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- HocamEsprit éclairé
L'article recoupe en partie les nombreux échanges que nous avons eus ici, avec Loys Bonod par exemple, au moment de la remise au goût du jour vallaud-belkacemesque de la réforme de 1990. Une histoire fascinante qui gagne à être connue en effet, ne serait-ce que pour achever le sempiternel « l'orthographe est l'âme de la langue » ou « le français est la langue de la raison », idées reçues qui ont parfois encore cours sur ce forum même.
- IphigénieProphète
Pour crû la réforme de 90 ne simplifie rien puisqu’elle supprime l’accent circonflexe du verbe croître : du coup cru, crue .
Crû, crue: c’est pareil pour dû, due
Cela dit ce qui est étonnant c’est l’emploi de l’auxiliaire être ( la chanvre étant crue) avec le verbe croître, car normalement la forme « crue »justement n’a pas à exister, puisque le verbe devrait être employé avec « avoir »,
(et ne peut avoir de cod….): c’est donc un peu un faux problème sauf pour ce vers
Crû, crue: c’est pareil pour dû, due
Cela dit ce qui est étonnant c’est l’emploi de l’auxiliaire être ( la chanvre étant crue) avec le verbe croître, car normalement la forme « crue »justement n’a pas à exister, puisque le verbe devrait être employé avec « avoir »,
(et ne peut avoir de cod….): c’est donc un peu un faux problème sauf pour ce vers

- HocamEsprit éclairé
Absolument pas : la réforme de 1990 maintient l'accent circonflexe en cas d'homographie gênante, sur dû, crû, jeûne, etc. (voir ici entre autres). De l'intérêt de s'informer avant de s'exprimer...Iphigénie a écrit:Pour crû la réforme de 90 ne simplifie rien puisqu’elle supprime l’accent circonflexe du verbe croître : du coup cru, crue .
Crû, crue: c’est pareil pour dû, due
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- PrezboDoyen
Hocam a écrit:Absolument pas : la réforme de 1990 maintient l'accent circonflexe en cas d'homographie gênante, sur dû, crû, jeûne, etc. (voir ici entre autres). De l'intérêt de s'informer avant de s'exprimer...Iphigénie a écrit:Pour crû la réforme de 90 ne simplifie rien puisqu’elle supprime l’accent circonflexe du verbe croître : du coup cru, crue .
Crû, crue: c’est pareil pour dû, due
Au demeurant, quand bien même la réforme aurait supprimé ces accents circonflexes (ce qui n'est pas la cas), serait-ce vraiment gênant ? Des homographes il y en à d'autres en français (les poules du couvent couvent), mais cela crée rarement d'ambiguïté.
Je ne sais pas si je suis pour cette réforme, mais je sais que les raisons données pour s'y opposer me semblent souvent faibles et de mauvaise foi.
- HocamEsprit éclairé
Oui, @Prezbo, je comprends que tu poses la question. C'est un autre débat qui a longtemps agité ce forum et d'autres.
Pour compléter ma réponse à propos du message de @NLM76 d'il y a quelques semaines :
Comme dit plus haut, et contrairement à ce qu'a affirmé Iphigénie, les rectifications de 1990 pourraient en effet lever cette homographie, si tant est qu'il y ait là un réel enjeu. Il y avait une discussion intéressante à ce sujet sur le StackExchange : voir ici. Le « problème » est que le féminin de crû ne se rencontre guère d'après l'un des intervenants, « sauf licence poétique » — mais ça semble justement être le cas de ton extrait de La Fontaine. Il me semble donc logique, comme tu le suggères, de suivre l'esprit de la rectification de 1990 sur ce point et d'aller jusqu'au bout de l'alignement sur crû avec accent circonflexe : donc crû, crûe, crûes, pourquoi pas. Mais bon, on est dans la dentelle car c'est un cas très rare et il n'y a rien de bien grave quelle que soit l'option retenue.
Pour compléter ma réponse à propos du message de @NLM76 d'il y a quelques semaines :
NLM76 a écrit:Tiens, une faiblesse dans les règles concernant l'accent circonflexe que je n'avais pas encore repérée. Comme je révise mes fables de La Fontaine, dans "L'hirondelle et les petits oiseaux", je me rends compte que je ne comprenais pas bien "La chanvre étant tout à fait crue" : il s'agit en fait du verbe croître, et non d'un sens exotique de l'adjectif "cru, crue" issu de crudelis. Et là je me dis qu'il faudrait écrire crûe, pour distinguer cette forme du féminin singulier du participe passé de croire ou de l'adjectif cru, crue. Mais ce n'est pas ce que dit mon Bescherelle. Et les rectifications de 1990 ? En tout cas j'ai bien envie d'écrire dorénavant ce participe avec un circonflexe, y compris au féminin.
