Le Mal : Thème de culture générale en prépas scientifiques (2010-2011)

John a écrit:

Ruthven a écrit:Cela donne envie d'avoir des prépas scientifiques même si Leibniz était plus sympa à faire lire sur ce sujet.

Pour les prépas EC, le thème circule-t-il aussi dans les milieux autorisés ?

On parle de l'imagination.

L'enseignement de français et de philosophie dans les classes préparatoires scientifiques durant l'année scolaire 2010-2011 s'appuie notamment sur les thèmes suivants, étudiés à travers les œuvres littéraires et philosophiques précisées ci-après :
Thème : L'argent
1) L a Philosophie de l'argent (Georg Simmel) [Partie analytique, 3ème chapitre, sections 1 et 2, traduction Sabine Cornille et Philippe Ivernel, Puf Quadrige].
2) L'Argent (Émile Zola).
3) L'Avare (Molière).
Thème : Le mal
1) « Profession de foi du vicaire savoyard » (Jean-Jacques Rousseau) [Livre quatrième d' « Émile ou de l'éducation »] ; depuis « Mon enfant, n'attendez de moi ni des discours savants ni de profonds raisonnements. Je ne suis pas un grand philosophe, et je me soucie peu de l'être. » jusqu'à « J'ai fait ce que j'ai pu pour atteindre à la vérité ; mais sa source est trop élevée : quand les forces me manquent pour aller plus loin, de quoi puis-je être coupable ? C'est à elle à s'approcher. ».
2) Macbeth (William Shakespeare) [traduction Pierre-Jean Jouve, préface G. Wilson Knight, Éditions Garnier-Flammarion].
3) Les Âmes fortes (Jean Giono).

Bonjour,

Je vous indique ou rappelle le sujet de dissertation tombé à Mines-Ponts :
"La principale origine du mal ne résiderait-elle pas dans cette commune indifférence que nous avons pour nos semblables lorsque nous les faisons servir, comme autant d'instruments, au rôle que nous jouons?"
(Nicolas Grimaldi, Préjugés et paradoxes, 2007 )
Votre lecture des oeuvres de Shakespeare, Rousseau et Giono au programme vous conduit-elle à partager ce points de vue?

Cordialement,
Philippe Lavergne

John a écrit:De la part de Philippe Lavergne, le Dieu vivant qui tient le beau site Magister :

Bonjour,

Je vous indique ou rappelle le sujet de dissertation tombé à Mines-Ponts :
"La principale origine du mal ne résiderait-elle pas dans cette commune indifférence que nous avons pour nos semblables lorsque nous les faisons servir, comme autant d'instruments, au rôle que nous jouons?"
(Nicolas Grimaldi, Préjugés et paradoxes, 2007 )
Votre lecture des oeuvres de Shakespeare, Rousseau et Giono au programme vous conduit-elle à partager ce points de vue?

Cordialement,
Philippe Lavergne

iphigénie a écrit:j'ai dit "un corrigé" pas une "correction"!

Alors non, je ne m'y risquerait surement pas

iphigénie a écrit:

Alors non, je ne m'y risquerait surement pas

hé hé!seul le Pape est infaillible

John a écrit:De la part de Philippe Lavergne, le Dieu vivant qui tient le beau site Magister :

Bonjour,

Je vous indique ou rappelle le sujet de dissertation tombé à Mines-Ponts :
"La principale origine du mal ne résiderait-elle pas dans cette commune indifférence que nous avons pour nos semblables lorsque nous les faisons servir, comme autant d'instruments, au rôle que nous jouons?"
(Nicolas Grimaldi, Préjugés et paradoxes, 2007 )
Votre lecture des oeuvres de Shakespeare, Rousseau et Giono au programme vous conduit-elle à partager ce points de vue?

Cordialement,
Philippe Lavergne

roxanne a écrit:Pour les profs qui enseignent en prépa scientifique , les étidiants que vous avez , ils arrivent à suivre en lettres et à obtenir un bon niveau ? Parce que c'est quand même du solide ...

Parodiant le dramaturge latin Térence ("rien de ce qui est humain ne m'est étranger"), le philosophe et essayiste contemporain André Glucksmann affirme "que rien de ce qui est inhumain ne me demeure étranger." ( Le XIe commandement ).

Les oeuvres au programme vous permettent-elles de vérifier cette assertion ?

Filnydar a écrit:

roxanne a écrit:Pour les profs qui enseignent en prépa scientifique , les étidiants que vous avez , ils arrivent à suivre en lettres et à obtenir un bon niveau ? Parce que c'est quand même du solide ...

D'après ma collègue de français, certains lisent les oeuvres... très en diagonale. D'autres sont brillants.

A propos, le thème pour 2011-2012 est "la justice".

Pour les oeuvres :

Eschyle : "les Choéphores, les Euménides"

Pascal : "pensées sur la justice"

Steinbeck : "les raisins de la colère"

Le sujet du concours commun X/ENS :

Le Mal semble saisissable, mais c'est dans la mesure où le Bien en est la clé. Si l'intensité lumineuse du Bien ne donnait sa noirceur à la nuit du Mal, le Mal n'aurait plus son attrait. Cette vérité est difficile. Quelque chose se cabre en celui qui l'entend.

Georges BATAILLE
La Littérature et le Mal, 1957.