Collège : groupes de niveaux maths et français, 2 scénarios

frimoussette77 a écrit:

cldx a écrit:Ah et j'oubliais aussi : ils prévoient de nouveaux programmes et un nouveau socle de compétences pour la rentrée 2025 !

Pour quelles classes ?

L'IPR ne l'a pas précisé. C'est vrai qu'on aurait dû poser la question...

frimoussette77 a écrit:

cldx a écrit:Ah et j'oubliais aussi : ils prévoient de nouveaux programmes et un nouveau socle de compétences pour la rentrée 2025 !

Pour quelles classes ?

C'est annoncé depuis un moment. Pour toutes les classes.

De mémoire c'est pour l'ensemble du collège...

*Ombre* a écrit:

frimoussette77 a écrit:

cldx a écrit:Ah et j'oubliais aussi : ils prévoient de nouveaux programmes et un nouveau socle de compétences pour la rentrée 2025 !

Pour quelles classes ?

C'est annoncé depuis un moment. Pour toutes les classes.

2025 : nouveaux programmes pour le cycle 3
2026 : nouveaux programmes pour le cycle 4 (5e / 4e / 3e)

cldx a écrit:Je suis ce fil avec grand intérêt, sortant ce matin d'une réunion d'équipe avec l'IPR de lettres.
De ce que j'ai compris :
- On ne parle plus de groupes de niveaux mais de groupe en fonction des compétences des élèves (bah oui ça change tout)
- Progression commune en littérature, certainement en langue aussi, bien que ça n'ait pas été évoqué.
- Changement de groupes après chaque séquence soit toutes les 4 semaines
- Réunions d'équipe pour valider les changements de groupes

Je ne sais pas si je suis la seule à être démoralisée par ce qui s'annonce. Mes collègues de français ne voient pas en quoi cette organisation est un frein à notre liberté pédagogique. Moi je ne vois que ça, sûrement parce que mes séquences durent 6 semaines, que je travaille beaucoup la grammaire et que je n'utilise pas de carnet de lecteur, contrairement à eux.

Je ne vois pas comment on peut s'organiser dans les appréciations des bulletins si on change les élèves de groupe au delà d'une répartition par trimestre.

Changer de groupe toutes les 4 semaines ? Mais à quoi ils pensent ?
Je pensais qu'ils n'arriveraient plus à me choquer. Eh bah si...

cldx a écrit:Je suis ce fil avec grand intérêt, sortant ce matin d'une réunion d'équipe avec l'IPR de lettres.
De ce que j'ai compris :
- On ne parle plus de groupes de niveaux mais de groupe en fonction des compétences des élèves (bah oui ça change tout)
- Progression commune en littérature, certainement en langue aussi, bien que ça n'ait pas été évoqué.
- Changement de groupes après chaque séquence soit toutes les 4 semaines
- Réunions d'équipe pour valider les changements de groupes

Je ne sais pas si je suis la seule à être démoralisée par ce qui s'annonce. Mes collègues de français ne voient pas en quoi cette organisation est un frein à notre liberté pédagogique. Moi je ne vois que ça, sûrement parce que mes séquences durent 6 semaines, que je travaille beaucoup la grammaire et que je n'utilise pas de carnet de lecteur, contrairement à eux.

Et sur le site NéoIPR, ils réagissent ainsi :

- on leur a demandé des trucs délirants, incohérents et impossible à mettre en place pour qu'enfin ils se révoltent contre cette réforme à la ... et ils semblent résignés !!! Que peut-on faire de plus contre cette réforme ???
- et si on proposait de faire des groupes de besoins différenciés avec du tutorat inversé ?
- ah oui, on mélangerait les faibles avec les bons et les faibles devraient expliquer le cours aux meilleurs, c'est génial.

profdoctoujours a écrit:Changer de groupe toutes les 4 semaines ? Mais à quoi ils pensent ?
Je pensais qu'ils n'arriveraient plus à me choquer. Eh bah si...

Et toutes les 4 semaines les syndicats vont obtenir une heure de concertation sans élève pour réorganiser les groupes. Je crois que c'est de l'ordre du possible quand j'observe l'organisation des AP en lycée où on remplace l'AP par des concertations et si on se débrouille bien on peut même avoir des groupes d'AP avec aucun élève...

Ce fil est un cauchemar...

Manu7 a écrit:

profdoctoujours a écrit:Changer de groupe toutes les 4 semaines ? Mais à quoi ils pensent ?
Je pensais qu'ils n'arriveraient plus à me choquer. Eh bah si...

Et toutes les 4 semaines les syndicats vont obtenir une heure de concertation sans élève pour réorganiser les groupes. Je crois que c'est de l'ordre du possible quand j'observe l'organisation des AP en lycée où on remplace l'AP par des concertations et si on se débrouille bien on peut même avoir des groupes d'AP avec aucun élève...

La fin de ta phrase m'a bien fait rire !

