Programme agrégation externe Interne Philosophie 2024

Épreuves écrites d’admissibilité

1/ 2ème épreuve – « Composition de philosophie se rapportant à une notion ou à un couple ou groupe
de notions » :

L’imagination

2/ 3ème épreuve – « Épreuve d’histoire de la philosophie (commentaire d’un texte extrait de l’œuvre
d’un auteur – antique ou médiéval, moderne, contemporain – appartenant chacun à une période
différente) » :

MONTAIGNE : Les Essais
NB : édition Jean Céard, Le Livre de Poche, collection « La Pochothèque ».

HUSSERL : Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie phénoménologique (NB :
édition J.F. Lavigne, Gallimard 2018) ; Méditations cartésiennes (NB : édition Levinas-Peiffer, Vrin, 2000) ; La
crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale (NB : édition Granel, Gallimard Tel n°
151) ; ainsi que les textes inclus dans le volume titré dans la traduction française Cinq articles sur le renouveau
(NB : édition L. Joumier, Vrin 2005, p. 23-150).

Épreuves orales d’admission
1/ Domaine retenu pour la « Leçon de philosophie » n°1 :

La politique
2/ Domaines retenus pour la « Leçon de philosophie » n°2 :

L’esthétique, la logique et l’épistémologie, la métaphysique, la morale, les sciences humaines.
3/ Explication d'un texte français ou en français ou traduit en français
PLATON : La République ;
NB : édition Gallimard, Folio-Essais, traduction Pierre Pachet.
Simone WEIL : La Condition ouvrière ;
NB : édition Gallimard – Folio-Essais n°409 ; l’ensemble des textes de Simone Weil inclus dans ce volume
sont au programme.

4/ Traduction et explication d’un texte grec ou latin ou allemand ou anglais ou arabe ou italien
Texte allemand
NIETZSCHE, Jenseits von Gut und Böse, I-VI, Kritische Studien Ausgabe, herausgegeben Giorgio Colli und
Mazzino Montinari, Band 5, De Gruyter.

.
BERNARD WILLIAMS, Ethics and the limits of philosophy, Routledge, 2011 (paperback).
Texte arabe
ABU BAKR AL-RAZI, Al-šukūk ‘alā Ǧālīnūs (Abū Bakr al-Rāzī, Doutes sur Galien, Introduction, édition et
traduction par Pauline Koetschet, Berlin / Boston, 2019, Walter de Gruyter), de la page 2 (début du traité) à
la page 132 (fin de la section 15).
Texte grec
PLUTARQUE, Adversus Colotem, Πρὸς Κωλώτην, dans Plutarch, Moralia, Volume XIV (Loeb Classical
Library No. 428), Harvard University Press, 1967, reprint 1996, pages 190-314.
Texte italien
LEOPARDI, La Strage delle illusioni, Piccola biblioteca Adelphi n° 291, 1992.
Texte latin
LUCRÈCE, De Rerum natura, Livre IV. NB : édition J. Kany-Turpin, Paris, GF-Flammarion ; ou édition A.
Ernout, Paris, Les Belles Lettres.


Interne :
Concours interne de l’agrégation et CAER - PA
Section philosophie

Première épreuve : composition de philosophie (explication de texte)
La religion

Deuxième épreuve : composition de philosophie (dissertation)
La sensibilité

Là, pour avoir déjà étudier en des temps anciens ( 2007?) le programme sur l'image, et aussi Montaigne.
Mais aussi Husserl qui ne me déplaît pas , ainsi que la politique.
Donc, un programme digeste vu comme cela.

Jamais entendu parlé de Bernard Williams, perso. Donc, pas d'avis. Un écrit moral?

Bonjour,

Merci d'avoir publié les programmes. En ce qui me concerne, je prépare l'agrégation interne de philosophie. Y a-t-il quelqu'un intéressé pour former un binôme voire un groupe de travail ?
Bonne journée.

Quel magnifique programme ! Avec Simone Weil en texte français en plus, pour une fois, une femme, après Arendt en langue anglaise cette année...
Williams, c'est très bien : peut-être que les PUF rééditeront enfin des traductions... C'est assez drôle que l'ouvrage en anglais soit aussi souvent de la philosophie morale, on en viendrait presque à croire que les britanniques n'ont fait que ça (il y avait William David Ross au programme en 2021, The Right and The Good). Allez, on parie sur The Sovereignty of Good de Murdoch pour 2025 ?

Bon courage à tous les agrégatifs !

Bonjour,

Je suis intéressé pour former un binôme pour l'agrégation interne de philosophie 2023-2024.

