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Provence
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par Provence Sam 4 Sep 2010 - 22:20
frankenstein a écrit:Intéressant ce sujet ! Perso, j'ai toujours la conviction que c'est un peu "criminel" de traduire un poème...
Surtout que celui-ci n'est pas très difficile (il faudrait mieux l'étudier avec le prof d'anglais!)Razz


La problème, c'est que Véronique s'occupe de concevoir des manuels de français, pas d'anglais...
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frankenstein
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par frankenstein Sam 4 Sep 2010 - 22:27
Provence a écrit:
frankenstein a écrit:Intéressant ce sujet ! Perso, j'ai toujours la conviction que c'est un peu "criminel" de traduire un poème...
Surtout que celui-ci n'est pas très difficile (il faudrait mieux l'étudier avec le prof d'anglais!)Razz


La problème, c'est que Véronique s'occupe de concevoir des manuels de français, pas d'anglais...
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par frankenstein Sam 4 Sep 2010 - 22:44
Cet article est disponible en ligne à l’adresse :
http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=LING&ID_NUMPUBLIE=LING_372&ID_ARTICLE=LING_372_0135
Histoire d’une traduction : Funeral Blues de W. H. Auden
par Bérangère ABDOUL, Elsa CHU DEL AGUILA, Effrossyni FRAGKOU,
Lucie HAMELIN, Anthony MICHAEL, Lionel TONA et Sarah QUINN
| Presses Universitaires de France | La linguistique
HISTOIRE D’UNE TRADUCTION :
FUNERAL BLUES DE W. H. AUDEN
par Bérangère ABDOUL, Elsa CHU DEL AGUILA,
Effrossyni FRAGKOU, Lucie HAMELIN, Anthony MICHAEL,
Lionel TONA et Sarah QUINN
Université York, Collège Glendon, Toronto
The article presented here recounts the different stages of a functionalist translation of the
W. H. Auden poem, Funeral Blues. The first part relates to the selection and justification of
the methodology chosen by the group. Next, is a summary of the analysis of the original poem,
including stylistics and terminology. The third part is devoted to the development of the translation,
its various obstacles, including some examples of proposed translations in view of the
« definitive » French version of the poem1.
MÉTHODOLOGIE
La lecture, et son corollaire la compréhension, est une affaire
personnelle. Cette vérité générale s’applique également à la lecture
d’un poème et devient d’autant plus évidente au sein d’un
groupe hétérogène qui se donne pour objectif de le traduire.
Dans le cas de notre équipe, il était question de mobiliser des
bagages politiques, sociaux, culturels et linguistiques différents
pour en faire une synthèse dynamisante, dans l’acception aristotélicienne
du terme, susceptible de produire un résultat en lequel
chacun pourrait se reconnaître.
C’est dans cet esprit de pluralisme que ses membres se sont
efforcés d’apporter leur interprétation personnelle du poème,
dictée par les sentiments éprouvés lors d’une lecture approfondie, par
La Linguistique, vol. 37, fasc. 2/2001
1. Il est l’adaptation d’un travail collectif effectué dans le cadre du cours de maîtrise
en traduction intitulé Traduction du style et enseigné par M. Claude Tatilon. Il s’agit d’une
traduction fonctionnaliste d’un poème de W. H. Auden, Funeral Blues, que le film Quatre
mariages et un enterrement a fait connaître au grand public. Le résultat de ce travail d’équipe a
été présenté au colloque de la SILF qui s’est tenu à Toronto en juin 2000.
des impressions que cette dernière a dû faire sur eux, et de la
confronter aux autres interprétations. Car, comme le dit Georges
Mounin : « Le moment de la lecture (ou le moment du lecteur)
est un moment capital dans la vie et dans l’explication du phénomène
que l’on appelle poésie ; aussi capital que le moment du
créateur. »2
C’est dans l’esprit de la lecture profonde, telle qu’elle est
envisagée par Georges Mounin, à savoir « une lecture première,
sans artifices, sans rationalisations préfabriquées du texte, sans
duperies sur soi-même ou sur le texte : lecture vigilante, modeste
et totalement loyale »3 que nous sommes arrivés à la version
finale que nous proposons et qui n’est, évidemment, que l’une
des traductions possibles.
La méthode fonctionnaliste a été le pilier de notre approche
traductionnelle. Nous avons tout de suite compris que ce qui suggère
tel ou tel sentiment ou réflexion est forcément dû à l’efficacité
communicative de ce poème, à son style.
Le mot « style » étant la notion clé sur laquelle se fonde notre
entreprise, il fallait la définir au préalable à travers le prisme de
la méthode fonctionnaliste. Il s’agissait alors d’avoir recours à une
théorie établie, bien avant nous, par Georges Mounin : « La
théorie poétique du langage est celle qui essaie – au lieu de s’enfermer
dans la considération a priori des seuls signifiants poétiques
– de rendre compte de ce qui distingue le signifié poétique
(lui aussi) d’avec tout ce qui n’est pas lui. »4
Le matériel de base à gérer est ce que Martinet et les linguistes
en général appellent les connotations. Par « connotations »
