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User17706
Bon génie

Université de Bordeaux : les chargés de TD extérieurs et les doctorants sont inquiets. - Page 3 Empty Re: Université de Bordeaux : les chargés de TD extérieurs et les doctorants sont inquiets.

par User17706 Mer 23 Avr 2014, 10:42
Ne serait-ce que du point de vue de la gestion des ressources humaines, c'est problématique, parce que, pour caricaturer, on peut se demander si l'argent d'une allocation de recherche est correctement "valorisé" si par la suite son détenteur, muni de son doctorat, va utiliser ses compétences à faire frire les patates au McDo local.
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Mr_Z
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par Mr_Z Mer 23 Avr 2014, 10:44
Ah mais j'ai adoré faire mes recherches! Et je rêve de pouvoir continuer! Mais il n'empêche... Pour les 10000 docteurs annuels, il faudrait que l'information sur l'étroitesse dramatique des débouchés soit mieux connue.
Pour les gens comme moi qui peuvent enseigner dans le 2ndaire ou même comme PRAG ça reste supportable, mais pensons aux docteurs de discipline moins répandues (socio, anthropo...)

tout à fait d'accord !
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par Condorcet Mer 23 Avr 2014, 11:47
Mr_Z a écrit:Oui, il est illusoire de faire un doctorat pour avoir un boulot derrière, mais faut-il rappeler qu'on ne fait pas une bonne recherche avec un but principalement utilitaire ? La recherche du vrai doit être désintéressée, sinon on trouvera ce qui est vendable, c'est-à-dire qu'on écrira ce qu'un public est prêt à acheter. Celui qui étudie Proust ou Kant parce qu'il sait qu'on a du mal à trouver des MCF spécialistes de ces auteurs (je prends des auteurs au hasard), ne risque pas d'écrire des choses bien intéressantes sur eux.

Les deux ne sont pas inconciliables : je connais de très bonnes recherches non dénuées d'ambitions professionnelles couronnées de succès sans que leur conduite en pâtît.

Pauvrement a écrit:Ne serait-ce que du point de vue de la gestion des ressources humaines, c'est problématique, parce que, pour caricaturer, on peut se demander si l'argent d'une allocation de recherche est correctement "valorisé" si par la suite son détenteur, muni de son doctorat, va utiliser ses compétences à faire frire les patates au McDo local.


Quoique les bonnes frites deviennent de plus en plus rares ! Vu le contexte actuel, les 11 000 docteurs annuels paraissent un chiffre déjà énorme !
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Mr_Z
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par Mr_Z Mer 23 Avr 2014, 12:00
Condorcet a écrit:Les deux ne sont pas inconciliables : je connais de très bonnes recherches non dénuées d'ambitions professionnelles couronnées de succès sans que leur conduite en pâtît.
Oui, mais c'est soit un gros coup de bol, soit une reproduction sociale à la Bourdieu (pour schématiser, l'enfant de professeur qui a été intéressé à ce qui est digne d'intérêt pour ses parents, ce qui comme naturellement le conduit à aimer ce qui va lui permettre de devenir à son tour professeur comme par vocation).
Condorcet
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par Condorcet Mer 23 Avr 2014, 12:10
Ni l'un ni l'autre.
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barèges
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par barèges Lun 28 Avr 2014, 10:54
Une pétition et une lettre ouverte pour la prise en compte des problèmes de précarité et d'accès à l'emploi scientifique (extraits) :
Les réductions budgétaires drastiques font de ces postes des denrées trop rares et très convoitées. Le manque de transparence et de systématisation des attributions de postes d’ATER et de Maîtres de conférences, les recrutements décidés avant même la publication des annonces, la préférence pour les candidats « en interne », sont quelques exemples des dérives de ce système. Quid de la qualité de l’enseignement fourni, ce qui interroge le devenir des prochaines générations qui se forment dans un système universitaire en ruines. Aux coupes budgétaires s’ajoutent donc des modes de recrutements insuffisants et insatisfaisants, qui nous conduisent vers un goulot d’étranglement, la situation de précarité des jeunes enseignants, chercheurs, doctorants et docteurs étant devenue intenable ces dernières années.

En outre, les universités et établissements d’enseignement supérieur auxquels nous sommes rattachés, au carrefour de l’enseignement et de la recherche fondamentale, sont directement concernés par la fragilisation et le manque de perspective de la recherche en France. Le Conseil Scientifique du CNRS a établi un diagnostic alarmant[4], chiffres à l’appui[5], concernant les réductions des dépenses publiques qui vont toucher les recrutements à venir en son sein. L’investissement dans la recherche et le développement par rapport au PIB, relègue la France à la malheureuse vingtième place sur la scène mondiale, sachant que l’objectif fixé en 2000, soit 3% du PIB pour la recherche, n’est pas atteint. Comme le souligne le CNRS, la faiblesse de l’investissement se répercute directement sur l’emploi scientifique en France : le CNRS a perdu plus de 800 emplois statutaires depuis 2002, alors que les emplois à durée déterminée représentent désormais le tiers des effectifs. En conclusion : « cette précarité met en danger la continuité dans la mise en œuvre des procédures de recherche et de transmission des connaissances, et elle pèse lourdement sur l’attractivité des carrières ». Pour preuve, le nombre de candidats par concours explose, l’âge moyen au recrutement a reculé de deux ans dans la dernière décennie. Le taux de chômage des jeunes docteurs avoisine les 10%. Les inscriptions en doctorat devraient s’effondrer d’ici 2022, ainsi que les inscriptions dans l’enseignement supérieur en général. Tout cela porte atteinte non seulement au dynamisme et à la créativité scientifique, mais aussi à la place des universités françaises à l'international à l'inverse de ce que les réformes prétendent.

Nous nous réjouissons de la poursuite et de la visibilité des mobilisations dans plusieurs villes de France et, pour les raisons explicitées ci-dessus, nous rejoignons les mouvements amorcés pour déplorer et contester ensemble la politique mise en place. Nous exigeons auprès du Ministère des réponses rapides sur les points suivants et lui proposons :

-          La refondation d’une véritable politique de l’enseignement et de la recherche inclusive sur la base de concertations avec les enseignants chercheur-e-s titulaires et non-titulaires.

-         Dans le prolongement de l’analyse dressée par le CNRS, nous demandons un plan pluriannuel pour l’emploi scientifique.

-      Un traitement des trajectoires universitaires (rapport recherche/enseignement) moins contraignant (notamment le nombre d’inscriptions réduit à trois ans, l’obligation de se réinscrire chaque année), la création de plus de contrats doctoraux et postdoctoraux adaptés aux disponibilités et situations de chacun (doctorant en thèse, docteur en recherche de poste, etc.).

-       L’intégration des jeunes générations à cette politique de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour redéfinir le statut des doctorants et des jeunes docteurs au sein de leurs institutions d’enseignement et de leurs laboratoires de recherche.

-        Une plus grande transparence dans la gestion des budgets alloués aux étudiants dans les institutions d’enseignement et de recherche.

Lien :
http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/jeunes-pr%C3%A9caires-de-l-enseignement-sup%C3%A9rieur-et-de-la-recherche-merci-de-signer-la-p%C3%A9tition-et-de-diffuser
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