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Abraxas
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Natacha Polony II Empty Natacha Polony II

par Abraxas Jeu 25 Aoû 2011, 08:38
J'ai eu le privilège de lire en avant-première le prochain livre de Natacha Polony, dont il a été question sur un autre fil inopportunément boublé.
Alors, tant pis pour vous, en voici une seconde couche.

http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2011/08/25/natacha-polony.html

« Les Nations, comme les civilisations, sont mortelles » — et meurent fort bien de leur école, comme on meurt d’un cœur épuisé. Et c’est bien d’agonie que parle ce livre (1). Game over. Mais oui mais oui, l’Ecole est finie ! Sheila l’emporte sur Valéry. Fin de partie.

Polony-Cassandre ne sera sans doute pas crue, tout comme l’illustre Troyenne, par tous ceux qui baptisent « catastrophisme » toute expression un peu rigoureuse de la vérité. Mais c’est tout à son honneur de protester une dernière fois. Parce qu’on n’imagine guère comment elle pourrait encore parler d’école, elle qui espérait encore dans Nos enfants gâchés (J-C. Lattès, 2005 — l’un des livres fondateurs de la réaction salvatrice à la bien-pensance généralisée), qui conseillait encore, dans ses 15 mesures pour sauver l’école (1001 nuits, 2007), et qui visiblement n’y croit plus : le désastre est là, dit Cassandre, dans cette école aux murs écroulés où nous avons laissé entrer les chevaux de Troie du pédagogisme, du constructivisme, des intérêts privés et du crétinisme réunis. « L’école n’est plus l’école de la République » — mais y a-t-il encore une République (et un pilote dans l’avion) pour sauver l’école ?
Alors, pourquoi ce dernier livre ? Parce qu’en cinq ans, tout a changé, définitivement et pour le pire. Parce qu’élu avec un pourcentage non négligeable du vote enseignant, après son discours de Maisons-Alfort (2), Nicolas Sarkozy a laissé filer l’école comme on file un bas. Par incompétence, par incapacité à prévoir, par obsession anti-fonction publique. Par Darcos un peu, et par Chatel beaucoup.
Par bêtise.
Les politiques ont soigneusement entretenu l’illusion, face aux espoirs des parents et des grands-parents, devant lesquels on a agité de belles images de tableaux noirs et de récitations à l’ancienne, tout en renversant ce qui restait à détruire. On ne dira jamais assez combien le libéralisme bête a trouvé dans les obsessions anti-élitistes des pédagogistes l’aliment idéologique qui lui manquait. Désormais, c’est sûr, le Bac n’est plus cet examen « qui, horreur !, permettait aux fils ou petits-fils de paysans ou d’ouvriers de devenir médecins ou magistrats ». D’ailleurs, d’ici peu il sera distribué par les établissements eux-mêmes, tout contents d’exercer leur droit imprescriptible à l’autonomie et de couronner ainsi leur auto-évaluation, auto-congratulation, auto-mutilation et autres merveilles pédagogiques du XXIème siècle. Sans notes, ces pratiques d’un autre âge assimilées à des brimades insupportables…

Ce n’est pas exactement ainsi qu’écrit Polony, qui a la canine plus aiguë que moi, mais plus discrète. Elle a ses haines, comme Zola, mais elle préfère les ridiculiser — c’est un livre fort drôle, donc tout à fait tragique — plutôt que de lacérer.
Elle dresse en fait l’état des lieux : la mise au futur ne peut entièrement dissimuler le fait que, comme dans toute science-fiction, ce livre parle d’ici et maintenant. C’est ici et maintenant que les collèges s’appellent « François Bégaudeau » (Paris XXème), « Dany Boon » (chez les Ch’tis ?) ou « Philippe Sollers » — dans le VIème sans doute. Ici et maintenant que l’on a suicidé les vrais impératifs pédagogiques sous une « conception purement économique et techniciste de l’éducation ». « En termes crus », la machine-école fabrique 10% de cadres (il n’en faut pas plus, prétend l’OCDE) dans ce qu’il reste d’établissements prestigieux, « images d’Epinal » soigneusement entretenues dans la naphtaline des beaux quartiers, et 90% de racailles taillables et corvéables à merci, formés dans des Zones d’Exclusion Programmée, et remplacées, à terme, par des sous-traitants installés dans des paradis sous-développés. Désormais, l’école des pauvres fabrique des pauvres.
Et même des barbares, note Polony. Le produit de l’Ecole du XXIème siècle, ce sont « des jeunes qui ont passé douze ou treize ans de leur vie sur les bancs de cette école française, dénués de toute compassion, de toute capacité d’identification à l’autre, capables d’actes relevant de la plus pure barbarie ». Le barbare, c’est d’abord celui qui ne sait pas parler — et qui finit par vous massacrer. Ne nous y trompons pas : c’est ce que l’Europe, l’OCDE, et la mondialisation exigent désormais de l’Ecole.
Non seulement les pauvres trinquent, depuis que l’école ne les abreuve plus, mais les classes moyennes aussi, qui croient encore s’en sortir grâce aux écoles privées. Illusion de petits-bourgeois qui ne sont plus à la noce. Polony expose avec clarté le mécanisme impitoyable qui conduit à discréditer l’école républicaine pour la vendre par éléments à un secteur privé volontiers confessionnel — ça rassure — et aux cours particuliers, dont le niveau est souvent moins élevé que celui de l’école ordinaire, mais les bénéfices exponentiels.
« L’objet de ce livre, résume-t-elle en introduction, est la nouvelle doctrine scolaire qui tend à s’imposer malgré, et même contre, la volonté des Français de préserver les spécificités d’une école dont ils étaient autrefois si fiers. » Et de montrer qu’à travers l’Ecole, c’est la République qu’ion assassine. France, ton identité fout le camp.
La « facture » sera lourde. Vous trouviez que l’école coûtait cher, vous avez préféré essayer l’ignorance, comme disait jadis Michéa. Vous paierez la note.

