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Igniatius
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L'enfant tyran selon Didier Pleux - Page 2 Empty Re: L'enfant tyran selon Didier Pleux

par Igniatius Ven 08 Mar 2013, 18:19
Je trouve l'interview pleine de bon sens, tout simplement : les enfants réellement surdoués sont une infime minorité (et je me demande même si l'on sait vraiment les déceler : le QI est-il fiable ? Certains disent que non) et pour la plupart des gamins que nous avons, je trouve les remarques de ce monsieur très équilibrées.
Le cadre, la régulation de l'enfant, ce n'est pas l'autoritarisme, et c'est lui rendre service.

Ca change un peu des discours dominants allant vers l'empathie permanente et excessive.
Palombella Rossa
Palombella Rossa
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par Palombella Rossa Sam 09 Mar 2013, 09:09
cath5660 a écrit:"La péda­go­gie ne doit pas être cen­trée sur l'élève mais sur le groupe, avec une notion de par­tage."

veneration

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Celadon
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par Celadon Sam 09 Mar 2013, 09:28
Allons bon, maintenant va falloir évaluer les compétences en groupes ? Faudra qu'ils soient homogènes (oh le vilain mot) si on veut avoir une chance de déterminer la couleur de la pastille ! Gnarf.
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par Libé-Ration Dim 10 Mar 2013, 05:54
Je ne vois pas le rapport entre enfant tyran et EIP. Un enfant tyran est un enfant mal élevé, c'est quelque chose d'acquis. Un EIP a un fonctionnement cérébral différent, c'est inné.
Certains évidemment peuvent cumuler. Ce qui ne signifie pas que cela fonctionne nécessairement ensemble.
Je ne trouve pas son raisonnement juste du tout, c'est lourd et grossier, et démago. On peut entendre ça dans n'importe quelle maison de retraite ou dns n'importe quelle salle des profs "ces sales gosses mal élevés à cause de parents laxistes qui croient avoir des chérimoncoeur".
Non, sérieux, il ne pourrait pas essayer d'avoir une analyse plus subtile que ça ?
Pseudo
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par Pseudo Dim 10 Mar 2013, 08:23
Ce qui me semble suspect (mais peut-être est-ce un biais du au public de son cabinet) c'est qu'il semble limiter le problème des enfants roi aux enfants de bobos (pour caricaturer un peu). J'ai connu beaucoup d'enfant tyran a qui on ne parlait pas philosophie ou politique, mais qui n'était pas moins des seigneurs et maître à la maison.

De la même façon, dans un autre article, il parle des petits tyrans devenus grands. Il prétend en avoir beaucoup dans son cabinet. Mais ceux-là sont devant lui car ils n'ont pas été assez tyran ! Un vrai égocentrique ne se remet pas en question chez un psy.

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par Reine Margot Dim 10 Mar 2013, 09:31
je pense qu'il dénonce les parents qui croient voir de la précocité chez leur enfant qui n'est que mal élevé, et que c'est plus souvent chez les bobos que l'on entend ce genre de discours (les classes populaires se souciant peu du QI de leur enfant en général)

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par Pseudo Dim 10 Mar 2013, 09:37
Reine Margot a écrit:je pense qu'il dénonce les parents qui croient voir de la précocité chez leur enfant qui n'est que mal élevé, et que c'est plus souvent chez les bobos que l'on entend ce genre de discours (les classes populaires se souciant peu du QI de leur enfant en général)

Oui, mais c'est un biais assez lourd je trouve : il regarde la vie depuis son cabinet et en tire des conclusions générales. Car les milieux moins favorisés vont beaucoup moins chez le psy, surtout chez un ponte qui doit coûter la peau du luc. Il devrait parler de "ses patients", et de "leur milieu". Pas généraliser.

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par Libé-Ration Dim 10 Mar 2013, 09:37
Il suffit de ne pas confondre enfant pénible et enfant mal élevé... mais c'est tellement plus simple de caricaturer les enfants, les parents, les profs, ça fait un zouli papier dans le journal et tout le monde parle de soi.

