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H. Philippens
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Presses universitaires de Bordeaux : "L'imposture scolaire - La destruction organisée de notre système éducatif par la doctrine des (in) compétences"  - Page 2 Empty Re: Presses universitaires de Bordeaux : "L'imposture scolaire - La destruction organisée de notre système éducatif par la doctrine des (in) compétences"

par H. Philippens Lun 14 Jan 2013 - 17:47
Nous l'avions les competences aussi dans deux lois. L'un - la formation sur les competences est changé, les competences sons abolis.
L'autre loi, sur la formation des professeurs, est changé. Moi, j'étais dans la groupe dont la tache était de changer tout ca. Les professeurs etaient tres enthousiastes. A ce moment la proposition est sur la table du ministre d'éducation.
En France, pour la santé des éleves en des professeurs, on doit changer les lois dès que possible, pour éviter un desastre total.
gauvain31
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Empereur

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par gauvain31 Lun 14 Jan 2013 - 18:17
Je vous conseille à tous le livre de Angélique Del Rey « A l’école des compétences » qui est vraiment très bien argumentée fait art d’une réflexion pertinente et très approfondie et aussi une revue en ligne gratuite appelée « Rue Descartes qui a consacré un de ses numéros aux compétences :

http://www.ruedescartes.org/numero_revue/2011-3-philosophie-de-l-education-les-competences-en-question/

Les compétences reposent sur trois fausses idées :

1) une fausse idée de l’apprentissage : l’évaluation par compétences suppose plusieurs choses d’abord qu’un élève se résume à une addition de compétence et l’apprentissage consiste additionner des compétences, mais on ne devint pas plus intelligents en accumulant les compétences, car l’apprentissage passe par des phases de régression et que le perfectionnement d’une capacité se fat souvent au détriment d’autres capacité ; De plus des items posent problèmes notamment concernant les attitudes « aimer les sonorité de la langues « ou encore « Manifeste de l’intérêt… » : De quoi je me mêle ?qu’est-ce que c’est cette façon de s’immiscer dans l’intimité de l’élève ? : on ne veut plus seulement transmettre un savoir et un savoir faire , mais aussi façonner tout l’être… ce n’est plus de l’enseignement…. De plus à partir de quel seuil estime-t-on qu’une compétence est atteinte ? Le seuil n’étant pas fixé il est à la libre appréciation du correcteur et donc à la subjectivité de ce dernier… l’évaluation par compétence est trop subjective pour être honnête

2) Une fausse idée de l’élève : l’image de l’élève est fausse car on le conçoit comme un simple « réceptacle » à compétence, ou comme un « disque dur » à compétence comme si une compétence se programme (en collège sur 4 ans pour cause de socle commun): or, une compétence ne se programme pas , la seule chose que nous pouvons faire nous enseignants , c’est mettre en place un contexte de travail dans lequel pourra émerger éventuellement la compétence. De plus un élève est aussi les résultats de ses expériences en dehors la classe : le contexte social, familiale et scolaire jouent énormément sur les apprentissages où sont les contextes sociaux et familiaux dans les grilles de compétence

3) une fausse idée de l’école : il y a fausse conception de l’école, qui n’est plus un lieu d’émancipation, mais juste un centre de formation en compétences adéquates (pour le monde l’entreprise); la dimension culturelle est totalement occultée ; on forme plus des citoyens critiques, mais de la ressource humaine pour le marché de l’emploi…. Et c’est là que les « lumières « des ministères ont tort : on saura d’autant plus s’adapter à des changements qu’on aura une culture générale qui nous permettra d’avoir du recul, et donc de contextualiser ces changements. De plus qui dit que des compétences utiles pour le monde de l’entreprise en 2013 seront tout autant dans 5/10 ans (puisque le monde justement évolue rapidement)
LJeanjeau
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par LJeanjeau Lun 14 Jan 2013 - 18:25
gauvain31 a écrit:Je vous conseille à tous le livre de Angélique Del Rey « A l’école des compétences » qui est vraiment très bien argumentée fait art d’une réflexion pertinente et très approfondie et aussi une revue en ligne gratuite appelée « Rue Descartes qui a consacré un de ses numéros aux compétences :

http://www.ruedescartes.org/numero_revue/2011-3-philosophie-de-l-education-les-competences-en-question/

Les compétences reposent sur trois fausses idées :

1) une fausse idée de l’apprentissage : l’évaluation par compétences suppose plusieurs choses d’abord qu’un élève se résume à une addition de compétence et l’apprentissage consiste additionner des compétences, mais on ne devint pas plus intelligents en accumulant les compétences, car l’apprentissage passe par des phases de régression et que le perfectionnement d’une capacité se fat souvent au détriment d’autres capacité ; De plus des items posent problèmes notamment concernant les attitudes « aimer les sonorité de la langues « ou encore « Manifeste de l’intérêt… » : De quoi je me mêle ?qu’est-ce que c’est cette façon de s’immiscer dans l’intimité de l’élève ? : on ne veut plus seulement transmettre un savoir et un savoir faire , mais aussi façonner tout l’être… ce n’est plus de l’enseignement…. De plus à partir de quel seuil estime-t-on qu’une compétence est atteinte ? Le seuil n’étant pas fixé il est à la libre appréciation du correcteur et donc à la subjectivité de ce dernier… l’évaluation par compétence est trop subjective pour être honnête

