Je n'ai pas les moyens physiques de me rendre dans mon nouvel établissement...

D'accord avec toi, Madame_prof. Je vais me bouger pour m'inscrire au code cet été.

s'il s'agissait d'un travail dans une boîte privée, ce serait "tu viens ou tu pars" ...

Elle n'aurait pas candidaté pour un job dans un coin inaccessible à elle...

Effectivement il y a ce cas là aussi Jadgadette... J'ai connu des
collègues ici qui avaient obtenu (et ce n'était pas simple) une
bonification "pour raison médicale" parce qu'elles ne pouvaient pas ou
plus conduire même si par ailleurs ça ne les empêchait pas d'enseigner.
Sauf que ces points ne garantissaient pas d'avoir un poste accessible,
donc elles se retrouvaient sur un poste qu'elles ne pouvaient pas
rejoindre, sans recours possible...
J'ai longtemps roulé à mobylette (les voitures sans permis ne vont pas plus vite et coutent extrèmement cher) mais quand l'établissement est vraiment trop loin ce n'est pas possible (il faut refaire le plein de mélange et puis rouler à 50 km/h sur 150 km ça devient un peu difficile)
Je voulais loger près de mon établissement de rattachement mais il n'y avait aucun logement disponible (et ça n'aurait pas vraiment résolu le problème dans mon cas, parce que c'était un établissement de rattachement et le problème se serait reposé à chaque remplacement attribué, qui peut être très loin de l'école de rattachement)
Eh oui j'étais parisienne, jamais sortie de Paris, c'est nul je vais me fouetter tiens. Je pensais naïvement que la plupart des postes pas très demandés étaient à Grenoble où dans les environs, et je pensais qu'en s'appliquant, on avait le permis rapidement oui oui je suis bête

phi a écrit:
J'ai longtemps roulé à mobylette (les voitures sans permis ne vont pas plus vite et coûtent extrêmement cher) mais quand l'établissement est vraiment trop loin ce n'est pas possible (il faut refaire le plein de mélange et puis rouler à 50 km/h sur 150 km ça devient un peu difficile)

L'avantage de la voiturette, c'est que le conducteur est assis et abrité du vent et de la pluie.

Pour en revenir au permis. Je peux vous dire qu'on ne fais pas toujours ce que l'on veut. Le mien je l'ai financé quand j'étais en bac pro (je faisais de l'intérim pendant les vacs).
Ma chérie (bien que non prof) ne peut/veut pas passer le permis, elle a pourtant eu le code, mais elle est tétanisée à l'idée de se mettre au volant. Elle n'y arrive pas.

Sinon courage à vous.

Madame_Prof a écrit:Ton cas est particulier Jadgadette, puisqu'il y a une raison médicale... Souvent, ce n'est pas le cas. Je ne jette pas la pierre à ceux qui n'ont pas le permis, mais effectivement je trouve ça dégueulasse que les autres se tapent les affectations mal desservies. Pour moi oui, il serait plus intelligent d'exiger le permis que d'autres stupidités (du genre le CLES2 et le C2i2e), quitte à le financer en partie d'ailleurs. Ce serait logique, ils imposent une mobilité, ils n'ont qu'à donner les moyens de l'acquérir et / ou l'imposer.

Bien d'accord avec toi mais avoir le permis ne résout pas le problème : quid de l'achat de la voiture? Malheureusement tous les jeunes n'ont pas un parent qui leur paye ou qui peut en prêter une. Le problème du financement du permis ne résout que la moitié de la chose.

Provence a écrit:

phi a écrit:
J'ai longtemps roulé à mobylette (les voitures sans permis ne vont pas plus vite et coûtent extrêmement cher) mais quand l'établissement est vraiment trop loin ce n'est pas possible (il faut refaire le plein de mélange et puis rouler à 50 km/h sur 150 km ça devient un peu difficile)

L'avantage de la voiturette, c'est que le conducteur est assis et abrité du vent et de la pluie.

C'est vrai, et comme je travaillais en montagne, j'aurais bien aimé en avoir une certains jours (A cause du froid mais aussi pour des raisons de sécurité les jours de neige/verglas/pluie battante) mais je n'avais pas les sous!

Il y a quand même vraiment une possibilité qu'un collègue de l'établissement fasse le même trajet que toi ou au moins une partie du même trajet. L'établissement pourra peut-être t'aider?
Sinon je compatis, je n'aime pas la voiture et cela ne m'a pas aidé à avoir le permis (Phi). Et quand je faisais mes études, passer le permis a longtemps été un luxe inenvisageable (euh oui il y a des gens qui ont d'abord besoin des sous pour manger, se vêtir, et financer leurs études).