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par leyade Dim 10 Mar 2013, 09:57
roxanne a écrit:Dans les commentaires, le témoignage de l'AVS est édifiant (et terrifiant).Mais , là j'ai un petit de 14 mois et je mets les limites , et ce n'est pas facile.Adorable chez toute personne qui le garde, il peut vite essayer de faire son mini-tyran avec nous..

tout pareil... j'avoue que je flippe un peu, je n'arrive pas à ne pas céder... humhum

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par Sessi Dim 10 Mar 2013, 11:20
Il dit des choses intéressantes mais rien de nouveau, si?

Encore un qui s'en prend à Dolto... J'ai toujours du mal à comprendre, comme si tous ceux qui s'en prennent à elle n'ont jamais lu un seul de ses livres. Je ne lui donne pas toujours raison, mais j'ai eu une période, ado, où je les ai dévorés. Mes parents ont suivi pas mal de ses conseils (et pourtant, il y avait des limites, de la sévérité, mais aussi du dialogue et de la confiance, enfance pas parfaite mais pas traumatisante). Bref, je vais me faire l'avocat du diable, mais il m'a toujours semblé que lui mettre sur le dos l'instauration de "l'enfant roi" dans les chaumières, était une sur-interprétation abusive juste pour lui reprocher de nous avoir appris à accorder une place à la parole de l'enfant.
Elle était la première à dire que les parents ne doivent pas se faire les psys de leurs gosses, et pourtant, qu'est-ce qu'on en rencontre en réunion parents-profs... Elle n'a jamais dit qu'il fallait tout permettre, or quand on lit ses détracteurs, on a cette impression. Je crois que c'est dans Tout est langage qu'elle écrit: " [L'enfant] ne devient une œuvre d'un couple que s'il y a eu éducation. Et cette
éducation, ce n'est pas le langage des mimiques, c'est le langage des
valeurs des choses qui est donné par tout le comportement et le langage
verbal qui sont les mots justes". Alors maintenant, est-ce qu'on accorde trop de place à la parole de l'enfant (c'est ce que semble dénoncer Didier Pleux)? Peut-être. Mais c'est mieux que pas du tout.

Quant à faire de la pédagogie de groupe, eh bien on en fait déjà. Mais il a une façon d'en parler qui me fait penser à du formatage...

Par contre je le rejoins tout à fait quand il dit que la notion de plaisir n'est pas tout (ça sent le Meirieu à plein nez, derrière Peillon) et qu'on ne doit pas oublier l'effort (voir plus haut, la citation de Dolto sur les valeurs...).

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- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
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par Reine Margot Dim 10 Mar 2013, 12:11
j'ai lu "les chemins de l'éducation", un recueil de textes de Dolto fait par C halmos justement. On y voyait que les enfants uniques étaient forcément des malheureux déséquilibrés qui s'interrogeaient sur la fertilité de leurs parents et risquaient de mal finir (écrit en 1946, fallait bien repeupler la France), et que si un enfant découpait vos rideaux avec une paire de ciseaux il ne fallait surtout pas l'enguirlander :shock: au risque de brider sa créativité.

Dolto si je comprends bien ne dit pas qu'il ne faut jamais punir mais qu'il faut essayer de comprendre l'enfant, savoir pourquoi il fait telle chose. mais c'est vrai que parfois on tombe sur des choses étonnantes de sa part.

