Quelles questions le jury pose-t-il aux oraux du CAPES de Lettres Modernes ?

Tout ça pour dire:    [/quote]

encore merci!

Pour l'attitude du jury, j'y suis plus ou moins préparée. Je passe des oraux blancs. Lors du dernier, celui qui m'interrogeait baillait à chacune de mes phrases et ne cessait de regarder sa montre. Au final, il m'a dit que c'était très bien.

mafalda16 a écrit:C'est vrai aussi que trop de sourires, et de "gentillesse" ça peut être suspect. J'ai une copine qui est ressortie le sourire aux lèvres, disant que son jury avait été adorable, qu'à la fin ils lui avaient demandé si elle avait pas trop de route pour rentrer chez elle...   
Au final: recalée, et je vous donnerai pas sa note à ladite épreuve, mais croyez-moi, ils avaient bien caché leur jeu.   

+1! il y a 2 ans ,le lendemain de mon oral 1 l'inspectrice en récupérant sa candidate pour l'oral 2 est même rerentrée dans la salle (alors que j'étais seul) et m'a fait un grand sourire avec un hochement de la tête... (je me suis dit youpi!!) et elle m'a mis 0/6 à mon activité imposée qui n'était pas celle qu'elle attendait... sans même me mettre sur la piste du HS la veille lors de mon oral, tout en étant adorable...
L'an dernier je suis retombé sur elle... elle a été bien moins agréable! et j'ai eu une meilleure note...

Donc en gros, s'ils sont adorables, je peux me mettre à pleurer :lol: 

L'entretien il faut le voir comme un bonus. Tu fais ton explication de texte, ensuite l'entretien te permet d'augmenter ta note plancher. Faut le prendre d'une manière plutôt détendue en se disant qu'on ne peut que gagner des points durant cette partie de l'épreuve !

mobo a écrit:Donc en gros, s'ils sont adorables, je peux me mettre à pleurer :lol: 

non plus!! :lol: L'humeur du jury c'est un peu comme le tirage du sujet... au petit bonheur la chance

Il faut faire abstraction de leur humeur, s'il elle est bonne ça permet de passer son épreuve de manière plus sereine que s'ils ont les crocs dehors pour nous tendre comme un string taille 36 sur Maïté :lol:

Seifer a écrit:L'entretien il faut le voir comme un bonus. Tu fais ton explication de texte, ensuite l'entretien te permet d'augmenter ta note plancher. Faut le prendre d'une manière plutôt détendue en se disant qu'on ne peut que gagner des points durant cette partie de l'épreuve !

+1, dans mon rapport du jury il est dit que l'entretien constitue une 2ème sous épreuve de l'oral. Un oral bof peut être bien rattrapé par l'entretien qui peut sauvé les meubles.

Très belle image MrCailloux

Mais non!! Mais non!!
Il se peut que tu tombes sur un jury gentil, compréhensif, bienveillant... ... ... et honnête!! Qui sait un jury de philo a peut être un sens de l'éthique plus aigu??     

Non mais je plaisantais. Je comprends bien qu'il ne faut pas interpréter leurs réactions. Quant au jury de philo, je vous dirai ça dans quelques temps

mafalda16 a écrit:Mais non!! Mais non!!
Il se peut que tu tombes sur un jury gentil, compréhensif, bienveillant... ... ... et honnête!! Qui sait un jury de philo a peut être un sens de l'éthique plus aigu??     

il y en a aussi! fort heureusement!

