Aisne : un enfant de 8 ans mord une institutrice, qui porte plainte.

L'enfant mord l'institutrice : elle porte plainte
Publié le vendredi 21 décembre 2012 à 11H00 - Vu 180 fois

LAON (Aisne). Une enseignante d'une école laonnoise a été mordue par un élève de 8 ans. Elle a porté plainte hier au commissariat.

Une enseignante de l'école élémentaire Saint-Exupéry à Laon a été victime mardi d'une morsure faite par un des élèves de l'établissement, un enfant âgé de 8 ans. « Rien de très sérieux en terme de blessure », a rassuré le directeur, Yvon Houde. On a appris cependant que la professeure aurait fait la démarche mercredi de porter plainte au commissariat. « C'est un fait de violence. On ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé, même si heureusement, pénalement, ce n'est pas grave. Nous allons aussi en informer l'inspection », a poursuivi le directeur.

Michel Laviolette, secrétaire général de l'inspection d'académie, justement, a précisé dans l'après-midi qu'il avait été avisé par l'inspecteur de l'Éducation nationale. « L'enseignante a voulu rattraper l'enfant au moment où apparemment il comptait franchir la fenêtre située au premier étage. C'est là, dans son agitation, qu'il aurait mordu la maîtresse. » Le secrétaire général a indiqué que l'enfant était suivi par un éducateur.

Concernant la plainte, le secrétaire général a ajouté que comme tout citoyen, chaque enseignant a le droit, à titre personnel, de porter plainte s'il s'estime victime d'un préjudice. L'âge de l'élève visé peut laisser perplexe. Les policiers n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet, même s'ils concèdent que leur rôle n'est peut-être pas d'entendre un enfant de cet âge, quand il n'est pas victime. Le parquet a été avisé.

En attendant une éventuelle décision, cette histoire fait singulièrement écho aux paroles de Jean-Luc Lanouilh, vice-président du conseil général, hier dans nos colonnes, parlant du malaise régnant selon lui dans le monde scolaire ou de son inquiétude « du nombre d'enseignants qui, dans l'Aisne comme ailleurs, prennent une assurance complémentaire pour se couvrir contre la judiciarisation et les agressions, pas seulement verbales ».

roxanne a écrit:Moi aussi, je suis perplexe sur la plainte.J'ai l'impression que de tous côtés, les plaintes pleuvent là où il y a peu encore des réglements à l'interne auraient suffi.

neomath a écrit: je suis prêt à parier que si nous connaissions les tenants et aboutissants de cette affaire nous donnerions raison à la collègue.
Face à des parents vindicatifs et procéduriers, une administration qui se couvre en nous enfonçant et une justice où sévissent les juges Burgaud, l'attaque est souvent la meilleure des défenses.

neomath a écrit:Porter plainte contre un enfant de huit est en soi choquant. Mais je suis prêt à parier que si nous connaissions les tenants et aboutissants de cette affaire nous donnerions raison à la collègue.
Face à des parents vindicatifs et procéduriers, une administration qui se couvre en nous enfonçant et une justice où sévissent les juges Burgaud, l'attaque est souvent la meilleure des défenses.

Reine Margot a écrit:idem, c'est la judiciarisation là où une bonne paire de claques remontrance par l'instit, doublée par les parents, aurait suffi il y a quelques années.

neomath a écrit:Porter plainte contre un enfant de huit est en soi choquant. Mais je suis prêt à parier que si nous connaissions les tenants et aboutissants de cette affaire nous donnerions raison à la collègue.
Face à des parents vindicatifs et procéduriers, une administration qui se couvre en nous enfonçant et une justice où sévissent les juges Burgaud, l'attaque est souvent la meilleure des défenses.

Lefteris a écrit:Un mineur est pénalement responsable à partir de 13 ans . Avant , seule la responsabilité civile des parents peut jouer.

neomath a écrit:Porter plainte contre un enfant de huit est en soi choquant. Mais je suis prêt à parier que si nous connaissions les tenants et aboutissants de cette affaire nous donnerions raison à la collègue.
Face à des parents vindicatifs et procéduriers, une administration qui se couvre en nous enfonçant et une justice où sévissent les juges Burgaud, l'attaque est souvent la meilleure des défenses.

archeboc a écrit:

Reine Margot a écrit:idem, c'est la judiciarisation là où une bonne paire de claques remontrance par l'instit, doublée par les parents, aurait suffi il y a quelques années.

La source de cette évolution est que justement, la bonne paire de claques remontrance est aujourd'hui judiciarisée. A partir du moment où l'enseignant n'est plus dans sa classe le seul représentant de la loi à l'ouest du Pecos, il faut bien que le droit soit dit par quelqu'un d'autre.

Reine Margot a écrit:idem, c'est la judiciarisation là où une bonne paire de claques remontrance par l'instit, doublée par les parents, aurait suffi il y a quelques années.

Docteur OX a écrit:oui, dernièrement... j'ai eu droit à "Monsieur, vous n'avez pas le droit de vous mettre en colère!"