Et quels sont les livres que vous avez détestés, vomis, honnis, abhorrés ?

j'ai détesté Belle du seigneur (j'ai sauté des pages et des pages!), mais l'oeuvre de Claudel aussi, et l'oeuvre de Rousseau m'a quand même profondément barbée...
j'édite : le Grand Meaulnes, je n'ai pas aimé non plus en 4è/3è, mais je l'ai relu récemment et j'ai adoré! comme quoi!
Madame Bovary la 1ère fois, ce ne fut pas le coup de foudre non plus...

motherof3 a écrit:

Nellen a écrit:Là, tout de suite, je pense aux Pensées de Pascal et à ce temple de l'ennui qu'est Le Grand Meaulnes.

Je me rappelle avoir fait une fiche de lecture sur Le Grand Meaulnes en classe de troisième, dans laquelle j'avais écrit que je n'avais pas apprécié le livre parce que j'avais envie de botter les fesses du "héros". Mon professeur m'avait juste dit que c'était dommage!
Je manquais peut-être très certainement de maturité et il faudrait peut-être que je retente ma chance.

ben moi, j'ai dû trop attendre.... Je pense que la maturité au contraire nuit à ce livre !!! et j'encourage mes élèves à ne pas attendre pour le lire pcq sinon comme moi, ils risquent de passer à côté !

Un des livres dt je ne comprends pas l'intérêt et le succès c'est Bonjour tristesse, .... (avec l'Alchimiste aussi qui a été cité par d'autres !)

Nellen: non je n'ai pas retenté ma chance et vu le message de Majunga, je dois être trop "mûre" à présent alors tant pis pour Le Grand Meaulnes (dont je n'ai que très peu de souvenirs si ce n'est cette envie de dire au protagoniste: "bon vas-y fonce maintenant et arrête de te poser mille questions!").

Sinon, dans le genre gros navet, mais ce n'est pas du tout un classique: l'été dernier, en panne de livres, je vais à la supérette la plus proche de mon lieu de vacances et j'achète 99 francs en me disant qu'on en avait fait un film alors que ça devait être agréable à lire, un truc de vacances quoi...
En fait, c'est le premier livre que j'ai mis dans une poubelle et j'ai regretté d'avoir à tout prix voulu aller jusqu'au bout!

motherof3 a écrit:Nellen: non je n'ai pas retenté ma chance et vu le message de Majunga, je dois être trop "mûre" à présent alors tant pis pour Le Grand Meaulnes.

Je vais choquer... tant pis.. je me lance... je déteste L'Etranger de Camus..

Un trauma du collège : j'ai honni "Le joueur" de Dostoïevski. Seul point positif : il est court !

Sinon, comme beaucoup, Giono m'ennuie.

motherof3 a écrit:Sinon, dans le genre gros navet, mais ce n'est pas du tout un classique: l'été dernier, en panne de livres, je vais à la supérette la plus proche de mon lieu de vacances et j'achète 99 francs en me disant qu'on en avait fait un film alors que ça devait être agréable à lire, un truc de vacances quoi...
En fait, c'est le premier livre que j'ai mis dans une poubelle et j'ai regretté d'avoir à tout prix voulu aller jusqu'au bout!

+1. J'ai trouvé ce qui concernait la pub intéressant, le reste était franchement nul !
Pas convaincue non plus par Christine Angot dont j'ai lu Not to be.
Un livre ch..., heureusement qu'il était court: La leçon de musique de Pascal Quignard.
Sinon, La résistible ascension d'Arturo Ui de Brecht et (dans un autre genre) L'illusion comique de Corneille, j'ai eu du mal.

A ceux qui ont abandonné La chartreuse de Parme en cours de route :cela devient intéressant à partir du moment où Fabrice est prisonnier.

miss sophie a écrit: A ceux qui ont abandonné La chartreuse de Parme en cours de route :cela devient intéressant à partir du moment où Fabrice est prisonnier.

Oh, Fabrice... (Bon, moi je préfère toujours le veiux dans les histoires, donc je rajoute) Le comte de la Mosca

Nellen a écrit:Là, tout de suite, je pense aux Pensées de Pascal et à ce temple de l'ennui qu'est Le Grand Meaulnes.

Ah non, un chef d'Å“uvre!!!

Et pourtant je suis loin d'être janséniste.