Alors commence la fiction de la « rentrée 2020 » — mais ce n’en est pas une : « Jamais prospective n’aura été plus aisée, puisque les jalons sont déjà posés. »
Ghettoïsation croissante, école à deux ou trois vitesses, course de fond pour inscrire Hugo ou Emma (Kevin ou Océane appartenaient à la génération sacrifiée précédente, celle qui aujourd’hui fournit les maigres contingents de… profs en situation instable) dans le « bon » établissement… « En 2020, de nombreux établissements sont devenus des zones de relégation… »
En décembre 2016 ont paru les derniers résultats de l’enquête PISA, selon laquelle « le système français, qui se maintenait dans le ventre mou du classement, comme se plaisaient à le rappeler les médias, glisse inexorablement du côté des pays impuissants à former leur jeunesse ». Cela fait vilaine lurette que plus personne ne s’illusionne sur les résultats — désormais tout aussi dérisoires — des pays scandinaves. Le haut du pavé est tenu par les pays asiatiques — le dernier venu dans le club très fermé des écoles performantes est l’Inde.
En 2019, la classe politique, qui a enfin pris conscience de l’ampleur du problème, a décidé de le résoudre… par « une totale libéralisation du secteur de l’éducation nationale ». Il en est des édiles comme des pédagogues : quand on constate qu’une option ne marche pas, on insiste encore, en prétendant que c’est parce qu’elle n’est pas utilisée à fond qu’elle patine. Le collège inique tue ? Rendons-le plus unique encore. Brader l’école au privé a accentué encore la division entre « héritiers » et orphelins ? Confions-la définitivement aux appétits libéraux, la guerre des classes sera résolue…
Suivent des pages hilarantes (mais on s’en veut de rire) sur les programmes du « groupe scolaire François Bégaudeau », où les parents de Hugo, faute de pouvoir sur-financer l’inscription de leur bambin, en sus du « chèque-éducation » désormais généralisé, se sont résignés à inscrire Hugo. Ils avaient eu beau rêver à « Saint-Ladislas-des-Champs », où a été maintenue une pédagogie à l’ancienne, comme la moutarde du même nom : mais pour Hugo, ce sera fast food et « compétences » pré-mâchées.
Je ne voudrais pas tout révéler d’un livre constamment drôle et sinistre, en ce qu’il est nourri d’une connaissance très fine des fantasmes présents, dont Polony donne impitoyablement les références : au soir du Grand Soir pédagogique qui ne viendra pas, nous saurons qui pendre, en reprenant son livre — conseillers, pédagogues ou syndicalistes « de la FSU, de l’UNSA-Education ou du SGEN, les deux derniers étant les plus farouches défenseurs d’une formation axée essentiellement sur « l’expérience », sur la pratique de la pédagogie, plutôt que sur des connaissances disciplinaires ». Qu’il s’agisse de pédagogie, d’autonomie, de formation des maîtres, tout est décrit par le menu d’un grand système décérébré. Ce livre, c’est la Leçon d’anatomie appliquée à l’Ecole. Jusqu’à l’os. On cherche une âme dans les tripes et les rouages mais il ne reste rien sur la table : « De la civilisation héritée de l’Humanisme et des Lumières, il n’y a plus trace dans l’esprit d’une jeunesse sans mémoire, soumise à l’air du temps et à la concurrence généralisée. La tyrannie des imbéciles étend son empire, et le Nouvel Observateur, organe de l’air du temps, peut devenir sa nouvelle Pravda… »
J’ai dans l’idée que ce n’est pas demain que Polony remplacera Caroline Brizard…

