- FourseasonsGrand sage
C'est inédit. Mardi 27 septembre, les enseignants du privé battront le pavé à côté de leurs collègues du public. Du jamais-vu depuis les grandes mobilisations pour "l'école libre en 1984 !" Les suppressions de poste et leurs conséquences, eux-aussi en ont marre. Mot d'ordre des cinq organisations syndicales : "Zéro retrait d'emploi pour la rentrée 2012". Depuis 4 ans, le privé sous contrat a été soumis aux coupes budgétaires qui affectent également le secteur public. 1.433 postes ont été supprimés pour la rentrée 2011 et, l'année prochaine, 1350 suppressions sont envisagées. A TF1 News, plusieurs de ces enseignants expliquent les conséquences de ces suppressions.
"Le programme ? Oh, vous le survolez !"
Nadia, prof de maths, à Paris (75).
"Cette année, le programme de mathématiques en lycée technique a été revu à la hausse. Cela veut dire que le programme sera plus dense. Le problème ? Notre nombre d'heures, lui, reste inchangé. Il faut savoir que, dans cette matière, la moyenne nationale du bac STI est de 8/20. En clair, on nous demande aujourd'hui d'élever le niveau d'élèves déjà pas au niveau... Comment faire ? J'ai posé la question à mon inspecteur d'académie. Il m'a répondu : 'Oh, vous survolez le programme !'"
"Je fais passer l'épreuve du BTS à mes propres élèves"
Chantal, prof d'anglais à Metz (57).
"Quand j'ai débuté comme prof d'anglais en 1974, j'avais 25 élèves par classe. Aujourd'hui, j'en ai 32. C'est beaucoup quand on est censé leur apprendre une langue, donc les faire parler... Passons. Chaque année, je fais passer l'oral aux BTS lors de leur examen. Jusqu'il y a deux ans, j'étais examinatrice dans d'autres académies que la mienne. Aujourd'hui, économies obligent, je fais passer cet examen à mes propres élèves, ceux que j'ai eu toute l'année. Seule. Sans personne pour vérifier que je ne vais pas noter à la tête du client."
"Ma collègue, ce mouchoir jetable"
Alain, prof de systèmes électriques et numériques, à Saint-Brieuc (22).
"Les raisons de ma colère ? L'an dernier, dans ma classe j'avais 32 élèves. Cette année, j'en ai 30. Avant ? Oh, cela oscillait à 24-25... Quand vous voulez faire passer un savoir, 30 élèves, ça va encore à la rigueur. Mais quand vous voulez transmettre un savoir-faire, là, c'est une autre affaire... Comme exemple de mon ras-le-bol, je peux aussi vous citer le cas d'une de mes collègues. Hélène a travaillé 30 ans dans le même établissement. Cette année, alors qu'elle est à un an de la retraite, on l'a envoyé enseigner à 140 km de chez elle. Et c'était ça ou rien. Elle est devenue un mouchoir jetable."
"Le désert éducatif va s'aggraver"
Christophe, directeur d'une école maternelle et primaire à Rannée (22).
"Jusqu'à l'an dernier, notre école comptait 5 classes. Cette rentrée, nos 122 élèves de maternelle et primaire doivent se répartir sur 4 classes, soit une moyenne de 30.5 enfants par classe. C'est mathématique, la moindre fermeture de classe se répercute sur les effectifs des autres. Plus de 30 élèves par classe, c'est beaucoup. A fortiori quand chaque classe comporte différents niveaux. Comme voulez-vous qu'on effectue correctement notre boulot dans ces conditions ? Fermer une classe, c'est très grave, surtout dans une zone rurale comme la nôtre. Le désert éducatif va s'aggraver. Aujourd'hui, les familles qui ont des enfants scolarisés dans différents niveaux doivent parcourir 7-10 ou 15 km pour les déposer à l'école, sans parler de la cantine, de l'étude... Les familles se retrouvent éclatées."
http://lci.tf1.fr/france/societe/la-coupe-est-pleine-pour-les-profs-du-prive-aussi-6709105.html
C'est vrai ??
"Le programme ? Oh, vous le survolez !"
