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- menerveOracle
J'ai l'impression que tu décris mon collège sauf qu'en plus il y a une ambiance exécrable entre les profs et que le niveau social est plutôt défavorisé .
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai déconseillé la spé à une de mes élèves de 2de qui avait 12-13 (classe excellente) mais qui était non francophone au départ (ça se voyait nettement à l'écrit, très faible). Elle l'a prise quand même, vexée, résultat cette année c'est la cata à l'écrit. Nos élèves, faibles en général, se cassent la figure malgré un gros travail de notre part.Jenny a écrit:Les élèves échouant en HGGSP sont souvent des élèves qui étaient très fragiles en HG en seconde (et ce n'est pas faute de leur dire que ça ne passera pas en HGGSP, je vais encore déconseiller massivement la spé à des élèves qui ont 7-8 de moyenne...).
En plus j'ai exactement les mêmes élèves blasés que Julilibulle cette année dans mon groupe. Ils ne sont pas nombreux mais passifs et "morts" c'est affreux, je n'en tire rien. L'autre jour j'ai envoyé un message à mes collègues pendant la pause : "ce ne sont pas mes enfants, ce ne sont pas mes enfants". Si je n'avais pas fait la spé d'autres années, je serais au fond du trou. La je suis juste triste pour eux.
- PrezboGrand Maître
Elyas a écrit:julilibulle a écrit:noetica a écrit:Thierry75 a écrit:J'ai l'impression qu'il y a un avant et après covid, cela a été quelque chose de très traumatisant. J'ai du mal à m'expliquer davantage.
Même impression. Avant j'avais chaque année une classe un peu plus difficile que les autres, avec des élèves agités. Depuis le covid, mes classes difficiles ne sont plus des classes agitées, mais des classes déprimées, avec des élèves totalement passifs. Et finalement je trouve ces classes plus difficiles que les classes agitées, parce qu'il faut les porter à bout de bras, et qu'on peut se sentir très seul. C'est vraiment nouveau pour moi ce profil de classe "dépressive"...
C'est un peu ce que j'ai cette année (et l'année dernière) : il y a toujours un ou deux élèves un peu turbulents mais globalement, une grande passivité, même face à leur avenir ... J'ai aussi l'impression qu'ils ne croient plus du tout dans la possibilité de s'en sortir par les études, par le savoir.
Ont-ils tort ?
Globalement, quoi qu'on en dise, oui. Mais cet argument est inaudible lorsque les choix d'orientation sont trop lointains.
- ElyasEsprit sacré
Prezbo a écrit:Elyas a écrit:julilibulle a écrit:noetica a écrit:
Même impression. Avant j'avais chaque année une classe un peu plus difficile que les autres, avec des élèves agités. Depuis le covid, mes classes difficiles ne sont plus des classes agitées, mais des classes déprimées, avec des élèves totalement passifs. Et finalement je trouve ces classes plus difficiles que les classes agitées, parce qu'il faut les porter à bout de bras, et qu'on peut se sentir très seul. C'est vraiment nouveau pour moi ce profil de classe "dépressive"...
C'est un peu ce que j'ai cette année (et l'année dernière) : il y a toujours un ou deux élèves un peu turbulents mais globalement, une grande passivité, même face à leur avenir ... J'ai aussi l'impression qu'ils ne croient plus du tout dans la possibilité de s'en sortir par les études, par le savoir.
Ont-ils tort ?
Globalement, quoi qu'on en dise, oui. Mais cet argument est inaudible lorsque les choix d'orientation sont trop lointains.
Je partage ton avis mais pas pour les mêmes raisons (pour moi, l'école n'a pas à préparer les élèves au monde du travail, c'est une aliénation et une dérive de nos missions initiales mais on ne rentrera pas dans ce débat, juste à titre d'exemples, plein de pays forment leurs employés une fois qu'ils ont fini leurs études, comme le Japon ou la Corée du Sud). Néanmoins, tout dans la société conduit à ne pas considérer que s'en sortir par les études et le savoir n'est pas possible si on n'est pas dans la bonne classe sociale.
