Nos dernières lectures (tome 4)

Chronique aigre douce d'une époque révolue.
Clic.

Extraordinaire petit livre.

Extrait :

U.E. : La disparition du présent dont vous parlez n'est pas seulement due au fait que les modes, qui duraient autrefois trente ans, durent aujourd'hui trente jours. C'est aussi le problème de l'obsolescence des objets dont nous parlons. Vous consacriez quelques mois de votre vie à apprendre à faire de la bicyclette mais ce bagage, une fois acquis, était valable pour toujours. Désormais vous consacrez deux semaines à comprendre quelque chose d'un nouveau programme informatique et lorsque vous le maîtrisez à peu près, un nouveau est proposé, imposé. Ce n'est donc pas un problème de mémoire collective qui se perdrait. Ce serait plutôt pour moi celui de la labilité du présent. Nous ne vivons plus un présent placide mais nous sommes dans l'effort de nous préparer constamment au futur.

Critique : http://www.magazine-litteraire.com/critique/non-fiction/n-esperez-pas-vous-debarasser-livres-jean-claude-carriere-umberto-eco-22-11-2010-32353

Ancolie a écrit:Un auteur que j'ai découvert lors de la sortie de ce roman.
J'ai aussi lu Trois fermiers s'en vont au bal, Le temps où nous chantions et je viens de commencer l'Ombre en fuite (difficultés lors de premières pages pour accrocher et depuis hier soir, je ne le lâche plus!).
De vrais bijoux ces romans...

J'aime beaucoup aussi. La chambre aux échos n'est pas mal non plus, malgré un début un peu long (le narrateur étant dans le coma, ça n'aide pas  ).

J'ai lu Messager, le dernier tome de la trilogie commencée avec Le Passeur. Ce dernier volume permet de comprendre qu'il s'agit bien d'une trilogie, puisqu'il fait le lien entre Le Passeur et L'Elue, qui étaient totalement sans lien. Le traducteur n'étant pas le même, il y a quelques petites différences, mais rien de rédhibitoire. J'ai bien aimé, j'ai lu très vite, mais ça ne vaut pas le premier tome, même si l'histoire permet de comprendre qu'il est très facile de corrompre une société. Le sujet m'a un peu fait pense à La Vague, du coup, mais en plus poétique.

"Ecoute le chante du vent", personnellement je trouve le bourdonnement des mouches moins emmerdant.

Après quelques romans de Maupassant ( Fort comme la mort et Notre coeur ) :



Histoire de bien prendre conscience des conneries que je raconte à mes élèves depuis des années  
( genre l'univers est né lors du bing bang il y a un peu moins de 14 Milliards d'années, donc à un temps t = 0 s ... )

Et ça aussi :



ou comment comprendre l'électrodynamique quantique avec des petites flèches ...

buster Keaton a écrit:

Merci pour ce conseil de lecture.

Leil a écrit:

Je lis et j'aime... et je me demande souvent pourquoi j'aime autant cet auteur...
c'est si sombre, parfois cliché, souvent attendu  ... mais bon, j'aime passer de temps en temps dans cet univers-là 

Olivier Adam : un met tombé des mains. Mais avant j'en ai apprécié plusieurs. Poids léger ...

Je viens de finir Le Nazi et le barbier de Edgar Hilsenrath
J'attaque La Station Saint-Martin est fermée au public de Joseph Bialot

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J'ai tout aimé: l'univers décrit, le style, les dérives de cette société qui veut se décharger de sa honte...

- J'ai lu en une nuit les "Chroniques de Jérusalem"
http://www.lavie.fr/culture/avec-chroniques-de-jerusalem-la-bd-reportage-celebree-a-angouleme-31-01-2012-23665_12.php
- J'ai senti toutes les parties de mon corps avec Daniel Pennac et le Journal d'un Corps
http://www.telerama.fr/livres/journal-d-un-corps,78112.php
- J'ai bientôt fini d'attaquer Vauban dans le captivant Victus, un tourne-page extrêmement bien documenté.
http://lacavernedesidees.hautetfort.com/archive/2013/03/28/victus-barcelone-1714.html
J'envisage ensuite "la Possibilité d'une île", à moins que je n'aie le courage d'attaquer "His illegal self" http://petercareybooks.com/all-titles/his-illegal-self/

Dionysos a écrit:- J'ai senti toutes les parties de mon corps avec Daniel Pennac et le Journal d'un Corps
http://www.telerama.fr/livres/journal-d-un-corps,78112.php

Très bon souvenir de lecture , un livre qui m'a réconcilié avec Pennac.

Encore une conjonction réjouissante :

Découvrir (c'était mon cas) ou redécouvrir l'Éloge des frontières de Régis Debray :

(Conférence donnée à la maison franco-japonaise de Tokyo en 2010, éditée par Gallimard "nrf" la même année puis vite sortie en poche).