J'ai tenté deux fois l'externe déjà (en fait trois, mais la première fois sans la préparer quasiment, juste pour voir, l'année où j'ai obtenu le CAPES). J'ai raté l'admission d'un point (2020, l'année où il n'y avait que les écrits) puis de neuf points (aux oraux). J'ai détesté les oraux, summum de la grande bourgeoisie intellectuelle parisienne. Tout ce qu'en a dit Bourdieu. Bref, j'ai beau travailler d'arrache-pied tout en travaillant avec un service plein à côté, je ne pense pas que je pourrais vraiment réussir les oraux car je n'en suis pas, visiblement.

Je suis juriste de formation, diplômé en droit et j'ai travaillé quelques années comme juriste. Je n'ai pas fait de philosophie passé le bac. Je me suis à peu près formé tout seul pour atteindre le niveau du CAPES. De façon générale, je suis très bon en explication de texte (17/20 à l'agrégation externe à l'écrit) et je n'aime pas trop les dissertations, que je pense maîtriser, mais je ne parviens pas à obtenir d'excellentes notes à l'agrégation externe car je n'ai pas la méthode CPGE/ENS. Je trouve l'exercice très artificiel et pas très intelligent.

J'ai enfin l'expérience pour l'interne.

(Je ne peux pas encore envoyer de messages privés apparemment car je n'ai pas encore posté sept messages.)

Je pense avoir dit l'essentiel.

Bonne journée.

Deux remarques. La première est que les oraux sont plus difficiles que les écrits, pour tout le monde, y compris pour les "bourgeois parisiens", et il n'est donc pas rare d'observer de grands écarts dans la notation. La seconde est que, si vous croyez à une "méthode cpge" qui se manifesterait dans un certain nombre d'arcanes, vous vous trompez, mais à la rigueur peu importe ; si vous croyez à une "méthode ENS", en revanche, laissez-moi vous dire qu'on n'y apprend pas grand'chose d'utile pour le format concours, à l'ENS, et sûrement pas l'art de la dissertation ou du commentaire. Je dirais même que c'est la dernière chose qu'on serait susceptible d'y apprendre. A titre d'exemple, je n'y ai fait aucune dissertation avant la préparation à l'agrégation. Il n'y a, enfin, pas vraiment de différence majeure entre une dissertation et un cours de philosophie (et j'en suis de plus en plus certain), à ceci près, bien sûr, que certains esprits ne supportent pas la contrainte de temps et le stress afférent, donc juger l'exercice "artificiel", pourquoi pas, mais il faudrait en tirer les conséquences (:

Bonjour,

Merci beaucoup pour cette réponse et cette proposition de constituer un binôme de travail qui ne peut que me réjouir. Je me permets de faire une présentation rapide de mon parcours et de ma situation vis-à-vis des concours de philosophie.

Après un bac L, j'ai entrepris des études de philosophie selon un schéma plutôt classique: cpge (hypokhâgne et khâgne, concours de l'ENS Lyon manqué et je n'ai pas souhaité cuber pour le retenter), licence 3, maîtrise et master 2 de recherche en philosophie. Je suis "spécialiste" de Sartre (un de mes auteurs de prédilection ainsi qu'Aristote et Kant, j'aime aussi tout ce qui concerne la phénoménologie française.) à qui je dois la rédaction de mes deux mémoires (j'ai  notamment beaucoup lu et travaillé L'être et le néant). Mon directeur (M. Worms) m'avait proposé à l'époque de continuer en thèse mais je devais commencer impérativement à gagner ma vie. J'ai toujours pour projet de faire un doctorat mais à trois conditions: 1) une fois l'agrégation en poche (je pense qu'il est bien moins facile de faire un doctorat qui implique une hyper spécialisation pour retourner ensuite à l'agrégation qui implique à mon sens une forte généralisation) ,2) pour finaliser mon parcours d'études en philosophie, 3) pour y prendre un simple plaisir intellectuel. Enseigner à l'université ne m'intéresse pas et puis c'est de toute façon inaccessible vu le peu de poste.

En ce qui concerne mon passif vis-à-vis des concours, j'ai obtenu le CAPES externe de philosophie en 2015 sans trop de difficultés même si mon classement n'était pas terrible. Après mon année de stage, je suis professeur certifié de philosophie en poste fixe dans un lycée depuis 2016. J'ai tenté une fois l'agrégation externe sans être admissible et une fois l'interne il y a deux ans en passant tout près (2 points) de l'admissibilité. En septembre prochain, je vais travailler à 80% (donc 14h de cours) et je compte bien profiter de ce temps libéré pour préparer et obtenir l'agrégation.

