Passer le CAPES sans avoir enseigné ?

J'ai bien eu des comptines à chanter en gestion de classe.

C'était en effet n'importe quoi et nous étions les premiers à nous en plaindre. Nous aurions préféré être devant nos élèves plutôt que de subir le discours de l'IUFM  première mouture.

Jenny a écrit:J'ai bien eu des comptines à chanter en gestion de classe.

:lol:

A moins que le contexte ne permette de crier au génie et n'oblige à s'incliner devant lui, je crois que vous évoquez là non seulement de sacrés débiles, mais en plus des fous dangereux qui, pendant qu'ils se livrent à leurs pathétiques marottes, laissent crever les stagiaires dans des situations intenables qu'ils ont contribué à construire.

Korémuse a écrit:C'était en effet n'importe quoi et nous étions les premiers à nous en plaindre. Nous aurions préféré être devant nos élèves  plutôt que de subir le discours de l'IUFM  première mouture.

J'ai bien eu droit à une psy brésilienne dont les "formations" ont consisté en une projection de vidéos YouTube sur des cas d'aliénation parentale sur enfants de quatre ans, mais rien d'aussi lamentable que ce que toi et Jenny décrivez :lol:

En gestion de classe, on m'avait aussi demandé de mimer une crise de panique dans l'avion mais j'avais refusé, il ne faut pas abuser non plus. Il y'avait un exercice où on devait bordéliser deux stagiaires, qui avaient fini en larmes (j'avais aussi boycotté le truc). Et sinon on soufflait sur des mini éoliennes qui s'allumaient quand on soufflait assez fort. Et crier "c'est moi qui décide" devant les autres.

:shock:

Le reste de ma formation était plutôt bien, il fallait bien équilibrer le tout avec quelques formations inutiles et/ou délirantes.

Jenny a écrit:En gestion de classe, on m'avait aussi demandé de mimer une crise de panique dans l'avion mais j'avais refusé, il ne faut pas abuser non plus. Il y'avait un exercice où on devait bordéliser deux stagiaires, qui avaient fini en larmes (j'avais aussi boycotté le truc). Et sinon on soufflait sur des mini éoliennes qui s'allumaient quand on soufflait assez fort. Et crier "c'est moi qui décide" devant les autres.

:shock:

Non, mais c'est ubuesque, ce que tu décris.

En plus, c'est débile : "Et crier "c'est moi qui décide" devant les autres." => crier, pas cool. Faire la grosse voix, oui, mais sans crier.

N'avez vous pas été tenté de voir les formateurs à l'oeuvre en situation? Autrement dit, de les bordéliser jusqu'à plus soif? :lol:

Bof, on était deux stagiaires d'histoire-géo à refuser de faire les exercices et à faire la tronche. Surtout la veille de mon inspection, j'étais motivée. Les autres étaient pour la plupart à fond, ils me faisaient peur. :shock:

Le coup de la crise de panique dans l'avion, je cherche encore le rapport avec la gestion de classe.

Je cherche encore le rapport entre ce que tu décris et le concept de formation à l'enseignement, tout court.
Vous avez brûlé collectivement des bouteilles de shampooing, sinon?

Pas assez de séances pour ça :lol:

Ho, à voir certain formateur, le temps consacré au shampooing n'excède pas une heure pour l'ensemble de l'année. De la carrière?

Heathflower a écrit:Bonjour,
Je voudrais passer le CAPES de Lettres modernes à la session 2017, mais voilà : je n'ai jamais enseigné. J'ai suivi un parcours de recherche, donc la théorie c'est bon, mais la pratique beaucoup moins, or j'ai vu dans plusieurs discussions sur le forum que beaucoup conseillaient d'être vacataire, ou remplaçant, enfin bref d'avoir une expérience devant une classe avant de passer le concours. Ma question est : le master MEEF prépare-t-il suffisamment avant de se lancer devant une classe, ou vais-je être totalement démunie face à mes futurs élèves ?
J'avoue que lire ces discussions m'a un peu déstabilisée et m'a rajouté une angoisse supplémentaire

IL y en a bien qui gouvernent sans avoir jamais dirigé, hein...

Est-ce que vous avez fait des chorégraphies en costume à la fin de l'année en ESPE?? Ben oui pour apprendre à être devant un groupe....

Pour la gestion de classe, on te demande d'imaginer que ta classe constitue les passager d"un avion entrain de se crasher (ou à un Titanic entrain de couler); Le problème est le même: Comment faire semblant , et avec classe, dans les deux sens du terme (j'ai pas fait exprès! j'vousjure ! )?

C'est une excellente formation puisqu'on va devoir faire semblant tout au long de notre vie d'enseignant....

Vous n'êtes pas ouverts à la pédagogie de situation, bandes de réacs !

gauvain31 a écrit:Vous n'êtes pas ouverts à la pédagogie de situation, bandes de réacs !

J'assume.

gauvain31 a écrit:Est-ce que vous avez fait des chorégraphies en costume à la fin de l'année en ESPE?? Ben oui pour apprendre à être devant un groupe....

Pour la gestion de classe, on te demande d'imaginer que ta classe constitue les passager d"un avion entrain de se crasher (ou à un Titanic entrain de couler); Le problème est le même: Comment faire semblant , et avec classe, dans les deux sens du terme   (j'ai pas fait exprès! j'vousjure ! )?

C'est une excellente formation puisqu'on va devoir faire semblant tout au long de notre vie d'enseignant....