2) Une fausse idée de l’élève : l’image de l’élève est fausse car on le conçoit comme un simple « réceptacle » à compétence, ou comme un « disque dur » à compétence comme si une compétence se programme (en collège sur 4 ans pour cause de socle commun): or, une compétence ne se programme pas , la seule chose que nous pouvons faire nous enseignants , c’est mettre en place un contexte de travail dans lequel pourra émerger éventuellement la compétence. De plus un élève est aussi les résultats de ses expériences en dehors la classe : le contexte social, familiale et scolaire jouent énormément sur les apprentissages où sont les contextes sociaux et familiaux dans les grilles de compétence

3) une fausse idée de l’école : il y a fausse conception de l’école, qui n’est plus un lieu d’émancipation, mais juste un centre de formation en compétences adéquates (pour le monde l’entreprise); la dimension culturelle est totalement occultée ; on forme plus des citoyens critiques, mais de la ressource humaine pour le marché de l’emploi…. Et c’est là que les « lumières « des ministères ont tort : on saura d’autant plus s’adapter à des changements qu’on aura une culture générale qui nous permettra d’avoir du recul, et donc de contextualiser ces changements. De plus qui dit que des compétences utiles pour le monde de l’entreprise en 2013 seront tout autant dans 5/10 ans (puisque le monde justement évolue rapidement)

Sans entrer dans le détail des griefs, une petite réflexion quand même : je conçois largement qu'il y ait débat sur les compétences, leur utilité, voire sur la philosophie qui les sous-tend (même si ici comme ailleurs en la matière, bien des approximations et des caricatures sont mises en avant en guise d'argument). Mais tout de même, la sémantique utilisée laisse songeur : "fausse idée de " l'élève, l'école, de l'apprentissage, etc, etc. "Fausse" ... comme s'il y en avait une vraie et toutes les autres qui soient fausses ! Comme s'il y en avait de fausses ! Ce vocabulaire fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux, et plus spécifiquement celui du débat théologique : la dénonciation des "fausses doctrines", pour mieux insister sur le fait qu'il n'y a qu'une façon de penser droit. Non il n'y a pas qu'une façon de penser droit ! Non la façon de voir l'école, ou l'élève, ou l'éducation, des gens qui sont en désaccord avec vous ne sont pas des "fausses doctrines". Vous n'êtes certes pas d'accord avec nous, mais sans vouloir offenser votre modestie, cela ne signifie pas que votre vision des choses soit la seule qui vaille. Nous serions alors sur des positions de type "pensée unique" qui ne sont pas compatibles avec la discussion.
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par User5899 Lun 14 Jan 2013 - 18:31
LJeanjeau a écrit:
gauvain31 a écrit:Je vous conseille à tous le livre de Angélique Del Rey « A l’école des compétences » qui est vraiment très bien argumentée fait art d’une réflexion pertinente et très approfondie et aussi une revue en ligne gratuite appelée « Rue Descartes qui a consacré un de ses numéros aux compétences :

http://www.ruedescartes.org/numero_revue/2011-3-philosophie-de-l-education-les-competences-en-question/

Les compétences reposent sur trois fausses idées :

1) une fausse idée de l’apprentissage : l’évaluation par compétences suppose plusieurs choses d’abord qu’un élève se résume à une addition de compétence et l’apprentissage consiste additionner des compétences, mais on ne devint pas plus intelligents en accumulant les compétences, car l’apprentissage passe par des phases de régression et que le perfectionnement d’une capacité se fat souvent au détriment d’autres capacité ; De plus des items posent problèmes notamment concernant les attitudes « aimer les sonorité de la langues « ou encore « Manifeste de l’intérêt… » : De quoi je me mêle ?qu’est-ce que c’est cette façon de s’immiscer dans l’intimité de l’élève ? : on ne veut plus seulement transmettre un savoir et un savoir faire , mais aussi façonner tout l’être… ce n’est plus de l’enseignement…. De plus à partir de quel seuil estime-t-on qu’une compétence est atteinte ? Le seuil n’étant pas fixé il est à la libre appréciation du correcteur et donc à la subjectivité de ce dernier… l’évaluation par compétence est trop subjective pour être honnête

2) Une fausse idée de l’élève : l’image de l’élève est fausse car on le conçoit comme un simple « réceptacle » à compétence, ou comme un « disque dur » à compétence comme si une compétence se programme (en collège sur 4 ans pour cause de socle commun): or, une compétence ne se programme pas , la seule chose que nous pouvons faire nous enseignants , c’est mettre en place un contexte de travail dans lequel pourra émerger éventuellement la compétence. De plus un élève est aussi les résultats de ses expériences en dehors la classe : le contexte social, familiale et scolaire jouent énormément sur les apprentissages où sont les contextes sociaux et familiaux dans les grilles de compétence

3) une fausse idée de l’école : il y a fausse conception de l’école, qui n’est plus un lieu d’émancipation, mais juste un centre de formation en compétences adéquates (pour le monde l’entreprise); la dimension culturelle est totalement occultée ; on forme plus des citoyens critiques, mais de la ressource humaine pour le marché de l’emploi…. Et c’est là que les « lumières « des ministères ont tort : on saura d’autant plus s’adapter à des changements qu’on aura une culture générale qui nous permettra d’avoir du recul, et donc de contextualiser ces changements. De plus qui dit que des compétences utiles pour le monde de l’entreprise en 2013 seront tout autant dans 5/10 ans (puisque le monde justement évolue rapidement)