Je n'ai jamais pu finir les romans de Camus et de Malraux : La peste et la condition humaine. Alors que j'ai bcp aimé l'Etranger.
Belle de Saigneur et le choix de Sophie, des gros pavés qui ont fini apr m'essouffler.

Sinon pour celle qui n'aime pas Diderot, je conseille la religieuse, vraiment très chouette et très différent de ce qu'il peut faire dans ses autres bouquins. Sa critique de la vie monacale est très juste.

sinon comment peut-on ne pas aimer le Petit Prince? J'ai du mal à comprendre.

nateka a écrit:

Jane a écrit:

stench a écrit:

Jane a écrit:Et dire que j'ai oublié d'ajouter à ma liste les bienveillantes de Jonathan Little... Ce bouquin est une abjection ! Non non, impossible d'attirer sur ce "torchon" la moindre bienveillance.

Pourquoi?

- Personnage-narrateur abject: pas d'identification possible (nimême de compréhension)
- Situations abjectes, décrites avec rare complaisance (il m'est même arrivé d'avoir de vrais hauts-le-coeur, le but recherché peut-être ?)
- Ecriture peu séduisante pour envelopper le tout
J'ai tenu 400 pages sur les 900 et des brouettes que compte le livre. C'est à ce jour, le seul livre que je n'ai pas pu finir (j'ai pourtant lu La nausée et La recherche... en entier, je vous promets !)

Je suis en train de le lire, mon beau père ayant en général des goûts similaires aux miens me l'ayant recommandé ...page 210 ...je ne comprends pas encore le sens du titre et au delà de l'horreur que suscite un tel chapitre de l'histoire êt de tels personnages je m' accroche pour le finir .Tout à fait d'accord pour le côté abject des situations décrites et la lecture est difficile .

Je n'ai pas lu ce livre, en revanche voilà le sens du titre: les Bienveillantes, c'est la traduction du nom que les Grecs donnaient aux Erinyes pour ne pas s'attirer leurs foudres (même qu'on appelle ça une formule apotropaïque). Les Erinyes, appelées donc aussi Euménides, sont des divinités infernales qui tourmentent ceux qui ne respectent pas les lois humaines, comme Oreste par exemple, dans la pièce d'Eschyle "Les Euménides".

Audrey a écrit:

nateka a écrit:

Jane a écrit:

stench a écrit:

Jane a écrit:Et dire que j'ai oublié d'ajouter à ma liste les bienveillantes de Jonathan Little... Ce bouquin est une abjection ! Non non, impossible d'attirer sur ce "torchon" la moindre bienveillance.

Pourquoi?

- Personnage-narrateur abject: pas d'identification possible (nimême de compréhension)
- Situations abjectes, décrites avec rare complaisance (il m'est même arrivé d'avoir de vrais hauts-le-coeur, le but recherché peut-être ?)
- Ecriture peu séduisante pour envelopper le tout
J'ai tenu 400 pages sur les 900 et des brouettes que compte le livre. C'est à ce jour, le seul livre que je n'ai pas pu finir (j'ai pourtant lu La nausée et La recherche... en entier, je vous promets !)

Je suis en train de le lire, mon beau père ayant en général des goûts similaires aux miens me l'ayant recommandé ...page 210 ...je ne comprends pas encore le sens du titre et au delà de l'horreur que suscite un tel chapitre de l'histoire êt de tels personnages je m' accroche pour le finir .Tout à fait d'accord pour le côté abject des situations décrites et la lecture est difficile .

Je n'ai pas lu ce livre, en revanche voilà le sens du titre: les Bienveillantes, c'est la traduction du nom que les Grecs donnaient aux Erinyes pour ne pas s'attirer leurs foudres (même qu'on appelle ça une formule apotropaïque). Les Erinyes, appelées donc aussi Euménides, sont des divinités infernales qui tourmentent ceux qui ne respectent pas les lois humaines, comme Oreste par exemple, dans la pièce d'Eschyle "Les Euménides".

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah... je comprends mieux ! Merci Audrey
Bon, n'empêche que le roman est nul à c*

Nellen a écrit:

motherof3 a écrit:

Nellen a écrit:Là, tout de suite, je pense aux Pensées de Pascal et à ce temple de l'ennui qu'est Le Grand Meaulnes.

