- LullyNiveau 1
Bonjour à vous, toutes et tous,
J'ai commencé cette année une préparation à l'agrégation externe de Lettres Modernes, que j'ai finalement abandonné afin de passer le CAPES (largement plus simple). Ma décision d'arrêter a aussi été influencé par le fait que je prépare une thèse, j'ai pu obtenir un contrat doctoral et le temps me manquait.
Seulement voilà, je suis admissible au CAPES sans avoir ouvert une seule fois l'œuvre au programme et n'ayant pas répondu à la question de grammaire le jour J. Cela m'amène à reconsidérer l'agrégation... Ou les exigences du concours.
J'ai toujours été bon élève mais j'ai aussi toujours été pétrifiée des concours et je doute énormément de mes capacités. L'angoisse d'être en compétition me coupe les jambes et la motivation! La peur de l'échec aussi.
Ma question est la suivante: est-il possible de tenter l'agrégation externe de Lettres Modernes en parallèle d'une thèse? Mission suicide?
L'agreg me semble si inatteignable...
Merci de vos réponses!
J'ai commencé cette année une préparation à l'agrégation externe de Lettres Modernes, que j'ai finalement abandonné afin de passer le CAPES (largement plus simple). Ma décision d'arrêter a aussi été influencé par le fait que je prépare une thèse, j'ai pu obtenir un contrat doctoral et le temps me manquait.
Seulement voilà, je suis admissible au CAPES sans avoir ouvert une seule fois l'œuvre au programme et n'ayant pas répondu à la question de grammaire le jour J. Cela m'amène à reconsidérer l'agrégation... Ou les exigences du concours.
J'ai toujours été bon élève mais j'ai aussi toujours été pétrifiée des concours et je doute énormément de mes capacités. L'angoisse d'être en compétition me coupe les jambes et la motivation! La peur de l'échec aussi.
Ma question est la suivante: est-il possible de tenter l'agrégation externe de Lettres Modernes en parallèle d'une thèse? Mission suicide?
L'agreg me semble si inatteignable...
Merci de vos réponses!
- MathadorEmpereur
As-tu un projet de carrière dans l'ESR ?
Le problème de ce cumul, avant même la question de l'obtention effective de l'agrégation, est que le temps que tu passes à préparer l'agrégation n'est pas passé à préparer ton doctorat.
Le problème de ce cumul, avant même la question de l'obtention effective de l'agrégation, est que le temps que tu passes à préparer l'agrégation n'est pas passé à préparer ton doctorat.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- lene75Prophète
D'un autre côté, le doctorat sans agrégation ouvre-t-il une quelconque perspective en Lettres modernes ?
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- IridianeFidèle du forum
lene75 a écrit:D'un autre côté, le doctorat sans agrégation ouvre-t-il une quelconque perspective en Lettres modernes ?
Aucune perspective en effet. Par contre, il est possible de finir la thèse et de passer l’agrégation externe spéciale réservée aux docteurs. Dans le cas de la personne qui poste, c’est ce que je conseillerais.
- LullyNiveau 1
Iridiane a écrit:lene75 a écrit:D'un autre côté, le doctorat sans agrégation ouvre-t-il une quelconque perspective en Lettres modernes ?
Aucune perspective en effet. Par contre, il est possible de finir la thèse et de passer l’agrégation externe spéciale réservée aux docteurs. Dans le cas de la personne qui poste, c’est ce que je conseillerais.
Je pense aussi à l'agrégation externe spéciale oui... Bien évidemment, sans agrégation le doctorat est totalement inutile et c'est dans la perspective de poursuivre en recherche qu'il me faudrait la décrocher. Tout compte fait, la spéciale docteur me semble être la meilleure option, je pense que je ne devrais pas précipiter les choses et attendra d'avoir soutenue pour préparer le concours!
- MathadorEmpereur
La titularisation dans l'EN sans passer par le bizutage de l'ex-IUFM, à défaut de perspectives côté ESR.lene75 a écrit:D'un autre côté, le doctorat sans agrégation ouvre-t-il une quelconque perspective en Lettres modernes ?
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- MaupassantNiveau 2
Pour moi impossible de concilier la thèse et l'agrégation.
