 500 000€ par mois elle ne s'en tirait pas, et que ça a pourtant été écrit sur ce forum. Et je n'accepte pas les justificatifs du type "il ne l'a pas dit mais c'est pas grave, sa politique revient au même", c'est du trumpisme. Il y a assez à dire sur le plan politique, justement, pour ne pas propager des citations déformées ou fausses informations.
(Mais peut-être que la source de cette "citation" sera donnée et que je vais être démenti, hein. J'attends.)
Pour ce qui est des LP, je sais bien qu'ils souffrent. Pour répondre à tes questions, je serais le premier à dire que les élèves de filières pro doivent aussi avoir une bonne formation générale, tout en sachant que c'est difficile vu leur vécu scolaire. (Je ne suis d’ailleurs pas sûr que la chute des horaires en français, ou les concombreries pseudo-pédagogiques type projet ou co-enseignement soient vraiment une demande des employeurs.) Pour ce qui est des problèmes de filières, je serais moins caricatural. Autant je vomis la vulgate néo-libérale qu'ont pu utiliser publiquement Kerrerro, Blanquer, Ndiaye ou Attal sur le rapprochement de l'école et de l'entreprise (surtout quand elle est le fait de néo-convertis pur produits de la fonction publique), autant il me semble difficile de ne pas adapter un enseignement professionnel, c'est son nom, aux besoins des filières professionnelles. Cela suppose j'imagine de négocier les organisations professionnelles. Je ne sais pas comment et à quelle condition, mais penser que l'élève doit pourvoir s'inscrire dans la filière de son choix a ses limites.
Je sais bien par ailleurs que les fermetures de filières sont toujours douloureuses (j'ai dans le passé accompagné des collègues concernés au rectorat, quand j'étais en poste en citée scolaire), et que les classes de LP ne seront pas sauvées in-extremis par le fait du ministre comme une classe prépa dans un lycée prestigieux.
Je vais dire très rapidement qu'un élève qui habite dans les Vosges par exemple sera obligé de s'inscrire en filière bois parce que celle qui l'intéresse a été fermée alors que l'industrie du bois prospère dans la région. Et pourquoi? Pour fournir aux entreprises alentours un vivier d'apprentis qui rameront pour suivre leurs cours d'enseignement général mais ça n'a pas d'importance.
Autant je comprends qu'un élève ne puisse pas être admis dans la filière de son choix à cause d'un dossier scolaire insuffisant autant devoir revenir à Zola me révulse.
Mais bon je ne vais pas convaincre quelqu'un qui dit que"penser que l'élève doit pouvoir s'inscrire dans la filière de son choix a ses limites".
Si c'est la limite que fixent des professionnels de l'éducation ( nous) c'est normal. Si c'est pour nourrir les desiderata du patronat c'est révoltant.
Ce qu'il faut percevoir c'est toute la stratégie du retour à la main-d'oeuvre sous-payée et corvéable à merci qu'il y a derrière tout cela.
Pardon mais quand on est au cœur du système on peut en percevoir concrètement les effets pervers, et les subir.
Je ne le vois pas comme être à la botte du patronat, mais comme être en relation avec le tissu local.
Tu cites les Vosges, ça n'aurait pas de sens d'y mettre une formation sur l'entretien des bateaux, tout comme on n'a pas de sylviculture à Paris.
Et proposer une formation insérante ne veut pas dire sacrifier l'enseignement général. Ce sont deux choses différentes, même si le mouvement à l'oeuvre c'est la réduction dans ce domaine. Au contraire, ça nuit à la capacité d'insertion des élèves.
J'ajoute qu'avoir une formation recherchée n'est justement pas forcément être corvéable. Les entreprises sont parfois prête à payer pour les profils recherchés (pour donner un exemple que je connais un peu, en chimie à Lyon, un bac pro avec un dossier scolaire très moyen peut se retrouver en quelques années bien payé).
- GanbatteHabitué du forum
Ha@_x a écrit:Ganbatte a écrit:LLG et H4 restent sur un recrutement spécifique pour Paris, puisque affelnet y est desectorisé, donc ça restera accessible uniquement aux élèves qui ont des moyennes spectaculaires. La différence, c'est qu'il n'y aura plus 25% de collégiens d'H4 au lycée du même nom, qui n'étaient certainement pas, statistiquement, tous des "petits génies."
Même quand j'étais lycéen dans le 6e ça n'existait pas. Collège H4 ne veut pas dire Lycée H4.Ganbatte a écrit:Et pour les autres départements rien ne change, ils restent sur le mode de recrutement précédent.
L'ex PP de 3e du 9-3 a vu un changement drastique.Ganbatte a écrit:On peut toujours faire l'hypothèse de la rouerie, ce n'est pas impossible. Mais ce n'est pas parce qu'on met en scène les valeurs qu'elles sont moins sincères, et surtout, ça n'enlève pas sa force au discours, et ça fait du bien à tout le monde de lire ce qui est écrit, quelle que soit la pureté du coeur d'où ça sort.
