Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

En cause, une affirmation de Josiane Simon, actuelle première adjointe en charge notamment de la scolarité et de la petite enfance : «elles (les modifications des rythmes scolaires des écoles maternelles et élémentaires) ont toutes été pensées avec les parents et les établissements.»
Suppression des NAP

«Pour nous, dire cela est faux, s’insurge Cécile Ribet-Retel, vice-présidente de l’association des Parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP) de Conflans. Les parents d’élèves ont au mieux été informés de modifications, mais elles ont été prises sans concertation. Le nouveau projet, qui prévoit notamment la suppression des nouvelles activités périscolaires (NAP) gratuites et la modification des emplois du temps pour la rentrée scolaire 2015, n’a été conçu ni avec nous, ni avec les enseignants. Cette suppression est une mauvaise nouvelle : 80 % des acteurs en étaient satisfaits !»

S’ils savaient que cette première année de mise en place des nouveaux rythmes scolaires serait une année compliquée, ils ne s’attendaient pas à une suppression si rapide. «On nous parle d’enjeux financiers. Mais la réforme représente moins d’1% des frais de fonctionnement de la Ville. S’ il y a des efforts à faire, ce n’est pas aux parents de les faire», poursuit Estelle Vandeputte, présidente de l’Association laïque des parents d’élèves de Conflans. Le basculement des NAP du soir sur le temps de pause du midi poserait également un problème d’intégration. «Certains élèves qui ne vont pas à la cantine seraient automatiquement exclus du système, comme les enfants des gens du voyage. On s’éloigne d’enjeux républicains»

Lenagcn a écrit:Ma ville de travail veut mener le périsco supplémentaire à enveloppe constante.
Pas l'enveloppe du périscolaire, bien sûr, mais du scolaire+périscolaire.
Du coup, pour l'année scolaire en cours ...:
- décalage du début de journée, pour que la présence massive d'enfants le soir soit limitée
- plus de cours de sport par un spécialiste pour les C3, les profs de sport de la ville sont pris pour les TAP (et du coup, nos élèves n'ont plus possibilité de faire des activités avec matériels lourds comme tapis, agrès, filets, car il nous faut l'emmener avec nos petits bras musclés de l'école au gymnase)
Et pour l'année scolaire prochaine:
-plus de cours de sport par un spécialiste pour les C2 non plus
- passage d'une atsem (pas forcément à temps plein) par classe à une atsem pour 2 classes, en maternelle (demain, le personnel municipal fait grève lui aussi!), et passage des "surplus" d'atsem en périscolaire... renvoyant des animateurs périsco chez eux par effet de cascade.
-diminution du nombre de personnels d'entretien
-blocage sévère des dérogations entrantes, 'marre de payer pour les communes dortoirs alentour (-> 6 fermetures de classe sur la ville cette année, et ce n'est qu'un début)

Et bien sûr, les crédits mairie sont bloqués.
Ils le sont depuis 6 ans, on est habitué...

Au bilan:
- des classes + chargées (15 élèves de moins, une classe de moins)
- des conditions d'enseignement en maternelle dégradées par rapport à la situation ante quo
- un réel + en EPS détruit
- des frais scolaires en augmentation pour les familles (ce qui dépasse de notre budget mairie, c'est eux qui le paient au supermarché)

Sans compter la fatigue (je ne travaille qu'en fin de semaine, je n'en vois certains en forme que la 1ère semaine après chaque vacances)...

Monsieur le Maire de Givors,

Depuis la mise en place de la réforme des rythmes, les conditions de travail se sont dégradées pour les enseignants de Givors, avec une baisse des moyens disponibles pour nos écoles (intervenants musique, sport).

Nous connaissons la situation financière de la Ville et la baisse des dotations de l’Etat. Nous savons que la municipalité n’a jamais demandé à ce qu’une réforme des rythmes scolaires, coûteuse, lui soit imposée. Depuis des années les enseignants ont pu compter sur l’engagement de la ville de Givors en faveur de ses écoles, en travaillant en confiance réciproque dans le seul but de donner toutes les chances aux élèves de réussir et de s’épanouir au mieux.

Aujourd’hui, de nombreuses inquiétudes apparaissent. Il semblerait que des décisions importantes vont être prises, impactant directement les écoles de Givors, sans aucune concertation avec les partenaires concernés. Ainsi, les maitres nageurs, les intervenants musique, les ATSEM ... seraient victimes des restrictions budgétaires, et la priorité serait donnée aux activités périscolaires.

Les équipes pédagogiques des écoles de Givors ne resteront pas sans réaction si une telle décision devait être prise. D’autant que cette décision irait à l’encontre de tous les engagements passés d’une commune toujours soucieuse de faire le maximum pour l’Éducation. Nous avons besoin que la municipalité soit à nos côtés et poursuive une politique éducative ambitieuse en ne tombant pas dans le piège de l’austérité appliquée aveuglément dans le champ de l’éducation.