nous entendons (comme André Martinet) tout ce qui peut être
provoqué, suggéré, impliqué de façon aussi directe et nette que
vague chez un individu lors de la lecture d’un énoncé poétique.
Les connotations sont aussi nombreuses que les lecteurs et même
plus, car elles varient non seulement d’une personne à l’autre,
mais aussi d’un moment à l’autre chez un même lecteur. Et c’est
par rapport à son caractère fluctuant et variable que la connotation
s’oppose à la « dénotation », qui constitue la part stable de
l’énoncé, celle qui est partagée par tous les locuteurs.
136 Bérangère Abdoul et al.
2. Georges Mounin, La communication poétique, précédé de Avez-vous lu Char ?, Paris, Gallimard,
1969, p. 10-11.
3. Georges Mounin, La communication poétique, p. 31.
4. Georges Mounin, La communication poétique, p. 24.
Mounin a raison de dire que la poésie est l’art par lequel
nous exprimons ce qui ne peut être dit ou, mieux, ce qui n’avait
pas encore pu être dit. Quoi de plus vrai que le cas du poème
Funeral Blues où W. H. Auden, son créateur, évoque le deuil, le
désespoir causé par la mort de la personne aimée, tout en restant
maître de soi, tout en évitant les expressions pathétiques de désolation.
Si des sentiments aussi forts envahissent le coeur des lecteurs,
cela signifie que le poème, en tant que « création », comporte des
éléments capables de faire naître tel ou tel effet. Ce sont justement
ces effets de lecture, ces « fonctions » du texte, que notre
équipe de traduction était appelée à définir, afin de procéder à
l’étape suivante, celle du passage à la langue d’arrivée ou à la traduction
proprement dite.
L’énoncé lui-même fournissait les différents éléments ; il suffirait
de les identifier, puis de les classer par catégorie. Pour la classification,
l’équipe a décidé de suivre le schéma proposé par
Claude Tatilon, à savoir distinguer entre l’ « aspect esthétique »,
l’ « aspect ludique » et l’ « aspect sémiologique » des différents
effets.
Dans la première catégorie, il est question d’identifier l’arrangement
architectural, rythmique et musical des signifiants, autrement
dit les phonèmes, les syllabes, les accents, la courbe intonative,
etc. La deuxième catégorie comprend les jongleries verbales,
effectuées aussi bien au niveau des signifiés que des signifiants.
Celles-ci ont une finalité humoristique ou autre. Quant à la troisième
catégorie, elle consiste à mettre l’accent sur les cas où la
forme attire l’attention sur le sens ou bien se sémantise au point
de donner l’impression d’exprimer le sens.
Il faudrait sans doute insister sur le fait que les effets stylistiques
ne se produisent qu’à partir du matériel de la langue. Leur
efficacité en poésie consiste en ce que celle-ci recule, selon l’expression
de Georges Mounin, à chaque instant la frontière de ce
qui peut être dit et communiqué, c’est-à-dire partagé, c’est-à-dire
socialisé. La poésie et ses effets de style ne font qu’agrandir le
pouvoir du langage, mais à partir du langage lui-même.
C’est ce langage qui sera également employé dans la langue
d’arrivée pour rendre, à partir des signifiants, des signifiés qui
renvoient à des idées et des sentiments éprouvés par le lecteur du
poème dans la langue de départ. L’utilité de la méthode fonction-
Histoire d’une traduction : Funeral Blues de W. H. Auden 137
naliste, employée dans le cadre de cette traduction, consiste justement
à faire ressortir tous les traits de style qui, situés au niveau
des signifiants, enrichissent la sphère du signifié et font de ce
poème une création artistique qui touche le lecteur. Partant de ce
principe, le processus de traduction du poème Funeral Blues comprend
les étapes suivantes : examen profond de l’énoncé de
départ afin d’en isoler les traits qui lui sont « pertinents » ; étude
de la forme du poème, autrement dit le vers (alexandrin), la rime,
l’intonation, le rythme à l’intérieur de chaque vers ainsi qu’au
niveau du quatrain, la répétition des lexèmes qui renvoient à
l’idée centrale : l’idée de la mort ; puis, association de la forme au
sens, autrement dit l’arrangement des signifiants et la façon dont
il influe sur les signifiés.
Cette analyse a conduit à un certain nombre de conclusions
qui ont servi de base de décision pour véhiculer, ou plutôt transvaser,
le message tel qu’il est émis dans la langue de départ, tout
en respectant la sensibilité et la culture du lecteur de la langue
d’arrivée. Le critère important était celui de la pertinence des
traits de style, car seule l’ « obstination » ou la « répétition » de
certains traits, la fréquence de leur apparition signifient que l’auteur
envoie à son lecteur un message de vigilance, d’avertissement,
de « mise en garde ».
Les auteurs de cette traduction, qui – il faut le répéter – ne
proposent que l’une des traductions possibles, prennent leur distance
avec la querelle des sourciers et des ciblistes. Ils optent
pour ce que Claude Tatilon appelle l’ « équivalence informationnelle
» : « Traduire, c’est opérer, d’un texte de départ à un texte
d’arrivée, une sorte de transvasement de l’information au profit