Ce sont des phrases générées par IA rassure-moi ? Car ça ne veut strictement rien dire. Et niveau argumentation....bon....
Les 25% de collégiens d'H4 qui allaient au lycée du même nom ce n'est pas un nombre sorti de mon imagination, c'est justement parce qu'il n'y a normalement pas de continuité dans une cité scolaire que c'était un problème et qu'il fallait cesser le recrutement opaque sur dossiers pour aligner via affelnet.
Quant aux pp du 93 je n'ai pas connaissance de chiffres précis sur plusieurs années donc le ressenti de quelques collègues ça ne nous renseigne que peu. Le nombre de places est demeuré le même.
Quant à ta façon de me parler et de me dénigrer, manifestement ça ne chiffonne que moi mais je pense que ça n'apporte rien à la qualité de l'échange, et que ce serait préférable que tu cesses.
Idem @Clecle78 si tu penses que je dis des choses sortes, contredis moi directement, mais me dénigrer pour me dénigrer c'est peu intéressant.
- DesolationRowEmpereur
Ganbatte a écrit:Ha@_x a écrit:Ganbatte a écrit:LLG et H4 restent sur un recrutement spécifique pour Paris, puisque affelnet y est desectorisé, donc ça restera accessible uniquement aux élèves qui ont des moyennes spectaculaires. La différence, c'est qu'il n'y aura plus 25% de collégiens d'H4 au lycée du même nom, qui n'étaient certainement pas, statistiquement, tous des "petits génies."
Même quand j'étais lycéen dans le 6e ça n'existait pas. Collège H4 ne veut pas dire Lycée H4.Ganbatte a écrit:Et pour les autres départements rien ne change, ils restent sur le mode de recrutement précédent.
L'ex PP de 3e du 9-3 a vu un changement drastique.Ganbatte a écrit:On peut toujours faire l'hypothèse de la rouerie, ce n'est pas impossible. Mais ce n'est pas parce qu'on met en scène les valeurs qu'elles sont moins sincères, et surtout, ça n'enlève pas sa force au discours, et ça fait du bien à tout le monde de lire ce qui est écrit, quelle que soit la pureté du coeur d'où ça sort.
Ce sont des phrases générées par IA rassure-moi ? Car ça ne veut strictement rien dire. Et niveau argumentation....bon....
Les 25% de collégiens d'H4 qui allaient au lycée du même nom ce n'est pas un nombre sorti de mon imagination, c'est justement parce qu'il n'y a normalement pas de continuité dans une cité scolaire que c'était un problème et qu'il fallait cesser le recrutement opaque sur dossiers pour aligner via affelnet.
Quant aux pp du 93 je n'ai pas connaissance de chiffres précis sur plusieurs années donc le ressenti de quelques collègues ça ne nous renseigne que peu. Le nombre de places est demeuré le même.
Quant à ta façon de me parler et de me dénigrer, manifestement ça ne chiffonne que moi mais je pense que ça n'apporte rien à la qualité de l'échange, et que ce serait préférable que tu cesses.
Idem @Clecle78 si tu penses que je dis des choses sortes, contredis moi directement, mais me dénigrer pour me dénigrer c'est peu intéressant.
Et encore, tu ne sais pas ce que tu rates, Ha@_x n'a pas sorti ses redoutables italiques
- Une vieille neotitNiveau 8
Concernant le recrutement en Seconde à LLG et H4, la même proportion d'élèves extérieurs à l'académie est actuellement accueillie qu'avant la réforme...
C'était l'un des engagements de la réforme...
C'était l'un des engagements de la réforme...
_________________
Think different, think SNALC... (non mais...)
- zigmag17Guide spirituel
Prezbo a écrit:Ganbatte a écrit:zigmag17 a écrit:Prezbo a écrit:
Ce que je récuse c'est que Kerrerro ait dit cette phrase. Outre les problèmes de sourçage, un profil aussi politique n'est pas assez idiot pour lâcher ceci littéralement. De même qu'AOC, pour prendre un exemple récent, n'a pas dit qu'avec 500 000€ par mois elle ne s'en tirait pas, et que ça a pourtant été écrit sur ce forum. Et je n'accepte pas les justificatifs du type "il ne l'a pas dit mais c'est pas grave, sa politique revient au même", c'est du trumpisme. Il y a assez à dire sur le plan politique, justement, pour ne pas propager des citations déformées ou fausses informations.
(Mais peut-être que la source de cette "citation" sera donnée et que je vais être démenti, hein. J'attends.)