... et passer sans transition au Saeculum. Culture, religion, idéologie de l'ami Étienne Balibar (2012, Paris, Galilée) :



Le titre du premier parle de lui-même ; le second est la version écrite d'une conférence prononcée à Beyrouth sous l'intitulé "Sécularisme et cosmopolitisme", et je voudrais en faire rapidement la publicité.

Tout indique qu'une sphère publique déprise du religieux peine à se dégager dans un horizon cosmopolitique. Quelques échos de cet état de fait sont frappants, comme cette affaire française de "voile" qui ne laisse d'étonner tant d'observateurs étrangers de notre vie politique, engendre cette impression que la sécularisation s'accompagne d'une désécularisation (les lois de la République versant dans le dogme).

Balibar reprend les thèses de Talal Asad sur le caractère chrétien et européen de la notion de "religion" et radicalise ce mouvement : quid de "culture", "société", "nation" etc. ? La dette envers le Dictionnaire européen des philosophies (dir. B. Cassin) est patente. Puis de reprendre une idée chère à Balibar ces derniers temps, et que je crois utile pour de nombreux débats de ce forum : que l'opposition "culture /religion" relève de ces différences anthropologiques qui partagent la caractéristique de toujours se manifester comme des problèmes, toujours instables et toujours en voie de reconstruction. Au même titre que les grandes oppositions que sont aussi "masculin / féminin", "normal / pathologique" et quelques autres. La différence réside ici par hypothèse dans le choc entre, d'une part, l'invention de la tradition, l'acculturation et tutti quanti (pôle "culture"), et réformes, contre-réformes et sublimation de l'autre (pôle "religion").

Autrement dit, on n'aurait pas une opposition entre particularisme et universalité, mais un conflit d'universalités (le terme "universaux" paraît évité à juste titre).

Achever le dernier chapitre, qui est fait des remords de l'auteur après la conférence, et trouver le temps de relire De l'universel de François Jullien sous l'éclairage des deux précédents :

A côté de Chronique d'hiver de Paul Auster (qui m'ennuie un peu...) :



et

liskaya a écrit:

Qu'en as-tu pensé ?

J'ai commencé "les piliers de la terre", de Ken Follet, pavé romanesque se déroulant au moyen âge, mais je viens déjà d'arrêter : premier chapitre pendaison, deuxième une famille qui risque de mourir de faim dans les bois... au soleil, sur mon transat, au bord de la piscine, ça ne passe pas.

leyade a écrit:J'ai commencé "les piliers de la terre", de Ken Follet, pavé romanesque se déroulant au moyen âge, mais je viens déjà d'arrêter : premier chapitre pendaison, deuxième une famille qui risque de mourir de faim dans les bois... au soleil, sur mon transat, au bord de la piscine, ça ne passe pas.  

 

    Rufus Sewell ?!!!!!!     

Je suis dans Le Choeur des femmes, de Martin Winckler. J'en suis à la moitié environ. Je trouve ce livre bouleversant.

Traduit en français sous le titre de "L'annulaire".

Et je commence :


Je ne lis que des choses insignifiantes en ce moment.

J'ai commencé "Le coeur cousu".
Pas inintéressant, mais déroutant.

Je me suis faufilé dans la Mort de la tragédie de G. Steiner, par la porte de derrière. Pour le moment, j'admire en silence, le plus discrètement possible...

leyade a écrit:J'ai commencé "Le coeur cousu".
Pas inintéressant, mais déroutant.

Je viens de le terminer et j'ai vraiment apprécié cet univers particulier, mélange de poésie, de magie et de quotidien. Les personnages ne laissent pas indifférent et l'on suit avec attention le périple de Francesca et de ses enfants aux dons si étranges... J'avais également beaucoup aimé Du domaine des Murmures, du même auteur.

Sullien a écrit:Je me suis faufilé dans la Mort de la tragédie de G. Steiner, par la porte de derrière. Pour le moment, j'admire en silence, le plus discrètement possible...

Voilà qui donne vraiment envie...

Comment vais-je résister à mon envie d'acheter (et dévorer)



??

*Argh*

Un livre pour enfants (8-12) où certains parents passent leur temps à méditer dans le placard, tandis que d'autres préparent les gouters de leurs enfants en nouant des rubans autour des petits pots...

Des notes apparaissent de nulle part, quelqu'un semble voyager dans le temps mais on ne sait pas trop pourquoi. Il y a de l'amour à la sandwicherie et dans la boite à lettres, un architecte de 12 ans qui s'appelle Jay Stringer, responsable du projet SVT / urbanisme de 6e  (maquette de la ville de NY, plomberie et tout et tout).  Serait-il Stringer Bell (du Wire)?

https://www.neoprofs.org/t23896-the-wire

 (sans doute pas... :lol:)

Un livre abordable et très bien écrit (Newberry Medal), même s'il y a deux ou trois chapitres qui sont un peu difficiles à comprendre à 8 ans (ou même à 44  ) où il est question de voyages dans le temps. L'auteur sait garder ses lecteurs, même si le lecteur principal est censé être devenu, je crois, un petit peu fou.

Four thumbs up!