Romans avec un narrateur personnage non humain...

JPhMM a écrit:Un très grand classique : Flatland, de Abbot
Le texte : http://www.ebooksgratuits.com/pdf/abbot_flatland.pdf
Le narrateur est un carré ! (sisi)

J'allais le dire. Un énorme classique de la SF, écrit par un abbé (faut le faire). Mais le carré est quand même sacrément humanisé.

J'ai lu un bouquin où un prof de math le faisait lire à ses élèves.

Excellent roman satirique, tirant du nombre de dimension des mondes visités des conclusions physiologiques, sociales et psychologiques très étonnantes (Faut voir le monde à 0 dimension!).

dans mes projets-de-roman-qui-n'ont-jamais-abouti-parce-que-je-suis-une-vieille-feignasse, j'avais eu l'idée de choisir pour narrateur un très vieil arbre (près de chez moi, on a un chêne réputé quasi millénaire !!!) racontant les événements et les familles qu'il aurait vu défiler... ça compte ?

Déprimant, ma liste ne cesse de s'allonger et tout semble captivant ! Génial !

Aposiopèse, super projet, tu devrais l'écrire !

Bien sûr, il y a aussi les Fourmis.

doctor who a écrit:Demain les chiens, de Simak.

Une référence absolue.

Les bijoux indiscrets de Diderot ?

Mais dans les Bijoux indiscrets, les "bijoux" parlent certes mais ne sont pas le narrateur de l'histoire -ou alors ce sont les narrateurs d'un récit enchâssé. Dans ce cas par extrait ça pourrait marcher.
Je n'ai pas le temps de m'y replonger.

C'est le souvenir que j'en ai aussi, mais lu, il y a un moment...

Mon projet : une entité abstraite vit parmi les êtres humains sans être vue (forcément, elle est abstraite). Elle les observe et les critique, une sorte de regard étranger un peu. Mais c'est aussi un personnage agissant qui se déplace, côtoie ses congénères, fuit des menaces, a un objectif à atteindre, etc. De là à dire qu'il ressent des émotions humaines, cela me semble un peu trop tiré par les cheveux...

Je précise que je n'avais rien consommé d'illicite quand cette idée m'est venue

Ben j'ai lu cet été Firmin, autobiographie d'un grignoteur de livres De Sam Savage, j'ai trouvé l'idée du rat intello sympa, il y a des passages marrants, mais c'est vite lassant (disons un bon livre de plage...)

Pseudo a écrit:Je me souviens d'un machin où le narrateur sont les objets d'un magasin... Je retrouve ça chez moi et je reposte.

Très-grande surface d'André Benchetrit

joel a écrit:C'est le souvenir que j'en ai aussi, mais lu, il y a un moment...

Mon projet : une entité abstraite vit parmi les êtres humains sans être vue (forcément, elle est abstraite). Elle les observe et les critique, une sorte de regard étranger un peu. Mais c'est aussi un personnage agissant qui se déplace, côtoie ses congénères, fuit des menaces, a un objectif à atteindre, etc. De là à dire qu'il ressent des émotions humaines, cela me semble un peu trop tiré par les cheveux...

Je précise que je n'avais rien consommé d'illicite quand cette idée m'est venue

Ca me paraîtrait pas mal si ton entité (intelligente) passait dans le corps des gens en gardant son regard extérieur tout en assimilant l'être intérieur, et repartirait juste à temps avant de s'incorporer totalement. Un défi, non ? Tu pourrais utiliser deux formes de narration différentes ?

sérafina a écrit:La belle et la bête, T.Jonquet, c'est un roman.

J'allais citer celui-ci que j'ai vraiment adoré et qui laisse le suspense jusqu'à la dernière phrase!

Un gâteau :

Un fond de génoise tiré d’une énorme pile de tôles huilées, quelques cuillerées de mousse à la framboise prélevées d'un grand saladier, un nappage de coulis grenat versé d'un broc, je suis né. Un samedi ensoleillé, 18h05, sur la paillasse d'une arrière-boutique de boulangerie-¬pâtisserie, on appelle ça laboratoire. Je suis un bavarois à la framboise, léger, pas trop sucré, on me préfère à mes ancêtres «tout au beurre»: le goût des gens a changé.
Michèle Zaoui, Vie et engloutissement d'un gâteau dominical (1989)

J'allais dire Demain les chiens de Simak mais déjà cité. Il y a le journal d'un monstre de Matheson ou Axolotl de Cortazar aussi à la limite.

Cabot Caboche de Daniel Pennac, si je me souviens bien.
Je suis un chat de Sōseki Natsume, que je vous recommande très fort
http://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_un_chat

menerve a écrit:

sérafina a écrit:La belle et la bête, T.Jonquet, c'est un roman.

J'allais citer celui-ci que j'ai vraiment adoré et qui laisse le suspense jusqu'à la dernière phrase!

Oui, mais c'est La Bête et la Belle, nom de Zeus :lol:

Palombella Rossa a écrit:

Cabot Caboche de Daniel Pennac, si je me souviens bien.

J'y avais pensé mais je crois me souvenir que c'est juste un pdv interne à la 3ème personne : le chien n'est pas réellement le narrateur.
J'ai des doutes aussi sur le Sofa.

Mais chez Lovecraft il y a plusieurs exemples en effet.
Dans Cyrano de Bergerac, certaines bestioles racontent leur histoire, en récit enchâssé.
Une nouvelle de Borgès raconte l'histoire d'un poignard, mais je ne jurerais pas que celui-ci soit le narrateur pour autant.

Dans l'âne d'or d'Apulée, la bestiole ne raconte pas sa vie aussi ? Il me semble bien que si, à retrouver éventuellement.

A Tuin a écrit:Dans l'âne d'or d'Apulée, la bestiole ne raconte pas sa vie aussi ? Il me semble bien que si, à retrouver éventuellement.

Oui, mais la bestiole est en fait un humain (Lucius, métamorphosé en bourricot pour avoir voulu voler comme un oiseau) qui conserve son point de vue humain sous sa peau d'âne...

Il y a le mauvais dernier roman de Tristan Garcia, Mémoires de la jungle (du point de vue d'un singe, avec la syntaxe qui va avec).

Le Chat Murr d'Hoffmann.

J'ai un vague souvenir d'un roman du point de vue d'un bidet (dans le même style que le Sofa) mais impossible de retrouver le titre. Peut-être un fantasme de mon imagination tordue .

il y a Mémoires d'un âne

Et la Planète des Singes de Pierre Boulle ?
Je crois que chez Werber il doit y avoir un roman où ce sont les extraterrestres qui observent des humains, non ?

Il y a la nouvelle de Matheson (journal d'un monstre), où un enfant-monstre raconte être enfermé par ses parents dans une cave..

C'est drôle... j'ai pondu ce sujet en décembre, et le fait de le voir déterré me permet de voir où j'en suis dans mon projet d'écriture. Réponse : nulle part.

Mais j'ai fait de belles découvertes de lecture en attendant... Ce qui me rassure, c'est que rien de ce que j'ai lu ne correspond à ce que j'essaie de faire, donc, soit ça veut dire que j'ai eu une idée de génie, soit, plus vraisemblablement, que mon idée ne peut pas tenir la route...