"Fini la dissertation !" : Le Nouvel Obs félicite Vincent Peillon.

Je viens de m'amuser à faire une petite vérification : il y aurait dans l'ensemble du secondaire +14% d'inscrits au concours 2014, ce qui correspond à 11.000 inscriptions supplémentaires. Or s'agissant simplement du Capes, il y a actuellement 7548 admissibles au concours anticipé 2014 (passé donc en 2013). Si, comme le bon sens le suppose, ces admissibles s'inscrivent par précaution également au concours 2014, la hausse des inscrits devient donc toute relative...

 

Sources :
http://www.vousnousils.fr/2013/11/07/davantage-dinscrits-aux-nouveaux-concours-de-professeurs-551029
http://snes.edu/Concours-enseignants-CAPES-CAPET.html

Il faut aussi poser la question de la sélectivité des concours actuels (capes de lettres, au hasard...). Il semblerait que le niveau de certains stagiaires soit catastrophique. Ce qui décrédibilise... l'ensemble d'une profession (d'abord les autres stagiaires qui ont le niveau, ensuite l'ensemble des profs). Et qui justifiera sans doute dans l'avenir une dégradation des conditions de travail. On ne paye pas des exécutants maladroits comme des concepteurs compétents.

Il faut bien mettre en place le tittynainment!...

Aletheia a écrit:Il faut aussi poser la question de la sélectivité des concours actuels (capes de lettres, au hasard...). Il semblerait que le niveau de certains stagiaires soit catastrophique. Ce qui décrédibilise... l'ensemble d'une profession (d'abord les autres stagiaires qui ont le niveau, ensuite l'ensemble des profs). Et qui justifiera sans doute dans l'avenir une dégradation des conditions de travail. On ne paye pas des exécutants maladroits comme des concepteurs compétents.

Des stagiaires catastrophiques, des admis peu instruits : tout bénéf pour les pédagos-gestionnaires. Ils pourront leur faire avaler n'importe, quoi du constructivisme aux jours travaillés et non payés ou au matériel qu'ils devront acheter aux-mêmes, etc.

Aletheia a écrit:Il faut aussi poser la question de la sélectivité des concours actuels (capes de lettres, au hasard...). Il semblerait que le niveau de certains stagiaires soit catastrophique. Ce qui décrédibilise... l'ensemble d'une profession (d'abord les autres stagiaires qui ont le niveau, ensuite l'ensemble des profs). Et qui justifiera sans doute dans l'avenir une dégradation des conditions de travail. On ne paye pas des exécutants maladroits comme des concepteurs compétents.

Malheureusement, on ne peut pas demander aux jeunes stagiaires de savoir ce qu'on ne leur a pas enseigné.
Avez-vous lu : "De l'élève à l'apprenant", la destruction programmée de l'enseignement des lettres, de Michel Leroux, agrégé de lettres, et enseignant en lycées et collèges pendant plus de quarante ans ?

Pourquoi est-ce ce genre de topic me file invariablement le bourdon…. 
:abk: Bien envie de picoler, mais pas de l'eau!

John a écrit:

philann a écrit:Ce journal est un torchon !!!  

une hausse de 30% du nombre d'inscrits aux concours menant aux différents métiers de l’enseignement, qu’il s’agisse des professeurs des écoles, pour qui la hausse est plus spectaculaire encore avec presque 50%, ou ceux du secondaire.

   

Une discrète révolution des concours : fini la dissertation !

se réjouir de cela, me rend furieuse...et je jure que je mesure  mes propos en le disant!!!   

Mais en plus, il y a toujours des dissertations au Capes et à l'agreg !  
Il n'y a qu'au capes de langues que la dissertation a disparu : l'enthousiasme de cette journaliste pour la réforme d'un métier qu'elle n'exerce pas ne devrait pas l'empêcher de se renseigner !

J'allais dire qu'on touchait au grandiose, mais ensuite j'ai lu ceci :

Asha Kraken a écrit:On dirait la Légende dorée, c'est merveilleux ce Saint Peillon qui guérit les écrouelles du système de recrutement par simple imposition des ESPE . Le caractère hagiographique du truc est tellement caricatural que l'on se demande si Mme Radier n'exerce pas pour la com' ministérielle.

