Reconversion

Orlanda a écrit:Bravo Cipango! 
Une petite question: après les greffes, pourquoi l'ENA et non la magistrature? Cela m'intéresse.

Parce que pour l'ENM il faudrait que j'étudie sérieusement de nombreux domaines du droit pendant plusieurs années et je n'en ai ni le temps ni le courage : je souhaitais me reconvertir vite et j'ai effectivement obtenu le concours de directeur de greffe (anciennement "greffier en chef") moins d'un an après avoir choisi de partir. En plus cela m'a ouvert la voie de la PENA (être payée pour étudier, quel privilège...une prep'ENM du même type existait jusqu'en 2008, elle a malheureusement été supprimée en raison de contraintes budgétaires), en espérant l'ENA dans un an...

Je te remercie. Tu penses donc que ton passage par les greffes a été essentiel pour être admise à la PENA. Cela confirme ce que je pensais. Il ne faut pas présenter ces concours en sortant de son dernier lycée ou collège. 

C'est ce qui m'ennuie, en fait.

Il faut relativiser cependant : chaque année réussissent la PENA et l'ENA une dizaine de professeurs, agrégés essentiellement, souvent en SES ou éco-gestion, plus rarement en histoire ou philosophie.

Je ne suis qu'agrégée de lettres!  :lol:

Orlanda a écrit:Je ne suis qu'agrégée de lettres!  :lol:

C'est déjà pas mal ;-)

Parfois, je me le demande.

Ce sont de vieux souvenirs, j'ai été admis au PENA en 2000 (prof de maths...je n'y suis pas allé...histoire de cœur!...ça arrive) pour l'oral autant que je me souvienne, j'ai eu surtout des question , sur l'EN et mon métier passé, avec pas mal de questions provocatrices et déstabilisantes,où je pense il ne faut pas hésiter et être capable de renvoyer la balle en prenant du recul (c'était à l'époque)
Un type des impots passait avec moi, il a eu des questions dans son domaine.
il y a un téléfilm "l'école du pouvoir" où au début des jeunes passent l'oral de l'ENA...là, je confirme c'était exactement l'ambiance.

En tous cas je te conseille vraiment de tenter le coup, l'inscription ne coute pas grand chose, je crois, si tu es prof et que tu suis un minimum l'actualité, tu dois facilement éviter l'angoisse de la feuille blanche. Il y avait une prépa par correspondance il y a une époque, elle était aussi peu couteuse (rien à voir avec le CNED, c'était le ministère du budget, je crois que cela a changé..)

Je pense que si tu réussis, tu auras une carrière sans aucune mesure avec lieutenant de police

En tous cas encore bravo Cipango...tiens bon le cap!

Sauf que ça m'intéresse pas vraiment...
Mais je te remercie de ton témoignage.

Cipango a écrit:Il faut relativiser cependant : chaque année réussissent la PENA et l'ENA une dizaine de professeurs, agrégés essentiellement, souvent en SES ou éco-gestion, plus rarement en histoire ou philosophie.

La PENA est assez accessible quand même : c'est une des rares possibilités d'être payé pour assister à des cours de haut niveau qui préparent à des concours très de la fonction publique... Bref, le luxe pour qui a ce projet...

CarmenLR a écrit:

Cipango a écrit:Il faut relativiser cependant : chaque année réussissent la PENA et l'ENA une dizaine de professeurs, agrégés essentiellement, souvent en SES ou éco-gestion, plus rarement en histoire ou philosophie.

La PENA est assez accessible quand même : c'est une des rares possibilités d'être payé pour assister à des cours de haut niveau qui préparent à des concours très de la fonction publique... Bref, le luxe pour qui a ce projet...

C'est bien pour cela que j'ai passé ce concours, et de ce point de vue je ne suis pas déçue.

Cette année dans ma promo une dizaine d'enseignants, venant en majorité du supérieur, notamment des maîtres de conférence en histoire ou géographie (et une en lettres). "Aucun philosophe" a remarqué l'un de nos enseignants. Par ailleurs, près de la moitié de la promo a un passé d'étudiant en IEP, ce qui est un vrai plus. Bon ce n'est pas mon cas, alors je fais avec mes plus petits moyens

Si vous suivez l'actualité et appréciez de prendre du recul, êtes intéressés par l'action publique dans tous les domaines qu'elle recouvre ainsi que par les grands problèmes contemporains (dette, climat, mondialisation...), ce concours est fait pour vous et peut déboucher, en cas de réussite à l'ENA, sur des métiers et fonctions très variés (postes d'administrateur dans les Ministères, inspections générales, juridictions administratives et financières, postes en préfecture et sous-préfecture, sans compter les grands corps).