Neo défi lecture 2021 - Ici, on papote !

Erreur je n'ai gratuitement que le chapitre 1 et non le livre entier, fausse joie mais cela ne m'empêchera pas de lire ce livre.

Défi 38, Lettres : Correspondance avec Elisabeth, Descartes

Descartes a écrit:Madame,
La faveur dont Votre Altesse m'a honoré en me faisant recevoir ses commandements par écrit, est plus grande que je n'eusse jamais osé espérer ; et elle soulage mieux mes défauts que celle que j'avais souhaitée avec passion, qui était de les recevoir de bouche, si j'eusse pu être admis à l'honneur de vous faire la révérence, et de vous offrir mes très humbles services, lorsque j'étais dernièrement à La Haye. Car j'aurais eu trop de merveilles à admirer en même temps ; et voyant sortir des discours plus qu'humains d'un corps si semblable à ceux que les peintres donnent aux anges, j'eusse été ravi de même façon que me semblent le devoir être ceux qui, venant de la terre, entrent nouvellement dans le ciel.

Quand un philosophe et une princesse s'écrivent, de quoi parlent-ils ? De philosophie bien sûr.
Descartes et la princesse Elisabeth de Bohême parlent des liens entre l'âme et le corps, des passions, de problèmes mathématiques, de politique, de médecine…
On peut se lasser du style souvent affecté, avec d'interminables formules de politesse, et on se demande parfois s'il leur arrivait de s'exprimer de façon simple et naturelle, à force de lire des phrases comme : "Vous avez raison de croire que le divertissement que vos lettres m'apportent, est différent de celui que j'ai eu au voyage, puisqu'il me donne une satisfaction plus grande et plus durable ; encore que j'aie trouvée en celui-ci toute celle qui me peuvent donner l'amitié  et les caresses de mes proches, je les considère comme choses qui pourraient changer, au lieu que les vérités que celle-là m'apprend laissent des impressions en mon esprit, qui contribueront  toujours au contentement de ma vie."
Les théories scientifiques développées sont souvent dépassées, parfois franchement fantaisistes, mais dignes d'estime si on considère qu'il ne pouvait se baser que sur les connaissances de l'époque, sans compter la nécessité de ne pas remettre en cause l'enseignement de l'Eglise.
L'intérêt de ces lettres réside surtout dans le témoignage qu'elles laissent d'une époque et d'un courant philosophique.

Verdict : à lire à la rigueur

8. Résister / Se soumettre : Alex de Pierre Lemaître

il y a d'un côté Alex, une très jolie jeune femme qui se fait violemment enlevée en pleine rue puis gardée captive dans des conditions épouvantables. Il y a d'un autre côté le commissaire Camille Verhoeven, un instict redoutable mais une histoire personnelle tragique, qui va enquêter sur ce rapt.

Mon avis : un excellent thriller. A chaque chapitre, nous alternons les points de vue : celui d'Alex et celui de Camille. Le livre se découpe en trois parties: l'enlèvement, la découverte du lieu de captivité vide et le corps d'Alex. Les deux personnages principaux sont très attachants, intéressants. Et la trame du livre est diablement maline. La fin est même assez jubilatoire. Cela m'a donné envie de lire les deux autres romans de la série Camille Verhoeven.

Je place ce roman dans cette catégorie mais je ne vais pas dévoiler pourquoi pour ne pas spoiler ceux qui souhaitent lire le livre !


33. Le personnage principal a plus de 60 ans : Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier de Patrick Mondiano
Le narrateur de ce roman, Daragne, un homme d'une soixantaine d'années, est appelé par un homme, Ottolini qui souhaite lui redonner un carnet (rempli de numéros de téléphone), carnet qui avait été perdu. Or, l'un des noms du carnet a intrigué Ottolini et cela oblige Daragane a replongé dans les souvenirs du passé, de son enfance notamment.

Mon avis : un court roman et je dois dire que je n'ai pas vraiment accroché. L'écrivain nous promène entre aujourd'hui, les années 1950, les années 1970. Tout cela se fait sans rythme, dans une ambiance brumeuse. Bref, j'avoue être passée à côté de ce roman.