Nadia, prof de maths, à Paris (75).
"Cette année, le programme de mathématiques en lycée technique a été revu à la hausse. Cela veut dire que le programme sera plus dense. Le problème ? Notre nombre d'heures, lui, reste inchangé. Il faut savoir que, dans cette matière, la moyenne nationale du bac STI est de 8/20. En clair, on nous demande aujourd'hui d'élever le niveau d'élèves déjà pas au niveau... Comment faire ? J'ai posé la question à mon inspecteur d'académie. Il m'a répondu : 'Oh, vous survolez le programme !'"
"Je fais passer l'épreuve du BTS à mes propres élèves"
Chantal, prof d'anglais à Metz (57).
"Quand j'ai débuté comme prof d'anglais en 1974, j'avais 25 élèves par classe. Aujourd'hui, j'en ai 32. C'est beaucoup quand on est censé leur apprendre une langue, donc les faire parler... Passons. Chaque année, je fais passer l'oral aux BTS lors de leur examen. Jusqu'il y a deux ans, j'étais examinatrice dans d'autres académies que la mienne. Aujourd'hui, économies obligent, je fais passer cet examen à mes propres élèves, ceux que j'ai eu toute l'année. Seule. Sans personne pour vérifier que je ne vais pas noter à la tête du client."
"Ma collègue, ce mouchoir jetable"
Alain, prof de systèmes électriques et numériques, à Saint-Brieuc (22).
"Les raisons de ma colère ? L'an dernier, dans ma classe j'avais 32 élèves. Cette année, j'en ai 30. Avant ? Oh, cela oscillait à 24-25... Quand vous voulez faire passer un savoir, 30 élèves, ça va encore à la rigueur. Mais quand vous voulez transmettre un savoir-faire, là, c'est une autre affaire... Comme exemple de mon ras-le-bol, je peux aussi vous citer le cas d'une de mes collègues. Hélène a travaillé 30 ans dans le même établissement. Cette année, alors qu'elle est à un an de la retraite, on l'a envoyé enseigner à 140 km de chez elle. Et c'était ça ou rien. Elle est devenue un mouchoir jetable."
"Le désert éducatif va s'aggraver"
Christophe, directeur d'une école maternelle et primaire à Rannée (22).
"Jusqu'à l'an dernier, notre école comptait 5 classes. Cette rentrée, nos 122 élèves de maternelle et primaire doivent se répartir sur 4 classes, soit une moyenne de 30.5 enfants par classe. C'est mathématique, la moindre fermeture de classe se répercute sur les effectifs des autres. Plus de 30 élèves par classe, c'est beaucoup. A fortiori quand chaque classe comporte différents niveaux. Comme voulez-vous qu'on effectue correctement notre boulot dans ces conditions ? Fermer une classe, c'est très grave, surtout dans une zone rurale comme la nôtre. Le désert éducatif va s'aggraver. Aujourd'hui, les familles qui ont des enfants scolarisés dans différents niveaux doivent parcourir 7-10 ou 15 km pour les déposer à l'école, sans parler de la cantine, de l'étude... Les familles se retrouvent éclatées."
http://lci.tf1.fr/france/societe/la-coupe-est-pleine-pour-les-profs-du-prive-aussi-6709105.html
C'est vrai ??
- Thalia de GMédiateur
Oui, c'est vrai. Il en a été question ici même
https://www.neoprofs.org/t37634-greve-meme-le-prive-s-y-met?highlight=priv%E9
https://www.neoprofs.org/t37634-greve-meme-le-prive-s-y-met?highlight=priv%E9
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- thrasybuleDevin
Le rappeler une nouvelle fois, c'est bien... c'est tout de même assez rare pour être remarqué et ça donne une idée de l'importance des enjeux.Thalia de G a écrit:Oui, c'est vrai. Il en a été question ici même
https://www.neoprofs.org/t37634-greve-meme-le-prive-s-y-met?highlight=priv%E9
- llaimaHabitué du forum
Qu'il defilent à coté de nous s'ils veulent mais qui gardent leurs distances; les intérets du secteur public, laïc gratuit sont foncièrement antagonistes à ceux de l'école "privée" ou plutôt "publique religieuse payante" Car demander plus de postes dans le privé c'est au détriment des emplois du public, demander plus de moyens dans le privé c'est de l'argent qui manque dans les établissements publics pour fonctionner. Comme c'est dit la dernière fois qu'ils ont défilé c'était contre la loi Savary de 1984, alors non il n'y a rien à voir entre nous! Nous sommes enseignant du service publique universel issu du projet de Condorcet d'instruire toute la France, les enseignants du privé sont au service d'institutions lucratives privées et religieuses qui vivent au crochet de l'Etat alors qu'ils n'ont aucune mission de service public et permettent surtout à beaucoup de petite familles bourg' de ne pas mélanger leurs gamins avec les prolos et le populo... Je soutiendrai les enseigants du privé le jour où ils demanderont leur intégration au service publique d'éducation et non de rester dans leurs ghétos pour gosses de riches!