Pour ma part j’ai eu 20/20 à mes 2 épreuves orales, et pourtant dans les 2 cas je n’ai pas répondu à quelques questions, comme quoi ils ne recherchent pas le sans faute.
Les membres du Jury essayent de monter dans la difficulté petit à petit et savent redescendre d’un cran quand ils sentent qu’ils atteignent la limite du candidat.
Je pense que quelques attitudes sont également essentielles pendant les entretiens : montrer qu’on garde la motivation, rester dynamique, savoir dire « je ne sais pas » pour que le jury passe à une autre question : c’est dans notre intérêt qu’ils posent un maximum de questions.
Sinon je suis tout à fait d’accord avec les réponses précédentes, c’est mon ressenti aussi.
Bref,
- des questions pédagogiques souvent assez générales (ou alors ils reviennent sur les activités pour voir si on est capable d’améliorer)
- des questions sur le thème de la leçon, souvent dont la difficulté est croissante (savoir dire « je ne sais pas » quand cela atteint un niveau trop élevé)
- des questions un peu annexes et de culture générale
(par exemple, j’ai abordé la notion de point chaud (volcanisme) au niveau des îles Kerguelen : on m’a demandé le statut politique de ces îles et leur histoire (découverte…))
Globalement à mes oraux et à ceux auxquels j’ai assisté : jury tout à fait neutre, ni agréable, ni désagréable.

kinase a écrit:Pour ma part j’ai eu 20/20 à mes 2 épreuves orales, et pourtant dans les 2 cas je n’ai pas répondu à quelques questions, comme quoi ils ne recherchent pas le sans faute.

                 

kinase a écrit: Les membres du Jury essayent de monter dans la difficulté petit à petit et savent redescendre d’un cran quand ils sentent qu’ils atteignent la limite du candidat.
Je pense que quelques attitudes sont également essentielles pendant les entretiens : montrer qu’on garde la motivation, rester dynamique, savoir dire « je ne sais pas » pour que le jury passe à une autre question : c’est dans notre intérêt qu’ils posent un maximum de questions.
Sinon je suis tout à fait d’accord avec les réponses précédentes, c’est mon ressenti aussi.
Bref,
- des questions pédagogiques souvent assez générales (ou alors ils reviennent sur les activités pour voir si on est capable d’améliorer)
- des questions sur le thème de la leçon, souvent dont la difficulté est croissante (savoir dire « je ne sais pas » quand cela atteint un niveau trop élevé)
- des questions un peu annexes et de culture générale
(par exemple, j’ai abordé la notion de point chaud (volcanisme) au niveau des îles Kerguelen : on m’a demandé le statut politique de ces îles et leur histoire (découverte…))
Globalement à mes oraux et à ceux auxquels j’ai assisté : jury tout à fait neutre, ni agréable, ni désagréable.

En même temps quand ils en arrivent là... c'est que tu es passé au dessus du 20

En je suis d'accord, en général le jury est neutre. Et la 1ère année de mes oraux, j'ai même vu le jury poser des questions pour repêcher le candidat, en allant sur d'autre domaine.

Je suis un peu curieux... mais tu pourrais me donner les sujets que tu avais en eu en mp??

Alors, pour te raconter ma petite expérience:

- en explication de texte et grammaire: je suis tombée sur du Montaigne. Le Jury adorable, m'a bien écouté tout le long. En question, j'ai eu des demandes de précisions sur le texte (que signifie tel mot, etc) pour me faire rectifier mes fausses interprétations. J'ai également eu des questions de connaissances générales, par exemple: qui a écrit des autobiographies avant Montaigne, en quoi son projet est novateur etc... Également des questions sur les philosophes de l'antiquité. En grammaire (la négation), on m'a demandé de quel point de vue j'avais fait mon analyse (pragmatique, ou énonciative dans mon cas). Avec la fatigue, je comprenais pas les questions et je faisais beaucoup répéter, mais comme je finissais par trouver,, le jury était vraiment compréhensif. J'ai eu 16/20, même si mon explication n'a fait que 20 min au lieu de 30 (avec le stress, mon débit de parole était impressionnant!). A la fin, ils m'ont même dit merci pour avoir fait une explication de qualité o_O

