[Le Monde.fr] Comment la réforme du lycée professionnel se prépare

Jacq a écrit:

Ajonc35 a écrit:

simpson a écrit:Déjà, ces 2 demoiselles vu leur comportement en stage, ne devaient pas être des crèmes en classe.
D'autre part, si la collègue leur a trouvé un stage in extrémis, c'est qu'elles n'en avaient pas trouvé elles mêmes.

- Les élèves qui ne trouvent pas de stages par eux mêmes vu le temps qu'ils ont pour en chercher, les aides qui leur sont proposées, se désintéressent de leur scolarité.

A mon sens, cette collègue a commis 2 erreurs classiques:

- trouver un stage à des élèves qui ne le méritent pas et qui certainement n'en avaient jamais cherché.

- puis mettre ces 2 élèves irrespectueuses qui se connaissent (peut être de la même classe, ou de la même section?) ensemble en stage.

C'est l'assurance de courir à la catastrophe.
Bilan, ces 2 idiotes sont toujours sur le carreau, et la collègue a grillé un lieu de stage.

Les élèves qui ne font pas d'effort pour trouver des stages, il ne faut pas leur en trouver. De toute façon, il faut avoir fait moins de 12 semaines de stage sur les 24 pour être éliminé au bac.

Les adresses de stage trouvées par l'enseignant doivent être réservées aux élèves méritants en difficulté ( stage annulé de dernière minute, ou un stage inintéressant que l'élève (sérieux) a préféré arrêter).

Pour 2 élèves dans la même structure, oui, je lui ai dit et elle le reconnaît. Pour les élèves qui ne trouvent pas de stage, tu sais qui serait le ou la responsable.
Ces 2 élèves passent en conseil de discipline pour avoir quitté leur lieu de stage en pleine journée.
Tu as raison, les deux filles en question ne sont pas des lumières. Parfois on prend des risques et finalement cela se passe bien.
Je viens de lire un article sur les recrutements et plus dec de 25 % des candidats qui se présentent, se grillent déjà à cause de leur téléphone, une autre partie car la tenue n'est pas adaptée voire pire ( chemise déchirée, tee- shirt sale,etc...

Conseil de discipline uniquement pour ce fait (qui demeure inacceptable) ou parce qu'il y avait déjà un petit casier "judiciaire" bien rempli ?
Nous on ne convoque plus de conseil de discipline que pour demander l'exclusion définitive (potentiellement avec sursis). Toutes les autres sanctions disciplinaires peuvent être prises sans Conseil de Dis et à moins d'un fait particulièrement grave (je me minimise pas le départ du stage) il faut une progressivité dans les sanctions disciplinaires, avertissements, commission éducative pour éviter d'être cassé par un recours (mais peut-être est-ce différent chez vous ?).

Pour les 25% tu parles de 25% des élèves sont en rupture de stage (ce qui serait énorme) ou 25% des ruptures de stage se font en raison du portable, de la tenue ?

Ajonc35 a écrit:

Jacq a écrit:

Ajonc35 a écrit:[...]

Pour les 25% tu parles de 25% des élèves sont en rupture de stage (ce qui serait énorme) ou 25% des ruptures de stage se font en raison du portable, de la tenue ?

J'ai sans doute été imprécise. Dans la seconde partie du message   je parlais des personnes, et non plus des élèves, qui se présentent pour un emploi. Certains regardent leur téléphone pendant l'entretien, certains répondent aux messages qui arrivent sans se soucier du recruteur , etc.

Jacq a écrit:Un second message, après l'information qui m'a été portée par un camarade de Néo :

https://frontpopulaire.fr/politique/contents/murielle-penicaud-recasee-dans-le-prive-malgre-les-risques-de-prise-illegal_tco_17259706

Une fois de plus la macronnie organise le démantèlement du LP pour que les entreprises et les entreprises de formation privée se gavent de subventions.

A Tuin a écrit:La dernière fois que j'ai entendu parler un représentant de la PEEP c'était grosso modo pour se féliciter que la garderie nationale fonctionne à nouveau bien après les moments de covid....

SNUEP a écrit:  Carole Grandjean envisageait d’imposer sa réforme des lycées professionnels entièrement à la rentrée 2023 mais c’était sans compter sur la mobilisation des personnels. Son recul ne signifie cependant pas que la ministre déléguée ait renoncé.


