Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

La grogne des parents d’élèves contre la mise en place des rythmes scolaires dans les écoles s’intensifie. Lancée par deux mamans de l’école Fontellaye, une pétition circule désormais dans toutes les écoles de Douai. Ce jeudi soir, les parents d’élèves comptent bien s’inviter au conseil municipal, où la question est à l’ordre du jour, afin de remettre au maire l’ensemble des signatures récoltées et lui demander de revoir sa copie.

C’est essentiellement le choix de faire payer aux familles les temps d’activités périscolaires, selon le quotient familial, qui avait soulevé la désapprobation unanime de l’opposition, le Front national excepté. La délibération présentée par l’élue chargée des affaires scolaires étant adoptée, les choses seraient peut être demeurées en l’état si, la semaine dernière, un dépliant édité par la Ville n’avait été distribué dans les 17 écoles primaires publiques de la cité. Selon ce document, le prix à payer pour les TAP (temps d’activités périscolaires) ira de 46 à 216 € à l’année par enfant et pour la demi-journée d’activité. « Mais ce n’est pas tout », déplore André Borne. « Les temps de garderie, gratuits depuis toujours à Bourgoin-Jallieu, deviendront payants à la rentrée 2014. Selon les tarifs annoncés dans le dépliant, il en coûtera 50 centimes le matin et 1 euro de 16 h 30 à 18 h 15. De surcroît, la garderie s’arrêtant à 14 h 45, cela rend quasiment obligatoires les temps d’activités périscolaires pour les enfants dont les parents travaillent. On appelle ça de la vente forcée » s’insurge André Borne pour qui la situation s’apparente « au premier impôt Chriqui ».

Un groupe de parents et d'enseignants se forme. « La concertation n'a servi à rien. Les dés étaient pipés. La mairie nous a proposé trois possibilités et nous avons voté en masse pour la même mais ce n'est pas celle-là qui a été retenue » , se plaignent-ils. Et tous parlent d'une même voix : « On souhaite un retour à la semaine de quatre jours avec des activités périscolaires le mercredi matin ou le vendredi après-midi. C'est la solution idéale. »

À l’instar de l’Agefac, Caroline Laurent doit trancher. Et de soupirer : « Les enfants sont lésés, une fois de plus ». Entre faire du sport le soir et les devoirs, cette mère de deux enfants penche pour la réussite scolaire de ses derniers. « Ma fille a un bon niveau de tir à l’arc, je voulais accentuer l’entraînement mais ce n’est pas possible », confie-t-elle la voix nouée.

Autre bémol, certaines familles sont déjà parties en vacances. Les pieds dans le sable, elles ne peuvent donc pas se ruer sur les quelques places disponibles dans les centres de loisirs du mercredi. « Ce sera en septembre la vraie crise », ajoute la responsable de l’Agefac.

Une chose est sûre la rentrée scolaire 2014, risque de faire couler beaucoup d’encre. Nombreux parents n’ont aucune idée du mode de garde auquel ils vont recourir pour faire garder leurs progénitures. Les employeurs vont devoir être conciliants.

En découvrant cette organisation, Eric ne cache pas sa déception. « Tout ce que l'on redoutait va être mis en place, résume-t-il avec amertume. 45 minutes d'activités menées par des enseignants qui n'ont même pas été contactés et qui, in fine, vont être payantes pour les familles. 1epar enfant et par jour, je n'y crois pas ! Entre la cantine, l'étude du soir, la note sera bien plus élevée.

« Tout cela pour des pseudo-activités dont on ignore tout du contenu. Depuis un an que l'on parle de cette réforme, on aurait pu mieux faire. Beaucoup mieux que cette sortie folklorique, avec un dispositif présenté à deux jours des congés d'été. »

Contre les temps d’activités périscolaires ? « Oui répond sans hésiter Alain Bruneel, le maire communiste. L’Éducation nationale dit toujours que les communes n’ont pas à se mêler des contenus scolaires, de pédagogie. Si elle veut mettre en place des activités périscolaires, qui entrent bien dans ces domaines, qu’elle les prenne à sa charge. »

Dans un communiqué, la section agenaise du Parti socialiste dénonce "la volonté de la majorité municipale de mettre en échec la mise en place de la réforme des rythmes scolaires à Agen, en septembre prochain".

Pour les militants, "l'organisation retenue renforcera les inégalités entre les enfants du fait même de la tarification des Temps d'activités périscolaires (TAP), de l'abandon du repas du mercredi midi et de l'impact qu'ils auront sur l'organisation de la vie familiale des petits agenais."

« Principe d’égalité = principe de gratuité », « manque d’encadrement = enfants en danger », « école publique = NAP* accessibles à tous » : les slogans ne manquaient pas, brandis par les enfants assis sur les marches de l’hôtel de ville, et par les parents qui formaient une haie d’honneur aux conseillers, au fur et à mesure de leur arrivée.