- Shakespeare-in-loveNiveau 6
llaima a écrit:Qu'il défilent à coté de nous s'ils veulent mais qui gardent leurs distances; les intérets du secteur public, laïque gratuit sont foncièrement antagonistes à ceux de l'école "privée" ou plutôt "publique religieuse payante" Car demander plus de postes dans le privé c'est au détriment des emplois du public, demander plus de moyens dans le privé c'est de l'argent qui manque dans les établissements publiques pour fonctionner. Comme c'est dit la dernière fois qu'ils ont défilé c'était contre la loi Savary de 1984, alors non il n'y a rien à voir entre nous! Nous sommes enseignant du service publique universel issu du projet de Condorcet d'instruire toute la France, les enseignants du privé sont au service d'institutions lucratives privées et religieuses qui vivent au crochet de l'Etat alors qu'ils n'ont aucune mission de service publique et permettent surtout à beaucoup de petite familles bourg' de ne pas mélanger leurs gamins avec les prolos et le populo... Je soutiendrai les enseigants du privé le jour où ils demanderont leur intégration au service publique d'éducation et non de rester dans leurs ghétos pour gosses de riches!
Voici qui fait l'effet d'une bonne giclée de citron vert dans les cornées. Et en disant ça, je ne parle pas des fautes d'orthographe.
Je croyais pourtant qu'on faisait le même boulot.
- mel93Grand sage
Je ne crois pas que nous fassions exactement le même boulot, il y a des avantages et des inconvénients dans les deux secteurs, mais ce n'est pas la même chose, sinon il n'y aurait pas ces deux offres en parallèle.
Comme Ilaima, j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi les impôts de tous doivent subventionner l'enseignement de quelques-uns qui font le choix de payer un service dont ils peuvent bénéficier gratuitement. Je trouve que c'est une anomalie du système.
Comme Ilaima, j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi les impôts de tous doivent subventionner l'enseignement de quelques-uns qui font le choix de payer un service dont ils peuvent bénéficier gratuitement. Je trouve que c'est une anomalie du système.
- PhénimeNiveau 10
Heureusement que le marquis de Condorcet a pu suivre ses études chez les Jésuites...
- PryneiaNiveau 9
mel93 a écrit:Je ne crois pas que nous fassions exactement le même boulot, il y a des avantages et des inconvénients dans les deux secteurs, mais ce n'est pas la même chose, sinon il n'y aurait pas ces deux offres en parallèle.
Comme Ilaima, j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi les impôts de tous doivent subventionner l'enseignement de quelques-uns qui font le choix de payer un service dont ils peuvent bénéficier gratuitement. Je trouve que c'est une anomalie du système.
Je partage assez ce point de vue. Cette ségrégation par le fric est plutôt troublante.
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"Leave me alone and let me go to hell by my own route." Calamity Jane
« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- Shakespeare-in-loveNiveau 6
J'aimerais juste savoir une petite chose : Combien parmi vous on déjà enseigné dans le public et dans le privé sous contrat ?
Après, on pourra en reparler tranquillement, et en connaissance de cause.
Pour ceux que ça trouble vraiment, promis, on gardera nos distances demain.
On ne sait jamais...
Ca y est, j'ai les nerfs à ras le tricot pour la journée.