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par Invité20 Dim 10 Mar 2013, 12:14
Un autre commentaire de ce monsieur, celui-là sur le livre "Génération Dolto", du même >Didier Pleux.
Il y a déjà quelques années que la psychanalyse fait l’objet d’attaques en règle -cf. le Livre noir de la psychanalyse, 2005 (nombreux coauteurs, dont déjà Didier Pleux), plus pas mal d’autres livres et articles. Ces tout derniers temps le centenaire Dolto, avec ses côtés irritants pour qui comme moi est allergique à l’hagiographie (qui me semble cependant avoir été évitée), fournit à certains larrons l’occasion d’en remettre une couche.
Lesdites attaques, en ce qui concerne Françoise Dolto, consistent globalement à lui reprocher d’être à la source de la dégringolade de l’autorité des parents, de l’indiscipline des enfants, voire de la délinquance des adolescents.
Didier Pleux est un malin. Surfant sur la vague, il assure à son livre "Génération Dolto"un franc succès de librairie.
Casser de l’idole, c’est ce qu’il faut pour éveiller et maintenir l’intérêt du lecteur.
Peu importe alors que le contenu du livre soit un tissu de contre-sens, ou plutôt de détournements, qui vont du subtil insidieux à la grosse ficelle, du sens des propos de Dolto pour mieux alors les casser.
Pour ma part, mon propos n’est pas de défendre la personne de Dolto, que je n’ai pas connue et dont l’œuvre seule m’intéresse, avec ce qu’elle enseigne au praticien. Pas davantage n’éprouvé-je quelque intérêt pour la personne de Didier Pleux, dont seul le livre me désole tant il risque d’inciter les futurs psys et éducateurs à se priver des enseignements de cette psychanalyste. Il me faut donc y aller.
« Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage », et là excelle D. Pleux : d’abord reconnaître au toutou quelques mérites pour ensuite seulement dire que ces mêmes mérites sont déjà porteurs du néfaste virus : « T’es un bon toutou, Médor, mais faut quand-même que je te fasse piquer parce que tu es un sale clébard ».
Certes, l’auteur rappelle pour mémoire, en une feinte louange, que Dolto n’a jamais prôné une attitude éducative plaçant d’emblée l’enfant au centre de la vie familiale tel un petit roi. Mais il trouve toujours en fin de paragraphe un petit biais pour nous dire que les propos qu’elle tient ne peuvent qu’y conduire, voire même que ce pourrait bien être son propos caché, ou inconscient.
Ce n’est d’abord qu’une impression dont la confirmation demanderait une lecture très fine du texte jusque dans son style –du lexique à la grammaire en passant par les figures de rhétorique.
Mais PAGE 125 (disons de 124 à 126) la ficelle devient gros câble, et m’a dispensé, pour ma part, de poursuivre plus de trois pages au-delà! Il y a en effet tant d’autres livres à lire, honnêtes et intéressants.
Entrons dans les détails, ce qui est ici facile. Malheureusement ça ne manquera pas d’être lourd, dès lors qu’il n’est pas question pour moi ici de faire dans le ‘foutage de gueule’ elliptique et par là censément génial.