Des slogans tantôt alarmistes, tantôt drôles (« L’école devient chérot ! »). Justement, le maire de Douai est venu au-devant des manifestants pour échanger avec eux. Sur cette réforme, deux « écoles » s’affrontent. Frédéric Chéreau a justifié sa volonté de réclamer une participation financière aux familles. Une « gratuité partielle », en fonction des ressources et du nombre d’enfants.

L’argument avancé de l’amplitude “plus raisonnable” de la journée de l’enfant au sein du groupe scolaire (8.20 – 18.00 au lieu de 7.30-17.45, soit près d’une heure de moins) est fallacieux, car pour beaucoup d’enfants cela se traduira par un temps d’accueil de plus hors école avant l’entrée en classe et sans avoir le temps de se poser, contrairement à ce que proposait l’accueil du matin.

Nous savons que cet accueil est financièrement équilibré, la participation des familles couvrant le coût du personnel mis à disposition.

Nous affirmons que l’accueil du matin est essentiel pour nous, il permet de donner un peu de souplesse à cette réforme des rythmes scolaires extrêmement contraignante pour les familles et que nous présageons également extrêmement fatigante pour nos enfants.

Une vingtaine de communes du Tarn avait la ferme intention d'aménager les nouveaux rythmes scolaires en concentrant les activités périscolaires (Nap) au vendredi après-midi. Le nouveau décret du Ministre Benoit Hamon en effet ouvre la porte à une telle possibilité. Mais la Rectrice de l'Académie de Toulouse a fait savoir vendredi qu'elle refusait un grand nombre de ces projets d'aménagement des horaires, imposant ainsi une réduction quotidienne des cours d'une heure.

On a ainsi appris que le projet de la commune de Castres était refusé (lire aussi notre édition de jeudi), au motif qu'il n'était pas possible d'harmoniser les horaires sur toute la commune puisqu'une petite majorité de conseils d'école s'était exprimée contre l'option des Nap concentrées au vendredi après midi.
À Sorèze et Burlats,on ne comprend pas

Mais la commune de Burlats par exemple s'est aussi vue refuser un tel aménagement alors que les écoles y étaient toutes favorables. Le maire Serge Serieys ne décolère pas : «Nous nous sommes alignés parfaitement sur le Décret Hamon et nos deux écoles, aux Salvages et à Lafontasse, sont unanimes pour tenir les Nap le vendredi après-midi. On était sur une organisation vraiment intéressante bien adaptée aux secteurs ruraux. Là vraiment, je ne comprends pas. Il ne me reste plus qu'à mettre en place une garderie améliorée pour pouvoir assurer ces activités chaque soir pendant 45 mn. Je vais de ce pas déposer un recours gracieux directement auprès du Ministre de l'Education Nationale.»

Sur le plan de la fatigue, les plus pénalisés sont les petits : « Ils ont une matinée en plus le mercredi, c'est plus fatiguant dans un groupe de 25 que seul à la maison ou chez la nounou ».

The Goon a écrit:Le bilan après un an de test des nouveaux rythmes scolaires

Sur le plan de la fatigue, les plus pénalisés sont les petits : « Ils ont une matinée en plus le mercredi, c'est plus fatiguant dans un groupe de 25 que seul à la maison ou chez la nounou ».

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may68 a écrit: Elle est titulaire de son poste mais à cause des horaires différents entre primaire et maternelle c'est le bronx pour répartir le travail des TRS ...

Dhaiphi a écrit:

may68 a écrit: Elle est titulaire de son poste mais à cause des horaires différents entre primaire et maternelle c'est le bronx pour répartir le travail des TRS ...

J'ai déjà du mal à comprendre comment on peut concilier remplacement et travail à temps partiel.   

may68 a écrit: Mais comme son remplaçant aura des temps à compléter en primaire et en maternelle qui ont des horaires différents , la seule solution touvée c'est un "arrangement" sur l'année qui l'oblige à cumuler ses heures de temps partiel en fin d'année , impossible d'avoir un mercredi sur 4 ... et elle ne veut pas .

may68 a écrit:Si quelqu'un d'un quelconque syndicat passe par ici , peut-il répondre à cette question :

Le temps de travail des titulaires remplaçants a été annualisé   mais peut-on obliger une enseignante qui travaille à 75% à travailler tous les mercredis pour les cumuler en fin d'année et partir en congé plus tôt en juin ? Elle est titulaire de son poste mais à cause des horaires différents entre primaire et maternelle c'est le bronx pour répartir le travail des TRS ...
Elle n'est pas d'accord et souhaite avoir un mercredi sur 4 ...

"Nous avons pris la décision d'appeler les pompiers, car elle est en danger. A la suite de la célébration d'un mariage à laquelle elle assistait, mais qu'elle n'était pas en état de célébrer, Evelyne Flacher a fait un malaise et perdu connaissance quelques secondes", a déclaré Karim Hebbaz, un de ses adjoints en fin d'après-midi.

Les pompiers de la Loire indiquent avoir reçu de la préfecture la "consigne de ne pas communiquer sur ce sujet".