Sans entrer dans le détail des griefs, une petite réflexion quand même : je conçois largement qu'il y ait débat sur les compétences, leur utilité, voire sur la philosophie qui les sous-tend (même si ici comme ailleurs en la matière, bien des approximations et des caricatures sont mises en avant en guise d'argument). Mais tout de même, la sémantique utilisée laisse songeur : "fausse idée de " l'élève, l'école, de l'apprentissage, etc, etc. "Fausse" ... comme s'il y en avait une vraie et toutes les autres qui soient fausses ! Comme s'il y en avait de fausses ! Ce vocabulaire fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux, et plus spécifiquement celui du débat théologique : la dénonciation des "fausses doctrines", pour mieux insister sur le fait qu'il n'y a qu'une façon de penser droit. Non il n'y a pas qu'une façon de penser droit ! Non la façon de voir l'école, ou l'élève, ou l'éducation, des gens qui sont en désaccord avec vous ne sont pas des "fausses doctrines". Vous n'êtes certes pas d'accord avec nous, mais sans vouloir offenser votre modestie, cela ne signifie pas que votre vision des choses soit la seule qui vaille. Nous serions alors sur des positions de type "pensée unique" qui ne sont pas compatibles avec la discussion.
Oui, enfin, en tant que CdE, quelle image vraie ou fausse pouvez-vous bien avoir d'un élève ? Enfin, rien de perso contre vous, mais disons en général. Quand on lit ici ou là la façon si fréquente qu'ont les cde pour mettre des bâtons dans les roues à seule fin d'avoir la paix, il est permis de s'interroger.
LJeanjeau
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par LJeanjeau Lun 14 Jan 2013 - 18:39
Cripure a écrit:Oui, enfin, en tant que CdE, quelle image vraie ou fausse pouvez-vous bien avoir d'un élève ? Enfin, rien de perso contre vous, mais disons en général. Quand on lit ici ou là la façon si fréquente qu'ont les cde pour mettre des bâtons dans les roues à seule fin d'avoir la paix, il est permis de s'interroger.

Là dessus, vous avez tous, nous avons tous, une expérience personnelle différente. J'ose espérer qu'il existe des Cde qui ne mettent pas de bâtons dans les roues des enseignants. Tous les enseignants que j'ai croisé, comme personnel de direction, ou comme collègues, n'adhèrent pas à l'évaluation par compétences, loin s'en faut. Je n'en fais pas une affaire personnelle, j'essaye de convaincre, je tente de jauger l'intérêt et l'adhésion des uns et des autres et j'en prends mon parti. Ca ne m’empêche pas d'avoir des convictions et de chercher le meilleur moyen de les faire valoir. Je n'appelle pas ça nécessairement "mettre des bâtons dans les roues des gens".

Et puis entre nous, pour avoir la paix en tant que Cde il y a un moyen très simple : ne pas s'occuper de quoi que ce soit, gérer des plannings, des postes, et basta. Laisser chacun faire ce qu'il veut dans son coin. Ce n'est pas responsable, mais c'est tranquille. Aller à contre-courant de ce que pense une salle des profs, croyez-moi, c'est nettement moins "tranquille" (et cette remarque ne vaut d'ailleurs pas que pour les Cde mais aussi pour les profs qui n'ont pas la même approche que la majorité de leurs collègues)
gauvain31
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par gauvain31 Lun 14 Jan 2013 - 18:40
LJeanjeau a écrit:
gauvain31 a écrit:Je vous conseille à tous le livre de Angélique Del Rey « A l’école des compétences » qui est vraiment très bien argumentée fait art d’une réflexion pertinente et très approfondie et aussi une revue en ligne gratuite appelée « Rue Descartes qui a consacré un de ses numéros aux compétences :

http://www.ruedescartes.org/numero_revue/2011-3-philosophie-de-l-education-les-competences-en-question/

Les compétences reposent sur trois fausses idées :

1) une fausse idée de l’apprentissage : l’évaluation par compétences suppose plusieurs choses d’abord qu’un élève se résume à une addition de compétence et l’apprentissage consiste additionner des compétences, mais on ne devint pas plus intelligents en accumulant les compétences, car l’apprentissage passe par des phases de régression et que le perfectionnement d’une capacité se fat souvent au détriment d’autres capacité ; De plus des items posent problèmes notamment concernant les attitudes « aimer les sonorité de la langues « ou encore « Manifeste de l’intérêt… » : De quoi je me mêle ?qu’est-ce que c’est cette façon de s’immiscer dans l’intimité de l’élève ? : on ne veut plus seulement transmettre un savoir et un savoir faire , mais aussi façonner tout l’être… ce n’est plus de l’enseignement…. De plus à partir de quel seuil estime-t-on qu’une compétence est atteinte ? Le seuil n’étant pas fixé il est à la libre appréciation du correcteur et donc à la subjectivité de ce dernier… l’évaluation par compétence est trop subjective pour être honnête

2) Une fausse idée de l’élève : l’image de l’élève est fausse car on le conçoit comme un simple « réceptacle » à compétence, ou comme un « disque dur » à compétence comme si une compétence se programme (en collège sur 4 ans pour cause de socle commun): or, une compétence ne se programme pas , la seule chose que nous pouvons faire nous enseignants , c’est mettre en place un contexte de travail dans lequel pourra émerger éventuellement la compétence. De plus un élève est aussi les résultats de ses expériences en dehors la classe : le contexte social, familiale et scolaire jouent énormément sur les apprentissages où sont les contextes sociaux et familiaux dans les grilles de compétence