Ben, il me semble quand même que c'est évident : si on ne peut pas y aller (ou si on ne peut y aller qu'avec un coût invraisemblable en temps et en argent), on va gueuler au Rectorat. Ou pleurer, selon son tempérament. Et on saisit son syndicat préféré pour dénoncer un mode de gestion des personnels inacceptable. Et on ne va pas dans l'établissement inaccessible, point. Ou on essaie d'y aller une fois, on s'y épuise tellement qu'on se fait ensuite arrêter 8 jours par son médecin traitant.

Pour un poste fixe, ce serait certes plus compliqué. Mais pour un remplacement de 8 jours... euh, comment dire, je ne comprends même pas que certains proposent la "voiture sans permis" ou la mobylette. C'est NON, simplement!

Certes, nous avons le "privilège" d'être fonctionnaires, de ne pas risquer la délocalisation en République Tchèque, de ne pas être chômeur en fin de droit contraint d'accepter le premier boulot venu à 300 kilomètres... mais qu'il existe des situations objectivement pires ne justifie pas qu'on accepte n'importe quoi. Et le monde étant ce qu'il est, gueuler et refuser fermement restent les meilleurs méthodes quand une affectation se moque vraiment par trop de vous!

Votre mentalité est écœurante ! Je suis scandalisé

EU1 a écrit:Votre mentalité est écœurante ! Je suis scandalisé

phi a écrit:

EU1 a écrit:Votre mentalité est écœurante ! Je suis scandalisé

Oui, j'allais le dire.

Oriane a écrit:

phi a écrit:

EU1 a écrit:Votre mentalité est écœurante ! Je suis scandalisé

Oui, j'allais le dire.

Ah ? Moi j'aurais plutôt dit : :shock: :shock:

Le permis, je l'avais déjà tenté quand j'étais étudiante et je l'ai planté, ça arrive. Entre temps, plus d'argent pour le financer donc projet mis de côté.

Rouler dans une voiturette me fait très peur parce que sans mon petit bout de carton rose, j'aurais l'impression d'être un danger au volant (ce que je suis probablement). Ensuite, pour rouler dans une voiture sans permis, il faut au moins le BSR (obligatoire pour les personnes nées après le 1er janvier 1988, et je suis née 8 jours après...).

Pour le taxi, sachant que l'établissement est à plus de 45 kilomètres, la somme demandée serait exorbitante O_o

Si je refuse catégoriquement, je suppose que le rectorat va me considérer "en abandon de poste" non?

Pioup a écrit:Le permis, je l'avais déjà tenté quand j'étais étudiante et je l'ai planté, ça arrive. Entre temps, plus d'argent pour le financer donc projet mis de côté.

Rouler dans une voiturette me fait très peur parce que sans mon petit bout de carton rose, j'aurais l'impression d'être un danger au volant (ce que je suis probablement). Ensuite, pour rouler dans une voiture sans permis, il faut au moins le BSR (obligatoire pour les personnes nées après le 1er janvier 1988, et je suis née 8 jours après...).

Pour le taxi, sachant que l'établissement est à plus de 45 kilomètres, la somme demandée serait exorbitante O_o

Si je refuse catégoriquement, je suppose que le rectorat va me considérer "en abandon de poste" non?

Sérieusement, il faudrait contacter un syndicat.
Mais je ne crois pas que, pour un remplacement court, et vu ce que tu exposes, si tu l'exposes dans les mêmes termes à ton gestionnaire, le Rectorat te considère comme en "abandon de poste".

moi ce que je trouve lamentable, c'est qu'on nous oblige à faire des bornes, sans aucune contrepartie, et ce avec NOTRE véhicule personnel. Entre le prix du carburant qui augmente, les frais d'entretien... l'an dernier, un bon tiers de mon salaire y passait. Je faisais 200 bornes par jour sur 5 jours. Ma titine, que j'adore et que je comptais garder longtemps a pris une sacré claque! et ce ne sont pas les frais réels des impôts qui vont me changer mes frein, mes amortisseurs,....
Je pense aussi qu'on a le droit de ne pas vouloir passer son permis. Chacun est libre. Et c'est vrai qu'il y a des gens que la voiture angoisse.
Et sinon, passer son permis devient de plus en plus dur. Ma belle soeur est en train de le passer depuis 3 ans. Mais entre les leçons qu'elle a au compte goutte, et les ptits boulots pour avoir assez de sous... ben parfois cela prend du temps.
Si l'EN nous fournissait une voiture de fonction, je suis persuadée qu'on ne serait plus mutés à perpète-les-oies!
Bref, j'espère vraiment que tu vas trouver une solution!

