Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Et en quoi ce serait une solution invivable ? Parce qu'il y a beaucoup d'arguments contre la situation actuelle, mais peu ont été avancés contre une solution hybride.

Pardon, si ce n'est pas le bon endroit pour poster cela mais il y a des établissements qui ont fermé totalement ? ou de nombreuses classes ? ou qui sont "en hybride" ?

Le Ouest France tient plus ou moins à jour une carte des classes ou des établissements fermés (sur cette page).

Au moins "28 établissements ont fermé leurs portes et au moins 262 classes" sont fermées, je cite.

Concernant l'enseignement hybride.
Imaginons que pour chaque classe, 2 ou 3 professeurs vulnérables restent en distanciel : les élèves auront un emploi du temps à trous et sur la durée il faudra quasiment les refaire pour tout le monde, en espérant que les vulnérables n'évoluent pas dans l'année.

Autre possibilité : tout le monde n'a que le groupe 1 de chaque classe en Q1, groupe 2 en Q2 : il faut prévoir du travail supplémentaire faisable à distance et répondre à des mails de demande d'aide, en plus des cours habituels à assurer. En plus ceux qui sont à la maison ne peuvent se garder seuls s'ils sont trop petits et comme il n'y a pas de confinement et qu'il fait beau, les plus grands risquent d'avoir modérément envie de travailler par rapport à mars. Il faudrait également alléger les programmes, mais ce n'est pas si simple. Personnellement je ne souhaite pas sacrifier mon programme, il n'y a pas des thèmes que je juge superflus ou inutiles.

nc33 a écrit:Concernant l'enseignement hybride.
Imaginons que pour chaque classe, 2 ou 3 professeurs vulnérables restent en distanciel : les élèves auront un emploi du temps à trous et sur la durée il faudra quasiment les refaire pour tout le monde, en espérant que les vulnérables n'évoluent pas dans l'année.

Autre possibilité : tout le monde n'a que le groupe 1 de chaque classe en Q1, groupe 2 en Q2 : il faut prévoir du travail supplémentaire faisable à distance et répondre à des mails de demande d'aide, en plus des cours habituels à assurer. En plus ceux qui sont à la maison ne peuvent se garder seuls s'ils sont trop petits et comme il n'y a pas de confinement et qu'il fait beau, les plus grands risquent d'avoir modérément envie de travailler par rapport à mars. Il faudrait également alléger les programmes, mais ce n'est pas si simple. Personnellement je ne souhaite pas sacrifier mon programme, il n'y a pas des thèmes que je juge superflus ou inutiles.

Par "enseignement hybride", on entend plutôt la deuxième version, qui permet d'alléger drastiquement les effectifs. Pour le lycée au minimum, et sans doute les 4e/3e, pas de problème de garde, et l'aspect sanitaire en sort grandement amélioré ainsi que les conditions de travail en classe.

Pour les élèves à domicile, ça veut dire en effet prévoir du travail à l'écrit, imprimer les photocopies à l'avance pour leur distribuer, prévoir un lexique ou des aides pour justement éviter d'avoir à répondre à des dizaines de questions par mail, puis corriger le travail effectué en cours. Une sorte de classe inversée, donc. Et davantage de travail pour les enseignants, mais en échange de cours beaucoup moins fatigants qu'actuellement.

Quant aux élèves qui ne seront pas motivés pour travailler, je n'ai guère l'impression qu'ils le soient davantage actuellement, entassés comme des sardines dans des salles trop petites et masqués par ces chaleurs !

Tout ça, ce sont des réflexions qu'il aurait fallu avoir depuis mai, et qui n'ont pas été menées.

Enfin, d'un point de vue purement sanitaire, il faut être un peu logique : si on veut vraiment retarder la propagation du virus, il faut aussi s'en donner les moyens, et ça peut passer par des cours différents de d'habitude. Les alternatives, on les connaît : embauches massives de nouveaux enseignants, préfabriqués montés pendant l'été, etc. Mais chacun peut voir que rien de tout cela n'a été ne serait-ce qu'envisagé.

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Comment ça rien n'a été préparé ? Je m'insurge !

En fait, VinZT, il faut avoir un petit vélo dans la tête. C'est bon pour le moral.

Proton a écrit:Ou d'arrêter de se prendre la tête ... les rhumes n'ont pas disparu à cause de cette épidémie.
Un lavage régulier des mains à l'alcool et tout ira bien.

C'est aussi ce que je me suis dit jeudi dernier quand je suis allée au collège.
Résultat les jours suivants : fièvre, perte d'odorat (sans nez bouché) puis toux... Résultat du test covid demain.

Ce qui me surprend, c'est le nombre de rhumes déclarés dans ce topic et d'autres consacrés à la Covid19. Ce n'est pas vraiment la saison et je trouve cela symptomatique (conséquence du port du masque ?) et inquiétant.

J'ai été testée positive également. J'ai juste le nez qui coule et et je n'ai jamais eu de fièvre...