Le livre porte PAGE 125 sur l’heure du coucher pour l’enfant et la pertinence pour l’adulte parent de faire ou non, à ce sujet, acte d’autorité. Dans un premier temps l’auteur nous résume assez fidèlement, citations à l’appui, la position de Dolto. Je résume avec d’autre mots, n’ayant plus le livre en mains: ‘On ne peut commander à la physiologie de l’enfant et exiger de lui qu’il dorme. Par contre, qu’on de le fasse aller dans sa chambre, en lui disant que sa place n’est plus à s’activer parmi les adultes. Que dans sa chambre il s’occupe et joue sans bruit, et qu’il se couche et dorme quand il aura sommeil, sans déranger personne’. Jusque là, rien à dire : ça traduit assez bien les positions de Dolto. Puis après une courte transition le ton change. Je cite de mémoire : «Vous voyez bien que Dolto casse l’autorité parentale et les repères que l’enfant peut y trouver, puisqu’elle permet qu’il reste dans les pattes des adultes à l’heure où il devrait être allé se coucher!» Ah bon, j’avais cru comprendre qu’elle avait dit le contraire, selon D. Pleux lui-même quelques lignes plus haut. Voilà ce que j’appelle accuser son chien de la rage, CQFD.
On peut certes débattre de savoir si dormir est exigible pour l’enfant de la part du parent, pour ma part je crois que non, mais c’est une autre question, et je peux me tromper.
Le propos du texte de Pleux, en cet endroit de son livre, est littéralement de faire le reproche à Dolto de prôner le laxisme comportemental: laisser les enfants faire selon leur fantaisie et semer le ‘soukh’ dans toute la maison jusqu’à des heures indues, ce qui serait effectivement à la fois insupportable pour tous et nocif pour les enfants, tant pour leur santé physique que psychologique –attitude malheureusement très pratiquée de nos jours, souvent par des parents proches de l’illettrisme et dans la misère sociale, et qui n’ont jamais entendu parler ni de Dolto, ni de psychanalyse, ni d’éducation, irresponsabilité parentale qui, pour être excusable du fait de l'épuisement de parents désocialisés ou/et harassés lié à leur manque de culture, n'aboutit pas moins à ce que les enseignants voient arriver en classe des enfants avec des cernes sous les yeux jusqu’au milieu des joues, ayant regardé la télé jusqu’à des heures avancées de la soirée, voire de la nuit, et qui manifestent, tant dans leurs attitudes que dans leurs capacités d’attention et d’apprentissage, tous les aspects d’un grave manque de sommeil. Si Dolto prônait une telle attitude parentale, je crois que je m’en serais aperçu.
Quant à D. Pleux, peu importe qu’il ait reconnu en début de page que Dolto, tout en contestant qu’on puisse commander au sommeil de l’enfant, invitait les parents à une certaine exigence, voire sévérité, quant au comportement social de l’enfant dans la famille, Dolto invitant là les parents à ne pas céder sur cette exigence éthique. Il choisit de la taxer d'encouragement au laxisme. La cause est entendue, l’exemple de cette page y suffit : le bouquin de Pleux est une m…
roxanne
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par roxanne Dim 10 Mar 2013, 12:16
leyade a écrit:
roxanne a écrit:Dans les commentaires, le témoignage de l'AVS est édifiant (et terrifiant).Mais , là j'ai un petit de 14 mois et je mets les limites , et ce n'est pas facile.Adorable chez toute personne qui le garde, il peut vite essayer de faire son mini-tyran avec nous..