39. C'est la guerre ! : La symphonie du hasard, tome 2 de Douglas Kennedy
Alice Burns quitte sa famille toxique pour aller suivre des cours dans une université de Dublin. Elle découvre la vie irlandaise, le conflit qui déchire le nord et le sud de l'île (nous sommes en 1974) mais aussi des amis fidèles et un amour, Ciaran. Bientôt surgit de son passé une jeune femme très perturbée.

Mon avis : un très bon Douglas Kennedy. Je n'avais plus tellement en tête le 1er tome mais cela ne m'a pas empêché de savourer le deuxième. J'ai beaucoup aimé la description de la vie irlandaise. L'histoire se déroule pendant les troubles qui secouent l'Irlande et l'Irlande du Nord.


45. Un livre dont l'un des personnages est un dandy : Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald
1922, dans l'Est des Etats-Unis. Le narrateur du roman rencontre Jay Gatz, dit Gatsby. Un homme immensément riche, qui se perd dans des fêtes éblouissantes mais qui n'a jamais oublié son amour de jeunesse, Daisy, qui est désormais mariée et mère d'une petite fille.

Mon avis : un excellent roman même si j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire dans les premières pages. Le personnage de Gatsby est très attachant. On sent la tension monter tout au long du roman pour aboutir au drame final. Bref, j'avais ce livre dans ma PAL depuis un bon moment, je suis contente de l'avoir enfin lu.

Pour le défi Un peuple opprimé, j'ai choisi de placer Terra Mater de Pierre Bordage, le tome 2 de la trilogie Les guerriers du silence. Cela raconte entre autre la mise en place d'une dictature impériale et religieuse, et dans toutes les planètes colonisées, les cultes et les peuples autochtones sont méprisés/torturés, soumis.
C'est le 2e tome d'une trilogie très intéressante à lire. Néanmoins il faut aussi aimer l'esprit bouddhiste qui baigne les 3 tomes (méditation etc.).

J'entre dans la dernière dizaine du défi avec ce volume des Rougon-Macquart lu pour le défi 3 (un volume d'un grand cycle littéraire) : La faute de l’abbé Mouret d’Émile Zola (1875), qui convient aussi pour le 43 (Enfer ou Paradis) et le 40 (une réécriture ; en l'occurrence celle de la Genèse : jardin d'Eden, péché, chute).
  Serge Mouret, jeune prêtre de 25 ans dévoué à son sacerdoce dans un petit village, est pris d’une forte fièvre où s’exalte sa passion pour la Vierge Marie. Très affaibli par la maladie qui le rend aussi temporairement amnésique, il est envoyé en convalescence par son oncle le docteur Pascal chez un athée qui vit avec sa nièce de 16 ans dans un grand parc en lisière du village. Là va s’opérer une renaissance où l’abbé, guidé par la jeune fille, entre peu à peu en communion avec la nature, jusqu’à commettre la fameuse faute… (qui a donc lieu aux deux-tiers du roman).
 Amateurs d’intrigue, passez votre chemin. Ce roman de Zola est essentiellement descriptif, qu’il s’agisse d’exalter la nature ou de peindre les tourments de l’âme. L’écriture joue énormément des symboles, en abuse. J’aime bien Zola d’habitude, mais là, j’ai trouvé cela fastidieux.


Un compte-rendu que j'avais oublié de poster : Steamboat de Craig Johnson (2013), pour le défi 28 (l'histoire se passe en hiver).
Un soir de Noël, une femme demande à parler au shérif Walt Longmire et à son prédécesseur Lucian Connally, à qui elle a quelque chose à rendre ; pourtant aucun d’eux ne se souvient d’elle. Retour en arrière : plus de vingt ans auparavant, un soir de Noël, Walt s’est retrouvé face à un problème semblant insoluble. Une fillette gravement brûlée devait être transférée d’urgence à l’hôpital de Denver pour espérer survivre, mais une violente tempête de neige paralysait toutes les voies de circulation, y compris aériennes ; sauf s’il se trouvait quelqu’un d’assez fou et compétent pour piloter un vieux coucou de la Seconde guerre mondiale surnommé « Steamboat »… Un livre étonnant qui réussit le tour de force de nous maintenir en haleine alors qu’on sait dès le début que les personnages principaux vont s’en sortir. Du grand art signé Craig Johnson.

