Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires pour l’année 2014 a engendré un surcoût – non compensé – de l’ordre de 80 millions d’euros pour les conseils généraux, soit 157 euros supplémentaires par élève et par an. Cette charge financière vient s’ajouter au coût annuel habituel du transport scolaire estimé à 1 000 euros par élève.

Les Départements ont dû faire face à une série de difficultés, au premier rang desquelles la question des enchevêtrements des temps scolaires et périscolaires. En effet, transporter un élève à l’issue des activités périscolaires, engage un transfert de responsabilités au niveau des conseils généraux, qui n’ont pas légalement compétence sur les activités périscolaires.

A Cachan, il y a un basculement progressif de la responsabilité vers les directeurs des centres de loisirs, indique Aurélien Thissier, directeur d'un centre de loisirs pour les maternelles à Cachan. Trois d'entre nous se sont vu attribuer la gestion de la pause méridienne parce que les directeurs d'école ne voulaient plus le faire. C'est légal, mais ça s'est fait sans nous demander notre avis, sans décharge administrative et sans prime alors que c'était le cas pour les directeurs d'école. » « Il fallait bien que quelqu'un assure , plaide-t-on à la mairie. Quant aux compensations, ils sont au maximum des primes. » Conséquence : un travail administratif « exponentiel », des heures supplémentaires, pas le temps de former les collègues et la crainte de ne plus bien faire son travail.

« Un animateur pour gérer 25 enfants, c'est 45 minutes atroces. On fait du gardiennage ! s'exclame une animatrice d'Arcueil.

« Un animateur pour gérer 25 enfants, c'est 45 minutes atroces. On fait du gardiennage ! s'exclame une animatrice d'Arcueil.

Aujourd'hui, six mois après, les temps périscolaires sont installés, mais ne font toujours pas l'unanimité, loin de là. "C'est chaque arrondissement qui se débrouille en fait", lance un parent d'élève mécontent, lors d'une réunion. "On a toutes remises en cause notre job, nos postes, il y a des postes quoi ont été refusés car on ne pouvait pas se libérer, il y a eu des pertes de salaires", ajoute une mère de famille.

forrester1 a écrit:

« Un animateur pour gérer 25 enfants, c'est 45 minutes atroces. On fait du gardiennage ! s'exclame une animatrice d'Arcueil.

c'est vrai, c'est un métier...

coindeparadis a écrit:Et c'est illégal comme taux d'encadrement ...

coindeparadis a écrit:On crève de faim oui ! C'est la configuration la pire. J'ai complété des dossiers d'aide sociale et de surendettement pour des mères seules, animatrices ou asem qui gagnaient 500 euros net par mois, n'avaient droit qu'à une allocation logement mais des apparts dans le parc privé... et pas d'allocations familiales car un seul enfant. En gros vivre à 2 avec 700 euros loyer non payé... De surcroît elles devaient payer une garde d'enfants !!!

auléric a écrit:la cantine étant un "service facultatif" il n'y a pas de taux d'encadrement légal
même si la plupart des communes se calent sur l'accueil de loisirs (1 adulte pour 14 enfants de plus de 6 ans) , elles peuvent tout à fait se contenter d'un seul adulte sans être hors la loi. Et certaines depuis la réforme ne s'en privent pas , basculant le personnel du midi aux TAP pour limiter les frais.

gazette des communes a écrit:Le décret assouplissant les taux d’encadrement réglementaires pour les activités périscolaires est paru dimanche 4 août 2013 au Journal Officiel.

Ce décret, cosigné par le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon et par la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative Valérie Fourneyron, permet d’abaisser temporairement les taux d’encadrement réglementaires pour les activités périscolaires à un animateur pour 14 enfants pour les moins de 6 ans (au lieu d’un animateur pour 10), et à un animateur pour 18 enfants pour les plus de 6 ans (au lieu d’un animateur pour 14).
Cette modification réglementaire se limite à 3 ans et ne s’applique que si un Projet Educatif de Territoire (PEDT) a été validé par l’Etat.

Par ce décret, le gouvernement souhaite encourager le développement du partenariat entre tous les acteurs éducatifs d’un territoire, dans le cadre d’un PEDT, afin de mieux articuler les différents temps éducatifs de l’enfant, à l’école et en-dehors.

Conditionner l’assouplissement des taux d’encadrement à l’existence d’un PEDT doit permettre d’améliorer la qualité éducative des accueils de loisirs périscolaires et ouvre à davantage de jeunes l’accès à des activités épanouissantes, ce que ne permettent pas les garderies périscolaires. En effet, dans de nombreuses communes, de toutes tailles, les taux d’encadrement actuels sont bien inférieurs à ceux proposés par le décret et peuvent atteindre 1 animateur pour 25 enfants voire 1 pour 30.

Les collectivités appliquant la réforme dès la rentrée 2013 peuvent ainsi confirmer leur schéma d’organisation, notamment pour déterminer le nombre d’animateurs nécessaires au fonctionnement des accueils périscolaires.

Enfin, la ville n’a pas eu de difficulté à recruter, en proposant à des animateurs (pour deux tiers, des Armentiérois) des contrats de huit, vingt ou trente-cinq heures. La situation est plus compliquée dans les petites communes, ou celles qui ont opté pour des activités de durée courte (trois-quarts heure chaque jour par exemple).

Et si elle a réussi à faire des économies c’est notamment sur le coût des Mercredis récréatifs qui n’ont plus lieu (ils concernaient 80 enfants le mercredi matin). Mais sans renoncer, comme sa voisine de La Chapelle-d’Armentières par exemple, aux classes de découverte.

En matière de recette, le virement de la section de fonctionnement ne s'élève qu'à 170.000 € contre 254.437 € l'an passé. Une diminution « principalement due au coût de la réforme scolaire » soulignait l'adjointe en charge des finances.

« Nous avons décidé de rentrer officiellement dans la réforme des quatre jours et demi avec le mercredi matin travaillé », explique Réjane Huaumé, directrice de l’école Sainte-Marie d'Arradon. Depuis deux ans, l'équipe pédagogique et un groupe de réflexion composé d'une quinzaine de personnes, travaillaient sur le sujet. Les parents ont été informés de cette décision, lors d’une réunion, lundi.

Toutefois, « il n’y aura pas de fatigue cumulée du scolaire et de l’extra-scolaire », dit Réjane Huaumé qui estime que les enfants sont assez fatigués de leur semaine pour leur rajouter des Temps d’activités périscolaires (Tap) dans la journée.

Les cours se termineront à 15 h 45. Pour les maternelles qui resteront après 15 h 45, un goûter sera organisé à 16 h 05, suivi d’activités calmes. Les CP, CE et CM auront une aide aux devoirs plus ou moins longue par petits groupes de niveau. Elle sera suivie d’activités calmes comme la lecture par l’adulte, des jeux de société ou du dessin.

« On était opposé à cette réforme mais on a fait les efforts nécessaires pour que tout se passe bien ». Et si l’on en croit le premier magistrat nîmois et son adjointe à l’enseignement scolaire Valérie Rouverand, tout se passe bien : sauf pour les enfants ! « Les premiers retours des parents sont négatifs, confirme le sénateur-maire. Les enfants sont plus fatigués qu’avant. A la base, cette réforme était censée réduire leur temps de présence à l’école et ils y sont toujours autant ».

Le hic, c’est que la ville demande aux nîmois de participer à hauteur de 5€ par an et par famille. « On va être amené à revoir ce prix à la rentrée prochaine. On ne peut pas tout payer », conclut Jean-Paul Fournier.