- PrezboGrand Maître
Elyas a écrit:Prezbo a écrit:Elyas a écrit:julilibulle a écrit:
C'est un peu ce que j'ai cette année (et l'année dernière) : il y a toujours un ou deux élèves un peu turbulents mais globalement, une grande passivité, même face à leur avenir ... J'ai aussi l'impression qu'ils ne croient plus du tout dans la possibilité de s'en sortir par les études, par le savoir.
Ont-ils tort ?
Globalement, quoi qu'on en dise, oui. Mais cet argument est inaudible lorsque les choix d'orientation sont trop lointains.
Je partage ton avis mais pas pour les mêmes raisons (pour moi, l'école n'a pas à préparer les élèves au monde du travail, c'est une aliénation et une dérive de nos missions initiales mais on ne rentrera pas dans ce débat, juste à titre d'exemples, plein de pays forment leurs employés une fois qu'ils ont fini leurs études, comme le Japon ou la Corée du Sud). Néanmoins, tout dans la société conduit à ne pas considérer que s'en sortir par les études et le savoir n'est pas possible si on n'est pas dans la bonne classe sociale.
Le Japon et la Corée ne sont pas non plus les meilleurs exemples de systèmes scolaires bienveillants et non-sélectifs.
Je ne dis même pas que le système scolaire doit préparer au monde du travail. D'ailleurs, en France, la filière prestigieuse est la filière générale, qui est largement déconnectée du monde du travail.
Ensuite, dans la France, le fait est que la position sociale est largement corrélée au diplôme initial, même s'il ne compense pas les inégalités d'origine sociale et de réseau. Mais je ne pense pas en fait que ce soit le sujet de la discussion.
Ce qui crée la passivité à mon sens, c'est d'abord l'échec scolaire et l'incapacité à comprendre le sens de ce qui est demandé, ensuite l'absence d'enjeu et la garantie de continuer plus ou moins son chemin dans un système mou. Et si l'échec est corrélée à la catégorie sociale, les élèves des catégories défavorisées sont loin d'avoir le monopole de cette passivité.
- ElyasEsprit sacré
Prezbo a écrit:Elyas a écrit:Prezbo a écrit:Elyas a écrit:
Ont-ils tort ?
Globalement, quoi qu'on en dise, oui. Mais cet argument est inaudible lorsque les choix d'orientation sont trop lointains.
Je partage ton avis mais pas pour les mêmes raisons (pour moi, l'école n'a pas à préparer les élèves au monde du travail, c'est une aliénation et une dérive de nos missions initiales mais on ne rentrera pas dans ce débat, juste à titre d'exemples, plein de pays forment leurs employés une fois qu'ils ont fini leurs études, comme le Japon ou la Corée du Sud). Néanmoins, tout dans la société conduit à ne pas considérer que s'en sortir par les études et le savoir n'est pas possible si on n'est pas dans la bonne classe sociale.
Le Japon et la Corée ne sont pas non plus les meilleurs exemples de systèmes scolaires bienveillants et non-sélectifs.
Je ne dis même pas que le système scolaire doit préparer au monde du travail. D'ailleurs, en France, la filière prestigieuse est la filière générale, qui est largement déconnectée du monde du travail.
Ensuite, dans la France, le fait est que la position sociale est largement corrélée au diplôme initial, même s'il ne compense pas les inégalités d'origine sociale et de réseau. Mais je ne pense pas en fait que ce soit le sujet de la discussion.
Ce qui crée la passivité à mon sens, c'est d'abord l'échec scolaire et l'incapacité à comprendre le sens de ce qui est demandé, ensuite l'absence d'enjeu et la garantie de continuer plus ou moins son chemin dans un système mou. Et si l'échec est corrélée à la catégorie sociale, les élèves des catégories défavorisées sont loin d'avoir le monopole de cette passivité.