Comme dit plus haut, et contrairement à ce qu'a affirmé Iphigénie, les rectifications de 1990 pourraient en effet lever cette homographie, si tant est qu'il y ait là un réel enjeu. Il y avait une discussion intéressante à ce sujet sur le StackExchange : voir ici. Le « problème » est que le féminin de crû ne se rencontre guère d'après l'un des intervenants, « sauf licence poétique » — mais ça semble justement être le cas de ton extrait de La Fontaine. Il me semble donc logique, comme tu le suggères, de suivre l'esprit de la rectification de 1990 sur ce point et d'aller jusqu'au bout de l'alignement sur crû avec accent circonflexe : donc crû, crûe, crûes, pourquoi pas. Mais bon, on est dans la dentelle car c'est un cas très rare et il n'y a rien de bien grave quelle que soit l'option retenue.
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- IphigénieProphète
Bien alors Hocam, qui du haut de son omniscience ne perd pas une occasion d’amabilité , je disais juste que la réforme supprimait l’accent circonflexe de croître, ce qui ne rendait pas plus logique le maintien de l’accent sur crû , et que d’autre part croître étant intransitif et employé avec l’auxiliaire avoir de façon normale, l’absence de forme crûe au féminin avait elle, quelque logique, sans compter l’alignement avec due ( où il est vrai il n’y a aucune confusion possible)
La prochaine fois je déploierai toute ma prose pour que l’on en comprenne le sens .
(Mai je vois que ma deuxième remarque est découverte ensuite avec une référence beaucoup plus savante certainement.) et donc Nlm est autorisé à faire ce qu’il veut …
J’vous jure, ce forum…
La prochaine fois je déploierai toute ma prose pour que l’on en comprenne le sens .
(Mai je vois que ma deuxième remarque est découverte ensuite avec une référence beaucoup plus savante certainement.) et donc Nlm est autorisé à faire ce qu’il veut …
J’vous jure, ce forum…

- HocamEsprit éclairé
Euh non, tu disais juste cela :Iphigénie a écrit: je disais juste que la réforme supprimait l’accent circonflexe de croître, ce qui ne rendait pas plus logique le maintien de l’accent sur crû
ce qui est faux (« cru, crue » pour croître n'existe ni en orthographe traditionnelle, ni en réformée).Iphigénie a écrit:Pour crû la réforme de 90 ne simplifie rien puisqu’elle supprime l’accent circonflexe du verbe croître : du coup cru, crue .
Quand on ajoute la mauvaise foi à la méconnaissance du sujet, bon...
C'est une résolution louable, en effet.Iphigénie a écrit:La prochaine foi je déploierai toute ma prose pour que l’on en comprenne le sens .

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- IphigénieProphète
Dis donc avec toi la lettre c’est la lettre: c’en est effrayant à force.
Je dis que si croître sans accent , alors cru crue serait la suite logique si on veut de la logique pour remplacer l’absence de logique de l’orthographe non réformée .
Je dis que si croître sans accent , alors cru crue serait la suite logique si on veut de la logique pour remplacer l’absence de logique de l’orthographe non réformée .
- HocamEsprit éclairé
Non, pas du tout. As-tu seulement lu le texte de 1990, qui explique les choix opérés à l'époque ? (ici page 11). La logique à l'œuvre est justement de maintenir l'accent là où il y a homographie, est-ce si difficile à comprendre ? Ce n'est pas le cas avec croître, alors que crû a le participe passé de croire face à lui... C'est épuisant.Iphigénie a écrit:
Je dis que si croître sans accent , alors cru crue serait la suite logique si on veut de la logique pour remplacer l’absence de logique de l’orthographe non réformée .
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- IphigénieProphète
Un bon cru peut-être? Ça ira mieux après.
( ne confondons pas, je ne te conseille pas de ( te) grandir davantage.
( ne confondons pas, je ne te conseille pas de ( te) grandir davantage.
- HocamEsprit éclairé

Bien, il est temps d'arrêter les frais, tu as visiblement perdu les pédales sur le fond comme sur la forme (attaques ad hominem, ponctuation hasardeuse, mots manquants, confusion générale). Ciao ciao !
