Pour le Sgen-CFDT : « Il faut réformer le Bac pour sauver le lycée »

Réforme du bac, fin des séries, les signes d'une évolution se précisent.


http://www.vousnousils.fr/2016/09/06/il-faut-reformer-le-bac-pour-sauver-le-lycee-sgen-cfdt-592200

Le SGEN a écrit:« La Refondation de l’Ecole ne sera pas complète, tant que l’on ne se sera pas occupé du lycée », a lancé le Sgen-CFDT lors de sa conférence de rentrée. Pour le syndicat, il faut d’abord « changer le Bac pour sauver le lycée » (qui fera bientôt face à une explosion des effectifs d’élèves), et le relier davantage au Supérieur.

Depuis plus de 20 ans, l’organisation prône la mise en place d’un lycée « modulaire », avec un « cursus polyvalent et diversifié », visant à créer une « spécialisation progressive et réversible ». L’idée : créer un cursus qui s’appuierait sur des modules, dont la durée « serait adaptée aux besoins de chacun ».

Ben heureusement que je vais voter à droite au deuxième tour en 2017. Je l'aurai un peu moins mauvaise ensuite, au moins on saura ce qui nous attend.

Le bac "davantage barrière que passerelle", ça laisse songeur, surtout quand on voit l'évolution récente, j'entends les chiffres: si ça se trouve, quand 100% d'une classe d'âge l'aura, le SGEN parlera d'une véritable barricade derrière laquelle le reste des études se retrancherait.

UNSA et SGEN même combat !
Chez nous leurs têtes de listes se prennent tous les postes à profil concoctés à l'occasion des diverses réformes : coordonnateurs REP+ , Coordonnateurs conseil écoles collèges , chargés de missions ci ou ça etc etc ...
Bref on dirait qu'ils se fabriquent leurs petits postes !

PauvreYorick a écrit:Le bac "davantage barrière que passerelle", ça laisse songeur, surtout quand on voit l'évolution récente, j'entends les chiffres: si ça se trouve, quand 100% d'une classe d'âge l'aura, le SGEN parlera d'une véritable barricade derrière laquelle le reste des études se retrancherait.

Le bac c'est plutôt un trampoline vers le supérieur actuellement mais c'est bête le plafond est bas dans le supérieur. Presque la moitié des bacheliers s'écrasent...

A lire l'article, j'ai l'impression qu'on envoie sur le lycée une bombe atomique, la fin.

 

Samuel Beckett a écrit:Fin de partie : ... ne parlons plus (Il tient à bout de bras le mouchoir ouvert devant lui.) Vieux linge ! (Un temps.) Toi - je te garde.
Un temps. Il approche le mouchoir de son visage.

may68 a écrit:UNSA et SGEN même combat !
Chez nous leurs têtes de listes se prennent tous les postes à profil concoctés à l'occasion des diverses réformes : coordonnateurs REP+ , Coordonnateurs conseil écoles collèges , chargés de missions ci ou ça etc etc ...
Bref on dirait qu'ils se fabriquent leurs petits postes !

Le ministère sait être généreux envers ceux qu'ils considèrent comme les plus loyaux. C'est du donnant-donnant. On sait pour quoi roulent les gens du SGEN désormais......

Quelle bande de malades tout de même. Il n'y a pas de pognon pour faire tourner la boutique, et ils s'empressent de lancer sur le tapis un truc qui couterait un bras s'il fallait le faire correctement.

Tu auras toujours des gens prêts à couler le navire si ça peut leur valoir un poste de quartier-maître dessus.

Et si on appelait directement l'EN "Garderie Nationale", ce serait clair et on serait tous animateurs, puericulteurs (sic), et personne ne râlerait plus sur les méchants zagrégés qui z'ont plein de privilèges, sans parler de ceux de prépa, étouétou ...

J'ai édité le titre.
Le précédent 'Le SGEN déblaie le terrain pour la rue de Grenelle" était déjà une analyse et trop obscur, à mon avis. Celui-ci est non seulement plus conforme aux usages de Neo (titre de l'article cité), mais aussi plus accrocheur.

gauvain31 a écrit:

may68 a écrit:UNSA et SGEN même combat !
Chez nous leurs têtes de listes se prennent tous les postes à profil concoctés à l'occasion des diverses réformes : coordonnateurs REP+ , Coordonnateurs conseil écoles collèges , chargés de missions ci ou ça etc etc ...
Bref on dirait qu'ils se fabriquent leurs petits postes !