Pour la passivité, elle n'a pas la même origine. Pour ce que j'en ai vu dans mes différentes missions où je suis passé dans des centaines de classes de tout type d'établissements, les élèves des établissements défavorisés subissent des enseignements souvent peu ambitieux avec des méthodes faites pour des élèves avec un fort bagage culturel tout en ayant moins d'heures de cours en raison de projets qui sont censés leur plaire mais ce plaisir n'existe que dans la tête des adultes porteurs de projet. Dans les établissements favorisés, les élèves subissent un enseignement censé être ambitieux mais qui souvent ne l'est pas avec des méthodes qui ne correspondent pas au bagage culturel des élèves, donc ils s'ennuient (sauf en mathématiques, je le reconnais mais là, il y a autre chose qui se joue mais ça, tu le sais). Le pire cours d'histoire bordellisé que j'ai vu de ma carrière n'a pas été en REP+ mais à Neuilly-sur-Seine, au lycée-collège Pasteur. Le cours était en décalage complet du niveau des élèves. Impossible de le faire comprendre au professeur qui ne comprenait pas le bazar. Après, tu as aussi l'argent de papa-maman qui fait croire que l'avenir est assuré et qu'il faudra juste bosser un peu dans le supérieur (croyance erronée mais bon).
Il faut lire Enfances de classe sous la direction de Lahire pour voir que nos élèves ne vont pas à l'école avec les mêmes chances/stratégies/culture familiale.
- ElaïnaDevin
Ah oui niveau bordélisation, je pourrais en raconter de belles sur certains cours, y compris de maths, au lycée Henri IV. Une année j'avais des colles dans un couloir de cours de sciences de la partie lycée, eh ben, c'est pas des anges, et le/la prof au milieu qui fait mollement "chuuuuuut" c'est assez édifiant. Plusieurs fois j'ai eu envie d'intervenir de façon musclée.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- PrezboGrand Maître
Elyas a écrit:
Pour la passivité, elle n'a pas la même origine. Pour ce que j'en ai vu dans mes différentes missions où je suis passé dans des centaines de classes de tout type d'établissements, les élèves des établissements défavorisés subissent des enseignements souvent peu ambitieux avec des méthodes faites pour des élèves avec un fort bagage culturel tout en ayant moins d'heures de cours en raison de projets qui sont censés leur plaire mais ce plaisir n'existe que dans la tête des adultes porteurs de projet. Dans les établissements favorisés, les élèves subissent un enseignement censé être ambitieux mais qui souvent ne l'est pas avec des méthodes qui ne correspondent pas au bagage culturel des élèves, donc ils s'ennuient (sauf en mathématiques, je le reconnais mais là, il y a autre chose qui se joue mais ça, tu le sais).
C'est peut-être un peu HS sur ce fil, mais je serais curieux de savoir ce que tu vois de spécifique aux mathématiques.
- Dame JouanneÉrudit
Moi aussi, ça m'interroge...Prezbo a écrit:Elyas a écrit:
Pour la passivité, elle n'a pas la même origine. Pour ce que j'en ai vu dans mes différentes missions où je suis passé dans des centaines de classes de tout type d'établissements, les élèves des établissements défavorisés subissent des enseignements souvent peu ambitieux avec des méthodes faites pour des élèves avec un fort bagage culturel tout en ayant moins d'heures de cours en raison de projets qui sont censés leur plaire mais ce plaisir n'existe que dans la tête des adultes porteurs de projet. Dans les établissements favorisés, les élèves subissent un enseignement censé être ambitieux mais qui souvent ne l'est pas avec des méthodes qui ne correspondent pas au bagage culturel des élèves, donc ils s'ennuient (sauf en mathématiques, je le reconnais mais là, il y a autre chose qui se joue mais ça, tu le sais).
C'est peut-être un peu HS sur ce fil, mais je serais curieux de savoir ce que tu vois de spécifique aux mathématiques.
- PhyliaNiveau 9
julilibulle a écrit:
Merci beaucoup.