*Ombre* a écrit:

frimoussette77 a écrit:

cldx a écrit:Ah et j'oubliais aussi : ils prévoient de nouveaux programmes et un nouveau socle de compétences pour la rentrée 2025 !

Pour quelles classes ?

C'est annoncé depuis un moment. Pour toutes les classes.

Et je pense que cela sonnera le glas de l'enseignement artistique...

Ouh la, la, j'ai l'impression que le 1er avril se prolonge, avec ce nouveau délire d'IPR

Si je comprends bien (parce que je me suis perdue dans les versions du texte sur "le choc des savoirs"), rien n'indique que les élèves doivent impérativement changer de groupe, rien n'indique qu'il doit y avoir des progressions communes, ni évaluations communes.

Mais des IPR conseillent de faire tout cela afin de compliquer encore plus notre travail et en alourdir la charge ?

Je n'ai jamais vu les IPR se révolter lors des changements de programme de 2016, la baisse des horaires et la mise en sursis des LCA ; en revanche ils avaient exactement la même attitude : faites ce qui n'est pas possible (mieux avec moins) et trouvez des solutions innovantes pour le faire bien. Mais nous, on n'a rien à vous fournir, bien entendu, tant qu'on ne vous a pas mis en formation pour obtenir des contenus.

Pardon pour la caricature, mais je n'ai connu que ce genre de conseillers de carrière.
Avec la conséquence d'une équipe non soudée qui ne refuse jamais rien parce que c'est la bonne parole.

@ cldx :
La situation ne sera compliquée que si votre chef d'établissement veut vous imposer les desiderata des IPR. Il est probablement bien au fait de l'absurdité de demander en continu des résultats chiffrés sans donner assez de temps pour la construction des cadres.

Tu peux refuser, éventuellement, non pas frontalement mais en modulant une organisation (progression, évaluation...) parce que tu ne veux/peux pas faire tel item, et que tu as le droit de t'adapter à tes élèves... ce qui donnerait des progressions extrêmement vagues et des évaluations extrêmement courtes, qui montreraient l'inutilité des réunions...

Dans mon collège, il y a 20 à 25 % d'élèves qui ont entre deux-trois et jusqu'à cinq années de retard, c'est-à-dire qui passent tout leur collège sans avoir les "attendus" ou "prérequis" sur lesquels se base notre travail en Français.
Avec des classes de 30. Il est peut-être plus facile dans cette situation de s'appuyer sur la réalité du terrain pour refuser de devenir des machines.

Je te souhaite bon courage, les choses vont certainement évoluer dans un meilleur sens, sinon il faut refuser, d'une façon ou d'une autre.

@dryade Je suis bien d'accord avec ton analyse et ne peux que déplorer l'attitude trop passive de mes collègues, tous en poste depuis longtemps. Je n'ai hélas que peu de poids, étant TZR nouvellement arrivée cette année.

ysabel a écrit:
Qu'attendais-tu des IPR de lettres de notre académie ?
je ne sais pas s'il existe pire.

Je ne m'attendais à rien, je suis quand même déçue comme dirait l'autre.
Blague à part, le manque de soutien de leur part est un perpétuel émerveillement...

cldx a écrit:Je suis ce fil avec grand intérêt, sortant ce matin d'une réunion d'équipe avec l'IPR de lettres.
De ce que j'ai compris :
- On ne parle plus de groupes de niveaux mais de groupe en fonction des compétences des élèves (bah oui ça change tout)
- Progression commune en littérature, certainement en langue aussi, bien que ça n'ait pas été évoqué.
- Changement de groupes après chaque séquence soit toutes les 4 semaines
- Réunions d'équipe pour valider les changements de groupes

Je ne sais pas si je suis la seule à être démoralisée par ce qui s'annonce. Mes collègues de français ne voient pas en quoi cette organisation est un frein à notre liberté pédagogique. Moi je ne vois que ça, sûrement parce que mes séquences durent 6 semaines, que je travaille beaucoup la grammaire et que je n'utilise pas de carnet de lecteur, contrairement à eux.

Au contraire, dans notre webinaire, il a été dit que le changement de groupe (qu'on nous a quasiment présenté comme obligatoire car "un élève n'a pas vocation à rester dans le même groupe en fonction des compétences travaillées") dépendait uniquement d'une décision d'équipe sous couvert du chef d'établissement "premier pilote pédagogique de l'établissement", formule qui a été répétée au moins 5 fois.

henriette a écrit:D'autant qu'on n'a pas la main sur les jours fériés (selon les classes et l'EDT ça peut faire sauter beaucoup d'heures), et je ne parle même pas des heures perdues pour telle ou telle action, certification, sensibilisation, etc.

Et on n'est pas à l'abri d'une mauvaise grippe non plus.

Mimicracra a écrit:

*Ombre* a écrit:

frimoussette77 a écrit:

cldx a écrit:Ah et j'oubliais aussi : ils prévoient de nouveaux programmes et un nouveau socle de compétences pour la rentrée 2025 !

Pour quelles classes ?