Désolé pour le HS
Après, on pourra en reparler tranquillement, et en connaissance de cause.
Pour ceux que ça trouble vraiment, promis, on gardera nos distances demain.
On ne sait jamais...
Ca y est, j'ai les nerfs à ras le tricot pour la journée.
Désolé pour le HS
- mel93Grand sage
Je ne vois pas ce qui t'énerve, je n'ai, en effet, jamais enseigné dans le privé, j'ai des amis qui y enseignent, certains ont d'ailleurs quitté le public pour le privé. Je ne dis pas que c'est mieux ou moins bien, mais c'est vrai que c'est différent, j'ai l'impression que les profs du privé subissent plus la pression de leur hiérarchie, en revanche, ils ont une liberté géographique que beaucoup d'enseignants du public leur envient par exemple.
Il n'y a pas un privé mais des privés, par ailleurs, les pratiques me semblent moins homogènes que dans le public.
Il n'y a pas un privé mais des privés, par ailleurs, les pratiques me semblent moins homogènes que dans le public.
- FourseasonsGrand sage
Je ne voulais pas créer de polémique avec ce topic mais bon...
Les enseignants du public ne critiquent pas les enseignants du privé. Nous enseignons, tous, avec nos points forts et nos points faibles. Nous avons tous à coeur de transmettre aux élèves.
Le problème est ailleurs !
Je ne comprends pas non plus l'existence de ce double système, et surtout du financement public (en partie) de l'enseignement privé sous contrat. Pourquoi l'existence de l'enseignement privé sous contrat ? Qu'offre-t-il de plus que l'enseignement public et donc laïc ne peut offrir et qui mérite un financement de celui-ci ? N'est-il pas plus judicieux de se concentrer sur l'amélioration du service public d'enseignement plutôt que de maintenir un double système qui ne remédie pas aux problèmes actuels de l'école ? A moins de mettre en avant les établissements privés qui sélectionnent leurs élèves (oui pas tous et de moins en moins...) et qui ainsi peuvent proposer mieux que le public.
Ce n'est pas la vision que j'ai d'un service qui relève de l'intérêt général... et qui est un investissement dans notre société.
Pas la peine d'avoir enseigné dans le public ET dans le privé pour s'interroger sur ce point.
Les enseignants du public ne critiquent pas les enseignants du privé. Nous enseignons, tous, avec nos points forts et nos points faibles. Nous avons tous à coeur de transmettre aux élèves.
Le problème est ailleurs !
Je ne comprends pas non plus l'existence de ce double système, et surtout du financement public (en partie) de l'enseignement privé sous contrat. Pourquoi l'existence de l'enseignement privé sous contrat ? Qu'offre-t-il de plus que l'enseignement public et donc laïc ne peut offrir et qui mérite un financement de celui-ci ? N'est-il pas plus judicieux de se concentrer sur l'amélioration du service public d'enseignement plutôt que de maintenir un double système qui ne remédie pas aux problèmes actuels de l'école ? A moins de mettre en avant les établissements privés qui sélectionnent leurs élèves (oui pas tous et de moins en moins...) et qui ainsi peuvent proposer mieux que le public.
Ce n'est pas la vision que j'ai d'un service qui relève de l'intérêt général... et qui est un investissement dans notre société.
Pas la peine d'avoir enseigné dans le public ET dans le privé pour s'interroger sur ce point.
- frecheGrand sage
Je suis prof dans le public, mais j'étais élève en privé. Le problème, si on voulait intégrer tout le privé dans le giron du public, c'est qu'en plus des profs, il faudrait payer pour les locaux et leur entretien, le personnel non enseignant, et ce serait en plus dans le budget des collectivités locales. Parce que les gamins actuellement dans le privé, il faudrait les scolariser dans le public.
