Jean-Michel Blanquer, ministre de "l'Ecole de demain" ?

Merci Lefteris pour le lien. j'ai trouvé aussi des choses intéressantes:

Blanquer a écrit:C'est l'enjeu de l'interdisciplinarité et d'une capacité à analyser le réel qui puisse se développer en même temps que la personnalité de l'adolescent se précise. Cette redynamisation de l'enseignement doit servir aussi à lutter contre l'ennui et contre la violence. Pour cela il faut transmettre du sens et des valeurs.

Blanquer a écrit:i l'on veut vraiment accomplir l'égalité des chances, on doit personnaliser les parcours selon des grands domaines permettant de faire franchir à chacun à son rythme les différents niveaux de compétence attendus. Il faut avoir une approche pluriannuelle, sur quatre ans, de cette acquisition des compétences. Par exemple, un élève peut être très bon en français et très faible en mathématiques à son entrée en sixième. Si le collège est organisé en groupes de niveaux dans ces deux disciplines, l'élève passe d'un groupe à l'autre en fonction de paliers réellement acquis

Intéressant, comment alors faire lorsque les lacunes sont générales?

Quant aux groupes de niveaux... ceci a déjà été fait dans un collège .... le reportage était passé sur France 2 ... où on voyait des élèves de 3ème qui avaient des difficultés en Maths avec des élèves de 5ème.... Question que n'a pas posée le journaliste: et après ? Au bout d'un moment il va bien falloir se confronter à la réalité.....

http://www.atlantico.fr/decryptage/40-ans-college-unique-ravages-reforme-retournee-contre-eleves-qu-elle-voulait-aider-martine-daoust-jean-michel-blanquer-2035169.html

A ce compte-là, autant mettre en place le collège modulaire tel que pensé par le SNALC...

Mais, bon, heureusement, y'a les cycles

Spoiler:

Je pense qu'on est nombreux à ne pas pouvoir physiquement et moralement ingérer une autre réforme violente bienveillante; ni même d'aller se vendre auprès des chefs d'établissement.
Je préfère jeter l'éponge et songe vraiment après 18 ans de maison à ne compter ni mes vacances, ni mes week-ends à ne plus en faire partie ... Peut-être vaut-il mieux tout arrêter ou alors résister, mais résister pour qui, pour quoi ???

cunégonde a écrit:

Lowpow29 a écrit:

Honchamp a écrit:  Oui...

L'Express 9-1-2017

"Cette grande liberté peut aller jusqu'au recrutement des professeurs. L'idéal à terme est que le chef d'établissement recrute lui-même ses professeurs certifiés sur la base du projet qu'il souhaite mener. Cela signifie aussi que les ressources humaines doivent être gérées à l'échelle locale, aux antipodes de la gestion "par ordinateur" d'aujourd'hui."  

Article entier :
http://www.lexpress.fr/education/jean-michel-blanquer-l-autonomie-des-ecoles-la-reforme-obligatoire_1866064.html

Il veut supprimer l'agrégation ? Ou mettre les agrégés autre part..?

D'un point de vue financier, l'agrégé PRAG  remplace avantageusement le maître de conf : 15 h contre 6

Eh bien... Je me demande comment il compte me trouver un poste à la fac, ainsi qu'à tous mes collègues agrégés de musique mais profs en collège ! Ah, mais on me souffle dans l'oreillette que de toute façon, on va supprimer les concours pour les matières artistiques, et faire des partenariats avec des troubadours qui seront eux très heureux de venir faire des EPI en REP+ en échange de quelques subventions...

laMiss a écrit:

Patience et raison a écrit:Côté "administratif", le recteur Banquer est connu pour les postes rendus dans le cadre de la RGPP... Les collègues de l'administration centrales craignent un "plan de dégraissage" au ministère (où paraît-il, il y aurait encore des postes "pas tout à fait justifié par un service rendu" pour dire les choses "diplomatiquement").

Quels postes rendus ?
Pourquoi ? Sur quoi se basent leurs craintes ?

Pour parler de ce que je connais, l'académie de Créteil, il y a eu les transferts de compétences aux universités, qui logiquement ont conduit à des fins de missions en service: les contractuels n'ont pas été renouvelés et les titulaires ont muté (avec des mesures "carte scolaire"). Les postes en EPLE (d'administratifs) sont restés notoirement (pour "nous" de la profession) insuffisants par rapport à la charge de travail (ce d'autant plus que les collectivités nous confiaient des missions et "trop bons trop cons" pour avoir des budgets en plus, on a fait du travail "gratuit").
Il y a eu les transformations de postes: 2B pour 1A ou 2C pour 1B.

Apparemment, il a aussi "tenu" la masse salariale dans ses autres postes.

Pour les administratifs de Créteil, on touche toujours moins que dans d'autres académies, à poste, qualification et expérience égales (sans même tenir compte du contexte). Pour mon "métier", mes homologues de Versailles touchent 200€ nets de plus par mois...

Patience et raison a écrit:

laMiss a écrit:

Patience et raison a écrit:Côté "administratif", le recteur Banquer est connu pour les postes rendus dans le cadre de la RGPP... Les collègues de l'administration centrales craignent un "plan de dégraissage" au ministère (où paraît-il, il y aurait encore des postes "pas tout à fait justifié par un service rendu" pour dire les choses "diplomatiquement").

Quels postes rendus ?
Pourquoi ? Sur quoi se basent leurs craintes ?