tout pareil... j'avoue que je flippe un peu, je n'arrive pas à ne pas céder... humhum
ben, moi je tiens mais oui c'est un petit tyran .Ceci dit tous les enfants ont ctte tentation, aux parents de ne s'engouffrer là_dedans ..
Nasopi
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par Nasopi Dim 10 Mar 2013, 12:31
doublecasquette véto a écrit: Un autre commentaire de ce monsieur, celui-là sur le livre "Génération Dolto", du même >Didier Pleux.
Il y a déjà quelques années que la psychanalyse fait l’objet d’attaques en règle -cf. le Livre noir de la psychanalyse, 2005 (nombreux coauteurs, dont déjà Didier Pleux), plus pas mal d’autres livres et articles. Ces tout derniers temps le centenaire Dolto, avec ses côtés irritants pour qui comme moi est allergique à l’hagiographie (qui me semble cependant avoir été évitée), fournit à certains larrons l’occasion d’en remettre une couche.
Lesdites attaques, en ce qui concerne Françoise Dolto, consistent globalement à lui reprocher d’être à la source de la dégringolade de l’autorité des parents, de l’indiscipline des enfants, voire de la délinquance des adolescents.
Didier Pleux est un malin. Surfant sur la vague, il assure à son livre "Génération Dolto"un franc succès de librairie.
Casser de l’idole, c’est ce qu’il faut pour éveiller et maintenir l’intérêt du lecteur.
Peu importe alors que le contenu du livre soit un tissu de contre-sens, ou plutôt de détournements, qui vont du subtil insidieux à la grosse ficelle, du sens des propos de Dolto pour mieux alors les casser.
Pour ma part, mon propos n’est pas de défendre la personne de Dolto, que je n’ai pas connue et dont l’œuvre seule m’intéresse, avec ce qu’elle enseigne au praticien. Pas davantage n’éprouvé-je quelque intérêt pour la personne de Didier Pleux, dont seul le livre me désole tant il risque d’inciter les futurs psys et éducateurs à se priver des enseignements de cette psychanalyste. Il me faut donc y aller.
« Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage », et là excelle D. Pleux : d’abord reconnaître au toutou quelques mérites pour ensuite seulement dire que ces mêmes mérites sont déjà porteurs du néfaste virus : « T’es un bon toutou, Médor, mais faut quand-même que je te fasse piquer parce que tu es un sale clébard ».
Certes, l’auteur rappelle pour mémoire, en une feinte louange, que Dolto n’a jamais prôné une attitude éducative plaçant d’emblée l’enfant au centre de la vie familiale tel un petit roi. Mais il trouve toujours en fin de paragraphe un petit biais pour nous dire que les propos qu’elle tient ne peuvent qu’y conduire, voire même que ce pourrait bien être son propos caché, ou inconscient.
Ce n’est d’abord qu’une impression dont la confirmation demanderait une lecture très fine du texte jusque dans son style –du lexique à la grammaire en passant par les figures de rhétorique.
Mais PAGE 125 (disons de 124 à 126) la ficelle devient gros câble, et m’a dispensé, pour ma part, de poursuivre plus de trois pages au-delà! Il y a en effet tant d’autres livres à lire, honnêtes et intéressants.
Entrons dans les détails, ce qui est ici facile. Malheureusement ça ne manquera pas d’être lourd, dès lors qu’il n’est pas question pour moi ici de faire dans le ‘foutage de gueule’ elliptique et par là censément génial.
Le livre porte PAGE 125 sur l’heure du coucher pour l’enfant et la pertinence pour l’adulte parent de faire ou non, à ce sujet, acte d’autorité. Dans un premier temps l’auteur nous résume assez fidèlement, citations à l’appui, la position de Dolto. Je résume avec d’autre mots, n’ayant plus le livre en mains: ‘On ne peut commander à la physiologie de l’enfant et exiger de lui qu’il dorme. Par contre, qu’on de le fasse aller dans sa chambre, en lui disant que sa place n’est plus à s’activer parmi les adultes. Que dans sa chambre il s’occupe et joue sans bruit, et qu’il se couche et dorme quand il aura sommeil, sans déranger personne’. Jusque là, rien à dire : ça traduit assez bien les positions de Dolto. Puis après une courte transition le ton change. Je cite de mémoire : «Vous voyez bien que Dolto casse l’autorité parentale et les repères que l’enfant peut y trouver, puisqu’elle permet qu’il reste dans les pattes des adultes à l’heure où il devrait être allé se coucher!» Ah bon, j’avais cru comprendre qu’elle avait dit le contraire, selon D. Pleux lui-même quelques lignes plus haut. Voilà ce que j’appelle accuser son chien de la rage, CQFD.
On peut certes débattre de savoir si dormir est exigible pour l’enfant de la part du parent, pour ma part je crois que non, mais c’est une autre question, et je peux me tromper.
Le propos du texte de Pleux, en cet endroit de son livre, est littéralement de faire le reproche à Dolto de prôner le laxisme comportemental: laisser les enfants faire selon leur fantaisie et semer le ‘soukh’ dans toute la maison jusqu’à des heures indues, ce qui serait effectivement à la fois insupportable pour tous et nocif pour les enfants, tant pour leur santé physique que psychologique –attitude malheureusement très pratiquée de nos jours, souvent par des parents proches de l’illettrisme et dans la misère sociale, et qui n’ont jamais entendu parler ni de Dolto, ni de psychanalyse, ni d’éducation, irresponsabilité parentale qui, pour être excusable du fait de l'épuisement de parents désocialisés ou/et harassés lié à leur manque de culture, n'aboutit pas moins à ce que les enseignants voient arriver en classe des enfants avec des cernes sous les yeux jusqu’au milieu des joues, ayant regardé la télé jusqu’à des heures avancées de la soirée, voire de la nuit, et qui manifestent, tant dans leurs attitudes que dans leurs capacités d’attention et d’apprentissage, tous les aspects d’un grave manque de sommeil. Si Dolto prônait une telle attitude parentale, je crois que je m’en serais aperçu.
Quant à D. Pleux, peu importe qu’il ait reconnu en début de page que Dolto, tout en contestant qu’on puisse commander au sommeil de l’enfant, invitait les parents à une certaine exigence, voire sévérité, quant au comportement social de l’enfant dans la famille, Dolto invitant là les parents à ne pas céder sur cette exigence éthique. Il choisit de la taxer d'encouragement au laxisme. La cause est entendue, l’exemple de cette page y suffit : le bouquin de Pleux est une m…

