Salaire dans l'enseignement privé

Framboisine a écrit:Bonsoir

J'aurais voulu savoir, une fois néo-titulaire combien gagne t-on (en net)?

Tout dépend si le concours est passé en externe ou en interne. Si le concours est passé en interne, il faut prendre en compte l'expérience et donc les échelons.

Pour info: salaire d'un stagiaire dans le privé pour septembre 2015 (échelon 1 donc) : 1303.60 euros net à payer pour 9h + formation

bzhnominoe a écrit:Pour info: salaire d'un stagiaire dans le privé pour septembre 2015 (échelon 1 donc) : 1303.60 euros net à payer pour 9h + formation

Comme pour le public alors.

Verpa a écrit:Pour un stagiaire qui débute sans supplément/ancienneté, la différence est de 105€ par mois (salaire net).

Je remonte le post juste au-dessus. La différence existe toujours.

1303 pour le 1er échelon, stagiaire du rénové, enseignement public.

Un ami à moi qui est CPE (donc la même grille normalement) mais dans le public est à 1359 euors net. Je comprends pas (il est pacsé cela compte peut-être?)

Niang973 a écrit:excellent comme information, merci.
C'est effrayant ces disparités de rémunération (surtout en fin de carrière) :shock: :shock:

Tu sais, quand je vois la manière dont fonctionnent les collèges privés dans mon secteur (recrutement mixte où tu retrouves la plus grosse partie des élèves du quartier + vie scolaire et direction qui font respecter un climat serein pour les apprentissages : bref, ça ressemble aux collèges publics de ma jeunesse) je me dis que je serais bien prête à sacrifier 100 € de mon traitement (voire davantage) pour pouvoir faire mon métier normalement. Et pourtant mes fins de mois sont difficiles et commencent souvent vers le 15.

Parce que franchement, je suis viscéralement attachée à l'École de la République, je la sers sans m'économiser depuis près de vingt ans, mais vu la dégradation des conditions dans lesquelles nous devons essayer maintenant de faire notre métier, vu la fuite qui s'accélère de tous les élèves "normaux" vers ces collèges privés, y compris les gamins méritants issus de milieux peu favorisés, je finis par me poser des questions sur la suite de ma carrière. Jamais je n'aurais cru en venir à avoir ce genre d'idées. C'est à pleurer.

Il est vrai que dans l'enseignement privé, le salaire est moins élevé, et que l'on n'a pas la sécurité de l'emploi (ce que certains de mes collègues n'ont toujours pas compris...)
mais comme cela a été dit, nos avantages sont ailleurs...
Pas de mutation loin du conjoint, je suis dans le nord et pas mutée à Marseille, je travaille près de mon domicile (10 mn de route et pas de bouchon !), rien que cela, s'est très appréciable !

Le public protégé, mouai... ça dépend... dans mon secteur, certains collèges privés récupèrent mes élèves qui sont refusés dans le public (d'ailleurs, j'étais persuadée que le public était obligé de les accepter, je m'étais trompée donc...)
Nous mêmes, nous en récupérons quelques uns tous les ans... mais j'avoue que mon collège est encore un peu protégé...
Ce que je reproche, c'est devoir passer le même concours , pour faire le même métier, avec les mêmes inspecteurs, être payé par le même organisme mais pas le même salaire ni les mêmes droits... Sommes nous des sous profs ?

Par contre, si c'était à refaire, je crois que je partirai dans le public...
Pour le salaire fin de carrière, la sécurité de l'emploi et comme je suis dans le nord, être mutée dans le nord serait bien arrangeant !
Dans le collège de mon enfance, les profs faisaient carrière là... avaient leur maison dans la ville ou à côté... ou logement de fonction... pas de mut à perpet' les oies...

Diclonia a écrit:Il est vrai que dans l'enseignement privé, le salaire est moins élevé, et que l'on n'a pas la sécurité de l'emploi (ce que certains de mes collègues n'ont toujours pas compris...)

Même pour les titulaires?

Oui, même pour les titulaires !
Si on ne fait que 17h parce qu'il n'y a pas assez d'heures dans notre bahut ou ailleurs, on est payé pour 17h, contrairement au public.
Si du jour au lendemain on n'a plus d'heures du tout, on doit retrouver un poste, sinon nous sommes au chômage. Et il me semble que si nous n'avons pas de poste à la rentrée d'après (c'est juste sur la durée du délai que j'ai un doute), on perd le bénéfice du concours.

Même pour les titulaires...
Pour le concours, je sais qu'on perd le bénéfice lorsqu'il faut le valider et qu'on n'a pas de poste (donc pas d'inspection possible pour validation...)
Par contre, en cas de perte d'emploi, je ne sais pas...
Tiens, je vais me renseigner...

Cependant, pour perte d'emploi, il y a une commission de l'emploi, avec des cde, et les syndicats qui veillent à ce que les titulaires en perte d'emploi soient placés en priorité, puis les néotit, puis les ATE.

Dans le privé, le licenciement pour absence de poste est très très théorique et hypothétique.
Dans la pratique, une fois que vous êtes en perte d'heures et, encore plus en cas de perte de poste, vous êtes prioritaire sur tous postes ou toutes heures dans votre académie; puis, par extension s'il n'y a rien dans votre académie, au niveau national.
De même, pour certaines matières en voie de disparition, il existe des dispositifs de reconversion dans une autre discipline pour les personnels concernés.

Par exemple et de mémoire, dans l'académie de Lille, depuis 1990, un seul enseignant du privé a été "licencié" : une personne proche de la retraite -matière pro disparue- qui n'a pas souhaité se reconvertir...

Certes, mais cela existe.
Aujourd'hui c'est très théorique. Peut-être pas demain.

Avec la pénurie d'enseignants ?

