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Amiens/Lille : trois lycées paralysés par le mécontentement des enseignants.  Empty Amiens/Lille : trois lycées paralysés par le mécontentement des enseignants.

par John Ven 9 Déc 2011 - 16:07
« Maltraités », les profs débrayent

Publié le vendredi 09 décembre 2011 à 14H00

SAINT-QUENTIN - Les enseignants du lycée professionnel Colard-Noël ont débrayé une heure, mardi, afin de protester contre le comportement de leurs élèves.

« Insultes, crachats, agressions physiques… » La liste des griefs des enseignants de Colard-Noël à l'encontre de leurs élèves défile, mardi, dans le hall d'entrée du lycée professionnel. Ne supportant plus le comportement des lycéens, « la quasi-totalité des professeurs » - nous dit-on* - a ainsi décidé de se mettre en grève pendant une heure très symbolique, avant-hier, en début d'après-midi.

Débrayer pour responsabiliser

L'objectif : mettre face à leurs responsabilités les élèves. « ça fait office de cours d'éducation civique, ironise Catherine Lorenzo, déléguée syndicale du Syndicat national Force ouvrière des lycées et collèges (snFOlc). On voulait surtout toucher les élèves afin de les responsabiliser sur la situation que traverse le lycée. »
Difficile de dire si ces derniers ont retenu la leçon ou ont été sensibles à l'action de leurs profs puisque, invités à quitter l'établissement par la direction, nous n'avons eu le temps de les interroger.

« On est des punching-balls ! »

Si des prémices existent, la situation se serait sérieusement dégradée depuis septembre. « Les classes sont devenues ingérables, s'emportent quelques enseignants en grève. Quand on se retourne en cours, on reçoit des projectiles. On est maltraités. On est des punching-balls ! Et l'on se demande si l'on va continuer… Beaucoup sont en arrêt maladie, d'autres pensent à se reconvertir… » La réalité quotidienne semble peu réjouissante et le malaise bien palpable.
En novembre, la syndicaliste Catherine Lorenzo explique s'être fait agresser : « Un de mes élèves m'a frappée au bras alors qu'il voulait sortir de classe suite à une bagarre. J'ai tenté de l'en empêcher… Depuis 30 ans que je suis là, c'est la première fois que je vois ça ».
Ce ras-le-bol aurait été signalé à plusieurs reprises à la direction de l'établissement et à l'inspection académique sans que « rien ne bouge ».

Médiateur

« La direction ne semble pas bien comprendre nos requêtes, elle n'a même pas l'air de nous croire. Nous ne sommes pas soutenus, estime la déléguée syndicale snFOlc. Donc on a voulu également faire connaître nos problèmes et partager ce que l'on vit au quotidien hors des murs du lycée… »
Conséquence : l'inspection académique aurait proposé l'intervention d'un médiateur entre profs et direction.

Moyens insuffisants

Reste que les enseignants pointent du doigt différents problèmes : un mauvais suivi des élèves, le non-renouvellement de postes, la suppression des contrats aidés, le manque d'encadrement, des conditions de travail obsolètes… Si cette succession de détails forme un tout, le vrai souci serait bien le comportement des élèves, lui-même, aux dires du corps enseignant.
Selon Catherine Lorenzo, « le problème vient des nouveaux arrivants. Ceux provenant de seconde bac pro et de CAP. Ils ne sont pas motivés. Ce sont des élèves qui étaient en situation d'échec scolaire et qui s'ennuient ici, ils ne savent pas pourquoi ils sont là et ce qu'ils veulent faire. Le souci vient de l'orientation… » En attendant, pas de nouveau mouvement n'est attendu avant janvier de la part des enseignants qui espèrent, d'ici-là, un geste de leur direction.
A noter que cette dernière ainsi que le rectorat n'ont pas souhaité répondre à nos questions.

*Les syndicats n'étaient pas en mesure de donner d'estimation de la participation au débrayage puisqu'ils ont été sollicités par l'inspection académique tout au long de la grève. Mais, le snFOlc affirme que près de deux tiers des enseignants étaient présents lors de l'assemblée générale qui a voté ce mouvement.

http://www.aisnenouvelle.fr/article/societe/maltraites-les-profs-debrayent

ROYE (80) Des professeurs du collège Louise-Michel exercent leur droit de retrait

Jeudi après-midi, des élèves se sont retrouvés dans la cour du collège Louise-Michel à Roye, sans pouvoir assister à leurs cours. Les professeurs avaient en effet exercé leur droit de retrait, à la suite d'une réunion en matinée avec la principale Dominique Cuisset. Le personnel syndiqué n'aurait pas eu de réponses à des questions organisationnelles au sein de l'établissement. Le mouvement aurait cessé en fin d'après-midi.
Plus d'informations dans l'édition Haute-Somme de samedi

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Picardie-Express/Des-professeurs-du-college-Louise-Michel-exercent-leur-droit-de-retrait

Vendredi, une altercation a eu lieu entre une professeure de sport et des élèves ...

de la section couture du lycée professionnel. Le différend a fini au commissariat : l'enseignante a porté plainte, ce qu'ont fait également trois élèves. Lundi, vingt-sept professeurs du LP ont exercé un droit de retrait pour protester contre la violence - près d'un prof sur deux pour le syndicat (un sur trois selon le rectorat).
Qui a agressé qui ?

Jacques Caillaut, inspecteur d'académie adjoint, s'est rendu sur place et s'est vu demander plus de moyens. Les enseignants ont essuyé un refus. « Les collègues se sentent parfois en danger, avec des situations qui peuvent dégénérer très vite. Le manque de personnel engendre de la violence : il y a parfois deux surveillants pour les 1 100 élèves », nous expliquait hier Martine Boissieux (CGT Éduc'action). L'enseignante de 59 ans s'est vu octroyer une incapacité temporaire de travail (ITT) de deux jours. Le rectorat refuse le terme de droit de retrait qui, d'après la loi, concerne les salariés exposés à un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé. Il parle donc de grève sans préavis et assure que la journée ne sera pas payée.

On ne peut pour autant écarter pour le moment la version des trois élèves. Le certificat médical évoque des ecchymoses. Des parents se seraient déjà plaints plusieurs fois de cette enseignante. Les policiers du commissariat de Denain continuent leur enquête. • A-G.B.

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Valenciennes/actualite/Valenciennes/2011/12/07/article_altercation-au-lycee-kastler-de-denain-l.shtml

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par grandesvacances Ven 9 Déc 2011 - 16:26
Ne supportant plus le comportement des lycéens, « la quasi-totalité des
professeurs » - nous dit-on* - a ainsi décidé de se mettre en grève
pendant une heure très symbolique, avant-hier, en début d'après-midi.

Débrayer pour responsabiliser

L'objectif
: mettre face à leurs responsabilités les élèves. « ça fait office de
cours d'éducation civique, ironise Catherine Lorenzo, déléguée syndicale
du Syndicat national Force ouvrière des lycées et collèges (snFOlc). On
voulait surtout toucher les élèves afin de les responsabiliser sur la
situation que traverse le lycée. »
Difficile de dire si ces derniers
ont retenu la leçon ou ont été sensibles à l'action de leurs profs
puisque, invités à quitter l'établissement par la direction, nous
n'avons eu le temps de les interroger.

Où l'on constate que la direction prend le problème à bras-le-corps ! Amiens/Lille : trois lycées paralysés par le mécontentement des enseignants.  46471
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