Et nous voilà de nouveau dans la gué-guerre entre psychanalystes et comportementalistes... Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes
Désolée, mais moi ce genre d'agressivité m'horripile ; parce que, comme d'habitude, au final, c'est les patients qui en font les frais.
Je n'en PEUX PLUS de ne plus pouvoir lire de propos mesurés, d'un côté comme de l'autre. Moi, j'ai choisi mon camp, parce que je ne pouvais pas faire autrement, et ce n'est certainement pas celui des psychanalystes, qui ont fait tant de mal à mes enfants, à moi, et qui continuent à en faire en toute impunité.

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par Reine Margot Dim 10 Mar 2013, 12:36
le ton et le niveau de langue n'incite guère à prendre cet article au sérieux...

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par Tristana Dim 10 Mar 2013, 12:39
Reine Margot a écrit:j'ai lu "les chemins de l'éducation", un recueil de textes de Dolto fait par C halmos justement. On y voyait que les enfants uniques étaient forcément des malheureux déséquilibrés qui s'interrogeaient sur la fertilité de leurs parents et risquaient de mal finir (écrit en 1946, fallait bien repeupler la France), et que si un enfant découpait vos rideaux avec une paire de ciseaux il ne fallait surtout pas l'enguirlander :shock: au risque de brider sa créativité.

Dolto si je comprends bien ne dit pas qu'il ne faut jamais punir mais qu'il faut essayer de comprendre l'enfant, savoir pourquoi il fait telle chose. mais c'est vrai que parfois on tombe sur des choses étonnantes de sa part.
Essayer de comprendre pourquoi un enfant fait ceci ou cela ne signifie pas qu'on ne doive pas pour autant lui dire que ce qu'il a fait est mal et le punir en conséquence, d'autant plus quand il fait la différence entre ce qu'il a le droit de faire et ce qu'il ne peut pas faire.
Je n'ai pas lu Dolto, mais je crois qu'on lui reproche aussi beaucoup de choses dont elle n'est pas forcément responsable. La communication et la compréhension n'ont jamais empêché de faire preuve d'autorité, de punir, etc.
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par Libé-Ration Dim 10 Mar 2013, 12:45
Parler de "tyran" à propos d'un bébé qui n'a ni conscience de lui ni de la différence d'avec ses parents me paraît inapproprié, mais bon, chacun élève ses enfants comme il l'entend.

Je crois cependant qu'à trop vouloir éviter les enfants gâtés, on court parfois le risque de faire des enfants insécure (il n'y a qu'à compter sur ce forum le nombre d'adultes qui manque d'assurance du fait de leur relation avec leurs parents), et croyez bien que les enfants "mal élevés" ne le sont pas par des parents qui lisent tous ces auteurs.

DC, je pense, à te lire, que tu as cherché à donner la meilleure éducation possible à tes enfants, c'est à dire, à les aider à devenir eux.