La fable court ainsi sur quelques dizaines de pages. Davantage serait un jeu de massacre gratuit. La seconde partie donne les sources : « Histoire d’une démolition programmée ». Avec la Fabrique du crétin, je parlais de « fin programmée » de l’école — et d’aucuns, en 2005, m’accusaient de paranoïa. Ah oui ? Polony démêle les propositions, les bonnes intentions mortifères, le cumul des grandes incompétences de droite et de gauche. Et ce n’est pas parce qu’elle écrit dans le Figaro qu’elle assaisonne particulièrement la Gauche, c’est parce que la Gauche surtout a trahi — et le paie depuis 2002. C’est la même Polony qui l’année dernière, à la même époque, expliquait pourquoi les enseignants ne voteraient plus jamais pour cette Gauche-là (3), qui pense que Bruno Julliard pense et que Meirieu est son prophète. Mais la Droite, qui à force de faire des risettes au FN finira bien par instituer le chèque-éducation, ne mérite guère mieux — « à la belle autonomie libertaire des uns, aux « cent fleurs » qui doivent fleurir dans chaque école, répondent l’autonomie libérale et le miracle managérial ».

Un retour en arrière est nécessaire pour expliquer le débat entre « pédagos » et « républicains ». Polony se lance donc dans une analyse des pédagogies nouvelles « pour les nuls », expliquant qu’une idéologie — le « constructivisme », en fonction duquel l’élève « construit ses savoirs tout seul » sans passer par la médiation intellectuelle d’un maître désormais réduit au rôle d’« animateur du groupe-classe » — a fini par se donner pour une pratique, et exclut automatiquement tous les (vrais) pédagogues qui ne souscrivent pas à ses oukases. Pour le grand public, ce sera sûrement instructif. Autant désigner au bon peuple ceux qui détruisent lentement et sûrement ses enfants depuis les années 1980. Avec un peu de chance, les classes laborieuses redevenues dangereuses pourraient être tentées de mettre leurs têtes d’œuf au bout de leurs fourches. Il est tout de même sidérant que tant d’apparatchiks survivent et prospèrent en détruisant sur leur passage de carriéristes lèche-culs l’école qui les a formés, eux — et qu’ils veulent interdire à tous les autres, pour être les derniers à y avoir appris quelque chose.
Toute cette seconde partie est impitoyable, et j’envie Polony de parvenir à décrire les énormités qu’elle décortique en détail avec cette suprême élégance d’écriture qui est la marque du dandysme et du désespoir — mais c’est la même chose, n’est-ce pas ?

Notre auteur (et pas « auteure », qui la révulse, je la connais assez pour l’affirmer — pourquoi pas « écrivaine », tant con y est ?) n’est pas agrégée pour rien, et elle maîtrise admirablement l’interrogation rhétorique. « Peut-on encore éviter le pire ? » demande-t-elle in fine. « Le pire pour notre école, et pour la société française en général, serait de cumuler inégalité et inefficacité. Soyons lucides, conclut-elle, nous le faisons déjà. » Pourtant, elle tente encore de proposer : combiner par exemple un « cadre national strict » et des « actions locales », mais à la condition d’avoir « déterminé et diffusé les bonnes pratiques — après avoir formé correctement les professeurs, c’est-à-dire les avoir émancipés de la doxa pédagogique obligatoire ». Journaliste au long cours, elle a rencontré ces enseignants qui, en banlieue parisienne comme dans tel village de la Drôme, savent passionner leurs élèves en leur transmettant les savoirs les plus rigoureux, le latin aux voyous ici, l’alphabet dans le bon ordre là. Ceux que le système ignore, tant l’incompétence tend à recruter ses semblables.
Parmi ces « bonnes pratiques », la question de l’apprentissage de la lecture est au cœur du débat. Quand les élèves n’entendent plus ce qu’on leur dit, quand ils ne parviennent à retranscrire le discours de l’enseignant que par une bouillie verbale incompréhensible, on peut effectivement penser qu’un crime quelque part s’est commis, qu’une génération entière a été sacrifiée — et va porter longtemps, économiquement parlant, cette tare si patiemment greffée par des pédagogues si prétentieusement incompétents. Alors reprenons le pouvoir, éliminons les grandes incompétences qui nous gouvernent ou aspirent à le faire, coupons la « TV lobotomie », et face aux phénomènes qui déstructure la société, décompositions familiales, chômage et appauvrissement, déclassement de tous, reconstruisons une école qui sera justement un pilier — avec pour mission de produire les « anticorps » nécessaires pour résister aux forces du Mal tel qu’il est et du Bien-tel-qu’on-nous-l’impose, comme aurait dit Philippe Muray.
Natacha Polony a écrit ce livre enceinte, ce n’est pas un secret. Pour l’enfant à naître, pour celui qui était déjà là, et pour tous les nôtres. Parce qu’à laisser aller les choses au pire, ce n’est plus seulement Mozart qu’on assassine — c’est Hugo, Emma, Cosima, Faustine et tous les autres.


