Sondage : Quelle est la pire incivilité ou violence que vous ayez subie depuis que vous enseignez ?

MarieAnne a écrit:Et globalement, vous avez été satisfaits des sanctions prises à l'encontre de ces élèves? (oui je sais, je m'égare...)

NON.

Dans un cas comme dans l'autre, l'élève n'a eu qu'une seule et pauvre heure de colle que j'ai du assurer. Point.
L’administration ne voulait pas en entendre parler "mais enfin Madame Pioup, ce sont des enfants! On ne peux pas les contenir une journée entière assis derrière une table!"

Pour moi, l'élève en question a jeté son cartable sur sa prof de français le lendemain... Conseil de discipline et exclusion...

Pioup: on parle bien de l'affaire de l'armoire et de l'insulte!???
Mais ça vaut bien au grand minimum des journées d'exclusion et pour l'armoire, je dirais même un conseil de discipline!!!!!!!!

Pioup, mais ce sont les extraterrestres qui t'ont répondu ces inanités ?

j'avais oublié le "je vous ai baisé ..."

Pioup a écrit:

MarieAnne a écrit:Et globalement, vous avez été satisfaits des sanctions prises à l'encontre de ces élèves? (oui je sais, je m'égare...)

NON.

Dans un cas comme dans l'autre, l'élève n'a eu qu'une seule et pauvre heure de colle que j'ai du assurer. Point.
L’administration ne voulait pas en entendre parler "mais enfin Madame Pioup, ce sont des enfants! On ne peux pas les contenir une journée entière assis derrière une table!"

C'est dingue ça!!!! Mais ils sont laxistes dans ton bahut!

seahala a écrit:Il faudrait pouvoir voter plusieurs choix...
Moi j'ai été insultée - j'ai même eu aussi gravé sur la table un message d'insulte à mon nom !!" ******, Salo*** "
Un élève s'est approché physiquement de très près pour me dire : "Je vais te faire la peau !"

Celui qui t'a menacé méritait presque une plainte pour le principe!

Il méritait une plainte, tout court, je crois.
Je suis bien heureuse de ne m'être jamais trouvée dans cette situation...

Un de mes élèves va chercher 6 ou 7 de ses copains pour caillasser l'école.
Mais il faut dire que c'était à Ali-Sabieh, en République de Djibouti. Un peu spécial.

Sinon, une autre fois, 4 voyous pénètrent dans l'école pour se venger d'un autre élève. Il a bien fallu que je les fasse sortir.

LadyC a écrit:Il méritait une plainte, tout court, je crois.

+1.
A un moment donné, j'aimerais bien qu'on réapprenne que les mots ont un sens, que ce genre de phrases ne peuvent pas être prononcées à la légère et qu'elles tombent sous le coup de la loi.

La pire violence que je subis, c'est de la part des médias, pas des élèves.
En ce moment, le débat sur les rythmes scolaires, où l'on nous demande à peine notre avis.

un élève s'est tenu debout en face de moi en criant "je veux vous frapper! ", je suis restée stoïque et il s'est calmé mais j'ai cafouillé le cours suivant...Il a été renvoyé du collège, car il a aussi terrorisé des élèves.
Un autre élève a craché sur mon bureau , toutes mes affaires et quelques copies ont été souillées et j'ai retrouvé un chewing-gum au milieu...
La poubelle au fond de la classe renversée,
dans l'ensemble, trois ou quatre élèves "pénibles" par classe qui se fichent complètement des punitions qu'ils doivent faire. (quand ils les font)

Menaces d'un élève dont la mère est présidente de la FCPE, du genre: "(parce que je refusais que le gamin choisisse sa place en classe et que j'insistais pour qu'il aille là où j'avais décidé) Vous ne voulez pas coopérer... d'accord... :shock:  Vous savez qui est ma mère? Vous en subirez les conséquences, puisque que vous le cherchez. Je vous ai prévenue". Bref, il croyait avoir tous les droits et tous les pouvoirs par l'intermédiaire de sa maman.
Il y a quelques années, j'ai eu peur d'un élève qui s'était un peu trop approché de moi, qui faisait 1 bonne tête et 20kg de plus que moi (un élève de 3ème), il était énervé, me criait dessus, faisait des grands gestes qui me frôlaient de plus en plus... Je ne sais plus comment j'ai fait pour m'en sortir, la mémoire finit par effacer ce qu'elle préfère oublier.

j'avais répondu lors de la création de ce fil (j'avais coché agression avec une "arme" : on m'avait lancé une chaise), mais depuis, j'ai connu pire. Enfin pire, à mes yeux. Avec les multiples grèves à l'école de ma fille, j'ai plus d'une fois du l'emmener avec moi au collège, pour une heure ou un demi journée. Une fois, je discutais avec une collègue devant l'entrée du collège, un élève que j'avais eu l'année précédente a pris discrètement (pensait-il) ma fille à partie et lui a dit "tu sais que ta mère c'est une sale gouine? c'est une perverse ta maman" avant de se sauver en courant.    Ma fille n'avait que 5ans, mais elle a bien compris que ce n'était "pas gentil". Le mot "gouine", elle ne connait pas, pour elle c'est "vert" en anglais (merci Dora l'exploratrice  :lol: ) mais que ce petit %#//@ vienne s'en "prendre" à ma fille, cela m'a ulcérée, c'est pire que tout, pire que la chaise en pleine figure, pire que les insultes et les menaces.