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- IphigénieProphète
La *crûe déborde visiblement : il faut se reprendre, ce n’est que de l’orthographe et à mon avis pas vraiment à nous de la réformer, notre rôle c’est de la transmettre au moins dans ses grandes lignes et éventuellement de nous en amuser dans les détails si on en a le temps …
J’explicite mes jeux de mots au cas où le rapport ne serait pas perceptible : je fais remarquer par là que les formes cru et crue existent aussi en dehors de la conjugaison de croître: un bon cru c’est un mot qui vient du participe de croître, de même que la crue du fleuve: donc si on veut changer il faut prendre l’ensemble il n’y a pas que le problème de l’homographie, du moins si on veut instituer une orthographe «logique ».
Et puis……la phrase en question étant
Lachanvre étant crue
ça fait beaucoup de discussion pour un détail amusant dans une phrase qui n’existerait plus aujourd’hui. Peut-être aura-t-on le besoin d’écrire un jour dans une rédaction de quatrième:
« les herbes étant crûes »
mais à mon avis l’occurrence est assez rare et le bienfait pour l’orthographe générale assez restreint .
Enfin ça occupe .
Encore un détail: si on supprime l’accent de croître mais on le maintient sur le participe pour ne pas confondre avec croire il suffira que les l’élèves retiennent sur quel verbe finalement on ajoute un accent puisqu’aucun des deux n’en aura au départ: et là on verra qu’ils confondent : « « j’avais crû que c’était sur le participe de croire qu’il fallait mettre un accent »..
L’idée de Nlm d’aligner croître crû crûe était acceptable même s’il n’y a peut être pas d’urgence à la chose, donc, mais ajouter là-dessus « les bienfaits » de la réforme de 90 ( croitre, crû, crûe) dont je n’aurais pas saisi le génie, comme certains « professionnels » progressistes de la langue, ( « de l’intérêt de s’informer avant de s’exprimer » , sic ) c’est juste ajouter une couche d’incohérence de plus (en dissociant les règles de dû-due, mû-mue et crû-crue):plus simple ?
Bref. La logique quoi.
J’explicite mes jeux de mots au cas où le rapport ne serait pas perceptible : je fais remarquer par là que les formes cru et crue existent aussi en dehors de la conjugaison de croître: un bon cru c’est un mot qui vient du participe de croître, de même que la crue du fleuve: donc si on veut changer il faut prendre l’ensemble il n’y a pas que le problème de l’homographie, du moins si on veut instituer une orthographe «logique ».
Et puis……la phrase en question étant
Lachanvre étant crue
ça fait beaucoup de discussion pour un détail amusant dans une phrase qui n’existerait plus aujourd’hui. Peut-être aura-t-on le besoin d’écrire un jour dans une rédaction de quatrième:
« les herbes étant crûes »
mais à mon avis l’occurrence est assez rare et le bienfait pour l’orthographe générale assez restreint .
Enfin ça occupe .
Encore un détail: si on supprime l’accent de croître mais on le maintient sur le participe pour ne pas confondre avec croire il suffira que les l’élèves retiennent sur quel verbe finalement on ajoute un accent puisqu’aucun des deux n’en aura au départ: et là on verra qu’ils confondent : « « j’avais crû que c’était sur le participe de croire qu’il fallait mettre un accent »..
L’idée de Nlm d’aligner croître crû crûe était acceptable même s’il n’y a peut être pas d’urgence à la chose, donc, mais ajouter là-dessus « les bienfaits » de la réforme de 90 ( croitre, crû, crûe) dont je n’aurais pas saisi le génie, comme certains « professionnels » progressistes de la langue, ( « de l’intérêt de s’informer avant de s’exprimer » , sic ) c’est juste ajouter une couche d’incohérence de plus (en dissociant les règles de dû-due, mû-mue et crû-crue):plus simple ?
Bref. La logique quoi.
- HocamEsprit éclairé
Parmi cent autres âneries ici proférées, un détail que je n'avais pas relevé au moment de la discussion initiale : tu étales encore une fois ta méconnaissance du sujet en partant du principe que l'accent de croître disparaît avec les modifications de 1990. C'est faux là encore — mais bon, c'est vrai que c'est injuste car pour savoir ça, il faut lire le document-source du 6 décembre 1990 (page 11 ici) et pas le Wiktionnaire ou je ne sais quelle source qui croit connaître cette « réforme de l'orthographe »...Iphigénie a écrit:
Encore un détail: si on supprime l’accent de croître mais on le maintient sur le participe pour ne pas confondre avec croire il suffira que les l’élèves retiennent sur quel verbe finalement on ajoute un accent puisqu’aucun des deux n’en aura au départ: et là on verra qu’ils confondent : « « j’avais crû que c’était sur le participe de croire qu’il fallait mettre un accent »
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