EAF 2021

Divine idée !

Simonella a écrit:Ce qui est bizarre, c'est que tous mes collègues ont reçu la leur ... Deuxième idée folle: et si, pour la 1ère fois en 30 ans, ils m'avaient oubliée ?

Une fois, j’ai eu l’immense honneur d’être appelée pour le jour-même, j’ai reçu la convocation dans la foulée.

Tu es peut-être de réserve.

L'une de mes collègues est de réserve et elle a eu sa convocation. Je crois que ça va arriver mais c'est quand même insensé ce retard. Aucune organisation personnelle possible.

maldoror1 a écrit:

gregforever a écrit:Joies de l'informatique: je viens de recevoir aujourd'hui par mail un correctif d'un de mes descriptifs pour dire qu'un point de grammaire n'avait pas été traité...évidemment c'est par là que j'avais commencé, faire 5/6 questions par texte....

Je n'ai pas bien compris Gregforever : on t'a reproché de n'avoir pas traité tous les points de grammaire ?

Je pense que le professeur auteur du descriptif a oublié de préciser qu’il n’avait pas traité un point de grammaire. Donc il faut refaire les questions.

Mais je ne comprends pas cette obsession de préparer les questions de grammaire ...
Chez nous, le bac blanc a été annulé. J'en ai fait un toute seule et j'ai vu que peu auraient des points à la question de grammaire. J'imagine que mes élèves, qui sont plutôt bons, ne seront pas les seuls. Donc si un élève arrive à me parler de points de grammaire, même s'ils ne sont pas au programme, je valoriserai. Mes élèves n'avaient pas fait de grammaire du tout en 2de, c'est irrattrapable, avec la lourdeur du programme, en demi-jauge.

Je suis assez inquiète de constater que beaucoup se préparent à aborder les oraux comme si tout avait été normal. C'est la pensée d'un certain ministre et elle est effrayante: tout a très bien fonctionné cette année !

Donc, pour la grammaire, je poserai ma question à l'élève et s'il bloque, je ferai tout pour l'amener à me parler d'un point qu'il connait.

Simonella a écrit:Mais je ne comprends pas cette obsession de préparer les questions de grammaire ...
Chez nous, le bac blanc a été annulé. J'en ai fait un toute seule et j'ai vu que peu auraient des points à la question de grammaire. J'imagine que mes élèves, qui sont plutôt bons, ne seront pas les seuls. Donc si un élève arrive à me parler de points de grammaire, même s'ils ne sont pas au programme, je valoriserai. Mes élèves n'avaient pas fait de grammaire du tout en 2de, c'est irrattrapable, avec la lourdeur du programme, en demi-jauge.

Je suis assez inquiète de constater que beaucoup se préparent à aborder les oraux comme si tout avait été normal. C'est la pensée d'un certain ministre et elle est effrayante: tout a très bien fonctionné cette année !

Donc, pour la grammaire, je poserai ma question à l'élève et s'il bloque, je ferai tout pour l'amener à me parler d'un point qu'il connait.

Il faut bien anticiper tout de même ! On ne va pas commencer à réfléchir à la question de grammaire lorsque l'élève se présente à nous...

Après on peut faire simple aussi: mettre à la forme négative ou interrogative , transformer une circonstancielle en subordonnée...et puis c’est DEUX points et d’avance, je peux dire que la plupart des élèves auront un sur deux parce qu’ils auront baragouiné un truc .

roxanne a écrit:Après on peut faire simple aussi: mettre à la forme négative ou interrogative , transformer une circonstancielle en subordonnée...et puis c’est DEUX points et d’avance, je peux dire que la plupart des élèves auront un sur deux parce qu’ils auront baragouiné un truc .

Oui, voilà.

Et aussi :

"Étudiez l'expression de la négation dans...",
"Comparez l'expression de l'interrogation dans... et..."
"Faites l'analyse syntaxique de..."

Je ne vais pas vraiment varier les questions pour ma part.

Une circonstancielle en subordonnée?

Oui un complément circonstanciel en subordonnée circonstancielle, il n’ y a qu’à rajouter un verbe, un élève de 5e en est capable.

Je suis d'accord avec toi, des choses simples.