d’un nouveau public qui n’y a pas d’accès directement. Cette
opération consiste à fabriquer, sur le modèle du texte de départ,
un texte d’arrivée dont l’information soit – dans chacun de ses
aspects : référentiel, pragmatique, dialectal et stylistique – aussi
proche que possible de celle contenue dans le texte de départ. »5
138 Bérangère Abdoul et al.
5. Claude Tatilon, Traduire. Pour une pédagogie de la traduction, Toronto, GREF, 1986.
ANALYSE DES CHAMPS LEXICAUX ET DES TRAITS DE STYLE
DE FUNERAL BLUES
Comme il a été annoncé dans la première partie de cet
article, la traduction du poème vers le français présuppose une
analyse approfondie des signifiants et des signifiés du matériel de
départ, autrement dit du poème original.
L’une des conclusions centrales à laquelle l’équipe des traducteurs
est arrivée consiste à qualifier Funeral Blues de poème universel.
Deux éléments justifient cette affirmation : la simplicité
du langage et l’absence des marques culturelles. W. H. Auden
n’utilise pas de mots recherchés ; le registre employé est neutre et
les structures sont simples. En d’autres mots, l’origine, la classe
sociale, l’ethnie ou la religion du lecteur-auditeur n’ont aucune
importance. De même, on n’y retrouve pas de traits de style
qui pourraient renvoyer à des aspects culturels spécifiques de
lieu ou de temps. Cela veut dire que le poème en question ne
fait pas partie d’une littérature que nous pourrions qualifier
d’ « exotique », mais appartient au contraire à une littérature
« universelle ».
L’équipe s’est par la suite penchée sur l’étude du rythme et
de la rime. Funeral Blues se caractérise par un rythme régulier qui
est associé à une rime plate (a/a, b/b, c/c, d/d) et suffisante.
Ces traits renforcent le sentiment de tristesse et de monotonie,
déjà présent dans le poème. Rappelons à cette occasion que la
rime n’est qu’un phénomène oral : la graphie des mots n’a pas de
véritable importance. En voici quelques exemples :
telephone/bone
drum/come
overhead/Dead
doves/gloves
West/rest
song/wrong
one/sun
wood/good
[‘tElIfeUn/beUn]
[drVm/CVm]
[‘eUvehed/dEd]
[dVvs/glVvs]
[wEst/rEst]
[sAW/rAW]
[wVn/sVn]
[wUd/gUd]
Dans la partie de la méthodologie, nous avons également mis
l’accent sur l’importance de la « pertinence », de l’ « obstination »
ou de la répétition de certains traits de style, véhiculant un surplus
de message. Cette pertinence ne saurait échapper à l’attention des
Histoire d’une traduction : Funeral Blues de W. H. Auden 139
traducteurs qui cherchent à établir, vers une autre langue (le français
en l’occurrence), l’ « équivalence informationnelle » du
poème. Des constatations intéressantes émanent de l’analyse des
traits de style. Nous ne retiendrons que les plus importantes.
Ainsi, au niveau du thème, le poème est divisé en deux parties
: la première, qui comprend les première, deuxième et quatrième
strophes, décrit l’attitude que doivent avoir les personnes
se trouvant impliquées dans cette sorte d’événement (la mort
d’un être aimé) ou qui ont été touchées d’une manière plus ou
moins indirecte par celui-ci. Par contre, la deuxième partie, qui
correspond à la troisième strophe, renvoie directement aux sentiments
et à la réaction individuelle de la personne qui a éprouvé
cette perte et qui, d’après le poème, semblait être la plus proche
du défunt.
Une autre remarque intéressante est celle du choix des verbes
et des modes. Aussi constatons-nous que les trois premiers
vers de la première strophe, de même que ceux de la quatrième
strophe, contiennent une accumulation des verbes renvoyant,
pour la plupart, à des actions « négatives ». D’autre part, ces
mêmes verbes sont conjugués à l’impératif :
Stop, cut off, prevent, silence (première strophe)
6Put out, pack up, dismantle, pour away, sweep up (quatrième strophe)
Le jeu d’opposition occupe également une place centrale au
sein du poème Funeral Blues. Il revient comme un leitmotiv aux
deuxième et troisième strophes.
Deuxième strophe :
Crepe bows ≠ white necks (le crêpe est d’habitude noir, ce qui indique une
opposition, un contraste, avec le cou blanc des oiseaux).
Black ≠ cotton gloves (la couleur noire s’opposant dans ce cas indirectement au
blanc, couleur habituelle du coton).
Troisième strophe :
My North, my South, my East and West (opposition entre les quatre points
cardinaux).
My working week ≠ my Sunday rest (opposition entre travail et repos).
My noon ≠ my midnight, my talk ≠ my song (opposition entre jour et nuit, parole
et chanson).
I thought that love would last for ever : I was wrong (opposition entre l’idée
d’éternité et sa négation).
140 Bérangère Abdoul et al.
6. À ajouter à la liste are not wanted, qui n’est pas un impératif mais qui véhicule un
sens injonctif.
Enfin, il convient de souligner un autre trait de style qui se
manifeste au niveau de la troisième strophe tout entière : il s’agit
d’une longue accumulation ascendante ( « He was my North... » )
qui sera détruite à la fin du quatrième vers avec ( « I was wrong » ).
Rappelons toutefois que cet effet de style doit également beaucoup
à l’emploi de la ponctuation, car la chute brutale de cette