Le ministère sait être généreux envers ceux qu'ils considèrent comme les plus loyaux. C'est du donnant-donnant. On sait pour quoi roulent les gens du SGEN désormais......

C'est tout un système avec des gens en place depuis longtemps , des "syndicalistes" qui se placent auprès des inspecteurs . En tout cas chez nous c'est flagrant cette ambiance de copinage . J'aimerais bien savoir si c'est comme ça ailleurs .

Pour le Sgen, le Bac doit « devenir un passeport pour entrer dans le supérieur », en étant considéré non plus comme un examen, mais comme un « diplôme universitaire » : pour « avoir du sens pour le supérieur », il doit « redevenir le premier grade universitaire, et permettre de créer un parcours « Bac–Licence–Master–Doctorat » (BLMD) « cohérent »..

Pour que le Bac soit un diplôme universitaire, il faut donc qu'il adopte les valeurs de l'université : connaissances réelles pour accéder au complexe ; méthodes carrées ; goût pour le travail par soi-même ; effort.

L’idée du syndicat est ainsi d’en finir avec le Bac sous sa forme actuelle : « nous n’avons pas besoin d’un examen final », indique Frédéric Sève, qui propose de « passer au contrôle continu intégral », afin de « certifier les compétences »

Sauf que les diplômes universitaires LMD comportent tous une forme d'épreuve finale.

De manière plus générale, j'aime de moins en moins les idées qui consistent à dire qu'on va donner des diplômes de plus en plus élevés à de plus en plus de gens, car cela a en fait un effet nocif sur le chômage. Les entreprises, ce qu'elles cherchent, c'est des gens qui ont le niveau X, certifié par un diplôme reconnu comme représentatif du niveau X. Or, depuis qu'on donne le bac à tous les clampins de France, les entreprises ont été mécaniquement forcées de remonter des jobs qui étaient demandées à Bac+0 vers Bac+2, car elles ne peuvent plus s'assurer que le niveau bac est représentatif du niveau qu'elles attendent du salarié. Du coup il y a une inflation des diplômes demandés pour pouvoir travailler (rien->cap ; bac->bts ; bac+3 pour un stage, etc). Ce qui conduit l'EN à dire : "puisqu'il faut des diplômes, donnons encore plus de diplômes à tout le monde ! euréka !", alimentant le cercle vicieux de la perte de valeur des diplômes.

Une fois cette réforme portée, la prochaine étape ce sera de dire : "Licence 100% d'une classe d'âge en 2025 !" contraignant ainsi les acteurs économiques à relever encore leurs demandes de diplômes. Évidemment, puisqu'on ne peut pas porter 100% des gens au niveau réel d'un bac+3, et même au niveau du bac... donc on y arrive en délivrant des diplômes en chocolat.

Premièrement, le SGEN comme L'UNSA jouent un petit jeu qui consiste à faire croire que les propositions pour la "réforme" du lycée qui s'annonce viennent des syndicats et donc du terrain...C'est troublant de constater le timing parfait. Comme l'an dernier quand ils ont préparé le terrain pour la "réforme" de l'évaluation des professeurs ou il y a 3 ans pour l'abrogation du Décret de 1952...

Deuxièmement, ces pseudos syndicats ouvertement à la botte des gouvernants sont d'une extrême dangerosité pour le mouvement syndical et pour la démocratie!

Pour finir, si on déroule toute la logique du système basé sur les "compétences" (livret, socle...) on se rend compte qu'il supplante progressivement celui des savoirs et des qualifications (rattachés à un diplôme)! La mort du bac est programmé depuis longtemps. En déroulant encore, on s'aperçoit au passage, qu'en supprimant les épreuves du bac on enlève une énorme épine dans le pied des adeptes des vacances d'été zonées! Ainsi on pourra supprimer un mois de vacances à ces feignasses de profs tout en contentant les professionnels du tourisme...

