Le ministère organise la réunionite −et convie les professeurs d'écoles aux conseils de classe de sixième!

JPhMM a écrit:

Cath a écrit:Tu trouveras sûrement des contre-exemples...C'est le principe.
Mais crois-moi, en plus de 20 ans d'enseignement en LP, j'ai assisté à une vraie débâcle concernant la lecture "personnelle" et bon nombre de nos élèves de Tle ne prennent même pas la peine de lire les trois œuvres obligatoires sur lesquelles ils risquent en plus de tomber au rattrapage...
Lors de cet oral, une part non négligeable n'est même pas capable de nommer les trois œuvres étudiées...

C'est triste.

Mais c'est aussi le cas de bon nombre d'élèves de séries générales: à l'EAF on en voit beaucoup qui n'ont pas lu les oeuvres en cursives et souvent ne connaissent des O.I que les extraits étudiés en L.A: il y a un vrai problème de la lecture!
il faudrait créer pour les élèves des temps d'ennui obligatoire sans connexions , pour qu'ils puissent se résoudre enfin à lire. Au lieu de cela on leur met des tablettes dans les mains et on ouvre des cafétérias dans les lycées pour meubler leur hors temps scolaire. Faut avoir aujourd'hui une âme d'ermite pour arriver à lire dans un lycée.

Iphigénie a écrit:Au lieu de cela on leur met des tablettes dans les mains et on ouvre des cafétérias dans les lycées pour meubler leur hors temps scolaire. Faut avoir aujourd'hui une âme d'ermite pour arriver à lire dans un lycée.

Après la révolution des lettrés, la révolution des e-lettrés ?

Bonne idée, Iphigénie : des temps d'ennui obligatoire, sans connexion.
(et je rappelle que nos élèves de LP n'ont que trois œuvres intégrales à lire, ce n'est quand même pas trop demander...)

Luigi_B a écrit:

Thalia de G a écrit:Merci de rappeler l'évolution des horaires en français.
Il serait intéressant de voir en parallèle celle des maths et de faire le point sur ce qui a grignoté les horaires des fondamentaux. 

Récemment : langue vivante, histoire des arts ainsi que toutes les "éducations à" diverses et variées. Et bientôt l'enseignement de l'informatique, à partir de 2016. Ajoutons la diminution générale des horaires de primaire, comme en 2008.[spoiler]

J'entends bien, Luigi et le sais comme tout un chacun et chacune.
Ce qui m'intéresserait est d'avoir des chiffres concernant aussi les maths qui participent aussi à la construction de l'esprit et à la logique.

Thalia de G a écrit:les maths qui participent aussi à la construction de l'esprit et à la logique.

Légende urbaine, ça.

https://www.neoprofs.org/t83019-le-professeur-de-maths-est-il-plus-logique-que-les-autres#2766742

Iphigénie a écrit:Il faudrait créer pour les élèves des temps d'ennui obligatoire  sans connexions , pour qu'ils puissent se résoudre enfin à lire. Au lieu de cela on leur met des tablettes dans les mains et on ouvre des cafétérias dans les lycées pour meubler leur hors temps scolaire. Faut avoir aujourd'hui une âme d'ermite pour arriver à lire dans un lycée.

JPhMM a écrit:Après la révolution des lettrés, la révolution des e-lettrés ?

JPhMM a écrit:

Thalia de G a écrit:les maths qui participent aussi à la construction de l'esprit et à la logique.

Légende urbaine, ça.

https://www.neoprofs.org/t83019-le-professeur-de-maths-est-il-plus-logique-que-les-autres#2766742

Je n'ai pas lu le fil 
Mais j'ai cru comprendre que les maths pouvaient être intellectuellement utiles. Sinon, ce n'est pas grave qu'on en ait  diminué les horaires...

Thalia de G a écrit:

JPhMM a écrit:

Thalia de G a écrit:les maths qui participent aussi à la construction de l'esprit et à la logique.

Légende urbaine, ça.

https://www.neoprofs.org/t83019-le-professeur-de-maths-est-il-plus-logique-que-les-autres#2766742

Je n'ai pas lu le fil 
Mais j'ai cru comprendre que les maths pouvaient être intellectuellement utiles. Sinon, ce n'est pas grave qu'on en ait  diminué les horaires...

L'extrait de Steiner que j'ai mis devrait t'intéresser.

Merci JPhMM. Cela dit je n'ai pas affirmé que les profs de maths sont plus logiques que les autres, mais que les maths participent à.

Thalia de G a écrit:Merci JPhMM. Cela dit je n'ai pas affirmé que les profs de maths sont plus logiques que les autres, mais que les maths participent à.

C'est ce que dit le texte aussi, en allant un peu plus loin, et en explicitant certaines choses.

Iphigénie a écrit:

JPhMM a écrit:

Cath a écrit:Tu trouveras sûrement des contre-exemples...C'est le principe.
Mais crois-moi, en plus de 20 ans d'enseignement en LP, j'ai assisté à une vraie débâcle concernant la lecture "personnelle" et bon nombre de nos élèves de Tle ne prennent même pas la peine de lire les trois œuvres obligatoires sur lesquelles ils risquent en plus de tomber au rattrapage...
Lors de cet oral, une part non négligeable n'est même pas capable de nommer les trois œuvres étudiées...