- pandora51Niveau 10
[quote="llaima"]Qu'il defilent à coté de nous s'ils veulent mais qui gardent leurs distances; les intérets du secteur public, laïc gratuit sont foncièrement antagonistes à ceux de l'école "privée" ou plutôt "publique religieuse payante" Car demander plus de postes dans le privé c'est au détriment des emplois du public, demander plus de moyens dans le privé c'est de l'argent qui manque dans les établissements publics pour fonctionner. Comme c'est dit la dernière fois qu'ils ont défilé c'était contre la loi Savary de 1984, alors non il n'y a rien à voir entre nous! Nous sommes enseignant du service publique universel issu du projet de Condorcet d'instruire toute la France, les enseignants du privé sont au service d'institutions lucratives privées et religieuses qui vivent au crochet de l'Etat alors qu'ils n'ont aucune mission de service public et [b]permettent surtout à beaucoup de petite familles bourg' de ne pas mélanger leurs gamins avec les prolos et le populo... Je soutiendrai les enseigants du privé le jour où ils demanderont leur intégration au service publique d'éducation et non de rester dans leurs ghétos pour gosses de riches![[/b]/quote]
Sans vouloir lancer de polémique, il y a un certain nombre d'enseignant du public qui mettent leurs enfants dans le privé, pour x ou y raison. (notamment éviter certains établissements).
Sans vouloir lancer de polémique, il y a un certain nombre d'enseignant du public qui mettent leurs enfants dans le privé, pour x ou y raison. (notamment éviter certains établissements).
- babetteNeoprof expérimenté
llaima a écrit:Je soutiendrai les enseigants du privé le jour où ils demanderont leur intégration au service publique d'éducation et non de rester dans leurs ghétos pour gosses de riches!
Que de préjugés!! "Ghettos pour gosses de riches!" Je t'invite à venir passer une journée dans mon collège privé et tu verras qu'il n'en est rien!
_________________
« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- Emma3529Érudit
Je suis enseignante dans le privé, on est plus de 80% à faire la grève. On a les mêmes problèmes que dans le public : les suppressions de postes, le manque de moyens etc.
Promis demain je garde mes distances vu que l'on vous embête à ce point. Je croyais simplement que l'on était tous dans le même bateau, l'on faisait le même boulot et que c'était l'intérêt de nos élèves et de nos enfants qui primaient, pas une pseudo gueguerre malsaine. Désolée d'avoir été si naïve !
Promis demain je garde mes distances vu que l'on vous embête à ce point. Je croyais simplement que l'on était tous dans le même bateau, l'on faisait le même boulot et que c'était l'intérêt de nos élèves et de nos enfants qui primaient, pas une pseudo gueguerre malsaine. Désolée d'avoir été si naïve !
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Prof de français en collège : 3 6ème et 1 3ème !
- sandGuide spirituel
Sans animosité, qu'est-ce qui t'a poussée à choisir le privé, emma ?
- DhaiphiGrand sage
Quel intérêt d'inscrire alors ses enfants dans le privé ?babette a écrit:Que de préjugés!! "Ghettos pour gosses de riches!" Je t'invite à venir passer une journée dans mon collège privé et tu verras qu'il n'en est rien!
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- FourseasonsGrand sage
Faut pas prendre ca comme attaque personnelle, c'en n'est pas. C'est une interrogation sur la réalité du double système et sur le principe du service public. On peut donner son avis sur ce point ? Il n'est pas question ici des conditions de travail des uns et des autres. Enfin pour ma part...
- Emma3529Érudit
sand a écrit:Sans animosité, qu'est-ce qui t'a poussée à choisir le privé, emma ?
Je suis en Bretagne et le privé y est très présent historiquement. Par exemple dans les petits villages du Finistère tu trouves plus facilement une école privée qu'une école publique. j'y ai donc fait toutes mes études, de la petite école juqu'au bac. Je n'ai connu le système public qu'à l'unversité.
Lorsque j'ai décidé de devenir enseignante, j'ai choisi le concours CAFEP : c'est un milieu que je connaissais bien, dans lequel je me sentais bien. Et lorsque j'ai passé le concours, on pouvait aussi rester plus facilement en Bretagne. C'est moins le cas aujourd'hui.
Mais j'ai toujours eu l'impression de faire le même boulot que les collègues du collège public voisin, on a les mêmes difficultés, le même public.
ilaima a tort d'ailleurs : l'intégration des établissement privés a été demandée à l'état. Sauf qu'elle a été refusée puisque dans ce cas-là l'état serait obligé de subvenir au besoins de l'établissement privé pour son entretien, son personnel non-enseignant. un établissement privé sous contrat s'auto-gère pour cela et vous imaginez bien que nous n'avons pas les mêmes moyens.