Vous n'êtes pas ouverts à la pédagogie de situation, bandes de réacs !

+ 100. Pas de morts, pas de sang, et 0,10 % de pertes.

Pour revenir à la question de départ, je pense que beaucoup de stagiaires n'ont pas enseigné avant.
Le stage d'observation de quelques semaines peut être utile pour mieux se rendre compte du métier et permet d'assurer quelques heures de cours.

Fantine a écrit:

gauvain31 a écrit:Est-ce que vous avez fait des chorégraphies en costume à la fin de l'année en ESPE?? Ben oui pour apprendre à être devant un groupe....

Pour la gestion de classe, on te demande d'imaginer que ta classe constitue les passager d"un avion entrain de se crasher (ou à un Titanic entrain de couler); Le problème est le même: Comment faire semblant , et avec classe, dans les deux sens du terme   (j'ai pas fait exprès! j'vousjure ! )?

C'est une excellente formation puisqu'on va devoir faire semblant tout au long de notre vie d'enseignant....

Vous n'êtes pas ouverts à la pédagogie de situation, bandes de réacs !

+ 100. Pas de morts, pas de sang, et 0,10 % de pertes.

oui les 0.10% correspondant à la perte de masse que vous perdez après une journée de cours avec tout le stress (l'adrénaline fait brûler les calories).

Nos élèves sont nos réels formateurs. Cependant, quelques trucs de vieux routiers permettent de se sortir assez honorablement de situations délicates : ne surtout pas croire et suivre à la lettre les devises vaseuses de certains enseignants de l'IUFMl'ESPE du type " il n'y a pas de recette miracle CFFC : démerdassek".

Fantine a écrit:Nos élèves sont nos réels formateurs. Cependant, quelques trucs de vieux routiers permettent de se sortir assez honorablement de situations délicates : ne surtout pas croire et suivre à la lettre les devises vaseuses de certains enseignants de l'IUFMl'ESPE du type " il n'y a pas de recette miracle CFFC : démerdassek".

Demerden Sie sich, c'est une devise dont j'eusse aimé qu'elle fût celle de l'ESPE que j'ai jadis fréquentée. Malheureusement, ces nuisibles ne se contentent pas d'être inutiles, mais se veulent indispensables ; donc, bien loin de nous laisser nous demerden, ils nous foutent des boulets aux pattes, veulent nous faire danser avec, et s'indignent lorsque d'aventure on fait du bruit avec les chaînes.

Rendash a écrit:

Demerden Sie sich, c'est une devise dont j'eusse aimé qu'elle fût celle de l'ESPE que j'ai jadis fréquentée. Malheureusement, ces nuisibles ne se contentent pas d'être inutiles, mais se veulent indispensables ; donc, bien loin de nous laisser nous demerden, ils nous foutent des boulets aux pattes, veulent nous faire danser avec, et s'indignent lorsque d'aventure on fait du bruit avec les chaînes.
[/quote]

C'est la bourrée du bagnard

Jenny a écrit:Pour revenir à la question de départ, je pense que beaucoup de stagiaires n'ont pas enseigné avant.
Le stage d'observation de quelques semaines peut être utile pour mieux se rendre compte du métier et permet d'assurer quelques heures de cours.

Dans certaines circonstances, sans doute. Mais j'ai plusieurs connaissances en M1 MEEF cette année ou l'année dernière, qui ont fait ces fameux stages d'observation. Pour l'instant, j'ai l'impression qu'il en ressort trois catégories :
     - ceux qui ont pu prendre en main une classe pendant quelques heures, qui sont à l'aise, et qui l'auraient été même sans un collègue dans la salle ;
     - ceux qui se sont contentés d'assister à quelques heures de cours (dont un qui a trouvé que ça avait l'air "facile de tenir les élèves" vu qu'il n'y avait pas un bruit - forcément, avec un prof qui s'y connait dans un lycée facile :/) ;
     - et ceux qui ont pu prendre en main une classe pendant quelques heures, mais avec intervention immédiate du collègue présent à la moindre esquisse de difficulté. Bref, aucun intérêt pour savoir comment on réagirait seul face à une classe.

Sans compter que, quelle que soit la situation, j'ai du mal à imaginer que les élèves se comportent comme à leur habitude avec un observateur dans la classe, ou leur enseignant habituel au fond de la salle prêt à intervenir en cas de besoin

Danska a écrit:Sans compter que, quelle que soit la situation, j'ai du mal à imaginer que les élèves se comportent comme à leur habitude avec un observateur dans la classe, ou leur enseignant habituel au fond de la salle prêt à intervenir en cas de besoin

Figure-toi qu'ils oublient très vite l'enseignant présent au fond de la salle : j'en ai vu plusieurs bavarder/jouer sous son nez.
Pas très malins... :lol:

Sullien a écrit:

Danska a écrit:Sans compter que, quelle que soit la situation, j'ai du mal à imaginer que les élèves se comportent comme à leur habitude avec un observateur dans la classe, ou leur enseignant habituel au fond de la salle prêt à intervenir en cas de besoin

Figure-toi qu'ils oublient très vite l'enseignant présent au fond de la salle : j'en ai vu plusieurs bavarder/jouer sous son nez.
Pas très malins... :lol:

Oups, c'est vrai, j'ai oublié un instant qu'on parlait d'élèves (alias MPR = mémoire de poisson rouge :lol: ). Mea culpa !

(n'empêche, je ne suis toujours pas convaincue de l'utilité d'un stage d'observation )