Petit bilan de mes dernières lectures susceptibles d'entrer dans le défi:

- Papa doit manger de Marie NDiaye (pour l'item 19, le titre comporte un verbe à l'infinitif)
J'ai été un peu surprise par l'écriture de cette pièce, pas théâtrale du tout (je crois qu'elle a été écrite pour la radio à l'origine). En plus les différents personnages ont le même langage malgré leurs différences, d'âge notamment. J'ai trouvé le thème intéressant, il s'agit du retour chez lui d'un homme qui a abandonné femme et enfants dix ans auparavant et qui prétend reprendre sa place, comme si tout lui était dû. La situation familiale est encore compliquée par la question raciale, puisque le père est noir. Je crois qu'il faudra que je lise plutôt un roman de l'autrice pour me faire une idée exacte de son travail, le théâtre n'étant pas son mode d'expression premier.

- La Splendeur de Régine Detambel (que j'ai casé dans l'item 20, "merveille", où j'avais déjà rangé un Murakami...). J'avoue que j'ai eu du mal à apprécier pleinement ce court roman sur la vie de Jérôme Cardan. L'autrice connaît très bien la Renaissance, elle a un style parfois très poétique, et son idée de départ est emballante: elle fait raconter la vie du savant par son démon personnel (Cardan prétendait vraiment en avoir un). Mais passé la curiosité initiale, je me suis un peu ennuyée...

- Les Princes vagabonds de Michael Chabon (item 50, le Sud, parce que de toute façon presque tout est dans le sud, pour moi )
C'est un roman de cape et d'épée qui se passe dans le Caucase au Xe siècle, avec un duo comme on les aime ( un noir herculéen au triste passé et un médecin juif en rupture avec les siens) de brigands qui vont se révéler de véritables héros. Le style est très travaillé (parfois un peu trop?) et j'ai découvert qu'il a existé un khaganat dans cette région à cette époque, ce dont je n'avais jamais entendu parler.

-Le Photographe de Guibert, Lefèvre et Lemercier (item 4): c'est une bande dessinée qui se base sur l'expérience de Didier Lefèvre, qui en 1986 a été engagé par MSF pour faire un reportage photographique sur une de leurs missions, en Afghanistan. C'est très documenté, très clair, comme un récit de voyage, et les cases dessinée alternent avec les clichés pris à l'occasion de cette mission (seul regret: le tout petit format de certaines photos parfois). J'ai beaucoup aimé.

miss sophie a écrit:J'entre dans la dernière dizaine du défi avec ce volume des Rougon-Macquart lu pour le défi 3 (un volume d'un grand cycle littéraire) : La faute de l’abbé Mouret d’Émile Zola (1875), qui convient aussi pour le 43 (Enfer ou Paradis) et le 40 (une réécriture ; en l'occurrence celle de la Genèse : jardin d'Eden, péché, chute).
  Serge Mouret, jeune prêtre de 25 ans dévoué à son sacerdoce dans un petit village, est pris d’une forte fièvre où s’exalte sa passion pour la Vierge Marie. Très affaibli par la maladie qui le rend aussi temporairement amnésique, il est envoyé en convalescence par son oncle le docteur Pascal chez un athée qui vit avec sa nièce de 16 ans dans un grand parc en lisière du village. Là va s’opérer une renaissance où l’abbé, guidé par la jeune fille, entre peu à peu en communion avec la nature, jusqu’à commettre la fameuse faute… (qui a donc lieu aux deux-tiers du roman).
 Amateurs d’intrigue, passez votre chemin. Ce roman de Zola est essentiellement descriptif, qu’il s’agisse d’exalter la nature ou de peindre les tourments de l’âme. L’écriture joue énormément des symboles, en abuse. J’aime bien Zola d’habitude, mais là, j’ai trouvé cela fastidieux.

C'est le seul que je n'ai pas encore réussi à finir pour le moment.

Je pioche encore dans les sagas islandaises (une découverte de cette année) pour le "livre qui évoque le Grand Nord" avec la Saga de Snorri le Godi. Impossible à résumer comme toute saga qui se respecte . On se taille et on se hache comme dans une chanson de geste. On convoque des tribunaux spéciaux pour résoudre les conflits et discuter des réparations. On part à l'aventure, on découvre et on colonise le Groenland. On apprend que l'Islande est riche en bonnes terres et que les esclaves sont des lourdauds. Si des revenants viennent hanter la maison, on les assigne en justice (et ça marche! ).

