[SONDAGE] Et si l'on faisait grève la semaine de la rentrée ?

Je suis pour une réaction.

Je me demande simplement :

- Sans préparation, la grève de la semaine de rentrée est-elle pertinente ? (Même les grèves prévues de longue date, très peu de grévistes)

- Quelles sont nos revendications ? (Peut-on s’aligner sur les mêmes ? Pour être unis)
A mon avis il en faut « peu » mais revendiquées par TOUS : du pognon, du respect pour les professionnels que nous sommes, et des conditions d’exercice décentes.

- Ne risquons-nous pas d’être une fois de plus invisibles (dans les médias) car très peu nombreux à faire grève ? Le flop habituel de ces fameuses journées de grève perlées.

- Débrayer (ou faire usage du droit de retrait) tous ensemble 1h dans la journée ou une demi-journée : ça aurait un énorme impact non ? Ils verraient que nous sommes utiles…
Tous ensemble je veux dire TOUS les profs de France.

Nous avons un pouvoir, mais, notre malheur est notre inégalité dans la profession, tous les enseignants n’enseignent pas dans les mêmes conditions. Alors nous ne sommes jamais tous grévistes…

J’attends vos réponses  

Le JDD a encore frappé fort.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/1-200-%C3%A9lus-personnalit%C3%A9s-et-acteurs-de-l-%C3%A9ducation-d%C3%A9fendent-le-bilan-de-macron-sur-l-%C3%A9cole/ar-AASl5Py?ocid=msedgdhp&pc=U531
je ne sais pas comment citer? Puis-je copier-coller?

Agirou, regarde le point 15 ici

La propagande... et bien lourde en plus.
C'est curieux, parmi les "acteurs de l'éducation" signataires, il n'y a quasiment aucun enseignant.
Dire que l'une des signataires avait déclaré que tous les professeurs étaient feignants et... alcooliques !
J'espère qu'il y aura une réponse à cet éloge blanquérien qui ressemble à une commande pour un futur candidat.
Ces communicants qui dictent ces textes sont de bien faibles thuriféraires de Jupiter.
Qu'ils lisent Pindare pour apprendre cet art !
Bref, à vite oublier.

Quand on vit le système de l'intérieur, ce ramassis de contre-vérités est à vomir: valorisation du LP, place du handicap à l'école..?. Entre autres.
Propagande oui. Beurk.
Et je me suis fait la même réflexion sur les signataires.

Nixe Nicette a écrit:Je suis pour une réaction.

Je me demande simplement :

- Sans préparation, la grève de la semaine de rentrée est-elle pertinente ? (Même les grèves prévues de longue date, très peu de grévistes)

- Quelles sont nos revendications ? (Peut-on s’aligner sur les mêmes ? Pour être unis)
A mon avis il en faut « peu » mais revendiquées par TOUS : du pognon, du respect pour les professionnels que nous sommes, et des conditions d’exercice décentes.

- Ne risquons-nous pas d’être une fois de plus invisibles (dans les médias) car très peu nombreux à faire grève ? Le flop habituel de ces fameuses journées de grève perlées.

- Débrayer (ou faire usage du droit de retrait) tous ensemble 1h dans la journée ou une demi-journée : ça aurait un énorme impact non ? Ils verraient que nous sommes utiles…
Tous ensemble je veux dire TOUS les profs de France.

Nous avons un pouvoir, mais, notre malheur est notre inégalité dans la profession, tous les enseignants n’enseignent pas dans les mêmes conditions. Alors nous ne sommes jamais tous grévistes…

J’attends vos réponses  

Mais même 50 minutes, on perd 1/30 de salaire...
donc, ça revient à bosser gratuitement

zigmag17 a écrit:Quand on vit le système de l'intérieur,  ce ramassis de contre-vérités est à vomir: valorisation du LP, place du handicap à l'école..?. Entre autres.
Propagande oui. Beurk.
Et je me suis fait la même réflexion sur les signataires.