Jean-Paul Brighelli


(1) Natacha Polony, Le pire est de plus en plus sûr, Enquête sur l’école de demain (Mille et une nuits). Sortie le 31 août.
(2) https://www.dailymotion.com/video/x1djyr_nicolas-sarkozy-a-maisons-alfort_news
(3) Voir http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2009/09/08/les-enseignants-et-le-ps.html


Dernière édition par Abraxas le Jeu 25 Aoû 2011, 11:38, édité 1 fois
Reine Margot
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par Reine Margot Jeu 25 Aoû 2011, 08:42
et la petite Faustine, vous la mettrez où? No No

_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
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Abraxas
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par Abraxas Jeu 25 Aoû 2011, 09:08
Reine Margot a écrit:et la petite Faustine, vous la mettrez où? No No

Double Casquette, qui est bientôt à la retraite, va ouvrir (mais elle n'en sait rien encore) une école privée pour ma fille… Very Happy Very Happy Very Happy


Sinon, on est mal… humhum
roxanne
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par roxanne Jeu 25 Aoû 2011, 09:21
Ceci dit, si on a les moyens, il y a des solutions .Cyrano a des amis friqués (elle avocate), leur aîné a deux ans et demi, pas de place à l'école publique ou à 3 ans dans des classes à 30.Ils l'ont inscrit dans une école privée non-catholique, 10 à 15 enfants par groupes, enseignement bilingue, musique, culturel..bon, ça côute cher, mais ils ont le choix ...et si je l'avais , moi ce choix , entre une grosse école de ville où éventuellement on me prendrait mon gosse au milieu de 29 autres, et une petite structure comme celle-là , je ferais quoi, malgré toutes mes convictions ?
Daphné
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par Daphné Jeu 25 Aoû 2011, 09:25
roxanne a écrit:Ceci dit, si on a les moyens, il y a des solutions .Cyrano a des amis friqués (elle avocate), leur aîné a deux ans et demi, pas de place à l'école publique ou à 3 ans dans des classes à 30.Ils l'ont inscrit dans une école privée non-catholique, 10 à 15 enfants par groupes, enseignement bilingue, musique, culturel..bon, ça côute cher, mais ils ont le choix ...et si je l'avais , moi ce choix , entre une grosse école de ville où éventuellement on me prendrait mon gosse au milieu de 29 autres, et une petite structure comme celle-là , je ferais quoi, malgré toutes mes convictions ?

Tu priviligierais l'intérêt de ton fils et tu aurais raison Wink
Ruthven
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par Ruthven Jeu 25 Aoû 2011, 09:34
Il n'y a pas de MELH pour la maternelle et le primaire ?
doublecasquette
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par doublecasquette Jeu 25 Aoû 2011, 10:17
Abraxas a écrit:
Reine Margot a écrit:et la petite Faustine, vous la mettrez où? No No

Double Casquette, qui est bientôt à la retraite, va ouvrir (mais elle n'en sait rien encore) une école privée pour ma fille… Very Happy Very Happy Very Happy


Sinon, on est mal… humhum

Ouais, c'est ça ! Et je vais me payer de passer le col de Machin-Truc tous les jours ! Avec mes vieilles vertèbres ? Même pas en rêve ! :lol!: :censure: :lol!:



PS : En revanche, pour les barricades à dresser autour de toutes les écoles publiques de la région et la formation continue pour leurs instits, je suis partante... Natacha Polony II 2252222100 yesyes Natacha Polony II 2252222100

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Abraxas
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par Abraxas Jeu 25 Aoû 2011, 10:21
doublecasquette a écrit:
Abraxas a écrit:
Reine Margot a écrit:et la petite Faustine, vous la mettrez où? No No

