Grammaire Rimbaud

Je ne suis pas certaine d'avoir réglé la question des négations partielles et totales de façon bien académique ni bien recevable, mais au bac je procède comme suit : si le candidat fait l'effort de justifier sa réponse, qu'il se trompe ou pas, je lui donne les 2 points. Ce truc n'ayant aucun intérêt - et une bonne partie des collègues se plantant aussi, c'est tellement contre-intuitif-, ça me paraît une solution pour ne pas aller fouiner trop dans le programme de seconde (sauf relatives) qu'ils ont oublié et qu'on n'a pas le temps de reprendre en première (quand il a été fait, en effet) et pour ne pas "pénaliser" les candidats avec des finasseries sans, donc, aucun intérêt. Mon objectif reste qu'ils emploient le "ne" avant "pas" et fassent des interrogatives indirectes correctes... Les entendre ânonner que "la négation est le contraire de l'assertion" (mot qu'ils n'avaient jamais vu auparavant) est déjà assez consternant !
Ce n'est pas brillant, j'en conviens, mais ils ne se sentent pas pris en traîtres, sauf flemme n'ont pas de raison d'avoir oublié, et à défaut de juger de leur jugeote, de cette façon on peut récompenser leur malheureuse docilité.

Si j'ai bien tout suivi à cette histoire de négation totale ou partielle, il y a deux "écoles de pensée" différentes. C'est donc simple en ce qui me concerne : à partir du moment où l'élève me justifie sa position selon l'une de ces deux écoles, j'accorde tous les points (mais dans la mesure où ils ont déjà du mal à repérer tous les éléments de la négation et qu'ils ont tendance à me parler de "négation directe" (sic), je suis très loin du compte). Après, pour ma part, je préfère interroger sur la négation restrictive, cela évite ce genre de problème.

Illiane a écrit:Si j'ai bien tout suivi à cette histoire de négation totale ou partielle, il y a deux "écoles de pensée" différentes. C'est donc simple en ce qui me concerne : à partir du moment où l'élève me justifie sa position selon l'une de ces deux écoles, j'accorde tous les points (mais dans la mesure où ils ont déjà du mal à repérer tous les éléments de la négation et qu'ils ont tendance à me parler de "négation directe" (sic), je suis très loin du compte). Après, pour ma part, je préfère interroger sur la négation restrictive, cela évite ce genre de problème.

Qu'est-ce que c'est que ces deux écoles?
L'an dernier, je n'ai pas parlé de négation totale ni partielle, je l'ai précisé sur mon descriptif (c'était la seule restriction). Une des collègues qui interrogeait s'est trouvée "très embêtée à ne pas pouvoir interroger sur les négations". Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire... Mais parfois j'ai l'impression effectivement de devoir travailler pour les "lubies" des collègues (la reformulation de la problématique, l'indispensable ouverture...).

Blondie a écrit:Dans notre académie, l’inspection interdit à l’examinateur d’intervenir pour aider le candidat durant la question de grammaire.

Instruction nulle et non avenue. C'est un examen national. Voir ici.

eduscol a écrit:Dans le cas des élèves qui disent ne pas savoir ou ne pas avoir préparé la réponse, l’examinateur encouragera le candidat à proposer des éléments de sa réflexion et apportera un étayage au besoin.

Ajoutons que dans le seul texte à valeur réglementaire, rien n'est dit.

C’est bien pour cela que j’ai aidé certains candidats. Si nous avons la même consigne cette année je ferai référence à eduscol, merci!

gluche a écrit:

Illiane a écrit:Si j'ai bien tout suivi à cette histoire de négation totale ou partielle, il y a deux "écoles de pensée" différentes. C'est donc simple en ce qui me concerne : à partir du moment où l'élève me justifie sa position selon l'une de ces deux écoles, j'accorde tous les points (mais dans la mesure où ils ont déjà du mal à repérer tous les éléments de la négation et qu'ils ont tendance à me parler de "négation directe" (sic), je suis très loin du compte). Après, pour ma part, je préfère interroger sur la négation restrictive, cela évite ce genre de problème.

Qu'est-ce que c'est que ces deux écoles?
L'an dernier, je n'ai pas parlé de négation totale ni partielle, je l'ai précisé sur mon descriptif (c'était la seule restriction). Une des collègues qui interrogeait s'est trouvée "très embêtée à ne pas pouvoir interroger sur les négations". Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire... Mais parfois j'ai l'impression effectivement de devoir travailler pour les "lubies" des collègues (la reformulation de la problématique, l'indispensable ouverture...).

Pour résumer rapidement (ce que j'ai compris, mais qui est peut-être totalement à côté de la plaque ^^) :
- 1re école : la négation est totale s'il s'agit d'une négation en ne...pas/point ;
- 2e école : la négation est totale si elle est en ne... pas/point ET si la phrase ne comporte pas un complément qui est en réalité l'objet de la négation.
Ex : "je ne fume pas de cigarettes", selon la deuxième école, ne serait pas une négation totale car la négation "porte" en réalité sur les cigarettes (il ne fume pas de cigarettes, mais peut-être des cigares).