Je fais déjà pas mal de ces choses :
- ma salle est décorée, j'ai une bibliothèque de classe, des tapis de yoga pour travailler au sol (plus jamais utilisés depuis la 1ère année où je les ai fait acheter)
- j'essaie de varier les approches, je me forme beaucoup (notamment avec la pédagogie canadienne), j'utilise un tas de supports variés (musique, extraits de film, interview, anecdotes, restitution écrite, en dessin, orale ... ) et depuis 2 ans (notamment depuis la fin du covid), j'ai des élèves qui ne participent quasiment plus, ne s'enthousiasment plus ...
- je m'investis énormément dans mes séquences et le choix des textes mais clairement, ça ne suffit plus (je suis hyper passionnée de manière générale).
J'avoue que je m'enthousiasme moins qu'avant des progrès car en fait, je me rends compte que j'ai besoin d'être un peu portée par mes élèves, au moins de temps en temps et là, plus grand chose depuis 2 ans ... (et je ne suis pas la seule dans l'établissement, c'est général). J'ai donc tendance à voir le négatif dans ma pratique et chez les élèves. Et justement, j'aimerais retrouver ça mais là, je n'y arrive plus ...
Je réagis par rapport à ce que j'ai graissé : en ce qui me concerne, si je devais attendre d'être "portée par mes élèves", je serais en dépression depuis des décennies !
Comme l'a dit un(e) Néo précédemment, j'attends (très) peu, de sorte que je ne suis pas (trop) déçue. En revanche, j'essaie de "porter" les élèves en semant généreusement et avec le plus de bonne humeur possible. Cela ne donne pas toujours de fruits, mais quand ça arrive, c'est gratifiant et pour le moment, j'arrive à m'en contenter !
- JennyMédiateur
Pour répondre à la question, j'essaie d'avoir une activité intellectuelle, de beaucoup me former. Je mets en place des projets qui me plaisent et qui permettent de faire un travail sur la durée avec les élèves. J'essaie aussi de travailler auprès de publics un peu différents, ce qui me laisse plus de libertés et qui me permet d'avoir d'autres moyens. J'occupe d'autres missions, il était sans doute temps, l'ennui commençait à pointer son nez...
Et parfois, on a de belles surprises dans ce métier.
Et parfois, on a de belles surprises dans ce métier.
- julilibulleNiveau 10
Phylia a écrit:julilibulle a écrit:
Merci beaucoup.
Je fais déjà pas mal de ces choses :
- ma salle est décorée, j'ai une bibliothèque de classe, des tapis de yoga pour travailler au sol (plus jamais utilisés depuis la 1ère année où je les ai fait acheter)
- j'essaie de varier les approches, je me forme beaucoup (notamment avec la pédagogie canadienne), j'utilise un tas de supports variés (musique, extraits de film, interview, anecdotes, restitution écrite, en dessin, orale ... ) et depuis 2 ans (notamment depuis la fin du covid), j'ai des élèves qui ne participent quasiment plus, ne s'enthousiasment plus ...
- je m'investis énormément dans mes séquences et le choix des textes mais clairement, ça ne suffit plus (je suis hyper passionnée de manière générale).
J'avoue que je m'enthousiasme moins qu'avant des progrès car en fait, je me rends compte que j'ai besoin d'être un peu portée par mes élèves, au moins de temps en temps et là, plus grand chose depuis 2 ans ... (et je ne suis pas la seule dans l'établissement, c'est général). J'ai donc tendance à voir le négatif dans ma pratique et chez les élèves. Et justement, j'aimerais retrouver ça mais là, je n'y arrive plus ...
Je réagis par rapport à ce que j'ai graissé : en ce qui me concerne, si je devais attendre d'être "portée par mes élèves", je serais en dépression depuis des décennies !
Comme l'a dit un(e) Néo précédemment, j'attends (très) peu, de sorte que je ne suis pas (trop) déçue. En revanche, j'essaie de "porter" les élèves en semant généreusement et avec le plus de bonne humeur possible. Cela ne donne pas toujours de fruits, mais quand ça arrive, c'est gratifiant et pour le moment, j'arrive à m'en contenter !