- en épreuve sur dossier, je suis tombé sur un groupement de texte: la poésie engagée. Un jury pas très sympa, et alors là les questions étaient.... pouah, bizarres! un des textes portait sur les enfants soldats, on m'a demandé quels pays étaient concernés, d'expliquer les conflits qui s'y passaient, mais aussi quel était mon poème préféré dans le corpus et pourquoi. . Au culot, dans mon exposé, j'ai dit qu'en prolongement je ferais écouter la chanson "soldat de plomb" de Abd al Malik: par grande chance un des examinateurs connaissaient et dans l'entretient m'a dit que c'était très pertinent!
- AGIR: la cata, les questions portaient sur des choses que je ne connaissais pas: le dossier portait sur le socle de validation de compétences, mais on m'a interrogé sur la composition du CA dans un établissement, etc (devant mon ignorance: Quoiiii! mais vous ne savez-même pas çaaa!). Au final 14/14 au dossier (alors que je n'ai pas pu répondre à la majorité des questions) et 3/6 en AGIR.

Bref, au final je te conseille de te méfier des questions venant de personnes qui ne sont pas professeur, car ces questions ne sont que très rarement littéraires, mais plutôt très... large! Un conseil: continue de regarder les actualités, et aussi les sites comme Le café pédagogique, etc, c'est ça qui m'a aidé pour le socle de compétences (dans mon exposé j'ai formulé les principales critiques à son encontre, et les moyens de les résoudre).

Bon courage

A la prépa Capes, un formateur nous avait dit que si on avait l'impression que le jury était souriant, et que ça se passait bien, c'est qu'on se plantait complètement.

Grosse trouille pendant l'oral car je les trouvais sympa et pensais m'en sortir correctement.

Résultat des courses : Une bonne note.

Je l'ai passé l'été dernier. Questions concrètes :

En grammaire : "Vous avez dit que le "que" de la ligne 3 est un "pronom", vous pouvez revenir dessus ?" = ce n'est pas un pronom, on te laisse une autre chance.

En explication de texte : "Comment appelle-t-on la fin d'une pièce de théâtre ?" (dénouement, c'était la base mais je n'avais pas pensé à prononcer le mot dans mon explication)
" Vous avez parlé de la critique du pouvoir royal, quel était le roi à l'époque ?"
" Si le public connaissait déjà la fin de la pièce dès le début de la représentation, quel était alors l'intérêt ?" (catharsis)

En didactique : "Sauriez-vous citer des poèmes qui évoquent des villes ?"
"Sauriez-vous citer un autre passage d'un autre livre de Zola qui décrit de manière monstrueuse un objet ?"
"Quelle est la différence entre réalisme et naturalisme ?"

En grammaire et en explication de texte, les questions visaient à me corriger ou à me faire préciser. Je n'ai pas senti de question piège, hormis celle qui visait à vérifier mes connaissances en histoire, la question ayant été posée avec un large sourire ! (Mais je savais, ouf)
En didactique le jury s'intéressait beaucoup plus à ma culture générale.

Merci beaucoup pour toutes vos réponses.   

La difficulté, je pense, est de ne pas être trop stressé. Les questions posées par le jury pour FiatLux ne sont pas franchement compliquées, mais sur le tas, avec la fatigue, le stress, on peut vite perdre ses moyens et avoir un trou. J'espère que ça se passera bien pour nous   

Je suis passée l'an dernier, je ne me souviens pas précisément des questions mais je rejoins ce qui a déjà été dit : des questions pour te faire préciser un point abordé trop vite, des questions pour te faire rectifier une erreur, des questions pour aller plus loin.