Dorénavant, elle tente de placer sa réforme « moins » brutalement, mais tout aussi sûrement. Elle prévoit de détourner le dispositif CNR (Conseil national de la refondation de l’École appelé aussi « Faisons l’école ensemble ») pour imposer des expérimentations sur les éléments socles de sa réforme : augmentation de la durée des stages, calibrage des filières aux besoins économiques locaux, détermination des horaires disciplinaires par établissement. En instrumentalisant le travail d’équipe des personnels en quête de financement pour des projets, Carole Grandjean piétine aussi les engagements du ministère de l’Éducation nationale qui avait annoncé que le projet de réforme des lycées professionnels était dissocié du CNR.

détermination des horaires disciplinaires par établissement.

Sisyphe a écrit:

détermination des horaires disciplinaires par établissement.

Quelle horreur ! Voilà comment ils vont imposer de nombreuses heures supplémentaires aux collègues ! "Vous ne voulez pas faire d'heures supplémentaires ? Ce n'est pas grave. On peut réduire les heures de cours des élèves. Vous criez au scandale ? Mais c'est vous qui ne voulez pas donner aux élèves plus d'heures !"

zigmag17 a écrit:Merci Honchamp C'est ça: la "carte des formations" . C'est dans les tuyaux depuis un moment. Ca va nous tomber dessus, ça commence déjà avec les fermetures de LP, l'horreur.

..)

Ajonc35 a écrit:

zigmag17 a écrit:Merci Honchamp C'est ça: la "carte des formations" . C'est dans les tuyaux depuis un moment. Ca va nous tomber dessus, ça commence déjà avec les fermetures de LP, l'horreur.

..)

Et sur le fil de la réforme au collège,  on nous parle d'une 1/2 journée métier en 5eme. Regardez en arrière. Quand j'ai commencé en lep, le cap se préparait après la 5eme ( les élèves étaient plus vieux car redoublants 1 fois,  2 fois voire 3). En lepa,  nous avons déjà des 4eme prepa-pro. Je ne veux pas augurer de mauvaises nouvelles mais un retour à ce type d'orientation, qui ciblerait les élèves les plus fragiles en tous points quand aujourd'hui on a encore une partie de la population qui a commencé à travailler jeune.
Cela laisserait plus de place pour les autres  résoudrait le problème du recrutement des enseignants et en économisant les deniers de la France.
Vous voyez déjà le tableau. Les gueux d'un côté ; l'élite de l'autre ( quoique l'argent n'achète pas tout) et entre les deux, les débrouillards ( ou autre nom)
De réforme en réforme, je n'ai vu que dégradations donc plus ien ne m'étonne mais tout me révolte .Pardonnez-moi pour ce tableau noir.

Mathador a écrit:Envoyer les gueux en bac pro ? C'est has been, il faut acheter gavé de matos et en plus on ne peut même pas les entasser à 36 par atelier.

Ajonc35 a écrit:

Mathador a écrit:Envoyer les gueux en bac pro ? C'est has been, il faut acheter gavé de matos et en plus on ne peut même pas les entasser à 36 par atelier.

Connais- tu  les origines de nos élèves? Rares sont les csp +.

Mathador a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Mathador a écrit:Envoyer les gueux en bac pro ? C'est has been, il faut acheter gavé de matos et en plus on ne peut même pas les entasser à 36 par atelier.

Connais- tu  les origines de nos élèves? Rares sont les csp +.

Je pense que certains éléments des réformes récentes (quotas Parcoursup, réforme du lycée général) traduisent une volonté de mettre une « élite des études courtes » dans les filières pro et techno et de faire de la filière générale la nouvelle filière poubelle. Sauf qu'en pratique ça ne fonctionne pas bien, et on est plus proche du deuxième objectif que du premier.

PS: à moins que le premier objectif soit réalisé par les filières d'apprentissage plutôt que par les filières en statut scolaire, mais je ne me rend pas bien compte de ce qui se passe de ce côté.

Ajonc35 a écrit:
Je pense qu'il existe encore un grand nombre de parents, loin d'être idiots, qui savent que pour faire des études, le lycée reste la référence.
Certains, rares, bons élèves font le choix du bac pro, puis du BTS, car ils ont une vraie appétence pour un domaine, trouvent que le lycée n'est pas pour eux. J'ai fait toute ma carrière en lep et j'ai toujours dit à mes enfants et mes neveux," passe ton bac - général - d'abord", surtout ces dernières années où l'enseignement donné moins à ceux qui en ont moins.
Tu as raison sur les bac techno qui autrefois  offraient une alternative entre bep et bac général. Ces bacs techno comme STMG ne remplissent plus leur vocation alors que le STT le faisait. Les bac techno industriels, plus coûteux à mettre en place et donc absents de la plupart des lycees généraux, semblent avoir conservé leur aura, mais je connais peu ces filières et le fonctionnement de ces lycées.

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