accumulation est davantage dramatisée par l’emploi du pointvirgule.
Une fois les traits de style repérés, la préoccupation majeure
de l’équipe consistait à les maintenir ou à leur trouver des équivalences,
le cas échéant, lors du passage vers la langue d’arrivée.
Le défi de traduction consistait à respecter le caractère universel
du poème original, via l’emploi d’un langage simple et culturellement
neutre, le rythme et la rime du poème, ainsi que la plupart
des oppositions.
Le choix du vers alexandrin contribue, selon les traducteurs,
à garantir une régularité rythmique. Une césure à l’hémistiche a
été obtenue, à l’exception du dernier vers de la troisième strophe
où la césure a été retardée pour mettre en relief la deuxième
partie du vers ( « illusion » ), conformément à l’original ( « I was
wrong » ).
Enfin, en ce qui concerne les rimes du poème traduit, elles
sont plates, tout comme l’original. Dans la plupart des cas, elles
sont suffisantes (arpège/cortège, fort/mort, canard/noir, pleur/
erreur, importunes/lune). Il y a toutefois une rime quasi suffisante
(pendules/hurle) et deux rimes faibles (cardinaux/repos,
bois/adviendra), où la rime ne tient qu’à la voyelle tonique.
LA GENÈSE DE LA TRADUCTION
Cette partie a pour objectif de présenter quelques-unes des
étapes ayant précédé la version « finale » de la traduction de
Funeral Blues. Il s’agit d’un bref compte rendu des difficultés, des
tentatives et des tâtonnements des traducteurs. Elle met l’accent
sur les « écarts » qui existent entre l’original et la traduction, en
soulignant que tout transvasement ne se fait jamais sans une perte
ni sans son corollaire, la compensation.
Le fait que le poème original soit loin d’avoir une structure,
un rythme ou un vocabulaire compliqués, ne garantit pas un pas-
Histoire d’une traduction : Funeral Blues de W. H. Auden 141
sage « aisé » vers le français. Le premier obstacle consiste justement
en l’emploi du vers alexandrin. La poésie française est très
réglementaire au niveau de la forme, alors que ce n’est pas le cas
en anglais.
Ainsi, opter pour l’alexandrin pourrait se révéler à la fois
une difficulté insurmontable autant qu’un moyen astucieux de
contourner des problèmes de métrique (rajout d’une syllabe supplémentaire
là où il en manquait une ; difficultés rencontrées lors
d’un e muet qui rajoutait une treizième syllabe au vers). Pour
mieux illustrer ce problème de métrique, nous proposons
l’exemple suivant :
Stop all the clocks, cut off the telephone
pourrait tout simplement être traduit par :
Arrêtez les horloges, coupez le téléphone.
Or, le e du mot horloges est prononcé car il est suivi d’une
consonne. Cela veut dire que le vers en question comprenait finalement
treize syllabes, au lieu de douze. Plusieurs propositions ont
été avancées pour résoudre le problème. Elles consistaient, entre
autres, à remplacer clocks ou telephone, par radio. Ce choix n’entrait
pas en contradiction flagrante avec le poème original. Cependant,
après plusieurs essais, la solution retenue a été la suivante :
Coupez le téléphone, arrêtez les pendules.
Les problèmes de traduction ne se limitent pas uniquement
au choix de l’alexandrin. La rime s’est révélée l’une des composantes
les plus compliquées de cette tentative. Auden emploie une
rime à la fois plate (a/a, b/b, c/c et d/d) et riche. La traduction
proposée respecte et reflète cette convention poétique. Toutefois,
des exceptions existent, comme celle du premier vers, où les traducteurs
proposent la paire pendules - hurle. Cette rime ne repose
que sur une ressemblance phonétique quasi suffisante des deux
mots. Un autre exemple, sans doute plus représentatif que le précédent,
des difficultés de rime est celui du vers :
Prevent the dog from barking with a juicy bone.
Les suggestions Jetez un os au chien, qu’il cesse d’aboyer ou Faites
taire le chien, un os dans la gorge, ne reflètent que quelques-uns des
tâtonnements avant d’adopter :
Faites taire le chien qui aboie et qui hurle.
142 Bérangère Abdoul et al.
De nombreux exemples sont susceptibles de révéler les contraintes
imposées par la rime lors du passage d’une langue à
l’autre. Ainsi, le couple doves-gloves a posé le dilemme suivant :
faudrait-il conserver la nature de l’oiseau en sacrifiant l’homogénéité
de la rime ? Ou, vaudrait-il mieux trouver un autre équivalent
vers le français, c’est-à-dire un autre oiseau, tout en courant
le risque de détruire l’image d’un deuil solennel ? Finalement, un
compromis a été trouvé : il consistait à traduire doves par canards
(au lieu de colombes qui serait l’équivalent le plus approprié).
Canards rimait à la fois avec noir tout en conservant l’image des
policiers portant des gants noirs (signe de deuil). Cet exemple
témoigne de la fonction de « compensation » en traduction.
Avant de conclure nos observations sur les problèmes de
rime, nous aimerions attirer l’attention sur un autre cas qui a
longtemps divisé notre équipe. Il s’agit de la troisième strophe, et
plus particulièrement de la rupture au niveau du quatrième vers.