Relativement aux épreuves, je peux faire le constat inversé que ce qui est mentionné. Je suis plus à l'aise en dissertation et en leçon orale, j'ai déjà eu des notes confortables pour ces deux exercices. En revanche l'explication de texte m'embarrasse et n'est pas tellement mon point fort. Il serait donc intéressant et opportun de s'aider l'un l'autre à transformer nos points faibles en points forts. Il faut dire aussi que le fait de devenir enseignant c'est accepter d'être rédacteur de corrigé et de n'avoir plus vraiment le temps (l'envie?) de passer 6h et plus à rédiger entièrement une copie. C'est pourquoi il me semble impératif de s'entraîner à faire et refaire des sujets pour incorporer des habitudes de composition (ex: sur 7h d'épreuve, avoir son plan et intro rédigée au bout de 2h30 max etc...) et surtout de pouvoir réaliser des travaux à l'oral (leçon et explication en temps limité). C'est en ce sens que le fait d'avoir un binôme me semble très précieux afin de pouvoir présenter à un autre ce que l'on a préparé.
Au plaisir de pouvoir échanger en mp.

Bonne journée et bon week-end.
Anthony.

Oui, préparer l'oral en étant en dehors du système universitaire est compliqué.
Même en étant dedans, dans mes souvenirs quand je préparais l'agrégation. Il y avait très peu de colles " blanches" , les places étaient prises très vite.
Et après les écrits, j'ai trouvé que c'était un peu opération fac morte, avec peu de cours, de dynamique et de l'attente. ( Certes, il faut préparer le programme de l'écrit dès qu'il sort, et pas juste après les écrits, mais des entraînements renforcés pour ceux qui ont le sentiment d'avoir leur chance). Souvenirs qui me laissent perplexe sur l'opportunité de retourner à la fac pour bien préparer l'oral.

N.M. a écrit:Deux remarques. La première est que les oraux sont plus difficiles que les écrits, pour tout le monde, y compris pour les "bourgeois parisiens", (...) Il n'y a, enfin, pas vraiment de différence majeure entre une dissertation et un cours de philosophie (et j'en suis de plus en plus certain), à ceci près, bien sûr, que certains esprits ne supportent pas la contrainte de temps et le stress afférent, donc juger l'exercice "artificiel", pourquoi pas, mais il faudrait en tirer les conséquences (:

+1

C'est par ailleurs la méthodologie qu'il nous faut enseigner à nos élèves.

La plupart des gens qui passent et obtiennent l'interne sont en poste et ne suivent pas de préparation spécifique.

Je ne vois pas de différence majeure entre une dissertation ou une leçon et un cours en sections générales, sinon qu'en leçon on fait en 40 min ce qu'on ferait en 12h en cours parce qu'on a un public plus averti et plus coopératif.

Faire cours a été pour moi le meilleur des entraînements.

Oui, in fine, le meilleur entraînement est d'enseigner tout simplement.
j'ai eu de meilleurs résultats au CAPES en étant enseignant qu'en étant étudiant.

C'est pour cela que ma quête d'un poste d'enseignant contractuel pour me remettre sur les rails des concours reste mon objectif.

Même si pour le moment, entre la diminution des heures de philo, et le fait que reliquat d'heures est pris par les TZR. Ce " souhait" reste difficile à mettre en oeuvre. Et notamment avoir un poste à la rentrée, etc.

Très tranquille l'externe. Si je n'ai pas le cafep de lettres, je vais tenter (j'ai une double formation) vu mes résultats calamiteux en agreg de LM.
La philo me paraît plus accessible sachant que je connais déjà bien les textes au programme même si on ne connait jamais assez.

Je ne dis pas que c'est facile pour la bourgeoise culturelle parisienne d'obtenir l'agrégation externe (je ne parle pas de l'interne, si on pouvait éviter de tout mélanger...), mais que c'est beaucoup plus facile que pour ceux qui ne sont ni parisiens ni issus du sérail.

Je constate la vitesse attendue avec laquelle on est venu défendre le "mérite" d'une élite à qui on a tout donné pour passer un tel concours depuis sa naissance. Ça ne veut pas dire que c'est du tout cuit pour elle, car la Distinction s'applique aussi au sein d'une classe sociale donnée, mais, soyons honnête, ce concours est extrêmement biaisé. Bien entendu, si on veut sempiternellement liquider Bourdieu et la sociologie dans presque toutes ses dimensions...

(Édition : ne serait-ce que le fait d'être sur place pour les oraux compte pas mal quand tu vois la fatigue et le coût pour ceux qui viennent de loin.)

C'est d'ailleurs toute l'astuce du concours : le réserver très majoritairement à un petit nombre surdéterminé tout en lui permettant, comme il demeure difficile (et sur des critères souvent officieux), de dire à quel point ils sont méritants d'en être lauréats et de l'adouber ainsi.