Deux défis de plus:
22. Un livre qui évoque la vie familiale.Life after life (une vie après l’autre) Kate Atkinson.
L’héroïne, Ursula Todd, semble douée d’un pouvoir dont elle n’a pas clairement conscience (et qui se clarifie au fil du roman), celui de « revivre » sa vie et de l’infléchir selon différents possibles, ce qui rejaillit aussi sur le monde autour d’elle. On suit avec beaucoup de plaisir ses aventures, dont une partie importante se déroule autour du « nœud » de la 2nde guerre Mondiale. C’est souvent plein d’humour et en même temps, la construction du roman est intellectuellement intéressante ; il y a un côté « puzzle » que j’ai beaucoup, beaucoup aimé – à la première lecture j’étais un peu déçue de la fin, et pourtant je pense que c’était nécessaire de finir ainsi. En tous cas, une vraie découverte !
et
48. Une histoire qui se passe dans des montagnes françaises.Glacé, de B Minier
dont un compte rendu figure plus haut dans le fil par Miss Sophie (merci pour la découverte !). Convient aussi pour 47 (personnage de psy) et 28, se passe en hiver. J’ai beaucoup apprécié, thriller efficace, j’en lirai d’autres certainement. Si certain-e-s connaissent d’autres policiers de Minier, est-ce qu’on retrouve toute l’équipe d’enquêteurs, ou seulement le policier principal (Martin Servaz) ?

Et je franchis donc la barre de la moitié, j'en suis à 26 défis réalisés.

Défi 42, Cultivons notre jardin : Le jardin des roses et des fruits, Saadi

Saadi a écrit:Un derviche, voué au célibat, était assis dans un désert. Un monarque passa auprès de lui. Le derviche, par la raison que l'insouciance est l'apanage de la modération des désirs, néleva point la tête et ne fit point attention. Le roi, à cause de la violence inhérente à la souveraineté, se mit en colère et dit : "Cette troupe d'hommes qui revêtent le froc ressemblent à des brutes." Le vizir dit : "Ô derviche, le monarque de la terre a passé auprès de toi ; pourquoi ne lui as-tu pas rendu tes hommages et n'as-tu pas accompli le devoir de la politesse  ?" Le derviche repartit : "Dis au roi : Espère l'hommage d'une personne qui espère des bienfaits de toi. Et désormais sache que les rois sont faits pour la garde des sujets, non les sujets pour obéir aux rois."

Il s'agit en fait de deux livres, écrits par un poète persan du XIIIe siècle : Le Gulistan, ou jardin des roses et le Boustan, le jardin des fruits. Ces livres sont des recueils d'historiettes à visée morale, réparties en différents thèmes (les devoirs des rois, la bienfaisance, l'humilité etc.). On y retrouve les valeurs typiques de la mystique soufie : l'homme doit s'abîmer dans la contemplation de Dieu, tout passe, le riche doit être bienveillant et miséricordieux, il ne faut pas juger les autres etc. Les leçons sont parfois contradictoires (mais la morale ne l'est-elle pas ?), mais beaucoup me semblent très bonnes. Le style oriental est agréable et globalement j'ai aimé, davantage d'ailleurs le Jardin des Roses que celui des Fruits.

Verdict : intéressant

Pour le défi 44 "les années folles", j'ai lu Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald. Je ne pense pas utile de vous résumer l'histoire mais pour l'anecdote, ne sachant pas quoi lire pour cet item et étant abonnée à la box Kube, j'ai demandé pour ce mois-ci un roman sur ce thème, pensant bêtement recevoir un roman français auquel je n'aurais pas pensé. J'ai été déçue de recevoir Gatsby, d'autant que je n'ai pas trop aimé le film. Et puis ... j'ai quand même mis mon nez dedans et j'ai été happée par l'écriture, par le style de Fitzgerald (merci au traducteur !), par la construction du roman et j'ai finalement adoré cette lecture, au point que cet aprèm je suis allée chez Emmaüs acheter d'autres œuvres de cet auteur.