Moi aussi j'ai prévu de faire simple : analysez la négation ; analysez l'interrogation et relevez et analysez la proposition sub. circonstancielle. Je ne compte pas y passer des heures mais il faudra tout de même que je sélectionne dans chaque texte les passages à analyser.

roxanne a écrit:Oui un complément circonstanciel en subordonnée circonstancielle, il n’ y a qu’à rajouter un verbe, un élève de 5e en est capable.

J'ai des élèves de 1re qui n'y arrivent pas. J'ai trié il y a peu de temps mes vieux cours de collège (d'il y a a 20 ans) et j'ai réalisé que mes anciens élèves de 5ème savaient faire plus de choses que mes lycéens actuels.

Mais de toute façon, c’est le grand trou noir cette question de grammaire donc autant ne pas se prendre la tête sur les questions.

Dorine a écrit:Moi aussi j'ai prévu de faire simple : analysez la négation ; analysez l'interrogation et relevez et analysez la proposition sub. circonstancielle. Je ne compte pas y passer des heures mais il faudra tout de même que je sélectionne dans chaque texte les passages à analyser.

Voilà surtout quand on supprime un point... et que dans les textes il n'y a ni interrogation ni PS circonstancielle.
J'ai effectivement fait simple avec uniquement de l'identification ou de la transformation.

roxanne a écrit:Après on peut faire simple aussi: mettre à la forme négative ou interrogative , transformer une circonstancielle en subordonnée...et puis c’est DEUX points et d’avance, je peux dire que la plupart des élèves auront un sur deux parce qu’ils auront baragouiné un truc .

Voilà; et d'ailleurs si l'explication est brillante et la présentation du livre très bonne, ils auront 20/20 quoi qu'ils racontent sur la question de grammaire.
Je trouve la question "analysez la négation" peu rigoureuse, et "faites l'analyse syntaxique" peu pertinente. D'ailleurs je pense que si vous interrogez une centaine de collègues sur ces questions, vous aurez au moins, au plan de la forme,  une vingtaine de réponses différentes, parmi lesquelles plusieurs incompatibles: beaucoup trouveront quelques-unes des réponses de collègues complètement fausses.
Le pire dans cette affaire, c'est qu'on finira par s'en rendre compte, qu'on publiera des mises au point officielles, parce que les collègues réclameront une harmonisation. Et cette harmonisation se fera en dépit du bon sens, de sorte que tout le monde sera "obligé" de passer des heures à expliquer des fadaises imbitables (ce complément est-il déplaçable ou pas, cette négation est-elle totale ou partielle ?).
Supprimez la question de grammaire, non de non !

NLM76 a écrit:Supprimez la question de grammaire, non de non !

Et acceptons plutôt qu'on évalue sérieusement la grammaire dans l'expression et notamment à l'écrit.
Parce que là, au lieu de faire "vraiment" (autant que c'est possible avec nos élèves et nos horaires indigents) de la grammaire, on risque surtout de faire du bachotage.

gluche a écrit:

NLM76 a écrit:Supprimez la question de grammaire, non de non !

Et acceptons plutôt qu'on évalue sérieusement la grammaire dans l'expression et notamment à l'écrit.
Parce que là, au lieu de faire "vraiment" (autant que c'est possible avec nos élèves et nos horaires indigents) de la grammaire, on risque surtout de faire du bachotage.

Complètement d'accord : mais en fait  ce programme de grammaire n'est pas plus cohérent que le reste, et n'a pas pour but de rendre nos élèves capables de mieux écrire (sinon il faudrait augmenter nos horaires) ni d'être plus pertinents  dans leurs analyses, mais simplement de donner l'illusion qu'on étudie la langue..

Spoiler:

Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous mais moi j'interroge 70 candidats répartis sur plus de 20 classes. Je crois que j'ai 25 descriptifs différents...   C'est déjà beaucoup de boulot avant de commencer les oraux et il va falloir que je sois vigilante car une erreur peut vite arriver. Le point positif : ça sera plus varié pour la présentation de l'oeuvre choisie même si j'ai vu que la liste des lectures cursives pouvait parfois être très longue avec des oeuvres que je n'ai pas lues. Quelque chose me dit que je vais bien m'amuser cette année...

On arrive au résultat escompté: plus on charge la barque plus le niveau monte parce qu’on ne peut pas évaluer.
Je ne sais pas si c’est complotiste mais j’ai l’impression qu’autant d’incohérences à tous les niveaux ( y compris les convocations tardives, de professeurs de collèges, l’accumulation écrit oral d’un nombre improbable de candidats par demi journée…) a une fonction volontaire de délitement total de la crédibilité de l’école….