Disons que c'est mon caractère dans ma vie perso aussi. Je donne beaucoup mais j'ai besoin d'un petit retour positif de temps en temps pour repartir. Ce n'est sûrement pas une bonne façon de fonctionner mais à 48 ans, pas si simple d'en changer.
Je réagis beaucoup à mon environnement au niveau humeur (je suis hypersensible notamment) et j'ai du mal à maintenir ma bonne humeur sur un long terme si l'ambiance n'est pas à la bonne humeur autour de moi. Cet après-midi, j'ai eu un cours sympa avec mes 3ème, ben ça m'a fait du bien, ça m'a redonné un peu de pêche et de sourire. Par contre, si j'ai un long tunnel de cours mous, sans envie, ça rejaillit sur moi.
- julilibulleNiveau 10
Jenny a écrit:Pour répondre à la question, j'essaie d'avoir une activité intellectuelle, de beaucoup me former. Je mets en place des projets qui me plaisent et qui permettent de faire un travail sur la durée avec les élèves. J'essaie aussi de travailler auprès de publics un peu différents, ce qui me laisse plus de libertés et qui me permet d'avoir d'autres moyens. J'occupe d'autres missions, il était sans doute temps, l'ennui commençait à pointer son nez...
Et parfois, on a de belles surprises dans ce métier.
J'ai décidé d'avoir plus d'activité intellectuelle justement (je lis beaucoup par exemple et j'ai décidé de créer une revue littéraire personnelle). J'aimerais donner des cours juste 2h par semaine à des élèves qui veulent passer le concours de Sciences Po (je suis diplômée de cette école) mais je ne parviens pas à comprendre les textes sur le cumul d'activités (et pourtant, je suis juriste ! ), j'ai fait quelques recherches et je lis tout et son contraire sur le sujet !
Je vais par contre m'engager dans du bénévolat autour de parcoursup l'année prochaine, j'espère que ça me donnera un petit souffle.
J'avoue ne pas avoir envie de m'engager dans des projets au sein de l'EN car j'y trouve beaucoup de contraintes : horaire, formation souvent obligatoire, collègues qui viennent se greffer à ton projet et se l'accaparent (ou te laissent tout le boulot comme je l'ai vécu ... ).
- ElyasEsprit sacré
Prezbo a écrit:Elyas a écrit:
Pour la passivité, elle n'a pas la même origine. Pour ce que j'en ai vu dans mes différentes missions où je suis passé dans des centaines de classes de tout type d'établissements, les élèves des établissements défavorisés subissent des enseignements souvent peu ambitieux avec des méthodes faites pour des élèves avec un fort bagage culturel tout en ayant moins d'heures de cours en raison de projets qui sont censés leur plaire mais ce plaisir n'existe que dans la tête des adultes porteurs de projet. Dans les établissements favorisés, les élèves subissent un enseignement censé être ambitieux mais qui souvent ne l'est pas avec des méthodes qui ne correspondent pas au bagage culturel des élèves, donc ils s'ennuient (sauf en mathématiques, je le reconnais mais là, il y a autre chose qui se joue mais ça, tu le sais).
C'est peut-être un peu HS sur ce fil, mais je serais curieux de savoir ce que tu vois de spécifique aux mathématiques.
La révulsion quasi automatique d'une partie des élèves, quelle que soit leur origine. J'ai toujours trouvé ça dingue le "Je suis nul en maths" dit comme un bouclier défensif. Je vois rarement ça ailleurs, tout du moins de façon si massive.
- Thierry75Niveau 10
Oui, les maths c'est dur, et c'est le seul cours où réellement je n'ai à peu près rien compris : en terminale C qui plus est , neuf heures par semaine à ne rien comprendre. C'est une matière "spéciale". J'adorais les maths jusqu'en seconde.
_________________
Le moi est haïssable.