J ai eu un rhume la semaine dernière. Les enfants aussi et ma femme. Le médecin n'a pas jugé nécessaire de tester.
Mardi je vais donc au travail. Je mange en face d'une collègue qui est absente depuis vendredi (perte d odorat). Ce matin elle est annoncée positive . Je serai donc cas contact j attends des instructions du CDE (à ce jour aucun symptôme de quoi que ce soit )

Danska a écrit:

nc33 a écrit:Concernant l'enseignement hybride.
Imaginons que pour chaque classe, 2 ou 3 professeurs vulnérables restent en distanciel : les élèves auront un emploi du temps à trous et sur la durée il faudra quasiment les refaire pour tout le monde, en espérant que les vulnérables n'évoluent pas dans l'année.

Autre possibilité : tout le monde n'a que le groupe 1 de chaque classe en Q1, groupe 2 en Q2 : il faut prévoir du travail supplémentaire faisable à distance et répondre à des mails de demande d'aide, en plus des cours habituels à assurer. En plus ceux qui sont à la maison ne peuvent se garder seuls s'ils sont trop petits et comme il n'y a pas de confinement et qu'il fait beau, les plus grands risquent d'avoir modérément envie de travailler par rapport à mars. Il faudrait également alléger les programmes, mais ce n'est pas si simple. Personnellement je ne souhaite pas sacrifier mon programme, il n'y a pas des thèmes que je juge superflus ou inutiles.

Par "enseignement hybride", on entend plutôt la deuxième version, qui permet d'alléger drastiquement les effectifs. Pour le lycée au minimum, et sans doute les 4e/3e, pas de problème de garde, et l'aspect sanitaire en sort grandement amélioré ainsi que les conditions de travail en classe.

Pour les élèves à domicile, ça veut dire en effet prévoir du travail à l'écrit, imprimer les photocopies à l'avance pour leur distribuer, prévoir un lexique ou des aides pour justement éviter d'avoir à répondre à des dizaines de questions par mail, puis corriger le travail effectué en cours. Une sorte de classe inversée, donc. Et davantage de travail pour les enseignants, mais en échange de cours beaucoup moins fatigants qu'actuellement.

Quant aux élèves qui ne seront pas motivés pour travailler, je n'ai guère l'impression qu'ils le soient davantage actuellement, entassés comme des sardines dans des salles trop petites et masqués par ces chaleurs !

Tout ça, ce sont des réflexions qu'il aurait fallu avoir depuis mai, et qui n'ont pas été menées.

Enfin, d'un point de vue purement sanitaire, il faut être un peu logique : si on veut vraiment retarder la propagation du virus, il faut aussi s'en donner les moyens, et ça peut passer par des cours différents de d'habitude. Les alternatives, on les connaît : embauches massives de nouveaux enseignants, préfabriqués montés pendant l'été, etc. Mais chacun peut voir que rien de tout cela n'a été ne serait-ce qu'envisagé.

Voilà, davantage de boulot pour l'enseignant, comme si on n'en avait pas suffisamment. Et certes les cours sont fatigants en classe entière, mais ils le sont toujours, covid ou pas. S'il faut en plus répondre aux mails, préparer des documents à envoyer etc...et ce en parallèle des cours normaux, oui ce sera invivable, infernal.
Surtout que rien ne dit que faire des cours avec des moitiés de classe ralentira la progression du virus. Bref, espérons que le MEN n'aura pas cette idée saugrenue pour nous pourrir la vie.

VinZT a écrit:Comment ça rien n'a été préparé ? Je m'insurge !

Et le Tour de France fait fermer quelques écoles, collèges, lycée.

Je ne sais pas si ça a fermé mais le tour est passé entre mes deux collèges et ça a pas dû beaucoup travailler ce jour là... Les primaires avaient prévu de regarder l'étape en tous cas.

nc33 a écrit:Par contre si un jour quelqu'un pense avoir réellement des symptômes mais doit quand même travailler, il pourrait au moins prendre des précautions supplémentaires (ne pas boire/manger/fumer à proximité d'autrui, aérer plus si possible, éviter les autres adultes en renonçant à la salle des profs/l'administration/le self, faire cours au tableau, demander aux élèves de bien porter le masque sur le nez...).

Euh...quelqu'un qui pense réellement avoir des symptômes de la covid ne doit pas aller bosser mais doit s'isoler, voir un médecin, voire faire un test. Idem pour les membres de son foyer.

EdithW a écrit:Je ne sais pas si ça a fermé mais le tour est passé entre mes deux collèges et ça a pas dû beaucoup travailler ce jour là... Les primaires avaient prévu de regarder l'étape en tous cas.

Une ville dans le Nord Isère va être paralysée une journée. Le Tour de France plus efficace que la covid19.
Sinon, les cas contact, enfants ayant des parents positifs, membres d'équipes de sport en attente de test..augmentent. Il y a de plus en plus d'absents dans les groupes/classes.

micaschiste a écrit:Euh...quelqu'un qui pense réellement avoir des symptômes de la covid ne doit pas aller bosser mais doit s'isoler, voir un médecin,  voire faire un test. Idem pour les membres de son foyer.

