Rapport du Jury du concours PER DIR 2015

Suis d'accord gryphe!
Je l'ai eu ce concours après plusieurs essais le temps qu'on m'explique ce que je devais dire pour l'avoir!!! Quelle horreur!
Ne changeons pas.. Restons humbles et efficientes pour tous! Bises

Gryphe a écrit:Ahem. Je crois que si je passais le concours aujourd'hui, je ne l'aurais plus. Six ans de Neo et trois ans de syndicalisme m'ont perdue pour la cause.
Et pourtant, nos résultats ont grimpé en flèche (ils sont au top, même), toutes nos classes ont entre 28 et 31 élèves (+ les AESH) et on doit refuser du monde.
Comprenne qui pourra...

Et puis, c'est écrit noir sur blanc : l'expérience pratique, saymal. Y'a qu'à voir les faisant-fonction, bouh qu'y sont nazes, ils se plantent souvent : trop concrets, pas assez théoriques, ils "n'arrivent pas à se détacher de leurs pratiques quotidiennes".


Gryphe à la DGESCO  

Rendash a écrit:

Gryphe a écrit:Ahem. Je crois que si je passais le concours aujourd'hui, je ne l'aurais plus. Six ans de Neo et trois ans de syndicalisme m'ont perdue pour la cause.
Et pourtant, nos résultats ont grimpé en flèche (ils sont au top, même), toutes nos classes ont entre 28 et 31 élèves (+ les AESH) et on doit refuser du monde.
Comprenne qui pourra...

Et puis, c'est écrit noir sur blanc : l'expérience pratique, saymal. Y'a qu'à voir les faisant-fonction, bouh qu'y sont nazes, ils se plantent souvent : trop concrets, pas assez théoriques, ils "n'arrivent pas à se détacher de leurs pratiques quotidiennes".


Gryphe à la DGESCO  

Non. Gryphe, au ministère pour foutre la DGESCO dehors. A ce stade, on ne soigne plus, on arrache la mal à la racine et on tente de refabriquer quelque chose.

Rendash a écrit:

Gryphe a écrit:Ahem. Je crois que si je passais le concours aujourd'hui, je ne l'aurais plus. Six ans de Neo et trois ans de syndicalisme m'ont perdue pour la cause.
Et pourtant, nos résultats ont grimpé en flèche (ils sont au top, même), toutes nos classes ont entre 28 et 31 élèves (+ les AESH) et on doit refuser du monde.
Comprenne qui pourra...

Et puis, c'est écrit noir sur blanc : l'expérience pratique, saymal. Y'a qu'à voir les faisant-fonction, bouh qu'y sont nazes, ils se plantent souvent : trop concrets, pas assez théoriques, ils "n'arrivent pas à se détacher de leurs pratiques quotidiennes".


Gryphe à la DGESCO  

Heureusement que la réforme est née d'expériences du terrain...

Cripure, c'est vous l'arracheur. Gryphe, c'est l'efficacité dans la douceur, c'est vous le ménage dans la douleur

Ah non, c'est à la DGESCO que je veux aller, moi. Le travail de l'ombre, ça me va très bien.

Pensez-vous que si j'écris nommément à M. Claude-Brisson Vaivre, le président, je risque pour la suite de ma carrière ? Car soit il a relu le rapport et il est nul en orthographe, soit il ne l'a pas relu et il est irresponsable.

Gryphe a écrit:Ah non, c'est à la DGESCO que je veux aller, moi. Le travail de l'ombre, ça me va très bien.

Vous créerez et dirigerez autre chose. A la DGESCO, vous vous épuiserez en vain.

Celadon a écrit:
Pas sûre que rire sous cape soit gage de contestation dans la pratique, à lire les interventions quasi désespérées de certains néo.

Bon, tout n'est pas à désespérer , il y en déjà trois ici-même qui prennent beaucoup de recul , c'est déjà ça. Dire qu'une ancienne CDE désormais retraitée  me demandait pourquoi je ne faisais pas ça . Je suis devenu trop psychorigide même pour faire semblant, à supposer mon coeur ne me lâche pas au cours de la préparation : je n'ai pas l'âme d'un  "pilote du changement" .