Je n'arrive jamais à dépasser les premières pages de ce roman, mais je vais devoir me forcer pour cet item car je n'ai rien d'autre en stock!

Déjà lu Couleurs de l'incendie de Pierre Lemaitre ?

Défi 30, Un livre paru avant 1600 : Gargantua, François Rabelais

Rabelais a écrit:Mais, concluent, je dys et maintiens qu'il n'y a tel torchecul que d'un oyzon bien dumeté, pourveu qu'on lui tieigne la teste entre les jambes.

Je devais le relire pour le travail, j’en ai profité pour l’intégrer au défi. Bon, vous connaissez, je ne vous fais pas de résumé.
Gargantua est un livre pour lequel je suis presque plus intéressé par les commentaires et les interprétations que pour le texte en lui-même (ou c’est peut-être parce que je le connais trop). Entre les références antiques ou bibliques, les  double-sens, les allusions politiques ou les private jokes, des notes semblent indispensables. J’ai découvert des choses en comparant différentes éditions, notamment en ce qui concerne l’influence de Rabelais sur la langue française. Je savais qu’il avait introduit des mots dans la langue, je ne pensais pas qu’il en avait introduit autant : voltiger, tarot, haltères, étriper ou encore panique ont tous été utilisés pour la première fois dans Gargantua. Bref, (re)lisez-le, on y découvre toujours de nouvelles choses.


Verdict : démesuré

Non, ça ne me dit rien, et je l'ai rendu à la collègue qui me l'avait prêté. J'ai lu Au revoir là haut et je n'ai pas été transcendée.

Pas la peine d'essayer en effet.
Les romans de Volker Kutscher dont est tirée la série Babylon Berlin ?

Oui, à voir, merci, je regarderai à la médiathèque.
Je suis en train de finir Dune pour grande saga littéraire. J'ai beaucoup aimé, j'ai trouvé que c'était à la frontière de la SF et de la fantasy, les enjeux soulevés m'ont parlé, je le recommande!
Difficile de résumer l'histoire sans la spoiler tant le début est compliqué (la 2e partie est beaucoup moins politique). Il y a un beau personnage de femme de pouvoir, Dame Jessica.
D'ailleurs je l'ai lu sans savoir qu'une adaptation sortait. Et dans le trailer, on entend en voix off la voix d'un personnage féminin qui ne joue que peu de rôle finalement dans l'intrigue et on ne voit jamais le 2e personnage principal de la première partie qui est Dame Jessica. Etrange.

Ca a été la révélation de mon année de Term.

Cléopatra2 a écrit:Je n'arrive jamais à dépasser les premières pages de ce roman, mais je vais devoir me forcer pour cet item car je n'ai rien d'autre en stock!

Sais-tu ce qui ne te plaît pas ? J'ai eu du mal avec le début du roman, d'ailleurs je suis même allée lire un résumé car je n'avais pas tout compris, je ne sais pas si je n'étais pas assez attentive mais par ex je n'avais pas compris qui est Jordan. Une fois les choses posées, ça a été mieux et j'ai vraiment beaucoup aimé : j'ai trouvé intéressant ce personnage encensé par tous mais que finalement personne ne connaît et qui, dans le fond, poursuit un rêve de gosse inatteignable. J'ai aimé aussi le choix du point de vue qui fait que Gatsby reste insaisissable et mystérieux. La fin est terriblement triste.

J'ai arrêté il y a longtemps donc je n'en garde aucun souvenir, à part l'idée (peut-être fausse et amenée par les bandes annonces de films) d'un truc de riches oisifs insupportables. Mais en triant ma bibliothèque l'autre jour, je ne l'ai pas mis dans la boîte à livres en pensant au défi. Je crois que je l'ai aussi en anglais!

Cléopatra2 a écrit:Non, ça ne me dit rien, et je l'ai rendu à la collègue qui me l'avait prêté. J'ai lu Au revoir là haut et je n'ai pas été transcendée.

Je n'ai pas aimé. Personnages trop caricaturaux. J'ai du mal à comprendre le succès du livre

Gatsby le Magnifique (lu il y a longtemps) m'a laissé une curieuse impression: déceptif (on s'attend à quelque chose de flamboyant, à une fiesta permanente... et puis non; on s'attend à percer le secret du personnage... et puis non) et très intrigant. Je me rappelle avoir lu une interprétation intéressante de Siri Hustvedt (j'ai l'impression de comprendre le cauchemar des dyslexiques à chaque fois que je tape ce nom) dans un recueil d'articles et conférences, Plaidoyer pour Eros.