Puck a écrit:Et si on appelait directement l'EN "Garderie Nationale", ce serait clair et on serait tous animateurs, puericulteurs (sic), et personne ne râlerait plus sur les méchants zagrégés qui z'ont plein de privilèges, sans parler de ceux de prépa, étouétou ...

En effet ce serait plus honnête ( mais le ministère souhaite-il l'être?) 

L'école ressemble de plus en plus à un grand centre aéré. Les EPI(s) proposés dans les manuels de français me font penser à ce que je proposais quand j'étais animatrice de colonie il y une quinzaine d'années, du type "écrivez et chorégraphiez une chanson d'amour"...

Bon et pour sauver le lycée du sgen, que peut-on faire?

may68 a écrit:

C'est tout un système avec des gens en place depuis longtemps , des "syndicalistes" qui se placent auprès des inspecteurs . En tout cas chez nous c'est flagrant cette ambiance de copinage . J'aimerais bien savoir si c'est comme ça ailleurs .

Oui, partout pareil : places en ESPE,promotions par liste d'aptitude, IMP, commissions diverses (comme les programmes). Ces gens là tirent dans le dos de tout le monde pour des plats de lentilles.

Thalia de G a écrit:J'ai édité le titre.
Le précédent 'Le SGEN déblaie le terrain pour la rue de Grenelle" était déjà une analyse et trop obscur, à mon avis. Celui-ci est non seulement plus conforme aux usages de Neo (titre de l'article cité), mais aussi plus accrocheur.

C'était bien une analyse.
J'ai parfois tendance à oublier que sur un forum d'enseignants, il vaut mieux expliciter.
Je pense que le SGEN publie ce qu'on lui demande de publier et agrège ceux qui sont d'accord avec cette pensée ministérielle. D'autres syndicats pensent par eux-mêmes, ce qui embête le gouvernement socialiste.

La CFDT a fait la même chose pour la Loi Travail!

Lefteris a écrit:

may68 a écrit:

C'est tout un système avec des gens en place depuis longtemps , des "syndicalistes" qui se placent auprès des inspecteurs . En tout cas chez nous c'est flagrant cette ambiance de copinage . J'aimerais bien savoir si c'est comme ça ailleurs .

Oui, partout pareil : places en ESPE,promotions par liste d'aptitude, IMP, commissions diverses (comme les programmes). Ces gens là tirent dans le dos de tout le monde pour des plats de lentilles.

Sacré SGEN, qui recycle, entre autres, une obsession destructrice: le lycée devrait mieux se connecter à l'université, c'est à dire y préparer en alignant ses connaissances, ses démarches pédagogiques et sa structure sur celles (supposées) de la fac. Comme si un jeune de 15 ans devait le plus tôt possible fonctionner comme un étudiant de 20. On retrouve de plus en plus cette projection, à tous les niveaux (l'élève de primaire qui devrait être le plus autonome possible pour pouvoir affronter le collège, les années collège qui devraient préparer prioritairement aux années lycée etc.).
Comme d'hab', ça part d'une bonne intention et c'est une catastrophe: ces théoriciens sont toujours dans l'anticipation du cycle d'après au lieu de vouloir vraiment construire une culture et des aptitudes progressives. Ils vont mettre le stress (réel) sur le dos des notes, de l'élitisme etc., sans s'apercevoir que c'est cette perpétuelle anticipation qui génère le plus d'anxiété et d'échec.

Le SGEN.... j'avais oublié son existence et le fait que l'on trouve des collègues pour voter pour eux. NAN ! que c'est dur la rentrée !

Jacq a écrit:Le SGEN.... j'avais oublié son existence et le fait que l'on trouve des collègues pour voter pour eux. NAN ! que c'est dur la rentrée !

Son audience est de plus en plus faible chez les collègues (à part dans certains académies, comme Strasbourg) et pourtant comme le constatent beaucoup de collègues, ils trustent des postes-clés dans les ESpe et ailleurs.. Ils imposent leurs vues avec l'UNsa ... L'unsa c'est pareil, nous en connaissez beaucoup des collègues Unsa ?

Miséricorde... Quelqu'un pour les faire taire ?