Philosophie en primaire et maternelle : "Vive les philogosses"

leur lire des contes,c'est plus de leur âge.

Aurore a écrit:

Celeborn a écrit:De la à leur offrir de la philo en maternelle ou en primaire… Une fois encore, excusez-moi, mais je trouve qu'on a autre chose à faire à ce moment-là d'autrement + important pour les élèves. Et Dieu sait pourtant que j'aime la philo. Mais faire faire de la philo à des jeunes gens qui nous arrivent par la suite en ne maîtrisant pas le commencement du début du fondement des bases de leur langue, honnêtement, c'est du f… de g…

Absolument d'accord.
On s'obstine à rendre coûte que coûte "accessible" la philo (mais aussi d'autres matières), tout en faisant mine d'oublier que cette accessibilité n'est pas sans condition. Cela devient alors une farce, et les bonnes intentions sombrent dans la démagogie.

Il ne s'agit pas de rendre la philo accessible, il s'agit de faire pratiquer une démarche à d'autres moments qu'à la fin du secondaire. Comparaison n'est pas raison, en outre : on ne parle pas d'une autre matière.

Cripure a écrit:
Il ne s'agit pas de rendre la philo accessible, il s'agit de faire pratiquer une démarche à d'autres moments qu'à la fin du secondaire.

Mais une fois encore, les horaires n'étant pas extensibles et les bases n'étant pas assurées, on a autre chose à faire que de la philo (ou de la "démarche") en primaire. Point.

en effet, il y a d'autres priorités, je pense à la maîtrise de la langue notamment (et quand on travaille l'expression orale d'une opinion, il ne s'agit pas de philo)

iphigénie a écrit:cela participe à mon avis de la "sacralisation de la parole" dans une société de com'.

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iphigénie a écrit:cela participe à mon avis de la "sacralisation de la parole" dans une société de com'.
Et aussi d'une improvisation de psychanalyse plus que de philosophie ,par des non professionnels ,qui risque de déboucher sur des situations bien délicates....
Enfin,en maternelle on a ,il me semble d'autres choses à faire,et que l'on sait faire!à condition de considérer les enfants comme des enfants,et ne pas charger leurs épaules anachroniquement.

Et d'accord aussi là-dessus.

Je pense que si on considère les enfants comme des enfants, on se rend compte que c'est généralement entre 4 et 6 ans qu'ils sont le plus submergés de "grandes questions".

Si vous avez des gosses, c'est généralement vers cet âge-là qu'ils vous assaillent de questions sur la vie, la mort, le pourquoi du pourquoi, et les finalités de toutes choses.

Le fait qu'ils soient petits ne veut pas dire qu'ils ne sont pas à même de se poser des questions qui sont essentielles. Il ne s'agit pas de "charger les épaules" des enfants, mais je trouve que leur donner les moyens de parler de notions abstraites, de les aider à acquérir un vocabulaire adapté, ce n'est pas sacraliser la parole, mais bien au contraire l'aider à se structurer.

La littérature de jeunesse et les contes, quelqu'un l'a très justement dit, ne se privent d'ailleurs pas d'aborder les questions essentielles par un biais littéraire.

Après, appeler ça "philo", ben, c'est comme quand on appelle "sciences" une leçon visant à apprendre le nom des articulations du corps humain. Oui, c'est des sciences nat, si on veut, mais savoir qu'on peut plier son bras à l'épaule, au coude et au poignet, ça n'est pas des sciences expérimentales de haut niveau ! En maternelle, tout ce qu'on fait pourrait s'appeler "vocabulaire et découverte du monde", ou presque !

Plaidoyer en faveur de la philo à l'école : http://edwigechirouter.over-blog.com/article-26135103.html