Selon le principe de la « pertinence » des traits de style, il devenait
indispensable de rendre, de façon efficace, la chute entre I
thought that love would last for ever et I was wrong. Notre première tentative
de traduction :
Il était à la fois et mon sud et mon nord
Mon repas du dimanche et mes jours de labeur
Mon midi, mon minuit, mes rires et mes pleurs
Je croyais en l’amour éternel. J’avais tort
n’a pas été retenue, car elle s’écartait à la fois de la rime du
poème original et de celle adoptée dans les autres strophes de la
traduction. Les discussions ayant précédé la version finale se sont
avérées assez animées. L’équipe a néanmoins pu se mettre
d’accord sur les trois premiers vers de cette strophe, en adoptant
la solution suivante :
Il était à la fois tous mes points cardinaux,
Mes heures de travail et mes jours de repos,
Mon midi, mon minuit, mon rire et mes chansons,
Je croyais en l’amour éternel – (? ? ?)
Les suggestions avancées afin de traduire I was wrong allaient
de j’avais tort jusqu’à quelle erreur. La dernière a été aussitôt rejetée
en raison de l’ambiguïté sémantique qu’elle introduisait, quelle
erreur pouvant renvoyer à l’idée que le narrateur avait tort de
tomber amoureux du défunt. Illusion précédé d’un tiret, pour
tenir compte du point-virgule dans l’original et l’effet rendu par
Histoire d’une traduction : Funeral Blues de W. H. Auden 143
la ponctuation, a été adopté à l’unanimité comme véhiculant à la
fois le sens et la forme de poème de départ.
Nous concluons ce chapitre en citant un exemple qui
témoigne du phénomène de la « perte », si fréquent en traduction.
Il s’agit du troisième vers de la deuxième strophe de
l’original :
Put crepe bows round the white neck of public doves.
Auden ménage très habilement l’emploi de trois adjectifs épithètes
qualifiant trois substantifs différents. Cette technique, qui
renforce la monotonie du poème et renvoie directement au sentiment
de tristesse et de deuil, est porteuse d’un surplus de sens. La
traduction proposée arrive à véhiculer l’image à la fois solennelle
et funeste de ce vers sans pour autant reproduire la technique
adoptée par Auden au niveau de la forme (trois adjectifs associés
à trois substantifs).
CONCLUSION
La traduction du poème Funeral Blues de W. H. Auden est
avant tout le fruit d’un travail collectif. Même si la version proposée
est qualifiée de « finale », elle ne prétend aucunement à la
perfection. Elle jouit de l’approbation unanime du groupe de traducteurs
qui sont toutefois conscients que le résultat est susceptible
d’être amélioré et que, en fin de compte, il ne s’agit que
d’une version parmi d’autres possibles.
Le résultat tel que nous le présentons se base sur les principes
de la traduction et de la méthodologie fonctionnalistes. La division
des tâches entre les membres de l’équipe – qui a pris en
considération aussi bien la personnalité de chacun que ses penchants,
ses préférences et ses préoccupations en matière de traduction
– consistait à dégager, à l’aide d’une méthodologie précise,
les champs lexicaux et les traits stylistiques du texte de
départ et à les faire passer ensuite dans la langue d’arrivée.
Le titre du poème traduit mérite une brève explication : les
traducteurs ont opté pour l’emprunt pur et simple. Le titre
anglais semble à leurs yeux suffisamment transparent et de nature
à être facilement compris d’un lectorat francophone. D’autre
part, ce choix témoigne du désir de couronner le poème d’un
soupçon d’exotisme britannique.
144 Bérangère Abdoul et al.
Ci-dessous, la version originale du poème avec notre traduction
française en regard.
Histoire d’une traduction : Funeral Blues de W. H. Auden 145
Stop all the clocks, cut off the telephone, Coupez le téléphone, arrêtez les pendules ;
Prevent the dog from barking with a juicy bone, Faites taire le chien qui aboie et qui hurle ;
Silence the pianos and with muffled drum Refermez le piano sur de discrets arpèges ;
Bring out the coffin, let the mourners come. Faites porter le corps et partir le cortège.
Let aeroplanes circle moaning overhead Laissez les avions gémissant haut et fort
Scribbling on the sky the message He Is Dead. Griffonner dans le ciel le message : « Il est mort. »
Put crepe bows round the white necks of public doves, Mettez un noeud de crêpe aux paisibles canards ;
Let the traffic policemen wear black cotton gloves. Donnez aux policiers des gants de coton noir.
He was my North, my South, my East and West. Il était à la fois tous mes points cardinaux,
My working week and my Sunday rest, Mes heures de travail et mon jour de repos,
My noon, my midnight, my talk, my song ; Mon midi, mon minuit, mon rire et mes chansons.
I thought that love would last forever ; I was wrong. Je croyais en l’amour éternel – illusion !
The stars are not wanted now : put out every one ; Éteignez les étoiles à présent importunes,
Pack up the moon and dismantle the sun ; Démontez le soleil et remballez la lune,
Pour away the ocean and sweep up the wood ; Videz les océans et défrichez les bois
For nothing now can ever come to any good. Car plus rien de bon désormais n’adviendra.