Les CPGE et l'ENS ne prépareraient pas à l'agrégation externe de philosophie... Peut-on s'enfoncer plus loin dans le déni ? Le spectacle de la domination travaillant à s'invisibiliser.

Bon, je ne vais pas aller aussi loin.

Mais, pour l'externe, être loin des grandes facs n'est pas un atout ( exemple Paris ou Lyon), tout comme ne pas être issu de l'ENS.
Etre sur place, chez soi, sur Paris doit certainement aider à avoir de meilleures conditions pour les oraux.

Tout l'enjeu ( pour moi) est de réussir à contourner cela en étant en province et je n'ai jamais trouvé de solutions adéquate.

Alors même si la réponse ne semble pas me viser mais faire un constat critique général, je tiens à préciser que mon évocation de la plus grande facilité à obtenir l'agrégation externe de philosophie comparativement à celle de lettres modernes vient du fait qu'il y a bien moins de matières techniques à l'écrit et que j'ai beaucoup de retard dans ces dernières.
Il y a aussi le fait de bien maîtriser une langue étrangère et une langue ancienne qui change considérablement la donne pour l'agrégation de lettres et malheureusement ce n'est pas mon cas.
C'était une année de préparation génialissime avec des personnes génialissimes mais il faut se rendre à l'évidence : sans une solidité sur ces matières techniques et linguistiques, ça ne passera pas.
D'autant moins que j'ai constaté avec stupéfaction qu'ils sont loin de lâcher les points facilement en dissertation (c'est même noté de manière extrêmement sévère).

Bonjour,

En tenant compte de ce nouveau programme, vous conseilleriez plutôt quelle préparation au concours entre celle de la Sorbonne et celle de Nanterre ? Pourquoi ?
Merci d'avance pour vos réponses

Milicus a écrit:Très tranquille l'externe. Si je n'ai pas le cafep de lettres, je vais tenter (j'ai une double formation) vu mes résultats calamiteux en agreg de LM.
La philo me paraît plus accessible sachant que je connais déjà bien les textes au programme même si on ne connait jamais assez.

A votre place, j'attendrais de la passer et d'avoir mes résultats pour juger que l'agrégation externe de philosophie est "très tranquille", surtout quand on vient de se prendre une taule à celles de lettres modernes

Bonjour à toutes et tous

Alors, quel sujet est tombé aujourd'hui pour l'épreuve de hors programme pour l'agrégation externe de philosophie ?

J'imagine que les sujets vont paraître à partir de 10h30 (où, je ne sais pas!).

Comment s'est passée cette première épreuve pour vous?

Le sujet était : Agir.

Bonjour à tous !

S'agissant des épreuves écrites de l'agrégation externe de philosophie, est-ce que quelqu'un saurait si le texte sélectionné lors de la 3ème épreuve d'histoire de la philosophie est le résultat d'un tirage au sort par le jury d'un texte choisi auparavant pour chacun des 2 auteurs au programme? Il me semblait avoir vu dans un rapport de jury assez ancien que c'était le cas et certains ont pu poser la question, restée sans réponse, sur des groupes d'étudiants. Je vous remercie.

Bonjour, c'est tiré à pile ou face, le côté pile étant, systématiquement, et quoi qu'en pense le président du jury, attribué à l'auteur le plus ancien. Pile est donc tombé deux années de suite ; bien heureux qui pourra en conclure quoi que ce soit !

N.M. a écrit:Bonjour, c'est tiré à pile ou face, le côté pile étant, systématiquement, et quoi qu'en pense le président du jury, attribué à l'auteur le plus ancien. Pile est donc tombé deux années de suite ; bien heureux qui pourra en conclure quoi que ce soit !

Ahahah, pile ou face ! Petite erreur cependant, pile est tombé trois fois de suite ( 2022: Hobbes est tombé et non Wittgenstein)...

D'après ce que disait un prof préparant à l'agreg, ancien membre du jury, j'ai compris au contraire que les membres du jury choisissaient l'auteur.
Mais peut-être que chaque jury s'entend d'abord sur le mode de décision ?

Oui, certainement que les membres du jury proposent des textes qu'ils jugent adaptés à l'épreuve d'histoire de la philosophie mais il me semblait qu'en dernier ressort le président du jury en choisissait deux et qu'il procédait ensuite à un tirage au sort. Peut-être que quelqu'un pourra nous en dire plus sur ces modalités qui sont peut-être différentes selon les jurys, comme vous le dites.

Bonjour, personne pour trancher entre ces différents sons de cloche ?