Tout n'est pas à jeter : devoir fait en collège, c'est pas mal fichu. Ce n'est pas parce que les signataires agissent en supporters que nous devons faire le contraire.
Mais l'opposition envers ce texte - et là je ne vise pas que Blanquer - c'est pour moi ceci, en conclusion de la pétition :

Contre le déclinisme ambiant, et tout en gardant entière notre lucidité, nous ne prendrons pas le risque pour nos enfants de voir le déclassement de notre système éducatif et, avec lui, la perte d'un mode de vie. Nous sommes prêts à relever ce défi. L'éducation est l'affaire de tous. C'est pourquoi, nous appelons à un grand débat national sur l'Education fondé sur des faits objectifs, des données scientifiques et des expériences de terrain.

C'est l'incohérence pour ratisser partout :
-pas de déclinisme (quelle horreur!), mais nous devons lutter contre le déclassement donc les déclinistes n'ont pas tort. Tous les lecteurs seront contents finalement. Une phrase merveilleusement attrape-tout.
-"l'éducation est l'affaire de tous", dans ce cas là exit un débat "fondé sur des faits objectifs les données scientifiques et les expériences de terrain". Et puis pas n'importe quel tous : ceux qui sont célèbres. Cela s'appelle un détournement d'autorité que d'être un grand chanteur et user de ce prestige pour donner un avis en candide à la Une du journal.

Le plus insupportable pour moi dans la majorité actuelle, et au delà, c'est cette idée de compétence universelle avec dans cette pétition l'apparition de la Société civile avec la majuscule s'il vous plaît, pour rendre défendable ma signature alors que j'y connais rien en fait. Mais que comme je suis connu quelque part, ma voix compte autant que celle de n'importe quel prof signataire (et il y en a pas mal n'exagérons pas). Je suis malheureux de voir des collègues, en signant, accepter de voir leur expertise nivelée avec celle de gens qui n'en ont aucune.

Le complotisme, il n'est pas que chez les extrêmes, il est partout où il est acté que n'importe qui peut, non pas donner son avis sur n'importe quoi (sinon je n'ai rien à faire sur un forum), mais avec la même autorité décisionnelle que quelqu'un qui a des décennies de boulot sur le sujet. C'est ainsi que l'on se retrouve avec des millions de gens qui expliquent qu'ils ont une compétence égale à celle de l'écrasante majorité des infectiologues sur un virus et refusent pour ce fait de suivre leurs consignes...C'est une perversion de la démocratie qui peut la menacer bien plus en profondeur que les nostalgies nationalistes ou staliniennes.

Le rapport avec la grève, c'est que celle-ci est un mouvement uniquement venant de praticiens, lesquels se sentent de plus en plus remis en cause dans leur autorité d'expertise par l'opinion publique dont les protestations face à la grève - compréhensible - acquièrent une autorité qui est culpabilisante : comment puis-je être en grève avec tous ces gens célèbres contents, tous ces parents contre moi, etc...? Quand on ne se sent pas pas plus légitime qu'un autre à exercer son boulot il est parfois difficile de se sentir légitime à revendiquer : qu'est-ce une grève sinon un groupe corporatiste? Mais justement, c'est ce qui fait sa légitimité. Contre les pétitionnaires venus de partout et de nulle part.

L"Education est l'affaire de tous": cette phrase m'a interpellée aussi. Et énormément agacée. Toute cette démagogie, cette mauvaise foi permanente, m'épuisent.

trompettemarine a écrit:La propagande... et bien lourde en plus.
C'est curieux, parmi les "acteurs de l'éducation" signataires, il n'y a quasiment aucun enseignant.
Dire que l'une des signataires avait déclaré que tous les professeurs étaient feignants et... alcooliques !
J'espère qu'il y aura une réponse à cet éloge blanquérien qui ressemble à une commande pour un futur candidat.
Ces communicants qui dictent ces textes sont de bien faibles thuriféraires de Jupiter.
Qu'ils lisent Pindare pour apprendre cet art !
Bref, à vite oublier.