Comme je l'ai dit, le covid s'est manifesté par un nez qui coule chez moi. Pas de fièvre. Donc, comment faire la différence entre un simple rhume et ça ?

lilith888 a écrit:

micaschiste a écrit:Euh...quelqu'un qui pense réellement avoir des symptômes de la covid ne doit pas aller bosser mais doit s'isoler, voir un médecin,  voire faire un test. Idem pour les membres de son foyer.

Comme je l'ai dit, le covid s'est manifesté par un nez qui coule chez moi. Pas de fièvre. Donc, comment faire la différence entre un simple rhume et ça ?

C'est une des difficultés avec ce virus, bien sournois. Impossible sans test (et encore il faut que le test soit fait correctement et au bon moment). La fièvre ne concerne même pas la moitié des contaminés symptomatiques. Seuls 40% ont de la fièvre d'après les chiffres que j'ai en tête.

micaschiste a écrit:

lilith888 a écrit:

micaschiste a écrit:Euh...quelqu'un qui pense réellement avoir des symptômes de la covid ne doit pas aller bosser mais doit s'isoler, voir un médecin,  voire faire un test. Idem pour les membres de son foyer.

Comme je l'ai dit, le covid s'est manifesté par un nez qui coule chez moi. Pas de fièvre. Donc, comment faire la différence entre un simple rhume et ça ?

C'est une des difficultés avec ce virus, bien sournois. Impossible sans test (et encore il faut que le test soit fait correctement et au bon moment).  La fièvre ne concerne même pas la moitié des contaminés symptomatiques. Seuls 40% ont de la fièvre d'après les chiffres que j'ai en tête.

Si les gens se font tester au moindre nez qui coule, je comprends les files d'attente devant les labos.

C'est ça... c'est très compliqué.

3 élèves absents par classe dans collège 1 (sur des classes de 15, ça commence à faire). Aucune info supplémentaire, symptômes type maux de ventre, nausées, et maux de tête... On attend de voir comment ça évolue... Les collègues commencent à se demander comment assurer la continuité. Le port du masque est respecté, pas de mélange des groupes, pschittage régulier au GHA. Aération possible et efficace.

De mon côté, j'ai toujours le nez qui coule. (J'utilise généralement une boîte de mouchoirs tous les 2-3 jours en moyenne.) Donc de toute façon, si je suis contaminé et que la manifestation du covid pour moi c'est le nez qui coule un peu plus, je ne m'en rendrai de toute façon pas compte (puisque c'est évidemment pas identique tous les jours, ça change en fonction de la luminosité, de l'humidité, de la quantité d'eau que j'ai bue...).

Une petite question d'ailleurs, à propos de la toux : à partir de quel moment la toux est-elle considérée comme un symptôme suspect du covid-19 ? Est-ce qu'il faut tousser sans arrêt et avoir du mal à reprendre sa respiration ? Ou est-ce que la moindre quinte de toux est suspecte ? Là encore, chaque jour, je tousse un peu (parfois une vingtaine de fois au moment où je me couche, une autre vingtaine de fois après avoir mangé, ou à 2-3 autres moments de la journée sans raison particulière). Est-ce que c'est insignifiant par rapport au symptôme "toux" du covid-19 ou est-ce que ceux qui rapportent de la toux ont le même genre de choses (et dans ce cas, je suis censé faire quoi ? être arrêté en permanence pour suspicion de covid-19, semaine après semaine) ?

EdithW a écrit:3 élèves absents par classe dans collège 1 (sur des classes de 15, ça commence à faire). Aucune info supplémentaire, symptômes type maux de ventre, nausées, et maux de tête... On attend de voir comment ça évolue... Les collègues commencent à se demander comment assurer la continuité. Le port du masque est respecté, pas de mélange des groupes, pschittage régulier au GHA. Aération possible et efficace.

Après une phase où des établissements seront fermés pour raison de covid, je crois qu'il arrivera un moment où face à la réalité d'un virus qui restera parmi nous, il faudra faire avec, gérer les absences des professeurs et des élèves sans pour autant tout fermer.

micaschiste a écrit:

nc33 a écrit:Par contre si un jour quelqu'un pense avoir réellement des symptômes mais doit quand même travailler, il pourrait au moins prendre des précautions supplémentaires (ne pas boire/manger/fumer à proximité d'autrui, aérer plus si possible, éviter les autres adultes en renonçant à la salle des profs/l'administration/le self, faire cours au tableau, demander aux élèves de bien porter le masque sur le nez...).

Euh...quelqu'un qui pense réellement avoir des symptômes de la covid ne doit pas aller bosser mais doit s'isoler, voir un médecin,  voire faire un test. Idem pour les membres de son foyer.

Ce n'est tout simplement pas réaliste.
La liste des symptômes est à la fois si longue (sans rire il n'y manque que les ongles incarnés) et si banale (mis à part 2-3 comme la perte du goût et de l'odorat qui sont loin de se manifester chez tous les positifs) que cela concerne beaucoup trop de monde qui ne vont pas s'isoler parce qu'ils ont le nez qui coule ou qu'ils toussent pendant 2 jours.

D'autant plus que la perte de l'odorat ne survient qu'après quelques jours...