3) une fausse idée de l’école : il y a fausse conception de l’école, qui n’est plus un lieu d’émancipation, mais juste un centre de formation en compétences adéquates (pour le monde l’entreprise); la dimension culturelle est totalement occultée ; on forme plus des citoyens critiques, mais de la ressource humaine pour le marché de l’emploi…. Et c’est là que les « lumières « des ministères ont tort : on saura d’autant plus s’adapter à des changements qu’on aura une culture générale qui nous permettra d’avoir du recul, et donc de contextualiser ces changements. De plus qui dit que des compétences utiles pour le monde de l’entreprise en 2013 seront tout autant dans 5/10 ans (puisque le monde justement évolue rapidement)

Sans entrer dans le détail des griefs, une petite réflexion quand même : je conçois largement qu'il y ait débat sur les compétences, leur utilité, voire sur la philosophie qui les sous-tend (même si ici comme ailleurs en la matière, bien des approximations et des caricatures sont mises en avant en guise d'argument). Mais tout de même, la sémantique utilisée laisse songeur : "fausse idée de " l'élève, l'école, de l'apprentissage, etc, etc. "Fausse" ... comme s'il y en avait une vraie et toutes les autres qui soient fausses ! Comme s'il y en avait de fausses ! Ce vocabulaire fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux, et plus spécifiquement celui du débat théologique : la dénonciation des "fausses doctrines", pour mieux insister sur le fait qu'il n'y a qu'une façon de penser droit. Non il n'y a pas qu'une façon de penser droit ! Non la façon de voir l'école, ou l'élève, ou l'éducation, des gens qui sont en désaccord avec vous ne sont pas des "fausses doctrines". Vous n'êtes certes pas d'accord avec nous, mais sans vouloir offenser votre modestie, cela ne signifie pas que votre vision des choses soit la seule qui vaille. Nous serions alors sur des positions de type "pensée unique" qui ne sont pas compatibles avec la discussion.


Je ne suis pas adepte de la pensée unique non plus, quand je parle "fausse " c'est une opinion personnelle qui se forge avec la pratique sur le terrain et avec le temps (vu que çà fait 2 ans et demi que je planche sur le sujet); car j'ai testé ces compétences en temps que prof de SVT ... j'ai donc une légitimité plus grande que les IPR ou les CDE ne vous en déplaise .... Qu'on essaye d'autres façon d'évaluer est tout à fait normal et même sain : mais lorsque ces modes d'évaluation comme toute pratique pédagogique ne donne pas les résultats escomptés il faut avoir l’honnêteté de le dire: je pratique toujours dans un premier temps les pratiques qu'on nous demande(par exemple des tâches complexes) ; mais quand j'estime que ces pratiques ne sont pas efficaces ou pire accentue les inégalités entre les élèves le s plus forts ou les plus faibles; j'aile devoir de le dire au nom de l'intérêt. Dans quel but ont été mis en place les compétences? Réduire les inégalités entre les élèves les plus forts et les plus faibles ? est-ce que çà a marché? Vous avez la réponse...
Ma vision des compétences est totalement assumée car elle me paraît en mon âme et conscience de bonne foi et de bon sens.... et d'autant plus que j'ai travaillé en ITEP dans une structure proche de celle d'Angélique Del Rey il y a quelques années où il n'y avait pas de notes... mais quand j'évaluais les élèves ; il n'y avait aucune compétence apparente; mais lorsque 'on remplissait les bulletins on remplissait les compétences... mais on globalisait l'ensemble à l'échelle du trimestre... c'est pour çà que lorsque les compétences sont arrivées en collège pui s en lycée j'vais déjà une petite expérience de la chose. Remplir des cases par les élèves au fur et à mesure des contrôles (ce que j'ai fait au départ) ne permettait pas aux élèves les plus faibles de s'en sortir mieux qu'avant.... le problème est avant tout un problème de maîtrise de langue écrite : tant qu'on ne voudra pas augmenter le nombre d'heure de Français et de Maths au primaire, ben faut pas rêver les inégalités subsisteront.....
Gryphe
Gryphe
Médiateur

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par Gryphe Lun 14 Jan 2013 - 18:42
LJeanjeau a écrit:Aller à contre-courant de ce que pense une salle des profs, croyez-moi, c'est nettement moins "tranquille" (et cette remarque ne vaut d'ailleurs pas que pour les Cde mais aussi pour les profs qui n'ont pas la même approche que la majorité de leurs collègues)
Mais enfin, la question n'est pas de savoir ce qui est le plus ou le moins "tranquille", mais de savoir ce qui permettra le mieux à nos élèves de progresser. Il est vrai que les avis peuvent ensuite diverger sur ce que peut bien signifier "progresser", mais c'est encore un autre problème...

_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
philann
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Doyen

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par philann Lun 14 Jan 2013 - 18:44
LJeanjeau a écrit:
Et puis entre nous, pour avoir la paix en tant que Cde il y a un moyen très simple : ne pas s'occuper de quoi que ce soit, gérer des plannings, des postes, et basta.Laisser chacun faire ce qu'il veut dans son coin. Ce n'est pas responsable, mais c'est tranquille. Aller à contre-courant de ce que pense une salle des profs, croyez-moi, c'est nettement moins "tranquille" (et cette remarque ne vaut d'ailleurs pas que pour les Cde mais aussi pour les profs qui n'ont pas la même approche que la majorité de leurs collègues)

Mais on ne vous demande que ça!!! ON n'attend que ça!!! Et j'ai le plus profond respect pour les gens qui font CA...bien (ce qui me semble déjà extraordinairement complexe et difficile à réaliser!!)

Sinon tu penses être là pour quoi au juste??? Et quel est l'intérêt ou même la légitimité d'un CDE à aller contre la majorité de ses profs ( ce que tu nommes la salle des profs) ???