Il y en a quelques-uns ; étrangement (en tout cas pour les premiers de la liste, je n'ai pas cherché pour tous), ils sont tous liés d'une manière ou d'une autre à LREM (notamment à travers l'association "Je m'engage pour l'école") . Je crois que cela explique la deuxième phrase que j'ai graissée...

agirou a écrit:Le JDD a encore frappé fort.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/1-200-%C3%A9lus-personnalit%C3%A9s-et-acteurs-de-l-%C3%A9ducation-d%C3%A9fendent-le-bilan-de-macron-sur-l-%C3%A9cole/ar-AASl5Py?ocid=msedgdhp&pc=U531
je ne sais pas comment citer? Puis-je copier-coller?

Pas besoin, la compagne du ministre est rédactrice en chef du service politique du JDD (si radiolanguedevipère est bien à jour).

trompettemarine a écrit:La propagande... et bien lourde en plus.
C'est curieux, parmi les "acteurs de l'éducation" signataires, il n'y a quasiment aucun enseignant.
Dire que l'une des signataires avait déclaré que tous les professeurs étaient feignants et... alcooliques !
J'espère qu'il y aura une réponse à cet éloge blanquérien qui ressemble à une commande pour un futur candidat.
Ces communicants qui dictent ces textes sont de bien faibles thuriféraires de Jupiter.
Qu'ils lisent Pindare pour apprendre cet art !
Bref, à vite oublier.

Mais comment oublier une saleté pareille ? C'est ce que vont lire les Français, cela en convaincra surement !
Le gouvernement fait de la propagande (une fois de plus) en mentant ou omettant la réalité du statut des signataires dont personne ne peut croire qu'ils se soient spontanément réunis, mus par leur passion pour l'éducation nationale et soulevés par leur enthousiasme pour Blanquer.
Est-ce que le JDD accorderait une tribune à 1200 enseignants (des vrais!) qui crieraient leur colère contre ce ministre ?
On ne peut pas juste hausser les épaules, comme si ce n'était rien et n'aurait aucune conséquence, sans compter l'état d'esprit dont cela procède.

trompettemarine a écrit:Dire que l'une des signataires avait déclaré que tous les professeurs étaient feignants et... alcooliques !

Alors que nous ne sommes pas tous feignants !!

Fesseur Pro a écrit:

trompettemarine a écrit:Dire que l'une des signataires avait déclaré que tous les professeurs étaient feignants et... alcooliques !

Alors que nous ne sommes pas tous feignants !!

Farpaitement ! Ça mérite d'être précisé

Pour ma part je ne bois jamais entre deux verres, alors parler d'alcoolisme ça me semble exega... axege... egaxe... enfin, pas sérieux !

Moi j'avoue : entre deux verres, je dors

Tchin !

On poursuit le HS un peu, mais cela change : moi je bois toujours deux bières de suite car, c'est comme les Siths, "ils [elles] vont toujours par deux".

ysabel a écrit:

Nixe Nicette a écrit:
- Débrayer (ou faire usage du droit de retrait) tous ensemble 1h dans la journée ou une demi-journée : ça aurait un énorme impact non ? Ils verraient que nous sommes utiles…


Nous avons un pouvoir, mais, notre malheur est notre inégalité dans la profession, tous les enseignants n’enseignent pas dans les mêmes conditions. Alors nous ne sommes jamais tous grévistes…

J’attends vos réponses  

Mais même 50 minutes, on perd 1/30 de salaire...
donc, ça revient à bosser gratuitement

C'est à nuancer ; faire une AG sauvage à la récré du matin, et prendre les élèves avec dix-quinze minutes de retard, ça a bien souvent plus d'effet sur les élèves, qui voient que quelque chose se passe, contrairement à une grève suivie à 30%. Et je n'ai jamais entendu parler de trentième retiré pour ce genre de débrayage !