Le gouvernement est en train de voir pour diminuer l'offre en langues vivantes rares par exemple. Si cela se fait, ces profs là auront du mal à se reconvertir dans une autre matière.
Un lycéen français a plus d'heures de cours n moyenne qu'un autre dans l'UE. De là à réduire le nombre. Heures de cours et donc de profs... Il n'y a qu'un pas.

Et quand bien même, on sait très bien que ce qui est théorique dans l'EN un jour ne l'est plus forcément plus tard. Il n'y a qu'à voir la disparition annoncée des profs de LC. Qui aurait imaginé il y a dix quinze ans que le concours de LC serait combiné à celui de LM ? Ce n'était qu'une théorie.

Bref, je ne suis pas alarmiste par rapport à ça. Je me méfie juste de ce que l'EN peut encore inventer.

On peut effectivement se méfier Farfalla mais il faudrait une conjonction de facteurs multiples pour qu'on assiste à des licenciements, qui plus est massifs, ne serait-ce que pour trois raisons :
- pour qu'un enseignant du privé soit licencié, il faudrait qu'il n'y ait plus de postes/heures libres dans sa matière.
- que l'enseignant n'ait pas la possibilité de se reconvertir (Les profs de LC peuvent toujours se reconvertir en LM pour ne citer que cet exemple)
- que le rectorat paie les indemnités de licenciement des professeurs dont elle se séparera

Surtout que la réforme des rythmes scolaires ainsi que la réforme du collège font que les demandes d'inscription dans le privé explosent !

Par exemple, il n'y a plus de classes bi langues dans le public, on peut toujours les maintenir dans le privé en payant les enseignants grâce à l'ogec.
Et ça les parents adorent !

Je suis d'accord, mais pour un prof de créole par exemple, de tahitien, de langue corse, ou un bac pro qui disparaîtrait ou même un lycée pro qui fermerait. Le prof de matière pro en métier du bois, il n'y a pas beaucoup de possibilités de retrouver un poste dans la même région voire même en France.
Pour les profs de matières rares, cette possibilité est beaucoup plus réelle si l'on regarde les trois raisons que tu cites.
Cela concerne une minorité de personnes, mais quand même.

Quand j'ai muté l'année dernière, dans ma matière, il n'y avait qu'un poste à temps plein dans l'académie que je visais (pas la plus demandée, loin de là). Après j'aurais dû me déplacer sur deux bahuts très éloignés ou trois avec deux bahuts proches et un éloigné.
Quand j'ai passé le concours, il n'y avait que huit postes. Il n'y a que deux inspecteurs en France dans ma matière.

(Désolée pour l'écriture hachée, je ne peux pas éditer avec la tablette).

Nannie, encore faut-il avoir les moyens financiers de le faire et tous les bahuts privés ne peuvent pas se le permettre, et si l'on peut contourner cette réforme, tant mieux ! Que ce soit dans le privé ou le public. Et ce n'est pas si simple que ta remarque semble le laisser croire.

Tu as raison pour les cas que tu cites Farfalla.
Pour ces personnes le risque est malheureusement bien réel !

Nannnie a écrit:Surtout que la réforme des rythmes scolaires ainsi que la réforme du collège font que les demandes d'inscription dans le privé explosent !

Par exemple, il n'y a plus de classes bi langues dans le public, on peut toujours les maintenir dans le privé en payant les enseignants grâce à l'ogec.
Et ça les parents adorent !

Sur le papier oui, dans la pratique bien plus compliqué car cela nécessiterait des moyens financiers considérables !

Je parle de langues comme l'allemand, l'italien, le grec, le latin ...
Bien évidemment, que pour certaines matières tellement rares ça ne peut être aussi simple.

Chez nous, on ne maintient rien...
Ni latin, ni bilangue...

Malheureusement, oui, Mazuzu. Et c'est pour cela qu'il faut être vigilant, sans être alarmiste tout le temps.

Le cas du bahut de Diclonia n'est pas rare....c'est bien pour cela que je me méfie des généralités et des raccourcis, Nannie.

Mazuzu a écrit:

Nannnie a écrit:Surtout que la réforme des rythmes scolaires ainsi que la réforme du collège font que les demandes d'inscription dans le privé explosent !

Par exemple, il n'y a plus de classes bi langues dans le public, on peut toujours les maintenir dans le privé en payant les enseignants grâce à l'ogec.
Et ça les parents adorent !

Sur le papier oui, dans la pratique bien plus compliqué car cela nécessiterait des moyens financiers considérables !

Si c'est juste pour payer 2 ou 3 profs pour 3h par semaine, ça peut clairement être envisagé.
On ne parle pas de payer un salaire complet mais quelques heures de cours.
Je suis persuadé que les gros bahuts vont l'envisager au moins pour les classes bi langues...

francois75 a écrit:

Mazuzu a écrit:

Nannnie a écrit:Surtout que la réforme des rythmes scolaires ainsi que la réforme du collège font que les demandes d'inscription dans le privé explosent !

Par exemple, il n'y a plus de classes bi langues dans le public, on peut toujours les maintenir dans le privé en payant les enseignants grâce à l'ogec.
Et ça les parents adorent !

Sur le papier oui, dans la pratique bien plus compliqué car cela nécessiterait des moyens financiers considérables !

Si c'est juste pour payer 2 ou 3 profs pour 3h par semaine, ça peut clairement être envisagé.
On ne parle pas de payer un salaire complet mais quelques heures de cours.
Je suis persuadé que les gros bahuts vont l'envisager au moins pour les classes bi langues...

Pour les profs, être payés par le rectorat ou par l'OGEC, ce n'est pas du tout pareil ! Il faudrait être suicidaire (ou vraiment désespéré) pour accepter...