Gryphe a écrit: Mais enfin, la question n'est pas de savoir ce qui est le plus ou le moins "tranquille", mais de savoir ce qui permettra le mieux à nos élèves de progresser.

MERCI
gauvain31
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par gauvain31 Lun 14 Jan 2013 - 18:49
gauvain31 a écrit:
LJeanjeau a écrit:
gauvain31 a écrit:Je vous conseille à tous le livre de Angélique Del Rey « A l’école des compétences » qui est vraiment très bien argumentée fait art d’une réflexion pertinente et très approfondie et aussi une revue en ligne gratuite appelée « Rue Descartes qui a consacré un de ses numéros aux compétences :

http://www.ruedescartes.org/numero_revue/2011-3-philosophie-de-l-education-les-competences-en-question/

Les compétences reposent sur trois fausses idées :

1) une fausse idée de l’apprentissage : l’évaluation par compétences suppose plusieurs choses d’abord qu’un élève se résume à une addition de compétence et l’apprentissage consiste additionner des compétences, mais on ne devint pas plus intelligents en accumulant les compétences, car l’apprentissage passe par des phases de régression et que le perfectionnement d’une capacité se fat souvent au détriment d’autres capacité ; De plus des items posent problèmes notamment concernant les attitudes « aimer les sonorité de la langues « ou encore « Manifeste de l’intérêt… » : De quoi je me mêle ?qu’est-ce que c’est cette façon de s’immiscer dans l’intimité de l’élève ? : on ne veut plus seulement transmettre un savoir et un savoir faire , mais aussi façonner tout l’être… ce n’est plus de l’enseignement…. De plus à partir de quel seuil estime-t-on qu’une compétence est atteinte ? Le seuil n’étant pas fixé il est à la libre appréciation du correcteur et donc à la subjectivité de ce dernier… l’évaluation par compétence est trop subjective pour être honnête

2) Une fausse idée de l’élève : l’image de l’élève est fausse car on le conçoit comme un simple « réceptacle » à compétence, ou comme un « disque dur » à compétence comme si une compétence se programme (en collège sur 4 ans pour cause de socle commun): or, une compétence ne se programme pas , la seule chose que nous pouvons faire nous enseignants , c’est mettre en place un contexte de travail dans lequel pourra émerger éventuellement la compétence. De plus un élève est aussi les résultats de ses expériences en dehors la classe : le contexte social, familiale et scolaire jouent énormément sur les apprentissages où sont les contextes sociaux et familiaux dans les grilles de compétence

3) une fausse idée de l’école : il y a fausse conception de l’école, qui n’est plus un lieu d’émancipation, mais juste un centre de formation en compétences adéquates (pour le monde l’entreprise); la dimension culturelle est totalement occultée ; on forme plus des citoyens critiques, mais de la ressource humaine pour le marché de l’emploi…. Et c’est là que les « lumières « des ministères ont tort : on saura d’autant plus s’adapter à des changements qu’on aura une culture générale qui nous permettra d’avoir du recul, et donc de contextualiser ces changements. De plus qui dit que des compétences utiles pour le monde de l’entreprise en 2013 seront tout autant dans 5/10 ans (puisque le monde justement évolue rapidement)

Sans entrer dans le détail des griefs, une petite réflexion quand même : je conçois largement qu'il y ait débat sur les compétences, leur utilité, voire sur la philosophie qui les sous-tend (même si ici comme ailleurs en la matière, bien des approximations et des caricatures sont mises en avant en guise d'argument). Mais tout de même, la sémantique utilisée laisse songeur : "fausse idée de " l'élève, l'école, de l'apprentissage, etc, etc. "Fausse" ... comme s'il y en avait une vraie et toutes les autres qui soient fausses ! Comme s'il y en avait de fausses ! Ce vocabulaire fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux, et plus spécifiquement celui du débat théologique : la dénonciation des "fausses doctrines", pour mieux insister sur le fait qu'il n'y a qu'une façon de penser droit. Non il n'y a pas qu'une façon de penser droit ! Non la façon de voir l'école, ou l'élève, ou l'éducation, des gens qui sont en désaccord avec vous ne sont pas des "fausses doctrines". Vous n'êtes certes pas d'accord avec nous, mais sans vouloir offenser votre modestie, cela ne signifie pas que votre vision des choses soit la seule qui vaille. Nous serions alors sur des positions de type "pensée unique" qui ne sont pas compatibles avec la discussion.


Je ne suis pas adepte de la pensée unique non plus, quand je parle "fausse " c'est une opinion personnelle qui se forge avec la pratique sur le terrain et avec le temps (vu que çà fait 2 ans et demi que je planche sur le sujet); car j'ai testé ces compétences en temps que prof de SVT ... j'ai donc une légitimité plus grande que les IPR ou les CDE ne vous en déplaise .... Qu'on essaye d'autres façon d'évaluer est tout à fait normal et même sain : mais lorsque ces modes d'évaluation comme toute pratique pédagogique ne donne pas les résultats escomptés il faut avoir l’honnêteté de le dire: je pratique toujours dans un premier temps les pratiques qu'on nous demande(par exemple des tâches complexes) ; mais quand j'estime que ces pratiques ne sont pas efficaces ou pire accentue les inégalités entre les élèves le s plus forts ou les plus faibles; j'aile devoir de le dire au nom de l'intérêt. Dans quel but ont été mis en place les compétences? Réduire les inégalités entre les élèves les plus forts et les plus faibles ? est-ce que çà a marché? Vous avez la réponse...
Ma vision des compétences est totalement assumée car elle me paraît en mon âme et conscience de bonne foi et de bon sens.... et d'autant plus que j'ai travaillé en ITEP dans une structure proche de celle d'Angélique Del Rey il y a quelques années où il n'y avait pas de notes... mais quand j'évaluais les élèves ; il n'y avait aucune compétence apparente; mais lorsque 'on remplissait les bulletins on remplissait les compétences... mais on globalisait l'ensemble à l'échelle du trimestre... c'est pour çà que lorsque les compétences sont arrivées en collège pui s en lycée j'vais déjà une petite expérience de la chose. Remplir des cases par les élèves au fur et à mesure des contrôles (ce que j'ai fait au départ) ne permettait pas aux élèves les plus faibles de s'en sortir mieux qu'avant.... le problème est avant tout un problème de maîtrise de langue écrite : tant qu'on ne voudra pas augmenter le nombre d'heure de Français et de Maths au primaire, ben faut pas rêver les inégalités subsisteront.....