C'est dur, d'être parents, nous sommes au moins tous d'accord sur ce point.
Reine Margot
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par Reine Margot Dim 10 Mar 2013, 12:50
Tristana a écrit:
Reine Margot a écrit:j'ai lu "les chemins de l'éducation", un recueil de textes de Dolto fait par C halmos justement. On y voyait que les enfants uniques étaient forcément des malheureux déséquilibrés qui s'interrogeaient sur la fertilité de leurs parents et risquaient de mal finir (écrit en 1946, fallait bien repeupler la France), et que si un enfant découpait vos rideaux avec une paire de ciseaux il ne fallait surtout pas l'enguirlander :shock: au risque de brider sa créativité.

Dolto si je comprends bien ne dit pas qu'il ne faut jamais punir mais qu'il faut essayer de comprendre l'enfant, savoir pourquoi il fait telle chose. mais c'est vrai que parfois on tombe sur des choses étonnantes de sa part.
Essayer de comprendre pourquoi un enfant fait ceci ou cela ne signifie pas qu'on ne doive pas pour autant lui dire que ce qu'il a fait est mal et le punir en conséquence, d'autant plus quand il fait la différence entre ce qu'il a le droit de faire et ce qu'il ne peut pas faire.
Je n'ai pas lu Dolto, mais je crois qu'on lui reproche aussi beaucoup de choses dont elle n'est pas forcément responsable. La communication et la compréhension n'ont jamais empêché de faire preuve d'autorité, de punir, etc.

je pense en effet que c'est ce qu'elle dit, et qu'elle entendait les choses ainsi, notamment quand elle insiste sur l'interdit de l'inceste, etc. en revanche à certains moments elle va un peu loin notamment dans l'exemple des rideaux, mais je pense que c'est à remettre dans le contexte des années 40-50, où on était bien plus dur avec les enfants.

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L'enfant tyran selon Didier Pleux - Page 2 Empty Re: L'enfant tyran selon Didier Pleux

par roxanne Dim 10 Mar 2013, 12:55
Moi j'emploie le mot tyran avec ironie et tendresse, mais c'est vrai qu'il y a de ça...J'avais été plus choquée quand les amis dont le petit a un cancer est aveugle et troubles de comportement s'était entendu dire par un psy qu'ils avaient un enfant tyran.Mais ils étaient d'accord et à les voir fonctionner avec lui, je me suis aperçue qu'il y avait de ça.Mais ce n'est ni de leur faute, ni de celle de leur petit .On a les enfants qu'on a et eux ont les parents qu'ils ont et chacun fait comme il peut.
Nasopi
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par Nasopi Dim 10 Mar 2013, 13:03
Moi, ce qui m'a choquée, c'est quand un psychanalyste m'a dit que j'aurais mieux fait d'abandonner mes enfants.
Vous vous souvenez de la copine dont je vous avais parlé il n'y a pas si longtemps, qui a fait quatre fausses-couches, a perdu un enfant, et dont le seul enfant survivant est autiste ? Et bien si elle a fait ces fausses-couches, c'est qu'elle ne désirait pas ses enfants ; si sa fille est morte, c'est qu'elle sentait qu'elle ne la désirait pas ; et si son fils est autiste, c'est parce qu'elle ne l'a jamais désiré.
Vous en voulez d'autres, des exemples comme ça ? J'en ai à la pelle, si vous voulez.

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Cath
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par Cath Dim 10 Mar 2013, 13:04
Quelle horreur !
Olympias
Olympias
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par Olympias Dim 10 Mar 2013, 14:18
Nasopi a écrit:Moi, ce qui m'a choquée, c'est quand un psychanalyste m'a dit que j'aurais mieux fait d'abandonner mes enfants.
Vous vous souvenez de la copine dont je vous avais parlé il n'y a pas si longtemps, qui a fait quatre fausses-couches, a perdu un enfant, et dont le seul enfant survivant est autiste ? Et bien si elle a fait ces fausses-couches, c'est qu'elle ne désirait pas ses enfants ; si sa fille est morte, c'est qu'elle sentait qu'elle ne la désirait pas ; et si son fils est autiste, c'est parce qu'elle ne l'a jamais désiré.
Vous en voulez d'autres, des exemples comme ça ? J'en ai à la pelle, si vous voulez.