Eh ben ça donne pas envie tous vos commentaires... Heureusement que je suis motivée

Na VI a écrit:Eh ben ça donne pas envie tous vos commentaires... Heureusement que je suis motivée

Tss tss tss, c'est le meilleur métier du monde. Dépêche-toi de réussir le concours.

Lefteris a écrit:

Celadon a écrit:
Pas sûre que rire sous cape soit gage de contestation dans la pratique, à lire les interventions quasi désespérées de certains néo.

Bon, tout n'est pas à désespérer , il y en déjà trois ici-même qui prennent beaucoup de recul , c'est déjà ça. Dire qu'une ancienne CDE désormais retraitée  me demandait pourquoi je ne faisais pas ça . Je suis devenu trop psychorigide même pour faire semblant, à supposer mon coeur ne me lâche pas au cours de la préparation : je n'ai pas l'âme d'un  "pilote du changement" .

Il y a quelques années les cde avaient une prime s' ils parvenaient à recruter des candidats et nous sommes nombreux à avoir eu ce discours : vous pourriez passer le concours, vous avez telle ou telle qualité. ..

Melyne5 a écrit:
Il y a quelques années les cde avaient une prime s' ils parvenaient à recruter des candidats et nous sommes nombreux à avoir eu ce discours : vous pourriez passer le concours, vous avez telle ou telle qualité. ..

:shock: :shock: :shock: . Quel est l'intérêt de pousser au recrutement ?

Lefteris a écrit:Quel est l'intérêt de pousser au recrutement  ?

Augmenter le vivier des postulants permet de sélectionner davantage.

Spoiler:

On a besoin de collègues motivés. Qui porteront haut nos valeurs.
Ce métier est passionnant. Ne reculons pas face à la connerie de bcp.
Sinon, on leur laisse tout l'espace et la pollution s'amplifie.
Mm si je suis épuisée en ce moment, je ne regrette rien. Le retour des profs, personnels, élèves, familles, est un booster formidable.

Merci pour les encouragements !

Perdirette a écrit:On a besoin de collègues motivés. Qui porteront haut nos valeurs.
Ce métier est passionnant.  Ne reculons pas face à la connerie de bcp.
Sinon, on leur laisse tout l'espace et la pollution s'amplifie.
Mm si je suis épuisée en ce moment,  je ne regrette rien. Le retour des profs, personnels,  élèves,  familles,  est un booster formidable.

Mais comment faire pour "simuler" le jour du concours, faire semblant d'adhérer et de s'"approprier" ce langage e ces concepts abjects ? Et une fois en poste, ne pas être d'emblée en guerre ?

Lefteris a écrit:Mais comment faire pour "simuler" le jour du concours, faire semblant d'adhérer  et de s'"approprier" ce langage

Ah mais moi j'y ai cru. J'étais très croyante à l'époque. :lol:

Spoiler:

Moi j'ai fait un mix... Entre du vocabulaire appris malgré moi et des principes bien à moi...
Si tu es motivée, fonce.

Rendash a écrit:
Plus loin (p.13)

Le numérique est vue sous un angle très restrictif

Mais c'est un festival!



Nous y voilà. Page 16 :

Annexe 7 → Des exemples d’usage disciplinaires du numérique : insiste sur la dimension
pédagogique et précise, en donnant quelques exemples, en quoi l’utilisation du numérique
dans les classes permet aux élèves de mieux apprendre.

Annexe 10 → L’usage du numérique à l’école : différents points du vue. Deux points de vue
d’universitaires ont été choisis, censés apporter une forme de controverse pouvant donner
quelques arguments en vue d’éventuels freins à l’utilisation du numérique, rencontrés dans
la communauté scolaire comme chez les parents.

Au moins, ça a l'avantage d'être clair et de ne pas s'embarrasser de subtilités sémantiques.

J'hallucine toujours de lire des trucs pareils  On s'épuise à dire à nos élèves qu'il faut discuter les présupposés, justifier ses postulats. Bah non: plus tu le dis, plus c'est vrai, plus tu le répètes: le numérique, c'est la vie.  Bon bon bon.

pamplemousses4 a écrit:

Rendash a écrit:
Plus loin (p.13)

Le numérique est vue sous un angle très restrictif

Mais c'est un festival!