D'ailleurs, je suis ouvert à la discussion : où sont mes approximations et mes caricatures ???
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par Igniatius Lun 14 Jan 2013 - 18:53
LJeanjeau a écrit:
Sans entrer dans le détail des griefs, une petite réflexion quand même : je conçois largement qu'il y ait débat sur les compétences, leur utilité, voire sur la philosophie qui les sous-tend (même si ici comme ailleurs en la matière, bien des approximations et des caricatures sont mises en avant en guise d'argument). Mais tout de même, la sémantique utilisée laisse songeur : "fausse idée de " l'élève, l'école, de l'apprentissage, etc, etc. "Fausse" ... comme s'il y en avait une vraie et toutes les autres qui soient fausses ! Comme s'il y en avait de fausses ! Ce vocabulaire fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux, et plus spécifiquement celui du débat théologique : la dénonciation des "fausses doctrines", pour mieux insister sur le fait qu'il n'y a qu'une façon de penser droit. Non il n'y a pas qu'une façon de penser droit ! Non la façon de voir l'école, ou l'élève, ou l'éducation, des gens qui sont en désaccord avec vous ne sont pas des "fausses doctrines". Vous n'êtes certes pas d'accord avec nous, mais sans vouloir offenser votre modestie, cela ne signifie pas que votre vision des choses soit la seule qui vaille. Nous serions alors sur des positions de type "pensée unique" qui ne sont pas compatibles avec la discussion.

Sans entrer dans notre éternel débat, je trouve ce reproche un peu gros : s'il y a bien des gens qui ont une approche quasi-religieuse de leur pensée, ce sont les défenseurs des compétences.
J'en veux pour preuves que nous n'avons JAMAIS réussi à obtenir une définition qui tienne la route des compétences, que l'argument favori des grands disparus progressistes de ce forum était la force de conviction (i.e. leur foi) qui ne nécessite guère d'arguments, et qu'enfin il n'a jamais été nulle part prouvé que cette vision de l'enseignement amenait un plus aussi radical que ce que l'on tente de nous faire avaler.
Vous reprochez aussi bcp aux méthodes "traditionnelles" d'être de mauvaises méthodes, de manière très affirmée. Donc je ne sais pas trop qui pense détenir une vérité révélée.
A l'inverse, tu peux reprocher aux contempteurs des compétences bcp de choses, mais je crois que notre positionnement est bien moins totalitaire que le vôtre puisque nous ne demandons pas la mise en place d'un corpus idéologique, mais plutôt du pragmatisme.

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par philann Lun 14 Jan 2013 - 18:56
gauvain c'est une stratégie rhétorique:
On t'accuse de "pensée unique" parce que tu critiques une pensée unique. C'est comme se poser en victime quand on agresse soi-même les autres.

Les défenseurs des compétences ont du mal à comprendre qu'on puisse être contre les compétences et quand même ouvert à la discussion.


Ne le prends pas personnellement, la même réflexion aurait été faite à d'autres de la même façon.

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par gauvain31 Lun 14 Jan 2013 - 19:13
philann a écrit:gauvain c'est une stratégie rhétorique:
On t'accuse de "pensée unique" parce que tu critiques une pensée unique. C'est comme se poser en victime quand on agresse soi-même les autres.

Les défenseurs des compétences ont du mal à comprendre qu'on puisse être contre les compétences et quand même ouvert à la discussion.


Ne le prends pas personnellement, la même réflexion aurait été faite à d'autres de la même façon.

Oui j'ai bien remarqué çà d'ailleurs Llanjeau ne m'a pas répondu ..... car de toute façon j'ai mon expérience (particulière) et mes arguments basés sur le bon sens et les pratiques que moi-même faites : on ne peux pas m'accuser de mauvaise volonté..... ma réflexion a démarré lorsque j'ai lu un très bon livre d'un IPR du 1er degré Jean Marc Louis "J'ai mal à mon école" qui critiquait les compétences...car quand j'ai interrompu le livre, j'ai regardé "Capital" sur M6 sur la recherche d'emploi , et j'ai vu des chômeurs entrain de se faire faire des bilans de compétences : la caméra s'est attardée quelques secondes sur la grille de compétence de Pôle Emploi... beaucoup d'item étaient identiques à ce que nous utilisions... là a été le déclic..... mais bon comme eon dit : il n'y a pire aveugle que celui qui ne veux pas voir.... car voir chambouler ses certitudes est insupportable pour beaucoup... en tant que scientifique je suis presque "éduqué" à çà... mais pas tout le monde
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par philann Lun 14 Jan 2013 - 19:17
J'en ai parlé avec mon père des compétences. Il est ex-cadre sup' en retraite. Et il m'a interrompue en me disant: "Attends les compétences d'un salarié, ce que l'on attend de lui, je visualise bien, mais les savoir-faires d'un élève qu'est-ce que c'est???"
CQFD: Pour lui, ça allait de soi que les compétences étaient liées au monde du travail et non à celui de l'enseignement.