C'est annoncé depuis un moment. Pour toutes les classes.

2025 : nouveaux programmes pour le cycle 3
2026 : nouveaux programmes pour le cycle 4  (5e / 4e / 3e)

Merci.

Himpy a écrit:

*Ombre* a écrit:

frimoussette77 a écrit:

cldx a écrit:Ah et j'oubliais aussi : ils prévoient de nouveaux programmes et un nouveau socle de compétences pour la rentrée 2025 !

Pour quelles classes ?

C'est annoncé depuis un moment. Pour toutes les classes.

Et je pense que cela sonnera le glas de l'enseignement artistique...

Qu'est-ce qui te fait dire ça? Je vois que sur l'arrêté du 15 mars 2024, les enseignements artistiques (et il est précisé arts plastiques et éducation musicale) sont toujours à 1 heure + 1 heure sur tous les niveaux du collège.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049286467

Hermione0908 a écrit:Au contraire, dans notre webinaire, il a été dit que le changement de groupe (qu'on nous a quasiment présenté comme obligatoire car "un élève n'a pas vocation à rester dans le même groupe en fonction des compétences travaillées") dépendait uniquement d'une décision d'équipe sous couvert du chef d'établissement "premier pilote pédagogique de l'établissement", formule qui a été répétée au moins 5 fois.

Ils peuvent répéter plusieurs fois ce dont ils ont envie, mais l'arrêté est clair :

"Les groupes sont constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs"
Il n'est pas question de l'équipe pédagogique ou d'un quelconque dispositif qui intégrerait le chef d'établissement.

La note de service va dans le même sens :
"Grâce à leur expertise, les équipes pédagogiques constituent les groupes en fonction des besoins des élèves."
Toujours pas de trace du chef d'établissement.

En fait, ils se sont déchargés de toutes les questions qui les gênaient aux entournures, ils ont botté en touche en refilant la patate chaude aux CDE.

Groupes de niveau : N Belloubet explique que si des groupes disparaissent en SVT, physique chimie ou technologie c'est à cause "des choix opérés par les principaux" et des politiques conduites par les établissements.

Mais mais MAIS !!!! Elle est bien bonne !!! Et si les moyens n'y sont pas, on fait comment pour CHOISIR de maintenir les groupes en sciences ou langue ET pour mettre en place le Chaos des savoirs ???

nc33 a écrit:Groupes de niveau : N Belloubet explique que si des groupes disparaissent en SVT, physique chimie ou technologie c'est à cause "des choix opérés par les principaux" et des politiques conduites par les établissements.

C'est tellement énorme qu'il faudrait une source.

valle a écrit:

nc33 a écrit:Groupes de niveau : N Belloubet explique que si des groupes disparaissent en SVT, physique chimie ou technologie c'est à cause "des choix opérés par les principaux" et des politiques conduites par les établissements.

C'est tellement énorme qu'il faudrait une source.

Je suppose :

Groupes de niveau : N Belloubet explique que si des groupes disparaissent en SVT, physique chimie ou technologie c'est à cause "des choix opérés par les principaux" et des politiques conduites par les établissements. pic.twitter.com/fJFnwY5DPY

— Café pédagogique (@cafepedagogique) April 3, 2024

valle a écrit:

nc33 a écrit:Groupes de niveau : N Belloubet explique que si des groupes disparaissent en SVT, physique chimie ou technologie c'est à cause "des choix opérés par les principaux" et des politiques conduites par les établissements.

C'est tellement énorme qu'il faudrait une source.

J'imagine (d'après la photo du café pédagogique) que c'est là-dedans, quelque part dans les 2h30 d'audition de la ministre par la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport au Sénat:

https://videos.senat.fr/video.4549919_660d3a6bb79ad.audition-de-nicole-belloubet-ministre-de-l-education-nationale?timecode=3089000

nc33 a écrit:Groupes de niveau : N Belloubet explique que si des groupes disparaissent en SVT, physique chimie ou technologie c'est à cause "des choix opérés par les principaux" et des politiques conduites par les établissements.

Cette cascade est réalisée par des professionnels, ne tentez pas de reproduire ça chez vous.

Esméralda a écrit:Mais mais MAIS !!!! Elle est bien bonne !!! Et si les moyens n'y sont pas, on fait comment pour CHOISIR de maintenir les groupes en sciences ou langue ET pour mettre en place le Chaos des savoirs ???

Si j'ai bien compris on n'est pas obligé de faire plus de groupes que de classes, on peut faire des groupes hétérogènes, on peut aussi simplement dire non (comme le fait le privé), donc Mme Belloubet a parfaitement raison : les CDE et les conseils d'administration qui font du zèle sont les principaux responsables de la fin des groupes en sciences et langues dans leur établissement.

nc33 a écrit:Groupes de niveau : N Belloubet explique que si des groupes disparaissent en SVT, physique chimie ou technologie c'est à cause "des choix opérés par les principaux" et des politiques conduites par les établissements.

Nous sommes gouvernés par des pervers.