Je me rappelle avoir fait une fiche de lecture sur Le Grand Meaulnes en classe de troisième, dans laquelle j'avais écrit que je n'avais pas apprécié le livre parce que j'avais envie de botter les fesses du "héros". Mon professeur m'avait juste dit que c'était dommage!
Je manquais peut-être très certainement de maturité et il faudrait peut-être que je retente ma chance.

As-tu essayé de nouveau ?

J'ai adoré ce roman au même âge non pas pour les héros mais pour l'atmophère poétique des lieux et la rêverie permanente que je retrouve dans les nouvelles de Nerval que j'adorais aussi.

99 francs, de Beigbedder, jamais pu le finir!!! m'a gonflé çui là, pfffffff!

Guerre et pais, tolstoi, bien mais trop dense, besoin de noter les personnages en même tps que la lecture, tant y'en a, pour pouvoir suivre

Guerre et paix, tout est dans le titre..mensonger :lol:

La Chartreuse de Parme
(Dommage qu'il n'y ait pas un smiley qui vomisse)

Nellen a écrit:Là, tout de suite, je pense aux Pensées de Pascal

Et moi au Dictionnaire Philosophique de VOLTAIRE...c'est l'effet agreg!

Lu en 5e L'Or, de B. Cendrars.
Pas compris l'intérêt à l'époque. Ni aujourd'hui, d'ailleurs, vu que je suis restée sur ma mauvaise impression et que je ne l'ai pas relu.

Voyage au bout de la nuit de Céline, j'ai du le lire pour l'épreuve de comparée de l'agreg, j'ai mis un mois, une horreur (d'ailleurs toutes les œuvres de comparée de l'agrèg étaient une horreur)

Je n'ai jamais dépassé la 4e page de Salammbo .

Il a fallu que je l'étudie en licence pour parvenir à finir Du coté de chez Swann (je ne me suis jamais risquée à ouvrir les autres )

Ulysse de Joyce.
C'est d'un chiant.
Ouf ! Ça fait du bien de l'écrire, dans le plus parfait anonymat.

Derrida ... Je ne comprends strictement rien à ce qu'il écrit (au plus une page sur un livre entier) : je cherche désespérément des thèses et des concepts que je ne trouve jamais.

Ruthven a écrit:Derrida ... Je ne comprends strictement rien à ce qu'il écrit (au plus une page sur un livre entier) : je cherche désespérément des thèses et des concepts que je ne trouve jamais.

Par exemple:

https://www.youtube.com/watch?v=dj1BuNmhjAY

Ruthven a écrit:Derrida ... Je ne comprends strictement rien à ce qu'il écrit (au plus une page sur un livre entier) : je cherche désespérément des thèses et des concepts que je ne trouve jamais.

En même temps je crois qu'il le fait exprès

Je n'ai pas du tout aimé Gogol ... Le Nez, entre autres, franchement, je suis passé à côté...
Comme beaucoup d'entre vous, je n'ai pas aimé Le Grand Meaulnes ...
Lowry, lu à la fac et j'ai lutté pour finir Au-dessous du volcan, pffffffffff, c'est à dégoûter du Mexique!!!
Je n'ai jamais fini L'Espoir, mais j'avais adoré La condition humaine ... à la deuxième lecture !
Et pour terminer, malgré le plus grand enthousiasme de mon prof de fac, j'ai toujours détesté Mallarmé ...

Je constate que les mêmes titres reviennent très souvent, comme quoi...
Pour moi, rien d'original :
L'Espoir de Malraux, que je n'ai jamais pu finir
Rousseau, juge de JJ et tout Rousseau en général
L'Alchimiste, de Paulo Coelho (que je n'ai pas compris...)

et d'autres, que j'ai sans doute oubliés!

"Le Neveu de Rameau, bouuu jamais fini non plus !"

Je l'ai reçu comme "prix" au lycée. Je n'ai pas réussi à le lire. Il y a deux ans, je suis allé voir une pièce de théâtre "Le neveau de Rameau" qui reprenait le texte. Avec accompagnement de clavecin. Une des meilleures pièces vues. Je n'ai pas retrouvé mon vieux exemplaire. Il faut que je relise.

Je suis fort étonné par ce que vous n'aimez pas. Sur un autre fil, un parent non enseignant a osé dire qu'il s'étonnait qu'on fasse lire tel texte à des élèves de 6. Il s'est fait remettre à sa place. Quand je vois ce que des profs de lettres détestent, je me dis que les profs sont de grands comédiens pour vendre ce qu'ils détestent à des élèves.