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par neomath Lun 14 Jan 2013 - 19:23
LJeanjeau a écrit:Non il n'y a pas qu'une façon de penser droit ! Non la façon de voir l'école, ou l'élève, ou l'éducation, des gens qui sont en désaccord avec vous ne sont pas des "fausses doctrines". Vous n'êtes certes pas d'accord avec nous, mais sans vouloir offenser votre modestie, cela ne signifie pas que votre vision des choses soit la seule qui vaille. Nous serions alors sur des positions de type "pensée unique" qui ne sont pas compatibles avec la discussion.
Là c'est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité.
Rappel des faits : personne sur ce forum n'a jamais prétendu interdire à personne d'enseigner et d'évaluer par compétence. Nous avons même été nombreux à supplier les tenants du socle de publier les résultats de leurs expérimentations (en vain, il faut bien le dire).
Ceux qui imposent une vérité révélée ce sont les IPR et CDE qui tentent de nous imposer les compétences sans autre argument que "c'est la loi, rompez !".

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par Marie Laetitia Lun 14 Jan 2013 - 19:28
philann a écrit:J'en ai parlé avec mon père des compétences. Il est ex-cadre sup' en retraite. Et il m'a interrompue en me disant: "Attends les compétences d'un salarié, ce que l'on attend de lui, je visualise bien, mais les savoir-faires d'un élève qu'est-ce que c'est???"
CQFD: Pour lui, ça allait de soi que les compétences étaient liées au monde du travail et non à celui de l'enseignement.

hé oui...

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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)


Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...


Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
Paratge
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par Paratge Lun 14 Jan 2013 - 19:33
Igniatius a écrit:
J'en veux pour preuves que nous n'avons JAMAIS réussi à obtenir une définition qui tienne la route des compétences, que l'argument favori des grands disparus progressistes de ce forum était la force de conviction (i.e. leur foi) qui ne nécessite guère d'arguments, et qu'enfin il n'a jamais été nulle part prouvé que cette vision de l'enseignement amenait un plus aussi radical que ce que l'on tente de nous faire avaler.
Vous reprochez aussi bcp aux méthodes "traditionnelles" d'être de mauvaises méthodes, de manière très affirmée. Donc je ne sais pas trop qui pense détenir une vérité révélée.

1. Nous n'aurons jamais de définition des compétences de la part de ces gens-là. Il suffit de se rappeler que les fameux « modules » n'ont jamais été définis de même que le nouveau monstre l'AP (accompagnement personnalisé) qui lui aussi n'est défini que de manière négative : « Ce n'est pas ceci, ce n'est pas ça, etc. ».
À tel point que le grotesque continue : les IPR viennent voir ce qu'on fait et, ne sachant pas dire ce qu'est l'AP, disent ça c'est intéressant, ça c'est pôs bien ! Very Happy

2. L'approche par compétences, c'est comme les autres bidules pédagogistes, jamais évalué de manière scientifique mais cela n'empêche surtout pas de l'imposer aux profs !
Il suffit d'y croire et d'enrober ça de discours à faire pleurer, dignes de candidates à Miss France pour justifier le machin.
C'est comme ça chez les pédagos, c'est luthérien finalement : la Foi sans les œuvres. Very Happy
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par gauvain31 Lun 14 Jan 2013 - 19:47
Les sciences de l'éducation n'ont jamais été des sciences mais des pseudosciences pour deux raisons:
-leur rapport à l'erreur: dans une vraie sciences , les erreurs sont reconnues et les concepts évoluent en fonction des dernières découvertes
-leur rapport au réel d_ès qu'il s'agit de mesurer de façon scientifique l'efficacité d'une pédagogie (échantillonnage suffisant, étude comparée avec une méthode traditionnelle études statistiques, etc...) il n'y a plus personne !

Par exemple "la main à la pâte", puisque nous devons faire des "démarches d'investigation"; a-t-on mesuré l'efficacité d 'une telle pratique au primaire avant de l'imposer au secondaire?? Non ? Pourquoi ? parce qu'ils ont trop peur de voir leur théorie et leur certitude chambouler; intellectuellement les "pédagogistes " ne supportent pas car justement ce ne sont pas les scientifiques; en biologie les découvertes augmentent à une vitesse exponentielle ce qui parfois remet en question ce que nous avons appris auparavant, c'est parfois inconfortable certes , mais tellement excitant !! on redimensionne tout ce qu'on a appris à la vue des dernières découvertes
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par JPhMM Lun 14 Jan 2013 - 19:58
LJeanjeau a écrit:Mais tout de même, la sémantique utilisée laisse songeur : "fausse idée de " l'élève, l'école, de l'apprentissage, etc, etc. "Fausse" ... comme s'il y en avait une vraie et toutes les autres qui soient fausses ! Comme s'il y en avait de fausses ! Ce vocabulaire fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux, et plus spécifiquement celui du débat théologique : la dénonciation des "fausses doctrines", pour mieux insister sur le fait qu'il n'y a qu'une façon de penser droit. Non il n'y a pas qu'une façon de penser droit ! Non la façon de voir l'école, ou l'élève, ou l'éducation, des gens qui sont en désaccord avec vous ne sont pas des "fausses doctrines". Vous n'êtes certes pas d'accord avec nous, mais sans vouloir offenser votre modestie, cela ne signifie pas que votre vision des choses soit la seule qui vaille. Nous serions alors sur des positions de type "pensée unique" qui ne sont pas compatibles avec la discussion.
Dommage que vous n'ayez pas fait de logique fondamentale. Je vous imagine aisément lançant de telles accusations à l'enseignant qui vous expliquerait la différence entre une proposition logique vraie et une proposition logique fausse.
Le vocabulaire de "fausse idée" ne fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux qu'à vous. Je me demande pourquoi.