De mon côté, je coche le défi 11, un livre d'un auteur libanais, avec Le Jeu des Hirondelles de Zeina Abirached. Il s'agit d'un très joli roman graphique en noir et blanc, autobiographique,  qui raconte la guerre à Beyrouth dans les années 80. J'ai beaucoup aimé la galerie de personnages (les voisins de l'autrice qui viennent se réfugier dans son appartement, le plus sécurisé de l'immeuble), notamment l'ancien prof de Lettres qui récite Cyrano pour distraire les enfants pendant les alertes.

Je coche aussi le défi 13, Quelle cuisine!, avec un autre roman graphique: Le goût d'Emma de Takahama, Maisonneuve et Pavlowitch. Le roman raconte le parcours de Maisonneuve qui après avoir appris la cuisine avec de grands chefs intègre l'équipe du guide Michelin. On y découvre la formation des critiques, leurs joies et leurs déconvenues... Il s'agit donc à la fois de cuisine au sens gastronomique et de la petite cuisine interne du guide le plus célèbre de la planète. J'ai bien aimé le dessin, les personnages, mais j'avoue que les pages qui se consacrent aux nuances d'un plat m'ont peu parlé (je suis nulle dans ce domaine...)

Cléopatra2 a écrit:J'ai arrêté il y a longtemps donc je n'en garde aucun souvenir, à part l'idée (peut-être fausse et amenée par les bandes annonces de films) d'un truc de riches oisifs insupportables.

C'est exactement l'idée que j'avais gardée du film que d'ailleurs je crois avoir laissé tomber avant la fin. Le livre est tout autre mais c'est vrai que c'est particulier.

Je garde aussi un souvenir ambivalent de Gatsby. J'ai largement préféré Tendre est la nuit.

Je continue de partager quelques lectures qui peuvent entrer dans les catégories du défi.

Pour le défi Résister / Se soumettre, Né d'aucune femme, de Bouysse. L'histoire âpre, cruelle, dérangeante, d'une jeune fille vendue à un gros bourgeois en mal d'héritier et décidé à en obtenir coûte que coûte. C'est noir, dur, mais écrit dans une langue très maîtrisée, qui allie avec talent langue populaire et poésie. J'ai beaucoup aimé.

Pour les items Livre qui évoque la vie de famille ou Le personnage principal a plus de 60 ans, Une Vie inachevée, de Mark Spragg. Je poursuis mon exploration du catalogue de Gallmesiter avec ce beau roman qui se passe dans le Wyoming. Einer pense finir sa vie seul et tranquille après la perte de sa femme et de son fils, des années auparavant. Il ne voit pas d'un bon oeil le retour de sa belle-fille qui, aux abois, vient trouver refuge auprès de lui. Il pense s'en débarrasser au plus vite, mais c'est sans compter sur sa petite-fille et les liens qu'elle parvient à tisser avec lui malgré son caractère bourru. Une belle histoire.

Par ailleurs, j'ai enfin pu mettre la main sur Les Enfants sont rois, de Delphine de Vigan. Je précise que je ne suis guère fan de cette autrice, que je trouve souvent facile, tire-larmes (No et moi me sort par les yeux). Mais là, je reconnais qu'elle a saisi avec finesse les problèmes liés à l'exposition des enfants sur instagram, à travers une histoire bien ficelée. Une enfant star du célèbre réseau social est enlevée. En menant l'enquête, le personnage principal lève le voile sur le mirage instagram. L'envers du décor est si destructeur que le livre peut trouver sa place pour les entrées dystopie ou Enfer ou Paradis.

Sitia a écrit:Déjà lu Couleurs de l'incendie de Pierre Lemaitre ?

Oui, ça  m'a beaucoup plu,  comme  toute la trilogie d'ailleurs.
En plus je l'ai écouté en audio,  par l'auteur,  qui est véritablement un conteur.
C'est un peu un hommage au "Comte de Monte Cristo " qui est un de mes de romans favoris !