Iphigénie a écrit:On arrive au résultat escompté: plus on charge la barque plus le niveau monte parce qu’on ne peut pas évaluer.
Je ne sais pas si c’est complotiste mais j’ai l’impression qu’autant d’incohérences à tous les niveaux ( y compris les convocations tardives, de professeurs de collèges, l’accumulation écrit oral d’un nombre improbable de candidats par demi journée…) a une fonction volontaire de délitement total de la crédibilité de l’école….

Il est assez humain de chercher un sens à ce qui est perçu comme absurde, même si la réponse suggérée ne l est pas moins.

Dorine a écrit:Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous mais moi j'interroge 70 candidats répartis sur plus de 20 classes. Je crois que j'ai 25 descriptifs différents...   C'est déjà beaucoup de boulot avant de commencer les oraux et il va falloir que je sois vigilante car une erreur peut vite arriver. Le point positif : ça sera plus varié pour la présentation de l'oeuvre choisie même si j'ai vu que la liste des lectures cursives pouvait parfois être très longue avec des oeuvres que je n'ai pas lues. Quelque chose me dit que je vais bien m'amuser cette année...

Toujours pas de convocation en ce qui me concerne, donc pour supporter cette situation, il faut que j'essaie de lâcher prise de toute façon. Pour commencer, j'ai décidé de ne pas lire la charte des examinateurs (j'avais commencé, ça m'a d'emblée énervée), les questions de grammaire seront ce qu'elles seront, j'interrogerai sur ce qui me convient le mieux, par la force des choses, je ne lirai sans doute pas toutes les lectures cursives possibles, et si j'ai 25 descriptifs, je m'abstiendrai de les étudier en entier. Cela fait 20 ans que j'enseigne, il n'y a pas de raison que je travaille plus que les élèves qui passent leur bac français.

Je me souviens que néotit, j'avais été convoquée à la dernière minute pour les oraux, avais manqué la réunion d'harmonisation initiale, récupéré les descriptifs à l'arrache, je faisais mes questions le jour-même à chaque début de demi-journée (habitude perdue un temps puis reprise). Malgré mon inexpérience, JAMAIS je ne me suis sentie incompétente. C'est la façon dont nous sommes traités qui finit par nous donner cette impression que nous devons nous épuiser à la tâche pour être à la hauteur. Il faut vraiment résister, être des intellectuels plutôt que des tâcherons!

Des professeurs enseignant EN collège, plutôt, @Iphigénie.

Blondie a écrit:

maldoror1 a écrit:

gregforever a écrit:Joies de l'informatique: je viens de recevoir aujourd'hui par mail un correctif d'un de mes descriptifs pour dire qu'un point de grammaire n'avait pas été traité...évidemment c'est par là que j'avais commencé, faire 5/6 questions par texte....

Je n'ai pas bien compris Gregforever : on t'a reproché de n'avoir pas traité tous les points de grammaire ?

Je pense que le professeur auteur du descriptif  a oublié de préciser qu’il n’avait pas traité un point de grammaire. Donc il faut refaire les questions.

Merci Blondie ! Je suis fatiguée, je comprends tout de travers...

Gluche, entièrement d'accord avec ton précédent message.

Tangleding a écrit:Des professeurs enseignant EN collège, plutôt, @Iphigénie.

oui, bien évidemment: je veux dire: qui n'ont pas fait le programme du bac dans l'année.

Baldred a écrit:

Iphigénie a écrit:On arrive au résultat escompté: plus on charge la barque plus le niveau monte parce qu’on ne peut pas évaluer.
Je ne sais pas si c’est complotiste mais j’ai l’impression qu’autant d’incohérences à tous les niveaux ( y compris les convocations tardives, de professeurs de collèges, l’accumulation écrit oral d’un nombre improbable de candidats par demi journée…) a une fonction volontaire de délitement total de la crédibilité de l’école….

Il est assez humain de chercher un sens à  ce qui est perçu comme absurde, même si la réponse suggérée ne l est pas moins.

quoique...
Bien avant le complotisme il y avait Molière (et même avant lui..), hein: qui veut noyer...