Double Casquette, qui est bientôt à la retraite, va ouvrir (mais elle n'en sait rien encore) une école privée pour ma fille… Very Happy Very Happy Very Happy


Sinon, on est mal… humhum

Ouais, c'est ça ! Et je vais me payer de passer le col de Machin-Truc tous les jours ! Avec mes vieilles vertèbres ? Même pas en rêve ! :lol!: :censure: :lol!:


Bah, vous la prendrez en pension, ma chère… Je suis prêt à me priver de ma fille pour vous la confier — tellement je sais que ça lui sera profitable…
Et je financerai l'extension de votre demeure… bisous
doublecasquette
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par doublecasquette Jeu 25 Aoû 2011, 11:09
Ceci dit, Télérama laisse F. Capel parler de SLECC comme d'une solution comme les autres, entre Freinet et la Troisième Voie, et ça, même si c'est un peu beaucoup foutu en ce moment, ça peut vouloir dire qu'un horizon un peu moins sombre est possible.
J'aime assez la conclusion de l'article :

Nous voilà revenus non pas la politique de Jules Ferry, mais à celle de M. Thiers ! Au-delà de leurs querelles, vieilles comme l'éducation, "pédagos" et "républicains" tombent d'accord : l'école primaire doit revenir au cœur du projet démocratique.

Au fait, si vous le passez à vélo, un de ces quatre, le col de Machin-Truc, mettez donc le bouquin de Polony dans votre musette et passez nous dire bonjour. On boira un coup et on discutera du projet d'extension sorciere2 !

Dernière petite chose, "L'école est finie", ce n'était pas plutôt Sheila ?
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Olivarius
Niveau 4

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par Olivarius Jeu 25 Aoû 2011, 11:31
Cher Jean-Paul Brighelli,

J'ai lu presque par hasard votre longue missive, et je vais y répondre par quelques mots, parce que (c'est ce que je me dis) on aime savoir qu'on n'envoie pas une bouteille à la mer que personne ne trouvera ! Et Dieu sait si votre message est long et nous fait une belle synthèse de ce nouveau livre. C'est d'ailleurs le nom de Mme Polony qui a attiré mon attention sur le "post" d'Abraxas, le philosophe enfin démasqué !

En vous lisant, je pense aux collègues qui se préparent à la rentrée, aux plus jeunes en particulier, que ces analyses lucides pourraient déprimer. J'aimerais donc développer un point que Mme Polony aborde (et vous-même en la résumant) : il existe beaucoup d'enseignants d'autant plus remarquables (voire héroïques) qu'ils travaillent dans des conditions difficiles. J'ajouterai qu'un bien peut se trouver dans tout malheur quand on envisage la vie sous l'angle de notre responsabilité et de notre liberté personnelles, sans nous laisser enfoncer par les considérations générales puisque nous n'avons guère prise sur la réalité dans son ensemble. Par contre, je suis volontiers le disciple de saint Erasme dans sa conception du libre arbitre. Sans vouloir encore raconter ma vie, je dois avouer que c'est bien la crainte que m'inspirait la perspective d'enseigner encore 25 ans dans cette école publique-là qui m'a motivé à chercher une sortie par le haut (ou par les côtés !), quand j'ai compris que mes efforts en faveur des langues anciennes n'intéressaient que moi et mes élèves et n'étaient pas suffisants pour résister à la concurrence des options, à l'obligation faite par certains principaux de prendre tous les élèves ou presque faisant le choix du latin, enfin aux programmes officiels qui nous rappellent clairement que nous ne sommes pas là pour former des spécialistes. Bref, la pédagogie qui m'a formé est devenue indésirable.

Cette situation m'a donc poussé à bien des expériences et des formations personnelles extrêmement enrichissantes sur le plan intellectuel mais aussi humain : stages de communication non-violente (pour mon travail d'enseignant) et même de coaching (quand je cherchais à me réorienter), que j'ai tous payés, je le précise, de ma poche, formation de libraire et ouverture d'une librairie qui a tenu financièrement deux ans (qui a donc englouti nos économies), sans oublier enfin le concours de l'agrégation, et maintenant la thèse. Car j'ai maintenant l'espoir (à 46 ans, c'est encore permis !) de travailler dans un avenir proche dans le supérieur, non qu'on y trouve moins de problèmes, mais parce que j'y aurai, je pense, une plus grande liberté d'action.