Mais quelle horreur !!!! C'est bien connu, les fausses couches, on le fait exprès ! Si un psy me dit ça à propos de mon fils (même situation), mais je l'étrangle !!! Et pourtant, j'ai entendu qques conneries effarantes quand il était petit mais à ce point...
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par C'est pas faux Dim 10 Mar 2013, 14:20
Olympias a écrit:
Nasopi a écrit:Moi, ce qui m'a choquée, c'est quand un psychanalyste m'a dit que j'aurais mieux fait d'abandonner mes enfants.
Vous vous souvenez de la copine dont je vous avais parlé il n'y a pas si longtemps, qui a fait quatre fausses-couches, a perdu un enfant, et dont le seul enfant survivant est autiste ? Et bien si elle a fait ces fausses-couches, c'est qu'elle ne désirait pas ses enfants ; si sa fille est morte, c'est qu'elle sentait qu'elle ne la désirait pas ; et si son fils est autiste, c'est parce qu'elle ne l'a jamais désiré.
Vous en voulez d'autres, des exemples comme ça ? J'en ai à la pelle, si vous voulez.

Mais quelle horreur !!!! C'est bien connu, les fausses couches, on le fait exprès ! Si un psy me dit ça à propos de mon fils (même situation), mais je l'étrangle !!! Et pourtant, j'ai entendu qques conneries effarantes quand il était petit mais à ce point...

Les dérives de la psychanalyse de comptoir ... affraid
Moi, j'y ai eu droit face aux déchaînements violents de mon ex. J'étais complice, forcément complice.
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par lilith888 Dim 10 Mar 2013, 14:39
Libellune a écrit:croyez bien que les enfants "mal élevés" ne le sont pas par des parents qui lisent tous ces auteurs.

Qu'entends tu par là ? L'enfant tyran selon Didier Pleux - Page 2 3795679266
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par Invité20 Dim 10 Mar 2013, 15:05
Nasopi a écrit:Moi, ce qui m'a choquée, c'est quand un psychanalyste m'a dit que j'aurais mieux fait d'abandonner mes enfants.
Vous vous souvenez de la copine dont je vous avais parlé il n'y a pas si longtemps, qui a fait quatre fausses-couches, a perdu un enfant, et dont le seul enfant survivant est autiste ? Et bien si elle a fait ces fausses-couches, c'est qu'elle ne désirait pas ses enfants ; si sa fille est morte, c'est qu'elle sentait qu'elle ne la désirait pas ; et si son fils est autiste, c'est parce qu'elle ne l'a jamais désiré.
Vous en voulez d'autres, des exemples comme ça ? J'en ai à la pelle, si vous voulez.

T'inquiètes, j'en ai aussi, et pas des plus drôles, mais , de toute façon, tout ça, c'est strictement personnel et n'a rien à faire ici.
WonderWoman
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par WonderWoman Dim 10 Mar 2013, 15:15
Libellune a écrit:Je ne vois pas le rapport entre enfant tyran et EIP. Un enfant tyran est un enfant mal élevé, c'est quelque chose d'acquis. Un EIP a un fonctionnement cérébral différent, c'est inné.
Certains évidemment peuvent cumuler. Ce qui ne signifie pas que cela fonctionne nécessairement ensemble.
Je ne trouve pas son raisonnement juste du tout, c'est lourd et grossier, et démago. On peut entendre ça dans n'importe quelle maison de retraite ou dns n'importe quelle salle des profs "ces sales gosses mal élevés à cause de parents laxistes qui croient avoir des chérimoncoeur".
Non, sérieux, il ne pourrait pas essayer d'avoir une analyse plus subtile que ça ?
Je suis d'accord ... Le fait d'être mal élevé, l'enfant roi, se retrouve un peu partout ... Des bêtes et des moins bêtes ...

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