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par gauvain31 Lun 14 Jan 2013 - 20:10
JPhMM a écrit:
LJeanjeau a écrit:Mais tout de même, la sémantique utilisée laisse songeur : "fausse idée de " l'élève, l'école, de l'apprentissage, etc, etc. "Fausse" ... comme s'il y en avait une vraie et toutes les autres qui soient fausses ! Comme s'il y en avait de fausses ! Ce vocabulaire fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux, et plus spécifiquement celui du débat théologique : la dénonciation des "fausses doctrines", pour mieux insister sur le fait qu'il n'y a qu'une façon de penser droit. Non il n'y a pas qu'une façon de penser droit ! Non la façon de voir l'école, ou l'élève, ou l'éducation, des gens qui sont en désaccord avec vous ne sont pas des "fausses doctrines". Vous n'êtes certes pas d'accord avec nous, mais sans vouloir offenser votre modestie, cela ne signifie pas que votre vision des choses soit la seule qui vaille. Nous serions alors sur des positions de type "pensée unique" qui ne sont pas compatibles avec la discussion.
Dommage que vous n'ayez pas fait de logique fondamentale. Je vous imagine aisément lançant de telles accusations à l'enseignant qui vous expliquerait la différence entre une proposition logique vraie et une proposition logique fausse.
Le vocabulaire de "fausse idée" ne fait irrémédiablement penser au vocabulaire religieux qu'à vous. Je me demande pourquoi.

Merci jPhMM, Lleanjeau a été démasqué hi hi hi.... sa réponse m'a aussi surpris que toi, c'est presque du hors-sujet ; comme je lui ai dit "faux" fais référence à une opinion, ce qui n'exclut pas ses opinions à lui , c'est pour çà que je suis ouvert à la discussion... mais il ne me répond plus !!
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par philann Lun 14 Jan 2013 - 20:19
t'y perds peut-être pas grand-chose!!
Dans les études de philo, il y avait à une époque un Cours-TD obligatoire à valider. Résultats certains étudiants ont "trainé" leur TD de logique jusqu'en maîtrise.

Moi je suis arrivée l'année de la compensation généralisée de tout par n'importe quoi!! Rolling Eyes

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par H. Philippens Lun 14 Jan 2013 - 21:15
philann a écrit:J'en ai parlé avec mon père des compétences. Il est ex-cadre sup' en retraite. Et il m'a interrompue en me disant: "Attends les compétences d'un salarié, ce que l'on attend de lui, je visualise bien, mais les savoir-faires d'un élève qu'est-ce que c'est???"
CQFD: Pour lui, ça allait de soi que les compétences étaient liées au monde du travail et non à celui de l'enseignement.
J'avais répondu en avant a ce message. Mais je ne le trouve plus.
Parce que les compétences sont des connaissances et des comportements qu'on apprends et utilise dans sa place de travail, apres l'ecole.
Il y a des courses pour les exercer. Ils sont intensives, il faut un enseignant sur un eleve, generalement un sur un (maître-apprenti) alors ils sont tres cher, trop coûteux pour l'ecole.
L'idee est importé artificellement et ca ne marche pas.
Il faut aussi étudier les divers sources du doctrine de la construction fausse (oui: fausse) des compétences, le constructisme social.
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par User5899 Lun 14 Jan 2013 - 21:17
philann a écrit:J'en ai parlé avec mon père des compétences. Il est ex-cadre sup' en retraite. Et il m'a interrompue en me disant: "Attends les compétences d'un salarié, ce que l'on attend de lui, je visualise bien, mais les savoir-faires d'un élève qu'est-ce que c'est???"
CQFD: Pour lui, ça allait de soi que les compétences étaient liées au monde du travail et non à celui de l'enseignement.
petere en latin signifie "chercher à obtenir", "chercher à atteindre", c'est un verbe qui projette vers l'avenir (cf. une pétition).. Une compétence est toujours pour quelque chose, c'est en quoi elle est haïssable.
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par philann Lun 14 Jan 2013 - 21:19
oui mais on pourrait tenter d'atteindre la Science, la Vérité, une plus grande Liberté... bref tout sauf l'employabilité... Rolling Eyes

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par gauvain31 Lun 14 Jan 2013 - 22:00
philann a écrit:oui mais on pourrait tenter d'atteindre la Science, la Vérité, une plus grande Liberté... bref tout sauf l'employabilité... Rolling Eyes

Dans la compétence c'est justement essayer d'atteindre qqchose pour un intérêt particulier (celui de l'employeur ici); dans ton sens philan je parlerai de quête
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par JPhMM Lun 14 Jan 2013 - 22:06
gauvain a écrit:je parlerai de quête
En même temps... :lol:

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par gauvain31 Lun 14 Jan 2013 - 22:08
JPhMM a écrit:
gauvain a écrit:je parlerai de quête
En même temps... :lol:

Oups je n'avais pas fais gaffe au double sens de quête!!!! Lleanjeau pourrait retourner ce propos contre moi !! :lol:
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