- GtvlahovNiveau 2
J'ai préparé l'externe de Lettres Modernes pendant ma troisième année de thèse. J'ai été admissible, mais je ne connaissais pas les codes du concours (je ne suis pas française et je n'avais jamais fait de dissertation, je ne connaissais pas le concept de "leçon" à la française...) et j'avais travaillé dans mon coin, sans prépa (juste les Atlandes), tout en rédigeant ma thèse, que j'ai discutée une semaine avant les oraux. J'ai raté les oraux, mais je pense que c'est tout à fait faisable ! J'avais passé le concours car mon directeur m'avait bien fait comprendre que sans agrégation je ne pouvais même pas espérer d'avoir un poste d'ATER. Et, malheureusement, certains universitaires ne considèrent pas l'externe spéciale comme une "vraie" agrégation (c'était l'opinion de mon directeur) ; si ton objectif est la recherche, il faudrait peut-être tenter l'externe.
Mon conseil : ne pas attendre la dernière année de thèse, mais privilégier la 1ère ou 2ème... d'autant plus que tu pourrais valider ton année de stage grâce à ton contrat doctoral.
Bon courage !
Mon conseil : ne pas attendre la dernière année de thèse, mais privilégier la 1ère ou 2ème... d'autant plus que tu pourrais valider ton année de stage grâce à ton contrat doctoral.
Bon courage !
- MathadorEmpereur
Le CAPES peut lui aussi être validé avec le contrat doctoral sous les mêmes conditions.Gtvlahov a écrit:Mon conseil : ne pas attendre la dernière année de thèse, mais privilégier la 1ère ou 2ème... d'autant plus que tu pourrais valider ton année de stage grâce à ton contrat doctoral.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
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- lene75Prophète
Mathador a écrit:Le CAPES peut lui aussi être validé avec le contrat doctoral sous les mêmes conditions.Gtvlahov a écrit:Mon conseil : ne pas attendre la dernière année de thèse, mais privilégier la 1ère ou 2ème... d'autant plus que tu pourrais valider ton année de stage grâce à ton contrat doctoral.
Oui mais valider le Capes sans avoir d’agreg, s'il n'y a aucune perspective dans la recherche en Lettres sans agreg, ça veut dire avoir toutes les chances de se retrouver en collège REP à Versailles ou Créteil à l'issue de sa thèse. C'est rarement ce que souhaite un doctorant.
À voir comment est considérée l'agrégation spéciale.
Sinon est-ce que partir à l'étranger après la thèse n'est pas une solution envisageable ? Je connais des gens qui, en mon temps, ayant échoué à l’agreg en France, ont pu faire des carrières universitaires à l'étranger, et même pour l'une d'entre eux, après avoir décroché un poste à l'étranger, revenir ensuite en France comme maître de conf à la Sorbonne en passant devant tous les petits copains qui avaient suivi le parcours classique.
- GtvlahovNiveau 2
Je suis en train de tenter la carrière en Italie, en France, au Canada, en Belgique, aux USA.. c'est compliqué partout, et je ne dirais pas que c'est la solution la plus simple. Personnellement, je ne voudrais pas me fermer des portes en France, sachant que la carrière universitaire est très, très précaire.
Je pense que tout dépend de ton entourage universitaire (par ex : à Paris IV, il est très difficile d'avoir des postes sans agrégation ; ailleurs, c'est différent), du temps que tu peux consacrer au concours, et de tes ressources post-thèse aussi : un concours, après titularisation, c'est une source de revenus non négligeable pendant les périodes sans poste.
Je pense que tout dépend de ton entourage universitaire (par ex : à Paris IV, il est très difficile d'avoir des postes sans agrégation ; ailleurs, c'est différent), du temps que tu peux consacrer au concours, et de tes ressources post-thèse aussi : un concours, après titularisation, c'est une source de revenus non négligeable pendant les périodes sans poste.
- LullyNiveau 1
Gtvlahov a écrit:J'ai préparé l'externe de Lettres Modernes pendant ma troisième année de thèse. J'ai été admissible, mais je ne connaissais pas les codes du concours (je ne suis pas française et je n'avais jamais fait de dissertation, je ne connaissais pas le concept de "leçon" à la française...) et j'avais travaillé dans mon coin, sans prépa (juste les Atlandes), tout en rédigeant ma thèse, que j'ai discutée une semaine avant les oraux. J'ai raté les oraux, mais je pense que c'est tout à fait faisable ! J'avais passé le concours car mon directeur m'avait bien fait comprendre que sans agrégation je ne pouvais même pas espérer d'avoir un poste d'ATER. Et, malheureusement, certains universitaires ne considèrent pas l'externe spéciale comme une "vraie" agrégation (c'était l'opinion de mon directeur) ; si ton objectif est la recherche, il faudrait peut-être tenter l'externe.
Mon conseil : ne pas attendre la dernière année de thèse, mais privilégier la 1ère ou 2ème... d'autant plus que tu pourrais valider ton année de stage grâce à ton contrat doctoral.
