reconversions d'enseignants suite à la réforme

Daphné a écrit:

Lefteris a écrit:Des collègues du privé vont de toute évidence perdre leur emploi ou un e partie de leur emploi, sauf dans les établissements à grosses demande, où ils financeront des postes.

Dans le public,  les collègues sont mieux protégés, mais le scénario catastrophe serait le suivant : on propose des postes n'ayant rien à voir avec la discipline, voire géographiquement éloignés. Trois refus de prendre un nouveau poste => licenciement.

Cette mesure ne s'applique pas dans l'EN.
Poste supprimé = MCS et réaffectation selon la règle et tu n'as pas la possibilité de trois refus.

Tant mieux, ça va déjà être tellement dur pour ceux qui voient leur monde professionnel s'écrouler, plus les difficultés à être sur plusieurs poste, à muter...

Bonjour,
Dans l'académie de Poitiers par exemple, les enseignants du public ont reçu la circulaire de reconversion habituelle, malgré le contexte bien particulier, donc avec:
- un dossier à envoyer début janvier
- le rappel des dispositions suivantes: première année dans la nouvelle discipline à temps complet, enseignant encore titulaire de son poste pendant cette année même s'il n'y enseigne pas, validation des compétences par un inspecteur, entériné par le Ministère, mobilité géographique via participation au mouvement intra obligatoire.

A suivre...

Il y a déjà eu des reconversions forcées ou largement encouragées dans le public, en ST2S, technologie....

Bonsoir,
serait-il possible que quelqu'un mette en ligne un lien vers un document de préparation de reconversion dans le public? Je voudrais en diffuser un à mes collègues...
Merci beaucoup!

Fusionné avec quoi, ycombe?

Ont fusionnés ce sujet sur l'académie de Nantes et les enseignants du privé et celui sur l'académie de Poitiers et les enseignants du public que tu as ouvert.

D'accord, merci! Alors changement de titre?

Je prends les paris : en s'appuyant sur l'idée que l'énergie la plus écologique, c'est l'énergie économisée, le candidat Hollande en 2017 comptera en positif les postes supprimés par la réforme parmi les 60.000 postes promis sur son quinquennat.

Je tiens à préciser, pour l'avoir vécu, que la bonification en cas de mesure de carte scolaire (suppression de poste) est une vaste blague en l'absence de poste (et là, ils seront où les postes?). J'avais un excellent poste en lycée, je me suis retrouvée dans un collège pas terrible. Comme on s'était établis près de mon lieu de travail, on s'est retrouvé à faire minimum trois heures de route à tous les deux avec mon mari.

laMiss a écrit:D'accord, merci! Alors changement de titre?

Fait.

ycombe a écrit:

Source: https://twitter.com/Toupa40/status/662977227898888192

A défaut d'une mécanique implacable d'opposition à la réforme, l'intersyndicale devrait (nous devons l'y pousser) mettre en œuvre ses moyens judiciaires pour renseigner sans ambiguïtés les collègues en difficultés à venir sur ce que l’État peut ou non exiger. Par exemple, la reconversion disciplinaire : au-delà des affirmations à l'emporte-pièce, est-elle vraiment exigible ? je connais des profs de physique appliquée qui ont refusé, lors de la réforme de STI, de se reconvertir, ils sont profs sans classes, mais ils sont profs... exemple parmi d'autres. Quel cadre juridique le ministère entend-il chercher à imposer aux collègues ?

"Prof sans classe"
Impossible dans l'enseignement privé il me semble...

Apparemment, dans le privé, le CDI serait cassé (bizarre mais c'est ce qu'un syndicat a dit à un de mes collègues) si l'enseignant n'a aucune heure de cours à donner.
En effet, il serait temps d'éclaircir tous ces points juridiques.
(un autre point, HS: peut-on imposer aux enseignants de LV du secondaire de compléter le service dans le primaire? - oui, il en est question)

Le CDI peut en effet être cassé s'il n'y a plus de travail à effectuer. Je pense qu'on peut tout à fait donner le choix aux enseignants entre faire des heures de primaire et accepter une diminution de salaire ou la perte de son poste. Ceux qui disposent d'une rente et de terres pourront en effet choisir de décliner l'offre et de se retirer dans leur désert, les autres, sans doute plus nombreux, plieront.

Astuce a écrit:"Prof sans classe"
Impossible dans l'enseignement privé il me semble...

Pardon, mais pour l'instant, c'est le public qui m'inquiète. Dans le public, si vous avez moins de 15 ou 18h, on vous doit quand même votre salaire complet. Pas dans le privé. C'est un choix.

Certes.
Le fil a été fusionné et concerne la reconversion des enseignants du privé et du public. Les deux m'intéressent et m'inquiètent...

Moi aussi, je m'intéressais au public, à la base, puisque c'est ce que je connais le mieux. Mais certaines choses sont liées, et je compatis grandement avec le privé, là. (Fnac+Darty aussi, d'ailleurs, HS je sais).
Le fait qu'on commence à parler de reconversion dans le privé sous contrat prouve (pour ceux qui doutaient encore) que cette réforme supprime bien des heures et des contrats.

Ma collègue d'allemand qui a une situation un peu particulière a demandé si elle pouvait s'attendre à un reclassement dans un CDI. Il lui a été répondu que non, les CDI sont pour les profs qui ne peuvent pas tenir leur classe... les profs doc apprécieront!

CNFA a écrit:Ma collègue d'allemand qui a une situation un peu particulière a demandé si elle pouvait s'attendre à un reclassement dans un CDI. Il lui a été répondu que non, les CDI sont pour les profs qui ne peuvent pas tenir leur classe... les profs doc apprécieront!

Quel est le lamentable zorcharte qui lui a répondu ça ?

Tiens, ils en parlent même dans le café péda... Oh, et y'a même la CFDT qui s'en alarme, il parait, si si !
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/11/09112015Article635826938576226889.aspx

Très bon article. La conclusion est particulièrement intéressante. J'en connais une qui va devoir aller chez Victoria's Secret.

Pat B a écrit:Tiens, ils en parlent même dans le café péda... Oh, et y'a même la CFDT qui s'en alarme, il parait, si si !
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/11/09112015Article635826938576226889.aspx

C'est bien qu'ils se rendent compte des conséquences de ce qu'ils ont défendu.

Réforme, d'une extrême violence notamment pour les profs d'allemand et de LC > dépression> congé de longue durée> retraite pour invalidité-je crois qu'on peut l'obtenir à n'importe quel âge.

dandelion a écrit:Très bon article. La conclusion est particulièrement intéressante. J'en connais une qui va devoir aller chez Victoria's Secret.

Transféré à tous mes collègues ... qui en ont ensuite parlé en salle des profs !

@Cunégonde: N'importe quel âge peut-être, mais pas à taux plein. Mais je suis d'accord que c'est prévu dans le plan social: une partie des gens va partir en dépression/maladie, peut-être invalidité à terme, une partie avancera sa retraite éventuellement. Cela dit, ça restera à la charge de l'état tout ça. L'intérêt de l'état c'est plutôt les reconversions vers le privé et, si on est très cynique, toute autre forme de départ.
Comme beaucoup je pense quand même que l'intérêt servi n'est pas celui de l'état mais celui de la finance, le secteur scolaire privatisé pouvant rapporter de l'argent.
@Ilse: tu as transféré l'article ou ... le catalogue de Victoria's Secret ?