Elèves qui n'ont pas le livre au contrôle de lecture

Pareil. Hors de question que je travaille en plus pour des élèves qui ne sont pas fichus de faire le minimum : avoir leurs affaires.

A un moment, il faut arrêter de colmater les brèches et mettre les élèves face à leurs responsabilités.

Exactement pareil pour moi aussi, et ce dès la 6e.

Je dévie un peu mais quid des élèves qui n'ont pas même acheté/emprunté le livre à lire ?

Esméralda a écrit:Je dévie un peu mais quid des élèves qui n'ont pas même acheté/emprunté le livre à lire ?

Chez nous, le problème ne se pose pas. Nous travaillons essentiellement sur des séries et quand nous faisons acheter un livre, nous passons une commande groupée, le FSE fait l'avance et les familles remboursent. Tous les livres sont distribués même si les élèves n'ont pas encore payé. Il est très rare que les familles ne payent pas et dans ce cas, c'est le fse qui paie parce que ce sont des cas de très grande précarité (le fonds social est généralement réservé à la cantine.) Mais il est vrai que je suis en collège, qui plus est à la campagne (la première librairie est à 30 kilomètres). La situation est différente en lycée.

En lycée, dans l'académie d'Aix-Marseille, les élèves bénéficient de la carte e-pass et du pass culture. Les livres ne leur coûtent rien.

Et en collège ils ont la carte Collégien de Provence d'une valeur de 100 euros.

Tivinou a écrit:En lycée, dans l'académie d'Aix-Marseille, les élèves bénéficient de la carte e-pass et du pass culture. Les livres ne leur coûtent rien.

Chez nous la région leur fournit un pc à l'entrée en seconde et ils n'ont plus de manuel à acheter... quand un élève me dit "prix des livres en français" je lui renvoie le pc à la tronche (+ la prime de rentrée des classes)... et il la ferme.

On voit bien les différences de gestion de matériel selon les matières ... en maths, un élève qui n'a pas (selon les cas) sa calculatrice, son compas, sa règle, son équerre, etc., alors que ce matériel est indispensable pour le contrôle ... eh bien, il fait sans, il a une note pourrie, et la fois d'après il a son matériel.

Voltaire a écrit:On voit bien les différences de gestion de matériel selon les matières ... en maths, un élève qui n'a pas (selon les cas) sa calculatrice, son compas, sa règle, son équerre, etc., alors que ce matériel est indispensable pour le contrôle ... eh bien, il fait sans, il a une note pourrie, et la fois d'après il a son matériel.

Oui mais non.

Ça, ça marche pour les classes où
1) la majorité des élèves a son matériel
2) Ceux qui ne peuvent pas faire restent tranquille le temps du contrôle
3) les élèves sont désireux d'avoir des notes correctes, et conscient qu'ils peuvent les améliorer.

Avec une classe comme celle citée au début du fil (j'ai pratiqué un peu, et beaucoup ici y sont encore confrontées) :
1) un bon tiers des élèves se pointent sans matériel, ni envie de faire le contrôle
2) ils commencent à tenter de retourner la séance en se plaignant qu'ils ne peuvent pas travailler et qu'il faut repousser
3) ils retournent la séance où tu rends les notes parce qu'ils ont eu une mauvaise note par ta faute.

D'où l'utilité de verrouiller les choses d'emblée et de mettre en place les stratégies citée : préciser d'emblée qu'on n'accepte pas les échanges, prévoir un travail alternatif pour que ceux qui n'ont pas leur matériel ne puisse pas prétendre n'avoir rien à faire, punir ceux qui n'ont pas leur matériel jusqu'à ce qu'ils l'aient parce que se planter les amènera juste à se plaindre...

Ce qui marche avec des classes normalement scolaires ne s'applique pas forcément ailleurs.

henriette a écrit:Et en collège ils ont la carte Collégien de Provence d'une valeur de 100 euros.

Seulement dans les Bouches-du-Rhône malheureusement.

Voltaire a écrit:On voit bien les différences de gestion de matériel selon les matières ... en maths, un élève qui n'a pas (selon les cas) sa calculatrice, son compas, sa règle, son équerre, etc., alors que ce matériel est indispensable pour le contrôle ... eh bien, il fait sans, il a une note pourrie, et la fois d'après il a son matériel.

En mathématiques, enfin moi en tout cas... j'ai des élèves qui n'apportent pas leur calculatrice le jour de l'évaluation (dit, redit, re-redit et écrit dans notre équivalent pronote).
Qui ne comprennent pas que non, on ne peut pas emprunter la calculatrice du voisin pendant une évaluation.
Et que non, on ne peut pas non plus utiliser la calculatrice de son téléphone mobile.
Alors si j'en rajoute une couche en leur disant qu'ils doivent donc se taper tous les calculs à poser à la main...


Le seul truc que j'ai trouvé pour calmer les énervés est de leur demander de préciser leur oubli de calculatrice sur leur copie.
Ils pensent que ça va aider pour la note.
Alors qu'en fait, ça m'aide à écrire mon commentaire de la copie !