Nous vous demandons de maintenir tous les moyens municipaux pour nos écoles et de nous rassurer au plus vite quant à vos intentions.

300 personnes se sont rassemblées devant la Mairie ce lundi 18 mai. Nous attendons désormais les réponses de la Mairie afin d’envisager les suites de l’action.

chris85560 a écrit:Bonjour,
Entendu sur Rue des écoles : fin des segpa pour plus d'égalité. Réaction de la présentatrice : cela va pas commencer tout de même à être difficile à gérer pour les professeurs ?
???

« Nous voulons alerter les autorités éducatives sur ce que notre sondage (réalisé en novembre dernier) a démontré, à savoir la fatigue, le stress. Les parents d’élèves ont démontré qu’ils étaient d’accord avec nos revendications car d’ordinaire le mercredi, il y a peu d’absents. »
La scolarité va en pâtir

En plus de la fatigue, les parents d’élèves s’inquiètent du devenir des ateliers proposés dans le cadre des Temps d’Activités Périscolaires (TAP). « La Communauté de communes va réduire son temps d’intervention. C’est préoccupant pour les années à venir quant aux subventions pour ces activités très coûteuses. C’est encore le niveau scolaire des enfants qui va en pâtir. »

Selon les parents d’élèves, il aurait été préférable « que cet argent puisse plutôt épauler le travail des enseignants ».

Luigi_B a écrit:Du SNPI-FSU le syndicat national des personnels d'inspection : "Efficacité pédagogique de la réforme des rythmes scolaires Audience du SNPI auprès de l’IGEN"

Beaucoup de choses intéressantes à lire. :lol:

La FCPE, traversée de divers courants de gauche, mais qui n’a jamais connu de scission depuis sa création en 1947, pourrait-elle imploser ? La question s’était déjà posée en 2013, à la fin du règne – cinq ans – de Jean-Jacques Hazan, le prédécesseur de Paul Raoult. Certains lui reprochaient également son « suivisme » à l’égard du ministère et un soutien affiché à la réforme des rythmes scolaires. En 2013, déjà, des conseils départementaux semblaient vouloir faire sécession, à commencer par celui de Paris.

« Maintenant que l’on a un peu de recul, l’idée est de savoir ce que cela change pour les enfants, s’ils sont plus fatigués par exemple. Ou, si comme cela arrive, les parents qui jonglent avec plusieurs horaires entre leur travail et les heures de sorties de leurs enfants qui peuvent être dans différentes écoles n’en sont pas arrivés à les laisser plus longtemps au périscolaire », explique Mehdi Azzam, secrétaire départemental de la FCPE.

Actuellement, les élèves des écoles de Gouvieux n’ont que deux heures de classe le mercredi matin. Parents et enseignants souhaitent passer à trois heures car les élèves apprennent mieux le matin. » Une sortie à 11 h 30 au lieu de 10 h 30 le mercredi matin serait aussi plus aisée à gérér pour les parents. « La plupart des parents travaillent à 10 h 30, c’est une véritable galère pour aller chercher les enfants », constate Blandine, maman de deux enfants. Autre réclamation, les parents aimeraient que les TAP soient placés après la classe de l’après-midi ou regroupés sur une ou deux après-midis, plutôt que chaque jour entre 13 h 30 et 14 heures.

Pour la première fois, les experts convergent sur le fait que la baisse de 1,5 milliard d’euros de 2014 a provoqué une baisse de 14 % de l’investissement des communes et de 7 % des intercommunalités.

Autre indicateur très discuté depuis plusieurs mois, la mesure par Bercy de la hausse de 4 % des frais de personnel entre 2013 et 2014 n’est plus contestée par les élus locaux. Mais les calculs montrent que la moitié de cette hausse est due à des décisions imposées par l’Etat, essentiellement la réforme des rythmes scolaires qui a exigé l’embauche d’animateurs.

La ville de Lyon a dévoilé ce jeudi le compte administratif 2014 qui sera présenté lundi prochain au Conseil municipal. Les dépenses réelles de fonctionnement s'établissent pour 2014, à 562 millions d'euros, soit 2,7 % de plus que pour 2013.

Les dépenses ont notamment été impactées par la réforme des rythmes scolaires, sans elle, la ville chiffre la progression des dépenses à seulement 1, 6 %. La réforme a couté entre 1 et 2 millions d'euros selon les évaluations des services de la mairie.

The Goon a écrit:Pour faire des économies, les mairies commenceraient à réduire leurs effectifs

Pour la première fois, les experts convergent sur le fait que la baisse de 1,5 milliard d’euros de 2014 a provoqué une baisse de 14  % de l’investissement des communes et de 7  % des intercommunalités.

Autre indicateur très discuté depuis plusieurs mois, la mesure par Bercy de la hausse de 4 % des frais de personnel entre 2013 et 2014 n’est plus contestée par les élus locaux. Mais les calculs montrent que la moitié de cette hausse est due à des décisions imposées par l’Etat, essentiellement la réforme des rythmes scolaires qui a exigé l’embauche d’animateurs.

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