Pioup a écrit:
Si je refuse catégoriquement, je suppose que le rectorat va me considérer "en abandon de poste" non?

Oui, c'est pour ça qu'il faut que tu appelles un syndicat, parce que quand tu appelleras toi-même on te répondra probablement aussi que tu n'as qu'à "prendre tes dispositions", comme si tu n'y avais pas pensé... (edit, bon c'est sans doute différent dans le secondaire en fait)

Je suis entièrement d'accord avec toi mim. D'ailleurs au delà de 40 km je crois, le trajet n'entre plus dans les frais réels...

Pioup a écrit:Le permis, je l'avais déjà tenté quand j'étais étudiante et je l'ai planté, ça arrive. Entre temps, plus d'argent pour le financer donc projet mis de côté.

Rouler dans une voiturette me fait très peur parce que sans mon petit bout de carton rose, j'aurais l'impression d'être un danger au volant (ce que je suis probablement). Ensuite, pour rouler dans une voiture sans permis, il faut au moins le BSR (obligatoire pour les personnes nées après le 1er janvier 1988, et je suis née 8 jours après...).

Pour le taxi, sachant que l'établissement est à plus de 45 kilomètres, la somme demandée serait exorbitante O_o

Si je refuse catégoriquement, je suppose que le rectorat va me considérer "en abandon de poste" non?

Non! L'abandon de poste est quelque chose de plus compliqué que "ne pas se rendre à son poste". Il faut avoir "manifesté sa volonté de rompre le lien avec l'administration", et la procédure est relativement longue. J'espère que cela va se résoudre.

Pioup a écrit:

Si je refuse catégoriquement, je suppose que le rectorat va me considérer "en abandon de poste" non?

Essaie les pistes proposées:
1) Voir si l'établissement se montre conciliant: prêt d'un logement de fonction, mise en contact avec des collègues qui pourraient te prendre à la gare et te ramener... En ces temps de pénurie de remplaçants, le collège n'aura pas forcément envie de risquer de n'avoir personne ou de se retrouver avec un arrêt sur les bras au bout d'une semaine.
2) Essaie de protester auprès du rectorat (colère ou larmes, à toi de voir).

Le mieux est d'aller pleurer au rectorat ou AM.

*Lady of Shalott* a écrit:

Oriane a écrit:

phi a écrit:

EU1 a écrit:Votre mentalité est écœurante ! Je suis scandalisé

Oui, j'allais le dire.

Ah ? Moi j'aurais plutôt dit : :shock: :shock:

Disons que parfois certains pâtissent de la mauvaise foi d'autres personnes. Je suis PE et il m'a semblé normal d'avoir un véhicule dès l'année de stage. Nombreux postes étaient dans de petits villages aux alentours de la "grande ville". Evidemment que cela m'a coûté à l'époque, je n'avais aucune économie et j'ai dû rembourser pendant 6 ans sans l'aide de mes parents, en faisant des sacrifices sur bien des choses. Je veux bien entendre les arguments médicaux mais je ne peux m'empêcher de penser que c'est un peu facile de ne pas anticiper. Loin de moins la pensée de juger le message initial mais je connais également des personnes qui ont abusé...

Pioup a écrit:Si je refuse catégoriquement, je suppose que le rectorat va me considérer "en abandon de poste" non?

Non mais tu ne refuses pas catégoriquement, tu essayes de t'arranger avec eux, de voir avec l'établissement qui peut t'emmener, etc.

Sinon, pour la guéguerre "Faut-il ou non rendre le permis obligatoire ?"... Ce n'est pas si simple.
Il y a probablement des gens qui abusent ou qui sont légers, certes.
Perso, conduire m'est horriblement difficile, je fais des cauchemars très régulièrement où je m’emmêle les pédales au volant. Passer le permis m'a été plus difficile que les divers concours que j'ai présentés (je suis un peu dyspraxique, pour le dire vite). Je me suis toujours débrouillée soit pour conduire quand même, soit pour avoir des établissements "difficiles" et peu demandés mais accessibles en transports en commun. On fait avec... L'accessibilité est mon critère numéro un de vœux pour les postes.
Mais voilà, les réponses du type "t'as qu'à passer ton permis", ça me stresse toujours un peu...