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Prof de français en collège : 3 6ème et 1 3ème !
- Emma3529Érudit
Loise a écrit:Faut pas prendre ca comme attaque personnelle, c'en n'est pas. C'est une interrogation sur la réalité du double système et sur le principe du service public. On peut donner son avis sur ce point ? Il n'est pas question ici des conditions de travail des uns et des autres. Enfin pour ma part...
Je n'ai pas compris ton message comme cela, bien au contraire.
ilaima est anti-privé, ce n'est pas une nouvelle. Mais je ne pensais qu'il y en avait autant.
_________________
Prof de français en collège : 3 6ème et 1 3ème !
- FourseasonsGrand sage
Ou alors pourquoi sommes pas encore passés entièrement à l'école privée sous contrat... Ca en ferait des économies ! :|
- sandGuide spirituel
Merci de ta réponse Emma.
Dans ma région, le privé recrute parmi les meilleurs élèves du public, qui sont souvent issus des classes privilégiées. Nous n'avons pas la même population scolaire.
Dans ma région, le privé recrute parmi les meilleurs élèves du public, qui sont souvent issus des classes privilégiées. Nous n'avons pas la même population scolaire.
- PhénimeNiveau 10
Enfin, on a lu des choses plutôt agressives non? Et parler en ignorant tout des écoles catholiques manque de rigueur. Il existe de nombreux établissements privés classés ZEP.
- AlbatorHabitué du forum
llaima a écrit:Qu'il defilent à coté de nous s'ils veulent mais qui gardent leurs distances; les intérets du secteur public, laïc gratuit sont foncièrement antagonistes à ceux de l'école "privée" ou plutôt "publique religieuse payante" Car demander plus de postes dans le privé c'est au détriment des emplois du public, demander plus de moyens dans le privé c'est de l'argent qui manque dans les établissements publics pour fonctionner. Comme c'est dit la dernière fois qu'ils ont défilé c'était contre la loi Savary de 1984, alors non il n'y a rien à voir entre nous! Nous sommes enseignant du service publique universel issu du projet de Condorcet d'instruire toute la France, les enseignants du privé sont au service d'institutions lucratives privées et religieuses qui vivent au crochet de l'Etat alors qu'ils n'ont aucune mission de service public et permettent surtout à beaucoup de petite familles bourg' de ne pas mélanger leurs gamins avec les prolos et le populo... Je soutiendrai les enseigants du privé le jour où ils demanderont leur intégration au service publique d'éducation et non de rester dans leurs ghétos pour gosses de riches!
+1 Cela peut paraitre excessif à certains pour la forme mais dans le fond c'est ce qui s'est passé. Historiquement ces établissements ont prospéré parce que soutenus par les familles rejettant l'école républicaine.
- FourseasonsGrand sage
Emma3529 a écrit:Loise a écrit:Faut pas prendre ca comme attaque personnelle, c'en n'est pas. C'est une interrogation sur la réalité du double système et sur le principe du service public. On peut donner son avis sur ce point ? Il n'est pas question ici des conditions de travail des uns et des autres. Enfin pour ma part...
Je n'ai pas compris ton message comme cela, bien au contraire.
ilaima est anti-privé, ce n'est pas une nouvelle. Mais je ne pensais qu'il y en avait autant.
Le mien ?? Si tu relis il s'interroge sur le principe. Et sur les motivations d'un double système. Pour moi l'enseignement est un service public d'un enjeu majeur et il mérite donc d'être géré par des organisations publiques. Et de ce fait je ne suis pas pour un financement du privé par de l'argent public. Que nous ayons les mêmes problèmes, je suis assez d'accord. Il y a des établissements difficiles privés sous contrat et publics, ok. Ma réflexion ne se place pas à ce niveau.
Je me pose une vraie question : Quel est l'intérêt de l'existence d'un privé sous contrat ? (je ne parle pas des enseignants qui travaillent hein.)
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