Philippe Torreton chez Ruquier: il faut changer l'école et la formation des profs

Cripure a écrit:

Audrey a écrit:Cripure, ce qui m'a choquée, c'est surtout le fait que pour Torreton, il suffit d'aller lire internet pour posséder les connaissances, dont il ne fait plus un élément essentiel de notre formation et de notre métier. Le côté théâtral, ce n'est certainement pas moi qui vais le nier... Mais pour le coup, je ne suis pas certaine que tous pourraient progresser dans ce domaine...

Oui, je suis d'accord, il part sur les mêmes propos que l'autre sénile sur France Info, chépuséki
Mais sur les connaissances brutes, il n'a pas tort, il a seulement tort de ne pas insister sur notre rôle de passeur. Je ne vais pas lui tresser de lauriers, mais quand j'entends mon frère me dire que dans sa fac, certains MCF font des cours qui consistent à dicter Wikipédia (eh oui...) ou quand j'interroge à l'oral des élèves qui récitent comme explication, mot pour mot ou presque les livres du prof de chez Lagarde & Michard, ou telle explication de Weblettres (que je connais pour l'avoir jadis démontée sur profs-L), je me dis que beaucoup de collègues qui passent un temps fou à "préparer leurs cours" désignent par cette expression le fait de controlCer puis controlVer certaines sources admises comme incontestables. Et que ça doit être chiantissime en classe. J'ai beaucoup de défauts, mais en classe, et même quand c'est moi qui cause, mes élèves ne s'ennuient pas, ils ne savent jamais ce qui va se passer (ni ce qui va leur tomber dessus). Nous sommes nombreux à travailler ainsi et c'est un aspect à développer. Les élèves ne retiennent que ce qui les marque. Hélas, je n'ai pas encore trouvé LA recette pour fonctionner ainsi sur des démarches

Tu dis, Audrey, que tous ne pourraient progresser ? Ben c'est dommage. Moi qui suis très très timide, ça m'aide beaucoup de faire cours ainsi.

Audrey a écrit:Oui, à la fin, il a carrément dit que Torreton avait tenu un nombre de rôles bien plus grand que Depardieu et bien plus mémorables... je n'ai rien inventé, c'était vraiment tout à la fin de l'entretien.

Cripure, je sais parfaitement ce que j'ai entendu, et ça m'a fait bondir sur mon canapé!
Torreton a même feint l'humilité par le silence, mais son sourire en coin en disait long...

arcenciel a écrit:

Cripure a écrit:

arcenciel a écrit:
En fait, c'est ce passage qui m'a le plus énervée!

C'est déformé. Il a dit que Torreton a bien plus joué au théâtre que Depardieu et qu'il n'avais pas accepté l'argument selon lequel Torreton n'est rien et doit donc fermer sa gueule, ajoutant qu'on a parfaitement le droit de trouver cet acteur mauvais ou chiant.
Eh, dites donc, la restitution des textes, c'est pas encore ça

Euh... je viens de le replayer à l'instant, Ruquier était vraiment dans le cirage de pompes à la fin...Torreton était aux anges... (il n'a pas été de main morte avec Depardieu - pas grand-chose au théâtre, ne connaît pas son texte-).

Audrey a écrit:Je parlais des "capacités théâtrales"...

Catalunya a écrit:Je suis tombé de mon lit quand je l'ai entendu. Puis j'ai vomi.

Audrey a écrit:Eh oui, les profs sont des acteurs... les connaissances, ce n'est pas important: n'importe qui peut acquérir les connaissances en regardant sur le net ou dans les livres! L'important, ce ne sont pas les connaissances, c'est d'arriver à intéresser les élèves!

Et puis le français, les maths, c'est pas l'essentiel... il faut permettre aux élèves de découvrir qui ils sont en mettant l'art et le sport au centre de l'enseignement...



Mais qu'il se taise, un peu... est-ce que moi je viens lui dire comment jouer Molière?

Bouboule a écrit:

Audrey a écrit:Je parlais des "capacités théâtrales"...

Je rebondissais plutôt sur les propos de Cripure. Il y a des enseignants ennuyeux et des enseignants peu bosseurs mais se baser sur les ennuyeux pour juger l'ensemble d'une profession (qui n'arrive pas à se renouveler), me semble malhonnête de la part de l'acteur que vous citez.

Les profs : il faut changer Philippe Torreton et les invités chez Ruquier.

arcenciel a écrit:

Ashtrak a écrit:

kero a écrit:Le problème est moins dans la personne qui est susceptible de se trouver à la tête du ministère, que dans le fonctionnement du ministère lui-même.

Tant que l'institution elle-même est construire sur une logique caporaliste, sur l'idée que les enseignants sont des chevilles ouvrières auxquelles il faut imposer des méthodes plus ou moins éprouvées (en fait, pas éprouvées du tout), tant qu'on ne comprendra pas que les seuls véritables experts de l'enseignement sont les enseignants eux-mêmes, on ne sortira pas des contradictions.

Je me demande, depuis que je suis dans l'EN, comment peut fonctionner ce ministère. A découvrir ce qu'il nous prépare chaque année, je le vois comme une sorte d'atelier foutraque où certains seraient là par hasard, d'autres par habitude de traîner dans la haute administration et d'autres par erreur. Existe-t-il des personnes jugées compétentes par les syndicats (puisque je suppose que les syndicats les rencontrent) ? Est-ce un passage vers une autre dimension ? Un trou de ver ?

Sophie Coignard en parle de la maison EN dans "Le Pacte immoral".

kero a écrit:C'est qui, au fait, Philippe Torreton ?