... qui mérite bien plus l'usage d'un tel adjectif. :lol: 


Quant au remplacement des IUFM par les ESPE, je ne vois pas trop ce que ça va changer dans la mesure où ce seront toujours les mêmes personnes qui tiendront les mêmes discours, probablement d'ailleurs dans les mêmes bâtiments avec juste un panneau différent sur la porte. On ne change que l'étiquette, le contenu reste le même : qu'importe le flacon pourvu qu'on ait... la gueule de bois.

adelaideaugusta a écrit:

Aletheia a écrit:Il faut aussi poser la question de la sélectivité des concours actuels (capes de lettres, au hasard...). Il semblerait que le niveau de certains stagiaires soit catastrophique. Ce qui décrédibilise... l'ensemble d'une profession (d'abord les autres stagiaires qui ont le niveau, ensuite l'ensemble des profs). Et qui justifiera sans doute dans l'avenir une dégradation des conditions de travail. On ne paye pas des exécutants maladroits comme des concepteurs compétents.

Malheureusement, on ne peut pas demander aux jeunes stagiaires de savoir ce qu'on ne leur a pas enseigné.
Avez-vous lu  : "De l'élève à l'apprenant", la destruction programmée de l'enseignement des lettres, de Michel Leroux, agrégé de lettres, et enseignant en lycées et collèges pendant plus de quarante ans ?

Je m'appuyais sur les témoignages d'amis stagiaires effarés du niveau de certains "admissibles" et d'amis tuteurs, ... ce n'est pas les membres du jury du capes qui diront l'inverse (leurs notes ont été remontées... dans des proportions qui semblent effarantes). Je ne sais même pas si le bac est concerné par une telle "harmonisation", c'est dire (en tout cas personne ne m'a demandé de remonter mes notes, mais c'est peut-être que ma matière a un coeff tellement ridicule que ça n'influencera de toute façon pas les résultats ^^). Je pense aussi au fait que l'enseignement n'attire plus les meilleurs éléments des facs. Je suis directement concernée par la "destruction programmée de l'enseignement des lettres" (en tant qu'élève je l'ai vécue), j'ai "rattrapé" le niveau plus tard. Je vous avoue que j'évite de lire de moi-même des choses trop précises sur le sujet : comment garder la foi... ? mais l'ouvrage a l'air intéressant...
Bon, on fait quoi, on se pend ?  

:abk: :abk: :abk: 

Aletheia a écrit:

adelaideaugusta a écrit:

Aletheia a écrit:Il faut aussi poser la question de la sélectivité des concours actuels (capes de lettres, au hasard...). Il semblerait que le niveau de certains stagiaires soit catastrophique. Ce qui décrédibilise... l'ensemble d'une profession (d'abord les autres stagiaires qui ont le niveau, ensuite l'ensemble des profs). Et qui justifiera sans doute dans l'avenir une dégradation des conditions de travail. On ne paye pas des exécutants maladroits comme des concepteurs compétents.

Malheureusement, on ne peut pas demander aux jeunes stagiaires de savoir ce qu'on ne leur a pas enseigné.
Avez-vous lu  : "De l'élève à l'apprenant", la destruction programmée de l'enseignement des lettres, de Michel Leroux, agrégé de lettres, et enseignant en lycées et collèges pendant plus de quarante ans ?

Je m'appuyais sur les témoignages d'amis stagiaires effarés du niveau de certains "admissibles" et d'amis tuteurs, ... ce n'est pas les membres du jury du capes qui diront l'inverse (leurs notes ont été remontées... dans des proportions qui semblent effarantes). Je ne sais même pas si le bac est concerné par une telle "harmonisation", c'est dire (en tout cas personne ne m'a demandé de remonter mes notes, mais c'est peut-être que ma matière a un coeff tellement ridicule que ça n'influencera de toute façon pas les résultats ^^). Je pense aussi au fait que l'enseignement n'attire plus les meilleurs éléments des facs. Je suis directement concernée par la "destruction programmée de l'enseignement des lettres" (en tant qu'élève je l'ai vécue), j'ai "rattrapé" le niveau plus tard. Je vous avoue que j'évite de lire de moi-même des choses trop précises sur le sujet : comment garder la foi... ? mais l'ouvrage a l'air intéressant...
Bon, on fait quoi, on se pend ?  

:abk: :abk: :abk: 

Et en maths .

Nouvel Observateur a écrit:Autant la réforme des rythmes scolaires n’en finit pas de faire des vagues, et met en difficulté Vincent Peillon, autant  le ministre de l’Education nationale a joué tout en finesse et obtenu des résultats discrets mais prometteurs du côté de la formation et du recrutement des enseignants. La crise de la vocation qui vidait depuis plusieurs années le vivier des candidats est enfin enrayée.

Parfois, un petit déterrage s'impose.   