Bon courage !
Merci énormément de ta réponse!! Je pense à l'externe en raison de la réputation "particulière" de l'externe spéciale effectivement... Bravo pour ton admissibilité car passer la barre des écrits est déjà très honorable si tu as bossé dans ton coin. Il me semble oui que les oraux sont compliqués sans préparation à ce type d'exercice, pour avoir commencé une prépa agrégation, je n'avais pas tout de suite compris la différence entre leçon/explication littéraire.
Mon hésitation vient aussi du latin et de l'ancien français, je n'ai pas fais de latin depuis ma L1 (des siècles) et j'ai un niveau rudimentaire en ancien français, face à des bêtes de concours je ne sais pas si ca peut passer. Quelle a été ton expérience pour ces matières?
- LullyNiveau 1
lene75 a écrit:Mathador a écrit:Le CAPES peut lui aussi être validé avec le contrat doctoral sous les mêmes conditions.Gtvlahov a écrit:Mon conseil : ne pas attendre la dernière année de thèse, mais privilégier la 1ère ou 2ème... d'autant plus que tu pourrais valider ton année de stage grâce à ton contrat doctoral.
Oui mais valider le Capes sans avoir d’agreg, s'il n'y a aucune perspective dans la recherche en Lettres sans agreg, ça veut dire avoir toutes les chances de se retrouver en collège REP à Versailles ou Créteil à l'issue de sa thèse. C'est rarement ce que souhaite un doctorant.
À voir comment est considérée l'agrégation spéciale.
Sinon est-ce que partir à l'étranger après la thèse n'est pas une solution envisageable ? Je connais des gens qui, en mon temps, ayant échoué à l’agreg en France, ont pu faire des carrières universitaires à l'étranger, et même pour l'une d'entre eux, après avoir décroché un poste à l'étranger, revenir ensuite en France comme maître de conf à la Sorbonne en passant devant tous les petits copains qui avaient suivi le parcours classique.
Je souhaiterais in fine passer l'agrégation, mais quand... J'ai cru comprendre que l'externe spéciale était mal vue dans le milieu universitaire (ce qui est incompréhensible puisque l'admissibilité est aussi difficile que pour l'externe normale en raison du peu de postes, moins de 10 chaque années)
J'ai passé le CAPES pour ne pas me retrouver sans emploi après la thèse et surtout pour essayer de compenser le fait que je n'ai pas d'agrégation comparé aux autres doctorants. Mais c'est bien l'agrégation que je vise et pour des raisons familiales l'étranger n'est pas une solution envisageable. Quelle horreur de dénigrer autant la spéciale! l'Université est plein d'ego que je peine à concevoir.
- LullyNiveau 1
Mathador a écrit:Le CAPES peut lui aussi être validé avec le contrat doctoral sous les mêmes conditions.Gtvlahov a écrit:Mon conseil : ne pas attendre la dernière année de thèse, mais privilégier la 1ère ou 2ème... d'autant plus que tu pourrais valider ton année de stage grâce à ton contrat doctoral.
Oui ! Plus qu'à passer les oraux désormais.
- GtvlahovNiveau 2
Pour ce qui concerne le latin, en Italie on en fait beaucoup (5h de latin + 4h de grec par semaine au lycée L, 4h au lycée S...) et à la fac, même les étudiants en Lettres Modernes doivent passer deux examens de latin (grammaire + littérature). C'était ma meilleure note aux écrits. L'AF, c'est de l'apprentissage par coeur (morphologie, changements phonétiques, traduction... it's not rocket science, comme le disent nos amis anglais). Il faut faire régulièrement des exercices, bien retenir les règles et les catégories, et lire les RJ pour comprendre les attentes de l'épreuve. Je n'avais jamais fait de l'AF, j'ai eu 9,5/20 à l'écrit en commençant ma préparation en octobre (mais mes connaissances en latin m'avaient beaucoup aidée).
Je ne veux pas être trop optimiste ou faire passer le message que c'est une épreuve simple, mais la pluralité des exercices permet de pouvoir obtenir une note correcte si on travaille à fond pendant la préparation. Rien que bien mémoriser la traduction permet d'obtenir 5/20...
Je ne veux pas être trop optimiste ou faire passer le message que c'est une épreuve simple, mais la pluralité des exercices permet de pouvoir obtenir une note correcte si on travaille à fond pendant la préparation. Rien que bien mémoriser la traduction permet d'obtenir 5/20...