Nous y voilà. Page 16 :

Annexe 7 → Des exemples d’usage disciplinaires du numérique : insiste sur la dimension
pédagogique et précise, en donnant quelques exemples, en quoi l’utilisation du numérique
dans les classes permet aux élèves de mieux apprendre.

Annexe 10 → L’usage du numérique à l’école : différents points du vue. Deux points de vue
d’universitaires ont été choisis, censés apporter une forme de controverse pouvant donner
quelques arguments en vue d’éventuels freins à l’utilisation du numérique, rencontrés dans
la communauté scolaire comme chez les parents.

Au moins, ça a l'avantage d'être clair et de ne pas s'embarrasser de subtilités sémantiques.

J'hallucine toujours de lire des trucs pareils  On s'épuise à dire à nos élèves qu'il faut discuter les présupposés, justifier ses postulats. Bah non: plus tu le dis, plus c'est vrai, plus tu le répètes: le numérique, c'est la vie.  Bon bon bon.

Quand on résume tout ça, tout part en effet de postulats de base : le numérique, c'est bien, et il faut du changement. Ces deux postulats ne sont pas discutables.

Ensuite, puisque c'est "bien", tout s'enchaîne : le CDE est convaincu , et il doit convaincre tout le monde. Les non convaincus sont des "freins", et ils ne bloquent pas par esprit critique (comment le pourraient-ils ? a-t-on déjà vu un subordonné capable de mieux raisonner qu'un chef ? ) , mais parce que ça perturbe leurs "pratiques" (encore un mot qui commence à me courir sur le haricot).
Donc, la paperasse et les réunions ne peuvent que convaincre , ce à quoi doit aboutir logiquement l'exposé, car refuser le numérique c'st le Mal, et nul ne fait le mal volontairement disait un Athénien chauve et camus.

D'ici à ce qu'on les considère les rétifs comme des malades, comme en URSS...

C'est déjà le cas, les opposants sont souvent décrits comme "phobiques".

Quant au niveau de diplôme des inscrits et des lauréats, on remarque que le concours PerDir n'est pas "masterisé", à la différence des concours de recrutement de leurs futurs subordonnés.

Pas besoin d'un master pour gardechiourmer.

Pépère a écrit:Quant au niveau de diplôme des inscrits et des lauréats, on remarque que le concours PerDir n'est pas "masterisé", à la différence des concours de recrutement de leurs futurs subordonnés.

Ils sont tous déjà cadres A, donc équivalence. Le problème est bien ailleurs, comme on le voit dans le rapport, dans l'idéologie véhiculée, dans les modes de "management" , et hélas parfois dans les faits

Bonsoir à tous,

Cela ne fait que 10 ans que je travaille pour le MEN mais à chaque fois je fais le même constat... Les personnes qui travaillent au sein des structures ne croient pas forcément aux dispositifs dans lesquels ils évoluent.

C'est bien dommage, et c'est aussi dommage de ne pas considérer un collègue à sa valeur humaine et à ses compétences parce qu'il a tel ou tel poste, tel ou tel diplôme, ou tel ou tel CONCOURS.

J'ai passé le CAPES externe de documentation il y a 10 ans et je crois en ce que je fais. Je trouve que c'est un métier formidable. Je me heurte souvent à l'incompréhension de mes contemporains enseignants sur ma fonction, sur mon rôle et sur le réel apport pédagogique de mon travail au coeur d'un établissement scolaire. C'est quelquefois faire son Don Quichotte mais je fais fi des critiques et des ignorants. Je ne m'abaisse pas à me défendre face à ceux qui me jugent sur un CAPES qu'ils ne connaissent absolument pas. Je travaille avec ceux qui me considèrent comme une vraie partenaire et même si je ne suis pas convaincue que tous les dispositifs dans lesquels j'interviens soient d'une grande utilité, et bien c'est mon choix professionnel et je l'assume pleinement.

Je passe aujourd'hui le concours de Per Dir et je sens déjà au travers de certains posts la même sentiment poindre... Un jugement d'avance, une déconsidération, une pointe de mépris... Il y a des choses comme ça qui ne changeront pas...

Tant pis, je fonce : je suis comme ça