Détachement professeur stagiaire

Bonjour à tous !

Je suis actuellement professeur stagiaire de Lettres Modernes et, à l'approche des mutations, je me questionnais sur la procédure de détachement.

Je suis intéressée par un établissement privé du second degré, se trouvant au Luxembourg. Je souhaiterais y déposer ma candidature pour septembre prochain, bien qu'ayant plus de chance de me retrouver à Créteil pour la rentrée 2017... :shock:

Comment faire ? Y a-t-il une case "détachement sur poste spécifique" sur SIAL ? Puis-je, en tant que professeur stagiaire, partir au Luxembourg pour enseigner le français ?

Tant de questions... et si peu de réponses.

Merci d'avance pour vos réponses averties !

Alors primo, tu n'as aucune chance d'avoir ton détachement.
Deuxio, voir le primo :-) .

Même avec un peu de piston ? C'est non négociable ?

Eh bien tu dois savoir que nous manquons de profs... Mets-toi à la place de l'Etat, pourquoi se priver ?
Il faudra vraiment avoir un sacré piston. Même topo pour la mise en dispo.

Je pensais qu'en se dirigeant vers le privé, qui plus est à l'étranger, je pourrais me soustraire aux décisions de l'Etat et être épargnée par ces vagues infernales des mutations. Mon piston est modeste (le père de mon compagnon)... Zut.

Ninoune54 a écrit:Je pensais qu'en se dirigeant vers le privé, qui plus est à l'étranger, je pourrais me soustraire aux décisions de l'Etat et être épargnée par ces vagues infernales des mutations. Mon piston est modeste (le père de mon compagnon)... Zut.

En fait, pour les postes à l'étranger (tous les établissements y sont peu ou prou "privés"), tu dois demander une mise en disponibilité ou un détachement (une fois le poste à l'étranger obtenu) pour pouvoir partir. Or depuis septembre dernier, les règles se sont durcies: il faut deux ans d'ancienneté dans le corps (et aucune dérogation accordée, même pour rapprochement de conjoint) pour prétendre à un détachement.
Une fois les deux ans fait, c'est au bon vouloir de ton académie (les déficitaires ne te laisseront pas partir, les excédentaires te signeront ta dispo ou ton détachement.
Si tu veux éviter la région parisienne, demande la Guyane ou Mayotte!

Merci beaucoup pour ta réponse. Décidemment, ce mois de septembre m'aura coûté mon Pacs et détruit tous mes espoirs... :/

La Guyane ou Mayotte... à voir avec mon chéri, mais je ne pense pas qu'il soit d'accord . Quant à la région parisienne, j'ai bien peur qu'elle ne soit irrémédiablement pas faite pour moi. Ou moi faite pour elle.

Décidément *

Ninoune54 a écrit:Merci beaucoup pour ta réponse. Décidemment, ce mois de septembre m'aura coûté mon Pacs et détruit tous mes espoirs... :/

La Guyane ou Mayotte... à voir avec mon chéri, mais je ne pense pas qu'il soit d'accord . Quant à la région parisienne, j'ai bien peur qu'elle ne soit irrémédiablement pas faite pour moi. Ou moi faite pour elle.

Par contre, les postes en Europe (et notamment au Luxembourg) sont très très difficiles à obtenir! Donc sois sans regret, même avant septembre, tu aurais eu peu de chances...

C'est compréhensible, et je dois me plier aux règles...

... Mais comment faites-vous pour gérer ce stress, lié aux mutations ? J'ai tellement peur d'être éloignée de mon conjoint que j'en viens à me poser des questions sur mon avenir professionnel (au grand malheur de mes formatrices qui me poussent à continuer, puisque j'ai obtenu de très bons résultats au capes et que mon année de stage se déroule plutôt bien). J'ai l'impression d'être faite pour ce métier, j'ai d'ailleurs toujours voulu être professeure, mais à quel prix ?

Ce lycée n'a pas l'air d'être un établissement de l'AEFE. Je ne trouve pas d'information sur comment ils recrutent (type de contrat) et payent. Apparemment ils cherchent un prof de maths pour qui "la connaissance du système éducatif français serait un atout", tu ne risques rien à tenter. Envoie-leur un mail et demande-leur comment ça marche. Il est possible que tu perdes ton concours, mais ça c'est à toi d'évaluer si tu es prête à faire ce sacrifice ou non.
pour les détachements, en revanche, comme cela a été dit plus où tu n'as aucune chance, les règles se resserrent de plus en plus.