C'est triste.

Mais c'est aussi le cas de bon nombre d'élèves de séries générales: à l'EAF on en voit beaucoup qui n'ont pas lu les oeuvres en cursives et souvent ne connaissent des O.I que les extraits étudiés en L.A: il y a un vrai problème de la lecture!
il faudrait créer pour les élèves des temps d'ennui obligatoire  sans connexions , pour qu'ils puissent se résoudre enfin à lire. Au lieu de cela on leur met des tablettes dans les mains et on ouvre des cafétérias dans les lycées pour meubler leur hors temps scolaire. Faut avoir aujourd'hui une âme d'ermite pour arriver à lire dans un lycée.

Peut être aussi revoir les programmes, arrêter de demander aux collégiens de savoir disséquer des oeuvres. Je suis sorti du collège sans avoir aucune idée de ce que signifiait "didascalies", je ne savais pas qui était le locuteur ni le destinataire, j'ignorais superbement le point de vue du narrateur, le focus sur je ne sais quoi et les situations mélioratives ou péjoratives, en revanche, nous avions lu intégralement (et appris des monologues et joué des scènes) des fourberies de Scapin, de l'Avare, des précieuses ridicules, l'école des femmes, du malade imaginaire, du Cid, d'Andromaque, le mariage de Figaro, (et je ne parle pas des romans), j'ai encore les petits bouquins larousse, ma plus jeune fille a traversé le collège en ayant seulement lu l'école des femmes et vu "L'avare" avec Louis de Funès avant les vacances de noël...

Bien sûr! Le plaisir d'apprendre, le plaisir de lire... Mais quoi, c'est trop simple comme programme, pas assez problématisé, en somme, ou spiralé, ou curricularisé, ou compétentialisable, ou transversalisable ou aide-personnalisable, ou parcours excellentdiable: faut rentabiliser les trouvailles.

J'ai eu l'impression que ça faisait plaisir à certains profs qui avaient l'impression de refaire leur programme de première année de lettres...

J'avais en effet oublié "la problèmatique"

Normandyx a écrit:J'ai eu l'impression que ça faisait plaisir à certains profs qui avaient l'impression de refaire leur programme de première année de lettres...

J'avais en effet oublié "la problèmatique"

C'est tout un ensemble de (dé)formation diafoiruemesque ou pédantespe.

"diafoiruemesque", voilà un néologisme que les nouvelles générations risquent fort de ne pas comprendre, avec un jeune diplomé d'une école de commerce je lui disais que je ne voyais dans tous les candidats ou prétendants que des docteurs Purgon, il m'a répondu en me demandant quel était cet économiste:( .

Normandyx a écrit:

Iphigénie a écrit:

JPhMM a écrit:
C'est triste.

Mais c'est aussi le cas de bon nombre d'élèves de séries générales: à l'EAF on en voit beaucoup qui n'ont pas lu les oeuvres en cursives et souvent ne connaissent des O.I que les extraits étudiés en L.A: il y a un vrai problème de la lecture!
il faudrait créer pour les élèves des temps d'ennui obligatoire  sans connexions , pour qu'ils puissent se résoudre enfin à lire. Au lieu de cela on leur met des tablettes dans les mains et on ouvre des cafétérias dans les lycées pour meubler leur hors temps scolaire. Faut avoir aujourd'hui une âme d'ermite pour arriver à lire dans un lycée.

Peut être aussi revoir les programmes, arrêter de demander aux collégiens de savoir disséquer des oeuvres. Je suis sorti du collège sans avoir aucune idée de ce que signifiait "didascalies", je ne savais pas qui était le locuteur ni le destinataire, j'ignorais superbement le point de vue du narrateur, le focus sur je ne sais quoi et les situations mélioratives ou péjoratives, en revanche, nous avions lu intégralement (et appris des monologues et joué des scènes) des fourberies de Scapin, de l'Avare, des précieuses ridicules, l'école des femmes, du malade imaginaire, du Cid, d'Andromaque, le mariage de Figaro, (et je ne parle pas des romans), j'ai encore les petits bouquins larousse, ma plus jeune fille a traversé le collège en ayant seulement lu l'école des femmes et vu "L'avare" avec Louis de Funès avant les vacances de noël...

On parle de lycéens, là... Et franchement, tomber sur les lycéens de LP muets lors de l'oral de rattrapage (dont les modalités sont déjà honteuses) ne pas être capables de citer les trois (3 !) œuvres complètes qu'ils ont étudié en Terminale... On ne peut pas incriminer l'ampleur des programmes !

Non, on peut incriminer les programmes qui ne leur ont pas donné à lire plus et les ont entrainés à bavarder sur et autour, bref, on prépare des animateurs télé.

Moi c'est bon j'étais déléguée de classe en 6è donc je sais ce que c'est le conseil de classe , pas besoin que j'y aille !