Il ne faut pas chercher à analyser les expressions du visage, le ton d'une phrase... On ne sait pas ce que pense le jury, c'est tout, il ne sert à rien de se torturer l'esprit, surtout pendant l'oral !
Il faut garder à l'esprit que vous êtes là pour une raison, vous avez des connaissances. Le jury n'est pas là pour vous casser. Restez calmes, gardez la tête froide le plus possible. Je dis ça, j'étais stressée et avec le stress je n'ai pas trouvé la réponse à une question ultra simple ("j'ai été nourri" : analysez la forme verbale... ils ont fini par me donner la réponse -j'ai eu une excellente note à cet oral quand même) !
Pour la didactique, ils m'ont posé plusieurs fois la même question, je ne trouvais pas, ils ont insisté et je me suis sentie très mal à l'aise (je n'avais pas bien réussi mon épreuve donc ça a ajouté à la perte de mes moyens) mais je n'ai pas eu le sentiment qu'ils faisaient exprès de me déstabiliser, ils avaient l'air de penser que je pouvais vraiment trouver la réponse... (je n'ai jamais trouvé d'ailleurs )

Bobby-Cowen a écrit:

Caspar Goodwood a écrit:En général (dans tous les concours de l'enseignement), ils ne posent pas de questions pièges il me semble, ce sont plutôt des questions pour te permettre de rectifier une erreur, de nuancer ou de te faire préciser un point qu'ils n'ont pas compris (pour voir si c'était dû à l'étourderie, au stress ou...à l'ignorance)...

C'est ce que je lis en substance dans les rapports de jury - "nous ne sommes pas là pour saquer, nous sommes gentils..." - mais les personnes que j'ai interrogées et qui ont passé des oraux me disent qu'elles se sont faites démolir lors des entretiens...  :| 

Je n'ai jamais vu, en cinq ans, de question posée pour démolir. AU contraire, on cherche à aider les candidats. C'est parfois ce qui les trouble, parce qu'ils voient bien qu'on leur tend des perches, mais ils ne voient pas les perches, tant leur ignorance est… profonde.
Même les "billets" sont conçus de façon à aider le candidat — qui malheureusement a un talent fou pour choisir systématiquement ce qu'il y a de plus difficile (que ce soit difficile parce que ça l'est, ou parce que c'est trop facile). Et réviser la chronologie de l'histoire de France en parallèle à celle de l'histoire littéraire ne peut pas faire de mal : quand on ne sait pas, à propos de Saint-Simon, qui est venu après Louis XIV (eh non, ce n'est pas Louis XV), à quoi peut-on s'attendre, sincèrement ?

En grammaire, voir à fond les systèmes hypothétiques, les diverses valeurs du subjonctif et leurs emplois, savoir distinguer anaphorique de cataphorique, savoir distinguer un simple infinitif d'une complétive — ce genre de choses. Et penser que la phrase choisie en grammaire peut avoir un rapport avec l'explication proprement dite.

FiatLux a écrit:Je l'ai passé l'été dernier. Questions concrètes :

En grammaire : "Vous avez dit que le "que" de la ligne 3 est un "pronom", vous pouvez revenir dessus ?" = ce n'est pas un pronom, on te laisse une autre chance.

En explication de texte : "Comment appelle-t-on la fin d'une pièce de théâtre ?" (dénouement, c'était la base mais je n'avais pas pensé à prononcer le mot dans mon explication)
" Vous avez parlé de la critique du pouvoir royal, quel était le roi à l'époque ?"
" Si le public connaissait déjà la fin de la pièce dès le début de la représentation, quel était alors l'intérêt ?" (catharsis)

En didactique : "Sauriez-vous citer des poèmes qui évoquent des villes ?"
"Sauriez-vous citer un autre passage d'un autre livre de Zola qui décrit de manière monstrueuse un objet ?"
"Quelle est la différence entre réalisme et naturalisme ?"

En grammaire et en explication de texte, les questions visaient à me corriger ou à me faire préciser. Je n'ai pas senti de question piège, hormis celle qui visait à vérifier mes connaissances en histoire, la question ayant été posée avec un large sourire ! (Mais je savais, ouf)
En didactique le jury s'intéressait beaucoup plus à ma culture générale.

Exactement !