- pseudo-intelloSage
Elyas a écrit:Prezbo a écrit:Elyas a écrit:
Pour la passivité, elle n'a pas la même origine. Pour ce que j'en ai vu dans mes différentes missions où je suis passé dans des centaines de classes de tout type d'établissements, les élèves des établissements défavorisés subissent des enseignements souvent peu ambitieux avec des méthodes faites pour des élèves avec un fort bagage culturel tout en ayant moins d'heures de cours en raison de projets qui sont censés leur plaire mais ce plaisir n'existe que dans la tête des adultes porteurs de projet. Dans les établissements favorisés, les élèves subissent un enseignement censé être ambitieux mais qui souvent ne l'est pas avec des méthodes qui ne correspondent pas au bagage culturel des élèves, donc ils s'ennuient (sauf en mathématiques, je le reconnais mais là, il y a autre chose qui se joue mais ça, tu le sais).
C'est peut-être un peu HS sur ce fil, mais je serais curieux de savoir ce que tu vois de spécifique aux mathématiques.
La révulsion quasi automatique d'une partie des élèves, quelle que soit leur origine. J'ai toujours trouvé ça dingue le "Je suis nul en maths" dit comme un bouclier défensif. Je vois rarement ça ailleurs, tout du moins de façon si massive.
On le voit aussi en français, notamment en orthographe.
Même en lecture, d'ailleurs : "j'aime pas lire", "j'arriverai jamais à tout lire" (pour des livres que les enfants de CE2 et CM1 dévoreraient en deux temps trois mouvements). Même quand les élèves ont le choix du livre à emprunter parce que ma chouette collègue documentaliste leur a préparer une large sélection de bouquins. D'ailleurs, il y a moins de deux ans, le meilleur élève de la classe (en ternes de moyenne générale) a fait un cinéma pas croyable avant de finir par emprunter un livre, dans une sélection pourtant sympa mitonnée par ma collègue prof doc, parce que "je sais pas lire, madame". Et quand je l'ai prévenu : s'il voulait aller au lycée générale, il fallait qu'il réalise qu'il devrait lire des livres autrement plus compliqués et plus épais", il m'en a tellement voulu qu'il est allé raconter à a mère (ça m'a valu un rendez-vous avec la CPE demandé par la mère en question, très en colère et que nous n'avons qu'à moitié réussi à calmer) que j'avais dit qu'il n'aurait jamais son brevet et qu'il ne pourrait pas passer en seconde générale.
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- CzarNiveau 9
Elaïna a écrit:Bon, première lecture rapide... je ne suis pas convaincue. J'enseigne dans un lycée favorisé, et la spé HGGSP c'est les anciens L : souvent des mauvais en tout. Pas forcément mauvais bougres, d'ailleurs, mais faibles voire très faibles.
Je suis également dans un établissement très favorisé (encore plus qu'Elaïna).
En terminale, nos résultats en HGGSP sont un cran en dessous des autres spé.
C'est en effet très lié au profil d'élève.
Les élèves en Math/ HGGSP s'en sortent plutôt bien,ceux qui sont en LLCE/ HGGSP ou SES / HGGSP moins.
- JennyMédiateur
J'avais eu un très bon groupe de spé HGGSP quand je l'avais enseigné (lycée mixte, mais à dominante littéraire/artistique).
- ElyasEsprit sacré
Czar a écrit:Elaïna a écrit:Bon, première lecture rapide... je ne suis pas convaincue. J'enseigne dans un lycée favorisé, et la spé HGGSP c'est les anciens L : souvent des mauvais en tout. Pas forcément mauvais bougres, d'ailleurs, mais faibles voire très faibles.
Je suis également dans un établissement très favorisé (encore plus qu'Elaïna).
En terminale, nos résultats en HGGSP sont un cran en dessous des autres spé.
C'est en effet très lié au profil d'élève.
Les élèves en Math/ HGGSP s'en sortent plutôt bien,ceux qui sont en LLCE/ HGGSP ou SES / HGGSP moins.
Attention, la spé HGGSP fait partie des spés avec les moyennes les plus basses.
- uneodysséeÉrudit
Pas du tout chez nous : elle est au contraire à la pointe de l’envol des moyennes (et la philo plombe les notes d’HLP qui ferme la marche).
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