Nous ne devons pas oublier que nous sommes des êtres libres et responsables, ce qui ne veut pas dire rêver à une situation idéale ("comme avant" par exemple). J'aime l'obligation qui nous est faite d'être créatif au milieu de tant de difficultés. Et les jugements et les généralisations peuvent nous handicaper de ce point de vue. Il faut toujours essayer, sans espérer atteindre le but, comme dirait le bon vieux Lao-Tseu !

Cela n'empêche pas d'avoir une analyse d'ensemble (elle est même recommandée à la plupart des esprits, sauf peut-être certains intuitifs, avant de passer à l'action !). Dans le livre que je publie le 1er septembre sur "L'Avenir des langues anciennes" (cf. Forum Lettres classiques sur Néoprofs), livre que j'ai d'ailleurs envoyé à Natacha Polony (avec le très faible espoir qu'il ne finisse pas dans la pile déjà fournie qui doit s'accumuler sans cesse sur son bureau !), le dernier chapitre offre une analyse sans concession de l'enseignement actuel. J'y envisage même que les langues anciennes finissent par décliner encore plus dans le secondaire, comme c'est déjà le cas dans le supérieur où certains départements de province ferment faute d'étudiants. On peut avoir ce point de vue "pessimiste" sans sombrer pour autant dans l'amertume puisque 1) la pédagogie en vigueur ne vise pas la lecture cursive de ces langues et que l'on ne sait guère former que des commentateurs de traductions (ce qui n'est pas un mal), 2) il faut être réaliste : les humanités ont brillé tant qu'elles étaient considérées (et enseignées) comme des voies d'excellence laissant espérer aux familles et aux élèves un "bon" emploi. L'homme vit aussi de pain, et l'exemple de l'histoire d'une langue régionale comme le catalan est là pour nous rappeler cette réalité, que méprisent certains "humanistes" modernes mais que n'ignoraient certainement pas les humanistes de la Renaissance.
Ca, c'était pour vous donner envie de lire mon bouquin après celui de Natacha Polony ! Bon, il faut que je sois raisonnable : j'ai un nouveau livre à finir (autre idée de créativité compensatoire), comme vous-même peut-être !

Merci en tout cas pour votre contribution à ce débat qui enrichit ma vie !

Olivier Rimbault
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Abraxas
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par Abraxas Jeu 25 Aoû 2011, 11:37
doublecasquette a écrit:

Dernière petite chose, "L'école est finie", ce n'était pas plutôt Sheila ?

Je suis une buse ! :Oups:
J'ai rectifié.
C'est pas faux
C'est pas faux
Esprit éclairé

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par C'est pas faux Jeu 25 Aoû 2011, 11:45
Abraxas a écrit:
doublecasquette a écrit:

Dernière petite chose, "L'école est finie", ce n'était pas plutôt Sheila ?

Je suis une buse ! :Oups:
J'ai rectifié.

Faucon révise ses classiques.
C'est pas faux
C'est pas faux
Esprit éclairé

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par C'est pas faux Jeu 25 Aoû 2011, 11:48
doublecasquette a écrit:le col de Machin-Truc

Le col de Luth ?
C'est pas faux
C'est pas faux
Esprit éclairé

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par C'est pas faux Jeu 25 Aoû 2011, 11:52
C'est pas faux a écrit:
doublecasquette a écrit:le col de Machin-Truc

Le col de Luth ?

Ah non, renseignements pris, le col de Luth est russe.

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Je sors. Bonne rentrée.
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frankenstein
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par frankenstein Jeu 25 Aoû 2011, 12:09
Abraxas a écrit:
doublecasquette a écrit:

Dernière petite chose, "L'école est finie", ce n'était pas plutôt Sheila ?

Je suis une buse ! :Oups:
J'ai rectifié.
C'est marrant parce qu'il existe un livre de 1980 "La fin de l'école" (avant la "Fin de récré" !) ou un autre de 1958 qui reprennent exactement les thèmes ou les interrogations d'aujourd'hui.
Je pense qu'Abraxas doit bien connaître ! Je ne ferai pas l'offense d'affirmer qu'il y a de drôles de ressemblances, le lecteur jugera.
Je crois bien, en fait, que la "guerre" entre "l'instruction et la pédagogie" date finalement de l'école de Jules Ferry (on retrouve déjà de nombreux textes critiquant ouvertement "Dame Pédagogie" à cette époque...). Tiens, ce serait un bon ouvrage à écrire pour septembre 2012: "La véritable histoire de la guerre entre la pédagogie et l'instruction", bon en choisissant un meilleur titre !
Cette année il y en a trop, élection oblige ! :lol!:

Ce texte de 1958 est assez révélateur:
Les vandales

Bientôt il n'y aura plus de professeurs. On le sait et l'on feint à peine de s'en émouvoir. Peut-être soupçonne-t-on que la société des machines n'a pas besoin d'écoles. Car s'il s'agit d'apprendre des techniques, il suffit que les techniciens consacrent quelques heures aux enfants pour leur communiquer un savoir-faire. On y a déjà pensé. Comme le forgeron forme son apprenti, l'ingénieur dispensera à ses élèves les connaissances strictement nécessaires à l'exercice de son métier. Après tout il est légitime d'utiliser les compétences et d'économiser un temps précieux par le choix des notions utilisables et des méthodes efficaces. On entend dire partout que les enfants perdent leur temps à apprendre de belles choses qui ne leur seront d'aucun usage et qu'à la fin de leurs études livresques ils se trouvent démunis devant les tâches sérieuses du métier. La culture classique appartient à un autre âge. Elle occupait les loisirs d'une aristocratie de la naissance et de la fortune. Qu'elle disparaisse donc avec les derniers privilèges ! Les plus libéraux veulent bien la faire garder au musée par des conservateurs débiles. Mais qu'elle n'entrave pas la marche du progrès, comme on dit.

Il faut plutôt avouer que les amis de la démocratie rejoignent ici les pires réactionnaires dans le culte de l'efficacité technique, religion nouvelle dont les dieux n'ont pas besoin d'âme pour susciter l'adoration. Or le latin et le grec font connaître d'autres dieux et d'autres hommes. Ils nous apprennent à ne point trop adorer, car ils nous font voir des passions communes, des guerres qui ne sont plus les nôtres, des temples qui ne sont plus consacrés. On craint cette expérience millénaire, c'est-à-dire ce scepticisme. Mais les " humanités " préparent aussi à l'admiration, parce qu'elles montrent les œuvres qui ont vaincu le temps, les pensées qui ont tenu plus sûrement que les colonnes de marbre. Les dieux meurent et l'esprit est éternel.

Une civilisation n'est pas un système de moyens, c'est un ensemble de valeurs. Elle se justifie non par sa puissance, mais par sa culture. Elle se perpétue par l'école où les hommes grandissent ensemble avant d'être séparés par les métiers. Car les métiers séparent les hommes, quoi qu'on ait dit, tandis que la culture les réunit. L'école est donc la seule chance qui leur reste de se comprendre et d'aimer l'œuvre commune. Elle doit être défendue contre la mode et l'impatience des réformateurs. S'il s'agit de l'agrandir pour donner son plein sens au mot d'Université, afin que nul n'en soit exclu injustement, travaillons pour la réforme. Mais d'abord défendons l'école contre " les humeurs brouillonnes et inquiètes " qui ne songent qu'à la détruire en l'asservissant aux intérêts bornés d'une civilisation mécanique. L'école est faite pour que les hommes n'oublient pas l'humanité et apprennent ainsi le prix de la paix.

18 avril 1958



Mais je ne dévoile pas tout ! Il faut réserver quelques surprises pour entretenir l'intérêt d'une longue histoire. Wink


Dernière édition par frankenstein le Jeu 25 Aoû 2011, 12:47, édité 1 fois

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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
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par Reine Margot Jeu 25 Aoû 2011, 12:11
roxanne a écrit:Ceci dit, si on a les moyens, il y a des solutions .Cyrano a des amis friqués (elle avocate), leur aîné a deux ans et demi, pas de place à l'école publique ou à 3 ans dans des classes à 30.Ils l'ont inscrit dans une école privée non-catholique, 10 à 15 enfants par groupes, enseignement bilingue, musique, culturel..bon, ça côute cher, mais ils ont le choix ...et si je l'avais , moi ce choix , entre une grosse école de ville où éventuellement on me prendrait mon gosse au milieu de 29 autres, et une petite structure comme celle-là , je ferais quoi, malgré toutes mes convictions ?