Deux vieilles histoires qui remontent à mes années en zone violence. Une menace de mort de la part d'un jeune et une altercation qui m'a foutu les jetons car j'ai vu le moment où un grand gaillard me mettait un coup de tête pour son téléphone portable. Comme titeprof, lors de ma première année en région parisienne, des insultes à caractères homophobes au petit matin devant une gare RER par des élèves d'un de mes anciens lycées.

oh lala je lis ce fil, je me dis que nous faisons décidément un métier bien difficile...
pour tous ceux qui ont témoigné ici

ici j'ai vraiment eu un "cas" : c'était il y a 8 ou 9 ans, une classe de mécanos, un gamin vraiment difficile au physique impressionnant (1 ,90 pour une centaine de kilos) qui s'est approché de moi pour me menacer, j'étais assise à mon bureau et je venais de lui refuser de recharger son portable le pauvre, il m'a toisé de toute sa hauteur, très menaçant, me disant un truc du genre "vous savez pas ce que je peux vous faire"
je ne suis déjà pas bien grande, mais assise bon, il a fallu que je relève la tête pour croiser son regard, je l'ai regardé bien dans les yeux et je lui ai répondu calmement "tu essayes de faire quoi exactement ?"
ça l'a calmé et il a reculé, je dois avouer que je n'en menais pas large.

le lendemain il a agressé un de ses camarades en classe de mathématiques et a été exclu définitivement par conseil de discipline...

sinon quelques insultes ( une fois un "s***e" en sortant de classe, l'élève a pris 3 jours... quelques "vous abusez" ...) au final c'est surtout de l'insolence latente, larvée et c'en est encore plus épuisant au quotidien...

J'ai subi une menace indirecte avec un rapprochement physique lors de ma toute première année, sur le moment je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. Avec le recul, je pense que l'élève essayait de m'intimider: lors du premier cours à l'entrée dans la classe, il s'est approché tout près de moi et m'a murmuré en me regardant dans les yeux: "Vous allez être gentille, madame ?".

Je ne me souviens pas comment j'ai réagi, peut-être que je n'ai pas vraiment réagi.

Par la suite cet élève s'est révélé très perturbateur... Et apparemment aujourd'hui il est en prison   

Insultes (2 fois) et menaces verbales (1 fois).
Je n'ai lu que les deux premières pages et j’arrête là car ça fait peur ....  

Il y a quelques années, première année de titularisation, cours à des premières STT.
Un "gamin" que j'accuse de tricherie (que j'ai pu prouver juste avant) se lève et me sort "Vous voulez que je vous mette une droite ?"
Moi, je lui réponds qu'il peut toujours essayer mais que je porterai plainte et que ce sera lui et non moi qui se retrouvera devant les tribunaux. Ça l'a calmé et il est sorti en claquant la porte.
Pas très fière après pour continuer le cours : mains qui tremblent et cœur qui palpite !

L'an dernier, menace verbale et insulte d'un père d'élève dans la cour de l'école: "tête de pédophile"...
Plainte déposée à la gendarmerie, protection juridique du Fonctionnaire obtenue du Rectorat, soutien de l'AS et visite chez son avocat-conseil.
Un an après les faits, rien... Aucune nouvelle...
Voilà notre lot quotidien. J'aurais dû provoquer ce personnage pour qu'il me frappe, les choses auraient certainement été plus rapidement réglées.

"Tête de pédophile"... Bof, pas si grave dans notre métier, finalement! 

Un élève a renversé tables et chaises autour de lui en criant " Elle commence vraiment à me faire chier celle-là!"

Ma femme a été frappée par un élève, exclu par la suite. Mon épouse n'a pas voulu porter plainte.
Ça n'empêche pas la génitrice du non-apprenant de nous insulter quand nous la croisons !

Pour mon premier poste en LP, j'ai osé demander à un élève de sortir ses affaires pour travailler et là, insultes et menace physique ; ce sont les autres garçons qui l'ont trainé dans le couloir.

J'étais jeune et je n'ai même pas pensé à porter plainte et personne ne me l'a conseillé (on avait pourtant un cadre du SNETAA), le CDE voulait aucune remontée auprès du rectorat car il était très laxiste ; bon il a mal joué car dans l'année suite à la multiplication des incidents, nous avons fait une gréve d'une semaine et nous étions passés sur TF1 et F3.

Aucune sanction pour le gamin qui était sous l'emprise de la drogue (on l'a appris après) et j'ai fait ma journée de cours normalement alors que j'étais dans un état pas possible.

J'ai vu... Mais cela veut-il dire qu'on ne peut plus y répondre ?  :| 

La pire violence que l'on peut subir, c'est de se plaindre d'une violence et de ne pas être entendu. Qu'il n'y ait aucune réaction.
Pire que l'on sous-entende que c'est de notre faute.
Pire encore, que l'on nous en veuille car on ne sait pas tenir notre classe.
Je suis heureuse pour ma part d'être soutenue.