- AscagneGrand sage
Je présume que les universitaires considèrent que le concours externe normal est le plus complet pour donner une indication de niveau généraliste. Je ne suis pas sûr que ce soit une question d'ego, même si le monde universitaire est... particulier sur ce plan. La voie spéciale est d'invention récente ; paradoxalement vu son intitulé, elle n'a pas été pensée pour remplacer ce rôle officieux de l'externe comme repère universitaire si on veut devenir MCF par exemple, j'imagine. Il s'agissait de faire en sorte que des docteurs sans poste puissent avoir une voie spécifique pour rejoindre l'EN, en pouvant s'appuyer sur leurs travaux dans une épreuve.Lully a écrit:J'ai cru comprendre que l'externe spéciale était mal vue dans le milieu universitaire (ce qui est incompréhensible puisque l'admissibilité est aussi difficile que pour l'externe normale en raison du peu de postes, moins de 10 chaque années).
Il n'est pas impossible d'obtenir l'agrégation, notamment à la deuxième tentative, tout en étant en contrat doctoral, sinon ça voudrait dire que je suis un adynaton vivant. Cependant, c'était en LC ; c'était avant la réforme du doctorat ; enfin, j'avais pris une très grande avance en M2 pour mes recherches (poursuivies ensuite en thèse). Si je considère mon doctorat, ce qui m'a par la suite retardé (massivement), ça a été l'époque où j'ai dû aller dans le secondaire, qui a été terrible, pas le cumul des deux casquettes au début.
À part les matières techniques et quelques séances sur les œuvres, j'ai fait ma deuxième préparation en solo et ça a fonctionné. En revanche, je n'ai pas obtenu un super rang. Mais je doute que j'aurais vraiment pu m'améliorer sur ce point : je ne suis pas une bête à concours. De façon saisissante, j'ai obtenu à chaque fois mon meilleur résultat à la dernière épreuve orale. En revanche, avoir donné des cours universitaires à la fac m'a sans doute été très utile pour réussir l'agrégation la deuxième fois. Hélas, je n'ai pas de conseil à donner pour le stress. À chaque fois, j'ai fait mes meilleures performances au dernier oral, parce que le bout du tunnel était visible et que le stress diminuait...
Courage en tout cas pour ton parcours, @Lully !
- LullyNiveau 1
Gtvlahov a écrit:Pour ce qui concerne le latin, en Italie on en fait beaucoup (5h de latin + 4h de grec par semaine au lycée L, 4h au lycée S...) et à la fac, même les étudiants en Lettres Modernes doivent passer deux examens de latin (grammaire + littérature). C'était ma meilleure note aux écrits. L'AF, c'est de l'apprentissage par coeur (morphologie, changements phonétiques, traduction... it's not rocket science, comme le disent nos amis anglais). Il faut faire régulièrement des exercices, bien retenir les règles et les catégories, et lire les RJ pour comprendre les attentes de l'épreuve. Je n'avais jamais fait de l'AF, j'ai eu 9,5/20 à l'écrit en commençant ma préparation en octobre (mais mes connaissances en latin m'avaient beaucoup aidée).
Je ne veux pas être trop optimiste ou faire passer le message que c'est une épreuve simple, mais la pluralité des exercices permet de pouvoir obtenir une note correcte si on travaille à fond pendant la préparation. Rien que bien mémoriser la traduction permet d'obtenir 5/20...
J'avoue que dans ma fac l'enseignement du latin était optionnel, et je me suis jetée sur la littérature anglais en option, délaissant largement le latin! Mais par système de compensation, j'imagine qu'un bon niveau en version pourrait compenser un plus médiocre en latin. En tout cas félicitation pour ta super note Cela est rassurant aussi sur le fait que je pourrais rattraper mon retard en AF, en commençant dès maintenant pour un futur passage au concours. D'ailleurs, que ce soit l'externe normale ou spéciale il y a de l'AF avec la grammaire.
- LullyNiveau 1
Ascagne a écrit:Je présume que les universitaires considèrent que le concours externe normal est le plus complet pour donner une indication de niveau généraliste. Je ne suis pas sûr que ce soit une question d'ego, même si le monde universitaire est... particulier sur ce plan. La voie spéciale est d'invention récente ; paradoxalement vu son intitulé, elle n'a pas été pensée pour remplacer ce rôle officieux de l'externe comme repère universitaire si on veut devenir MCF par exemple, j'imagine. Il s'agissait de faire en sorte que des docteurs sans poste puissent avoir une voie spécifique pour rejoindre l'EN, en pouvant s'appuyer sur leurs travaux dans une épreuve.Lully a écrit:J'ai cru comprendre que l'externe spéciale était mal vue dans le milieu universitaire (ce qui est incompréhensible puisque l'admissibilité est aussi difficile que pour l'externe normale en raison du peu de postes, moins de 10 chaque années).