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par Audrey Sam 4 Sep 2010 - 22:46
Oui, j'avais déjà lu cet article...intéressant.
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par frankenstein Sam 4 Sep 2010 - 23:28
Donc, la "bonne" traduction (en alexandrins) est :


Coupez le téléphone, arrêtez les pendules ;
Faites taire le chien qui aboie et qui hurle ;
Refermez le piano sur de discrets arpèges ;
Faites porter le corps et partir le cortège.

Laissez les avions gémissant haut et fort
Griffonner dans le ciel le message : « Il est mort. »
Mettez un noeud de crêpe aux paisibles canards ;
Donnez aux policiers des gants de coton noir.

Il était à la fois tous mes points cardinaux,
Mes heures de travail et mon jour de repos,
Mon midi, mon minuit, mon rire et mes chansons.
Je croyais en l’amour éternel – illusion !

Éteignez les étoiles à présent importunes,
Démontez le soleil et remballez la lune,
Videz les océans et défrichez les bois
Car plus rien de bon désormais n’adviendra.


Je la trouve pas mal...
Mais je n'aime pas les canards, ni les points cardinaux.
Ce n'est pas une illusion, j'avais tort ?


...poème à continuer ! :lol!:


Dernière édition par frankenstein le Dim 5 Sep 2010 - 0:49, édité 2 fois

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par Celeborn Sam 4 Sep 2010 - 23:35
frankenstein a écrit: Donc, la "bonne" traduction (en alexandrins) est :


Coupez le téléphone, arrêtez les pendules ;
Faites taire le chien qui aboie et qui hurle ;
Refermez le piano sur de discrets arpèges ;
Faites porter le corps et partir le cortège.
Laissez les avions gémissant haut et fort
Griffonner dans le ciel le message : « Il est mort. »
Mettez un noeud de crêpe aux paisibles canards ;
Donnez aux policiers des gants de coton noir.
Il était à la fois tous mes points cardinaux,
Mes heures de travail et mon jour de repos,
Mon midi, mon minuit, mon rire et mes chansons.
Je croyais en l’amour éternel – illusion !
Éteignez les étoiles à présent importunes,
Démontez le soleil et remballez la lune,
Videz les océans et défrichez les bois
Car plus rien de bon désormais n’adviendra.