ben2510 a écrit:

ysabel a écrit:

Nixe Nicette a écrit:
- Débrayer (ou faire usage du droit de retrait) tous ensemble 1h dans la journée ou une demi-journée : ça aurait un énorme impact non ? Ils verraient que nous sommes utiles…


Nous avons un pouvoir, mais, notre malheur est notre inégalité dans la profession, tous les enseignants n’enseignent pas dans les mêmes conditions. Alors nous ne sommes jamais tous grévistes…

J’attends vos réponses  

Mais même 50 minutes, on perd 1/30 de salaire...
donc, ça revient à bosser gratuitement

C'est à nuancer ; faire une AG sauvage à la récré du matin, et prendre les élèves avec dix-quinze minutes de retard, ça a bien souvent plus d'effet sur les élèves, qui voient que quelque chose se passe, contrairement à une grève suivie à 30%. Et je n'ai jamais entendu parler de trentième retiré pour ce genre de débrayage !

Détrompe toi. Mes collègues ont eu cette bonne surprise il y a quelques années. Le chef avait répertorié tous les retardataires. Ils en parlent encore

Voila qui ressemble fort à une déclaration de guerre de la part de ce CDE !
Tout dépend du rapport de forces, évidemment...
Les collègues avaient réagi comment ?

Ils étaient dégoûtés évidemment...

"Dans une interview accordée au Parisien, le ministre de l'Éducation nationale précise que toutes les causes d’absence des professeurs hors arrêt maladie sont suspendues." (https://www.bfmtv.com/sante/en-direct-covid-19-a-la-veille-de-la-rentree-scolaire-les-cas-de-covid-19-continuent-de-se-multiplier_LN-202201020007.html)

A part bien sûr la grève !

C’est-à-dire ? Plus de formations, d’absence pour concours ?

Extrait de cette itw, cocasse :

Les spécialistes insistent sur la nécessité de déployer des capteurs de CO2 dans les établissements scolaires. Pourquoi ne pas mettre le paquet sur ce sujet ?

Depuis le début je fais cette recommandation qui est d’abord un instrument de mesure du besoin d’aération ! Nous estimons à seulement 20 % environ le nombre d’écoles primaires qui sont aujourd’hui équipées. C’est davantage dans les collèges et les lycées mais cela reste totalement insuffisant… Rappelons qu’un capteur coûte environ 50 euros, que c’est une compétence des collectivités et que l’État a débloqué 20 millions d’euros pour celles qui n’auraient pas les moyens financièrement de s’équiper. Elles sont d’ailleurs peu nombreuses à avoir demandé des fonds. Je lance de nouveau un appel aux maires pour une montée en puissance en la matière, et ce fond sera augmenté si nécessaire. Hélas, je vois que certains essaient d’en faire un sujet de polémique : je suis surpris d’avoir entendu M. Jadot vouloir créer une polémique parfaitement déplacée sur le sujet (le 20 décembre, le candidat EELV avait qualifié Jean-Michel Blanquer de « complice » du virus, pointant le trop faible nombre de capteurs CO2 dans les écoles),alors que je connais des communes dirigées par EELV qui n’ont pas pleinement équipé en capteurs de CO2 leurs écoles.

Petit rappel de droit.
A méditer.
La formation professionnelle, aussi appelée formation continue, est un droit qui concerne tous les actifs. Ce droit est inscrit dans le code du travail. L'objectif est de permettre une évolution professionnelle, un renforcement des savoir ou dans d'autres cas, une mise à jour des connaissances

Accessible gratuitement : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/covid-19-a-l-ecole-jean-michel-blanquer-devoile-le-nouveau-protocole-sanitaire-prevu-a-la-rentree-20220102

Pas de masques FFP2 évidemment... C'est léger comme d'habitude.