C'est quand même un sujet très délicat cette histoire de permis...J'ai l'impression que c'est le serpent qui se mord la queue.
Je comprends l'argument qui dit que celui qui n'a pas de permis restera près des gares et celui qui aura son véhicule se tapera tous les établissements isolés. Ce n'est pas normal et équitable.

Pioup, ne le prends pas comme une attaque perso, j'imagine bien que la situation est pénible et plus compliquée à gérer qu'elle n'y parait.

Cependant en tant que TZR, je me demande comment tu as pu faire le reste de l'année ? ...Tu dois habiter une grande ville ?...9 ans TZR , et il est impossible de faire sans .


J'espère que le Rectorat, que le CDE seront compréhensifs mais prépare-toi éventuellement à un accueil moyennement sympathique...
Je te souhaite une bonne surprise cependant

mim29 a écrit:moi ce que je trouve lamentable, c'est qu'on nous oblige à faire des bornes, sans aucune contrepartie, et ce avec NOTRE véhicule personnel. Entre le prix du carburant qui augmente, les frais d'entretien... l'an dernier, un bon tiers de mon salaire y passait. Je faisais 200 bornes par jour sur 5 jours. Ma titine, que j'adore et que je comptais garder longtemps a pris une sacré claque! et ce ne sont pas les frais réels des impôts qui vont me changer mes frein, mes amortisseurs,....

Le fisc dit que son barème ne prend pas en compte que le carburant, mais également l'usure du véhicule.
Vous avez toutefois la possibilité de ne pas utiliser le barème fiscal et de déclarer les frais réels réellement réels Avec factures pour tout et le mode de calcul du prorata de l'utilisation professionnelle.
Perso, quand je compare le montant des frais réels avec le barème et ce que j'ai réellement dépensé en un an, je ne suis pas perdant.

D'accord avec Cripure. Et puis tout garder, je l'ai fait, c'est usant à la fin...

Spoiler:

L'an dernier j'ai dû acheter une voiture (à mes frais: crédit+ assurance+ essence) parce que pour me rendre de Lycée à collège, il me fallait 1h15 en bus au lieu de 7 min en voiture et que je n'avais que 1h30 de battement... Je passais mon temps à courir.

Cette année j'ai vraiment demandé qu'une seule chose...pouvoir aller travailler en RER, mais cela ne peut être qu'un voeux...Exaucé mais c'est un peu un coup de chance.

J'ai refilé la voiture à ma mère mais je ne la revends pas car je ne sais pas ce qu'il en sera l'an prochain.

Bilan: à moins d'habiter dans les environs...ne pas avoir 2 heures de bouchon autoroute chaque jour est pour moi un luxe incroyable!! Dans le RER (je suis à contre-courant du flot) je dors, écoute de la musique, lis, corriges des copies etc...

phi a écrit:

Pioup a écrit:
Si je refuse catégoriquement, je suppose que le rectorat va me considérer "en abandon de poste" non?

Oui, c'est pour ça qu'il faut que tu appelles un syndicat, parce que quand tu appelleras toi-même on te répondra probablement aussi que tu n'as qu'à "prendre tes dispositions", comme si tu n'y avais pas pensé... (edit, bon c'est sans doute différent dans le secondaire en fait)

Je suis entièrement d'accord avec toi mim. D'ailleurs au delà de 40 km je crois, le trajet n'entre plus dans les frais réels...

40 km c'est sans justificatif. Pour un TZR ça doit donc marcher au delà.
Par contre moi aussi je suis un peu choquée que l'on parle de 'pleurer' au rectorat, on ne peut pas exposer son problème tout simplement? C'est quand même moyennement sympa pour le personnel du dit rectorat qui subit la plupart du temps des décisions sur lesquelles il n'a pas prise, tout ça pour un salaire peu enviable (je ne dis pas que parfois on n'est pas poussé à bout quand on tombe sur une personne indifférente ou incompétente, mais ça n'est pas non plus toujours le cas quand même!). En plus des collègues qui ont des raisons de 'pleurer' au rectorat, ça ne manque pas, là la collègue n'est pas non plus à 800 bornes de ses enfants non? Il me semble légitime de chercher une solution de prime abord (d'autant qu'elle n'est pas la seule à ne pas avoir le permis et qu'acheter et entretenir un véhicule est de plus en plus difficile de toute façon, aussi bien son établissement pourra proposer une solution).