mais attention, ces enfants font des tas d'activités culturelles coûteuses qui certes leur ouvrent l'esprit, mais quand ils arrivent dans un bahut normal et qu'on leur demande une vraie méthodologie de travail, là ça coince...les problèmes, ils les auront plus tard.
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par deroute Jeu 25 Aoû 2011, 12:23
Je sais que je suis une eternelle optimiste mais j'ose espérer qu'avec ça présence chez Ruquier à la rentrée, les français entendront peut-être plus parler des problèmes liés à l'école!
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par roxanne Jeu 25 Aoû 2011, 12:23
Vu le mileu social, ça m'étonnerait..et là je parle de petits enfants de deux ou trois ans ..
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par doublecasquette Jeu 25 Aoû 2011, 12:27
Je dois être un peu ringarde sur les bords, mais je n'arrive pas à me contenter de la solution individuelle.
C'est même pire que cela, que des "serviteurs de l'Etat" arrivent à l'envisager me met horriblement mal à l'aise.
Mais j'arrête avant que ce fil ne se mette à déraper comme le précédent. Toutes mes excuses pour le HS.
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par frankenstein Jeu 25 Aoû 2011, 12:30
Bon, il ne s'agit que de livres politiques... professeur :lol:

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par Celadon Jeu 25 Aoû 2011, 12:54
C'est exactement ce que j'étais en train de me dire, Deroute et DC...
Vous savez comment entre nous on appelle nos belles écoles pleines d'enfants d'expat, et de bourgeois /néobourgeois nouveaux-riches ?
L'une d'entre elles : la ZEP Cacharel, l'autre : la ZEP Dolce /Gabbana. On y trouve beaucoup de petits Kevin et Jenifer aussi ... Santa Barbara à tous les étages.
Je me dis que si Ruquier lui offre l'opportunité de parler de l'école, pas mal de parents vont ouvrir les yeux... mais pas nécessairement trouver de solution, tout le monde semblant logé à la même enseigne...
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par roxanne Jeu 25 Aoû 2011, 13:46
doublecasquette a écrit:Je dois être un peu ringarde sur les bords, mais je n'arrive pas à me contenter de la solution individuelle.
C'est même pire que cela, que des "serviteurs de l'Etat" arrivent à l'envisager me met horriblement mal à l'aise.
Mais j'arrête avant que ce fil ne se mette à déraper comme le précédent. Toutes mes excuses pour le HS.
de toute façon, je ne le ferai pas, d'une part parce que je n'ai pas les moyens , d'autre part, pârce que fille, petite-fille, arrière petite d'instit laïcs , j'ai quand même été élevée dans un certain état d'esprit, vous vous doutez bien..mais bon, ça fait réfléchir .
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par frankenstein Jeu 25 Aoû 2011, 13:50
Je me dis que si Ruquier lui offre l'opportunité de parler de l'école, pas mal de parents vont ouvrir les yeux.
Attention quand même, les émissions de Ruquier ne sont pas consacrées à l'école. En réalité, NP devra finalement remplacer Zemmour et Pulvar, Naulleau. Bon, forcément dans un style différent... Very Happy
Après, on verra bien. J'espère quand même que les prochains ministres de l'EN vont finir par comprendre que ce n'est pas les journalistes spécialistes de l'éducation ni les personnalités les plus médiatiques qui doivent dicter leurs choix. La réalité, c'est bien celle du terrain. Smile
Puis comme le dit NP elle-même, la télé peut nuire à l'éducation. :lol:


Dernière édition par frankenstein le Ven 26 Aoû 2011, 01:20, édité 1 fois

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par Chocolat Jeu 25 Aoû 2011, 13:55
Abraxas a écrit:J'ai eu le privilège de lire en avant-première le prochain livre de Natacha Polony, dont il a été question sur un autre fil inopportunément boublé.
Alors, tant pis pour vous, en voici une seconde couche.

http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2011/08/25/natacha-polony.html



Un nouveau livre désenchanté pour rejouer une seule et même partition.

Et à quoi sert-il, très concrètement, ce livre? Qu'apporte-t-il de frais, ou d'utile ?
Devrons-nous nous contenter d'admirer le style de N.P. ?
Et après ?

Bref, rien ne me donne envie d'en savoir plus, donc de l'acheter.
Et pourtant, j'aimerais bien trouver quelque chose de percutant à me mettre sous la dent...

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par doublecasquette Jeu 25 Aoû 2011, 13:58
roxanne a écrit:
doublecasquette a écrit:Je dois être un peu ringarde sur les bords, mais je n'arrive pas à me contenter de la solution individuelle.
C'est même pire que cela, que des "serviteurs de l'Etat" arrivent à l'envisager me met horriblement mal à l'aise.
Mais j'arrête avant que ce fil ne se mette à déraper comme le précédent. Toutes mes excuses pour le HS.
de toute façon, je ne le ferai pas, d'une part parce que je n'ai pas les moyens , d'autre part, parce que fille, petite-fille, arrière petite d'instit laïcs , j'ai quand même été élevée dans un certain état d'esprit, vous vous doutez bien..mais bon, ça fait réfléchir .

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