Pour ce qui est des LP, je sais bien qu'ils souffrent. Pour répondre à tes questions, je serais le premier à dire que les élèves de filières pro doivent aussi avoir une bonne formation générale, tout en sachant que c'est difficile vu leur vécu scolaire. (Je ne suis d’ailleurs pas sûr que la chute des horaires en français, ou les concombreries pseudo-pédagogiques type projet ou co-enseignement soient vraiment une demande des employeurs.) Pour ce qui est des problèmes de filières, je serais moins caricatural. Autant je vomis la vulgate néo-libérale qu'ont pu utiliser publiquement Kerrerro, Blanquer, Ndiaye ou Attal sur le rapprochement de l'école et de l'entreprise (surtout quand elle est le fait de néo-convertis pur produits de la fonction publique), autant il me semble difficile de ne pas adapter un enseignement professionnel, c'est son nom, aux besoins des filières professionnelles. Cela suppose j'imagine de négocier les organisations professionnelles. Je ne sais pas comment et à quelle condition, mais penser que l'élève doit pourvoir s'inscrire dans la filière de son choix a ses limites.
Je sais bien par ailleurs que les fermetures de filières sont toujours douloureuses (j'ai dans le passé accompagné des collègues concernés au rectorat, quand j'étais en poste en citée scolaire), et que les classes de LP ne seront pas sauvées in-extremis par le fait du ministre comme une classe prépa dans un lycée prestigieux.
Je vais dire très rapidement qu'un élève qui habite dans les Vosges par exemple sera obligé de s'inscrire en filière bois parce que celle qui l'intéresse a été fermée alors que l'industrie du bois prospère dans la région. Et pourquoi? Pour fournir aux entreprises alentours un vivier d'apprentis qui rameront pour suivre leurs cours d'enseignement général mais ça n'a pas d'importance.
Autant je comprends qu'un élève ne puisse pas être admis dans la filière de son choix à cause d'un dossier scolaire insuffisant autant devoir revenir à Zola me révulse.
Mais bon je ne vais pas convaincre quelqu'un qui dit que"penser que l'élève doit pouvoir s'inscrire dans la filière de son choix a ses limites".
Si c'est la limite que fixent des professionnels de l'éducation ( nous) c'est normal. Si c'est pour nourrir les desiderata du patronat c'est révoltant.
Ce qu'il faut percevoir c'est toute la stratégie du retour à la main-d'oeuvre sous-payée et corvéable à merci qu'il y a derrière tout cela.
Pardon mais quand on est au cœur du système on peut en percevoir concrètement les effets pervers, et les subir.
Je ne le vois pas comme être à la botte du patronat, mais comme être en relation avec le tissu local.
Tu cites les Vosges, ça n'aurait pas de sens d'y mettre une formation sur l'entretien des bateaux, tout comme on n'a pas de sylviculture à Paris.
Et proposer une formation insérante ne veut pas dire sacrifier l'enseignement général. Ce sont deux choses différentes, même si le mouvement à l'oeuvre c'est la réduction dans ce domaine. Au contraire, ça nuit à la capacité d'insertion des élèves.
J'ajoute qu'avoir une formation recherchée n'est justement pas forcément être corvéable. Les entreprises sont parfois prête à payer pour les profils recherchés (pour donner un exemple que je connais un peu, en chimie à Lyon, un bac pro avec un dossier scolaire très moyen peut se retrouver en quelques années bien payé).
Oui chimie. On peut citer aussi prothésiste dentaire, pâtissier et d'autres. La plupart des filières en LP sont bien moins prestigieuses.
C'est l'évidence même que placer des formations spécifiques dans des lieux idoines ( mécanique bateaux dans des LP sur la côte par exemple) relève du pur bon sens. Mais que deviennent les filières qui forment à des métiers nécessaires partout ( aide à la personne ou autres ) et qui sont amenées à fermer parce que " pas porteuses"? Et les élèves qui y sont inscrits sont programmés pour être corvéables à merci j'insiste bien là-dessus, par leur profil- même.
- ShajarVénérable
Pardon pour le retard, je n'avais pas vu la polémique. Je n'ai pas tout lu.
Il n'y a pas de source écrite puisque cette phrase m'a été rapportée directement le jour même par un membre de ma famille qui travaillait dans le collège oü est passé celui qui devait encore être inspecteur d'académie à cette époque.
La phrase nous est restée en mémoire à toutes deux et est ressortie illico quand nous avons appris sa démission. Voilà pour la source.
Je prends le temps de lire plus avant vos réponses mais je n'ai pas envie d'envenimer plus la polémique
Il n'y a pas de source écrite puisque cette phrase m'a été rapportée directement le jour même par un membre de ma famille qui travaillait dans le collège oü est passé celui qui devait encore être inspecteur d'académie à cette époque.
La phrase nous est restée en mémoire à toutes deux et est ressortie illico quand nous avons appris sa démission. Voilà pour la source.
Je prends le temps de lire plus avant vos réponses mais je n'ai pas envie d'envenimer plus la polémique
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