Je la trouve pas mal...
Mais je n'aime pas les canards, ni les points cardinaux.
Ce n'est pas une illusion j'avais tort !


...poème à continuer ! :lol!:

Je ne suis pas fan des arpèges et encore moins des canards. Les points cardinaux sont vraiment pas terribles non plus. Quant à "rire et chansons", c'est peut-être maladroit ^^

En revanche, le distique sur les étoiles, le soleil et la lune est très réussi.

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par frankenstein Sam 4 Sep 2010 - 23:51
Quant à "rire et chansons", c'est peut-être maladroit
C'est à cause de la télé ? sorciere2
Pour les "discrets arpèges" au lieu de "roulements de tambour", c'est osé, mais très astucieux...(c'est mon humble avis !)

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par Audrey Sam 4 Sep 2010 - 23:57
Ah mais merde.... où elles sont , nos traductions à nous pardi?????????

Help!!!! lol
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Funerals song - Page 2 Empty Re: Funerals song

par Celeborn Dim 5 Sep 2010 - 0:04
frankenstein a écrit:
Pour les "discrets arpèges" au lieu de "roulements de tambour", c'est osé, mais très astucieux...(c'est mon humble avis !)

Ça me donne plutôt l'impression d'une rime facile, en fait.

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par frankenstein Dim 5 Sep 2010 - 0:18
Peut-être...Pour moi, "arpèges" ça fait poésie française du XIX° et ce n'est pas du tout le style ici.(Mais je ne suis pas spécialiste!)
Quant aux "canards" et aux "points cardinaux", ça me gène énormément.
(Tiens, je lance un petit concours: réécrire ces vers !)
Audrey, t'as retrouvé le sujet ? Nouveau sur le forum, je suis intéressé ! Wink


Dernière édition par frankenstein le Dim 5 Sep 2010 - 0:36, édité 1 fois

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par Audrey Dim 5 Sep 2010 - 0:19
Beh c'est surtout qu'on supprime un des deux "instruments"... parce qu'il y a le piano silencieux ET le bruit sourd des tambours...
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par Audrey Dim 5 Sep 2010 - 0:21
Mais Frankenstein, le sujet, c'était justement celui où Abraxas, Mélu et moi avions proposé nos propres trads du poème!!!!!

Dis, Céléborn, toi qui es modo, tu n'aurais pas possibilité d'accéder à TOUS les messages d'un auteur? Moi, je suis limité à 18 pages de résultats... et comme le post date de plus longtemps que ces pages, je ne trouve rien.. fort probable d'ailleurs que ces posts soient une digression à l'intérieur d'un autre topic...
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par frankenstein Dim 5 Sep 2010 - 0:28
A retrouver donc ! :chien:

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par frankenstein Dim 5 Sep 2010 - 0:53
Il n'empêche que la traduction de "Gogol" pour le vers concernant "rire et chanson" n'est pas si mal...

:lol!:
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson; (mais 13 pieds) :colere:

Les traducteurs proposent:
Mon midi, mon minuit, mon rire et mes chansons.


Pas terrible...L'original étant : "My noon, my midnight, my talk, my song;"
Rolling Eyes Funerals song - Page 2 3795679266
Je propose :
"Mon midi, mon minuit, mes mots et mes chansons."
Acceptable ? Rolling Eyes

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par frankenstein Dim 5 Sep 2010 - 2:25
Pour "canards" , j'ai envie de remplacer par "connards"...(dommage pour les colombes !)
:lol!:

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par frankenstein Dim 5 Sep 2010 - 5:15
Retrouvez-moi le vrai sujet initial ! Avec Abraxass, ça devrait nous instruire s'il connait ce poème ! Twisted Evil

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par Abraxas Dim 5 Sep 2010 - 5:37
Abraxas est bon, Abraxas vous remet sa trado — libre de droits…
Cela dit, dans un manuel de troisième, je mettrais le texte en anglais, avec assez d'éléments pour qu'ils fassent leur propre traduction (et réfléchissent à la notion de traduction — quitte à proposer des bouts de diverses trados — il y en avait eu trois ou quatre sur Néo, faut retrouver le fil : une citation d'une ligne, aucun droit à payer…). J'avais fait ça dans le temps, en collège et en troisième, avec West side story (à partir de l'anglais, puis ils avaient eu à adapter America [https://www.youtube.com/watch?v=Qy6wo2wpT2k] à leur réalité normande — on avait pas mal rigolé…).