Il n'est pas impossible d'obtenir l'agrégation, notamment à la deuxième tentative, tout en étant en contrat doctoral, sinon ça voudrait dire que je suis un adynaton vivant. Cependant, c'était en LC ; c'était avant la réforme du doctorat ; enfin, j'avais pris une très grande avance en M2 pour mes recherches (poursuivies ensuite en thèse). Si je considère mon doctorat, ce qui m'a par la suite retardé (massivement), ça a été l'époque où j'ai dû aller dans le secondaire, qui a été terrible, pas le cumul des deux casquettes au début.
À part les matières techniques et quelques séances sur les œuvres, j'ai fait ma deuxième préparation en solo et ça a fonctionné. En revanche, je n'ai pas obtenu un super rang. Mais je doute que j'aurais vraiment pu m'améliorer sur ce point : je ne suis pas une bête à concours. De façon saisissante, j'ai obtenu à chaque fois mon meilleur résultat à la dernière épreuve orale. En revanche, avoir donné des cours universitaires à la fac m'a sans doute été très utile pour réussir l'agrégation la deuxième fois. Hélas, je n'ai pas de conseil à donner pour le stress. À chaque fois, j'ai fait mes meilleures performances au dernier oral, parce que le bout du tunnel était visible et que le stress diminuait...
Courage en tout cas pour ton parcours, @Lully !
Voilà un super témoignage plein d'optimisme (sans trop rêver non plus)! Comment as tu pu concilier le travail de thèse et la préparation? Surtout pour les oraux, il me semble que c'est à ce moment là que la vitesse peut ralentir.
J'y pense aussi car cette année (2025), je connais très bien deux œuvres au programme de l'agrégation : Staël; et Vigny qui fait entre autre partie de mon sujet de thèse. J'ai aussi beaucoup lu le programme "réalisme magique". Or, je suis niveau 0 en latin, AF, et vraiment à la ramasse en grammaire. Le boulot serait grand.
Je crains de perdre mon temps et de brasser de l'air à m'engager dans un préparation à côté de la thèse, si le résultat est au final catastrophique. Je m'appuie beaucoup sur vos témoignages pour jauger la réalité de la chose!
- AscagneGrand sage
C'est bien là le problème, il ne s'agit pas d'une véritable conciliation. Je vais me borner à dire une fois encore que je l'ai fait (parce qu'il m'était impossible de refuser le contrat doctoral qui m'était offert, ce qui constituait une opportunité unique) et que j'ai été admis, mais après avoir déjà préparé le concours l'année précédente. J'ajoute cependant que l'affaire aurait été impossible en ayant un contrat d'ATER à temps plein en même temps ou en étant plus avancé dans mon doctorat (avec la pression de la fin, de la rédaction ou directement de la soutenance).
Mais in fine, si je compare, ma première année de doctorat n'a pas été la moins productive. Clairement, avec le recul, ce qui a été le plus difficile, ça a été de continuer ma thèse plus tard en découvrant sur le tas le secondaire. J'ai failli tout arrêter à cette occasion, même si ironiquement, la première de ces deux années concernées a été aussi celle où j'ai le plus communiqué, alors que j'étais en dépression sévère. Plus tard, j'ai réussi à "concilier" un retour dans le secondaire avec l'ultime ligne droite, des centaines de pages rédigées rapidement alors que je découvrais la fonction de PP, mais à vrai dire, c'est un miracle sans doute permis par le soutien sans faille et le nécessaire coup de pression venant de ma directrice. Comme quoi les miracles existent !
Mais in fine, si je compare, ma première année de doctorat n'a pas été la moins productive. Clairement, avec le recul, ce qui a été le plus difficile, ça a été de continuer ma thèse plus tard en découvrant sur le tas le secondaire. J'ai failli tout arrêter à cette occasion, même si ironiquement, la première de ces deux années concernées a été aussi celle où j'ai le plus communiqué, alors que j'étais en dépression sévère. Plus tard, j'ai réussi à "concilier" un retour dans le secondaire avec l'ultime ligne droite, des centaines de pages rédigées rapidement alors que je découvrais la fonction de PP, mais à vrai dire, c'est un miracle sans doute permis par le soutien sans faille et le nécessaire coup de pression venant de ma directrice. Comme quoi les miracles existent !
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