Luigi_B a écrit:

Nouvel Observateur a écrit:Autant la réforme des rythmes scolaires n’en finit pas de faire des vagues, et met en difficulté Vincent Peillon, autant  le ministre de l’Education nationale a joué tout en finesse et obtenu des résultats discrets mais prometteurs du côté de la formation et du recrutement des enseignants. La crise de la vocation qui vidait depuis plusieurs années le vivier des candidats est enfin enrayée.

Parfois, un petit déterrage s'impose.   

 :lol: :lol: :lol: 

Puisque Luigi insiste, la voix officielle :

"Le 28 mai 2014, le ministère estime que les premières remontées académiques concernant les concours rénovés externes sont le signe d’un "début de retournement de situation". Le ministère indique que les taux d’admissibilité au CRPE externe de la session rénovée sont "en augmentation dans huit académies" par rapport à la session antérieure. Il s’agit d’Amiens, de Dijon, de la Guyane, de Toulouse, de Nice, de Lille, d’Orléans-Tours, et de Poitiers. De même concernant le Capes externe de mathématiques, il y a un" frémissement", assure le ministère. "Il faut que ces chiffres soient confirmés par les résultats", nuance-t-il mais il s’agit des "résultats d’une politique qui commence à porter ses fruits".

Résumé d'une dépêche reçue d'un abonné au fil info AEF.

Il y a forcément plus de candidats puisqu'on les a recrutés sur deux années...

Bouboule a écrit:Le ministère indique que les taux d’admissibilité au CRPE externe de la session rénovée sont "en augmentation dans huit académies" par rapport à la session antérieure.

Ils sont donc en stagnation ou en baisse dans vingt-deux académies, si je compte bien.

Ça a l'air super encourageant !   

Le Nouvel Obs a écrit:La crise de la vocation qui vidait depuis plusieurs années le vivier des candidats est enfin enrayée.

Plus amusant, relire le même journal six mois plus tard : "Va-t-on bientôt manquer de professeurs ?"

Bientôt le "Nouvel Obs" va se rendre compte qu'on manque déjà de professeurs : c'est ça, le journalisme d'investigation.  

Pour ma part, j'ai un indicateur absolument fiable : une étudiante-témoin complètement nulle, qui présente le CAPES pour la 6e année consécutive. Tel le zouave du Pont de l'Alma qui signale les crues dangereuses, elle m'indique le niveau d'exigence du concours. Là, elle est admissible, ce n'est pas forcément très bon signe. Bon, vous me direz, elle enseigne déjà comme vacataire depuis plusieurs années…  

Paratge a écrit:

Ce fut pour Jean-Claude une « véritable révélation », car cet enseignant démontra une hausse spectaculaire des performances des jeunes dans une épreuve difficile : le 60 m haies. En enlevant les haies, en ramenant la distance-objectif à 30 m voire 20 m, la prise de confiance et la réussite étaient au rendez-vous pour tous, malgré les réticences de certains élèves trop influencés par les « pratiques routinières. »

        

e-Wanderer a écrit:Pour ma part, j'ai un indicateur absolument fiable : une étudiante-témoin complètement nulle, qui présente le CAPES pour la 6e année consécutive. Tel le zouave du Pont de l'Alma qui signale les crues dangereuses, elle m'indique le niveau d'exigence du concours. Là, elle est admissible, ce n'est pas forcément très bon signe. Bon, vous me direz, elle enseigne déjà comme vacataire depuis plusieurs années…  

:lol!:

e-Wanderer a écrit:Pour ma part, j'ai un indicateur absolument fiable : une étudiante-témoin complètement nulle, qui présente le CAPES pour la 6e année consécutive. Tel le zouave du Pont de l'Alma qui signale les crues dangereuses, elle m'indique le niveau d'exigence du concours. Là, elle est admissible, ce n'est pas forcément très bon signe. Bon, vous me direz, elle enseigne déjà comme vacataire depuis plusieurs années…  

Merci pour votre témoignage. Il n'y a donc aucune raison de se réjouir d'être admissible à cette session   .

Si, bien sûr, il y a encore (et c'est heureux) des candidats qui ont un très bon niveau. C'est la fin de classement qui pose problème.

6 mois de préparation en travaillant à temps plein, avec une famille et des études universitaires finies en 1989 et je suis admissible. Soit je suis un génie qui s'ignore, soit le niveau n'est pas très exigeant. Je comptais 18 mois (session 2015) pour me remettre à niveau.

Le tri sera fait à l'oral, je suppose.