Ninoune54 a écrit:Je pensais qu'en se dirigeant vers le privé, qui plus est à l'étranger, je pourrais me soustraire aux décisions de l'Etat et être épargnée par ces vagues infernales des mutations. Mon piston est modeste (le père de mon compagnon)... Zut.

Pour le piston, attends la fin des Primaires et choisis bien ton candidat, dans un camp comme dans l'autre!

Si le Luxembourg ne marche pas, tu peux aussi tenter Monaco, j'ai du piston chez les Grimaldi si cela t'intéresse...

Ninoune54 a écrit:J'ai l'impression d'être faite pour ce métier, j'ai d'ailleurs toujours voulu être professeure, mais à quel prix ?

C'est le prix que beaucoup d'entre nous ont payé : tu vas où on te dit, c'est lourd mais c'est comme ça. Ce prix est affiché sur l'emballage, contrairement à d'autres mauvaises surprises qu'on peut trouver dans le paquet. Si tu considères que ce prix est trop élevé selon ta mutation obtenue (ton conjoint ne pourra pas te suivre ? tu es mariée/pacsée ? etc.), eh bien libre à toi de faire un autre job. Il y a moyen d'enseigner à peu près où l'on veut (contractuel, vacataire dans le supérieur, cours particuliers...), mais la plupart du temps pas avec un poste de titulaire.

Les temps qui s'annoncent sont assez incertains côté recrutement, alors démissionner est une décision potentiellement dangereuse. De toute façon ta démission en tant que titulaire sera probablement refusée aussi.

En lettres, il y a largement moyen d'échapper à la région parisienne, Créteil et Versailles ne sont pas les deux seules académies à 21 pts!
Quant au piston, désolée mais surtout quand on connaît la galère de ceux qui ont obtenu enfin un poste AEFE ou MLF après X années en France.

pignolo a écrit:

Ninoune54 a écrit:J'ai l'impression d'être faite pour ce métier, j'ai d'ailleurs toujours voulu être professeure, mais à quel prix ?

C'est le prix que beaucoup d'entre nous ont payé : tu vas où on te dit, c'est lourd mais c'est comme ça. Ce prix est affiché sur l'emballage, contrairement à d'autres mauvaises surprises qu'on peut trouver dans le paquet. Si tu considères que ce prix est trop élevé selon ta mutation obtenue (ton conjoint ne pourra pas te suivre ? tu es mariée/pacsée ? etc.), eh bien libre à toi de faire un autre job. Il y a moyen d'enseigner à peu près où l'on veut (contractuel, vacataire dans le supérieur, cours particuliers...), mais la plupart du temps pas avec un poste de titulaire.

Les temps qui s'annoncent sont assez incertains côté recrutement, alors démissionner est une décision potentiellement dangereuse. De toute façon ta démission en tant que titulaire sera probablement refusée aussi.

Tout le monde a le droit de démissionner, encore heureux ! Ce n'est pas une prison.

lisette83 a écrit:Tout le monde a le droit de démissionner, encore heureux ! Ce n'est pas une prison.

Non, tu as le droit de te mettre en faute (par exemple abandon de poste) et après 28 commissions tu seras virée. Mais démissionner, non, ce n'est pas un droit.
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F513

Du moins, je n'ai jamais vu de refus de démission...

Je suis assez étonnée par la teneur de ce message initial. Ce pour deux raisons : notre mission d'enseignants est pour tous les élèves, les meilleurs, les plus normés aux plus fragiles, aux plus rebelles. Choisir, en se disant que non la banlieue c'est pas pour moi c'est déjà se dire que la mission va être difficilement remplie. Puis , évoquer un piston... Il faudrait déjà faire ses preuves, faire valoir ses capacités, ses talents.. non ? Si les mutations vous stressent, comment allez vous gérer les situations d'enseignements plus rudes ?

lisette83 a écrit:Du moins, je n'ai jamais vu de refus de démission...

Malheureusement ça existe, un collègue l'a vécu, après un refus de sa demande de dispo. C'est évidemment débile et contre-productif.