Arrêtées les horloges, coupé le téléphone,
Et muselé le chien qui grognait pour son os,
Silencieux les pianos, assourdis les tambours
Pendant que le cercueil sort au milieu du deuil.

Les avions gémissant au-dessus de nos têtes
Ecrivent dans le ciel ces trois mots Il est mort
Mettez un rond de crêpe sur le cou des colombes
Et que les policiers enfilent des gants noirs

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Il était mon labeur, ma sieste du dimanche,
Mon Midi, mon Minuit, mes mots et ma chanson,
Et je croyais qu’amour rimait avec toujours

Je ne veux plus d’étoiles au ciel — balayez-les,
Remballez-moi la lune, démontez le soleil,
Videz les océans, et brûlez les forêts,
Plus rien de bon ne peut plus arriver — jamais.
henriette
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par henriette Dim 5 Sep 2010 - 10:07
Audrey a écrit:Mais Frankenstein, le sujet, c'était justement celui où Abraxas, Mélu et moi avions proposé nos propres trads du poème!!!!!

Dis, Céléborn, toi qui es modo, tu n'aurais pas possibilité d'accéder à TOUS les messages d'un auteur? Moi, je suis limité à 18 pages de résultats... et comme le post date de plus longtemps que ces pages, je ne trouve rien.. fort probable d'ailleurs que ces posts soient une digression à l'intérieur d'un autre topic...

Malheureusement, on a la même limite semble-t-il : j'ai cherché en vain ce fil. As-tu le souvenir du nom du neoprof qui avait initié la demande (car dans ce cas, je devrais pouvoir le retrouver en relisant tous ses messages - en espérant qu'il ne s'agit pas d'un "guide spirituel" ou d'un "grand sage", sinon, j'en ai pour une paire d'heures !) ?
V.Marchais
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par V.Marchais Dim 5 Sep 2010 - 10:22
Ben dites donc... Y en a qui n'ont pas chômé pendant que je me reposais ! Funerals song - Page 2 Lol

Merci à tous pour vos recherches et vos réflexions. Abraxas, merci pour votre offre. Je vais d'abord voir s'il est réaliste de publier la traduction faite pour le VF de Quatre Mariages.

Bonne journée à tous.
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frankenstein
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par frankenstein Dim 5 Sep 2010 - 15:25
Pourquoi, Abraxas, tu traduis la première strophe de cette façon ? Les injonctions se transforment en des actions déjà réalisées...C'est éloigné de l'intention du poète, non ? Rolling Eyes

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par Audrey Dim 5 Sep 2010 - 16:30
henriette a écrit:
Audrey a écrit:Mais Frankenstein, le sujet, c'était justement celui où Abraxas, Mélu et moi avions proposé nos propres trads du poème!!!!!

Dis, Céléborn, toi qui es modo, tu n'aurais pas possibilité d'accéder à TOUS les messages d'un auteur? Moi, je suis limité à 18 pages de résultats... et comme le post date de plus longtemps que ces pages, je ne trouve rien.. fort probable d'ailleurs que ces posts soient une digression à l'intérieur d'un autre topic...

Malheureusement, on a la même limite semble-t-il : j'ai cherché en vain ce fil. As-tu le souvenir du nom du neoprof qui avait initié la demande (car dans ce cas, je devrais pouvoir le retrouver en relisant tous ses messages - en espérant qu'il ne s'agit pas d'un "guide spirituel" ou d'un "grand sage", sinon, j'en ai pour une paire d'heures !) ?

Beh justement, je ne sais plus si ces trads étaient sur un post spécifique, ou si elles étaient incluses dans un autre... ce qui est sûr, c'est que Mélu, Abraxas et moi avions chacun proposé une trad.. et que pour nous trois, la limite des 18 pages est largement dépassée...lol
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par Mélu Dim 5 Sep 2010 - 16:33

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par Audrey Dim 5 Sep 2010 - 17:56
Génial!!!! merci Mélu!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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par Mélu Dim 5 Sep 2010 - 17:57
De rien Wink

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par V.Marchais Dim 5 Sep 2010 - 18:51
Waouh ! Bravo, et merci. Funerals song - Page 2 155220
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par frankenstein Dim 5 Sep 2010 - 23:07
C'est amusant de lire les différentes propositions. Je comprends pourquoi Abraxas a tenté le coup avec les participes au lieu de l'impératif...
J'en reviens quand même à ma conviction; il est impossible de traduire un poème en vers sans le dénaturer. La version proposée par l'équipe de "Histoire d'une traduction" est quand même un boulot énorme... Wink mais on ne peut arriver à la perfection.

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