Pour parler de ce que je connais, l'académie de Créteil, il y a eu les transferts de compétences aux universités, qui logiquement ont conduit à des fins de missions en service: les contractuels n'ont pas été renouvelés et les titulaires ont muté (avec des mesures "carte scolaire"). Les postes en EPLE (d'administratifs) sont restés notoirement (pour "nous" de la profession) insuffisants par rapport à la charge de travail (ce d'autant plus que les collectivités nous confiaient des missions et "trop bons trop cons" pour avoir des budgets en plus, on a fait du travail "gratuit").
Il y a eu les transformations de postes: 2B pour 1A ou 2C pour 1B.

Apparemment, il a aussi "tenu" la masse salariale dans ses autres postes.

Pour les administratifs de Créteil, on touche toujours moins que dans d'autres académies, à poste, qualification et expérience égales (sans même tenir compte du contexte). Pour mon "métier", mes homologues de Versailles touchent 200€ nets de plus par mois...

Le lance-flammes je vous dis !

Sophie38 a écrit:Je pense qu'on est nombreux à ne pas pouvoir physiquement et moralement ingérer une autre réforme

Préparons-nous psychologiquement. Vraiment.

@Patience et raison : merci pour l'explication. Je connais assez mal le fonctionnement de univ. et des admins.

Sophie38 a écrit: Peut-être vaut-il mieux tout arrêter ou alors résister, mais résister pour qui, pour quoi ???

Résister, on a été nombreux à le faire en octobre 2015 et ensuite, l'an dernier, et ça n'a rien donné (à part nous épuiser et nous remplir de rancœur et/ou de découragement) ; pour continuer avec une chance d'effets il va falloir être beaucoup plus nombreux, solides et persévérant...

Sophie38 a écrit:Je pense qu'on est nombreux à ne pas pouvoir physiquement et moralement ingérer une autre réforme violente bienveillante; ni même d'aller se vendre auprès des chefs d'établissement.
Je préfère jeter l'éponge et songe vraiment après 18 ans de maison à ne compter ni mes vacances, ni mes week-ends à ne plus en faire partie ... Peut-être vaut-il mieux tout arrêter ou alors résister, mais résister pour qui, pour quoi ???

J'en suis à 20 et je me dis que j'ai encore plus de la moitié à faire ce qui me semble une distance abyssale si on en reste dans l'état d'esprit de l'EN actuel. Vu l'écoeurement ressenti après cette année de réforme et l'angoisse perpétuelle sur les épaules, j'envisage aussi de plus en plus sérieusement de jeter l'éponge... Faudrait que je m'intéresse aux autres concours de la FP...

Quels sont les secteurs de la fonction publique où il reste une chance d'avoir la paix ?

ça m'intéresse, j'y pense aussi.

Whypee a écrit:En tout cas si les LP sont transférés aux Régions, ce sera le début de la fin.

D'ailleurs c'est la fin, à un moment j'ai même cru qu'il n'y avait plus de ministère de l'E.N.

Je sens mon départ approcher pour monter ma boite.

La fin on nous l'annonce depuis longtemps, mais elle risque de se précipiter.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Quels sont les secteurs de la fonction publique où il reste une chance d'avoir la paix ?

La haute fonction publique.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Quels sont les secteurs de la fonction publique où il reste une chance d'avoir la paix ?

Aucun, vu que le but à long terme est de l'éliminer pour faire des économies. Je sais, je suis un vrai rayon de soleil.

Il y'avait NVB dans Quotidien. Ils l'ont filmée lorsqu'elle a entendu le nom de Blanquer (sans savoir qu'il s'agissait de l'Education), elle a fait un grimace. C'est plutôt bon signe

Jacq a écrit:

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Quels sont les secteurs de la fonction publique où il reste une chance d'avoir la paix ?

La haute fonction publique.

Je veux dire, parmi ceux accessibles à un modeste certifié en lettres modernes. Je ne doute pas que, dans l'idéal de ceux qui nous gouvernent, la sérénité soit le privilège des Sérénissimes.

Catalunya a écrit:Il y'avait NVB dans Quotidien. Ils l'ont filmée lorsqu'elle a entendu le nom de Blanquer (sans savoir qu'il s'agissait de l'Education), elle a fait un grimace. C'est plutôt bon signe

Et SOS Education danse la samba, ce qui est nettement moins bon signe.
Et Alain Morvan est au désespoir, ce qui enfonce le clou.
Mais, bon, sauter de joie parce que Blanquer dégage Vallaud-Belkacem, ça donne de l'eau au moulin de ceux qui assimilaient les opposants à la réforme aux frontisto-fillonistes. Dont acte, d'ailleurs : ceux qui ont voté Macron pour éviter Fillon ont gardé le même ministre.

M'enfin, si la grimace de Vallaud-Belkacem suffit à vous faire avaler, et pas que par la bouche, toutes les couleuvres détaillées dans le "programme" de Macron pour l'éducation, et dans le bouquin de Blanquer, ainsi soit-il. Jusqu'à ce que l'on se souvienne du palmarès de Blanquer en la matière : Blanquer, c'est Robine, les suppressions de postes sous Sarkozy en plus (et l'annualisation du temps de service, la formation obligatoire hors temps de service, les stages de remises à niveau, la suppression d'un paquet d'options jugées trop coûteuses, etc., etc.).


Heureusement, y'a Bayrou.

Encore quelques années à avaler des couleuvres et à me faire entuber, et je devrais valider toutes les compétences requises pour me reconvertir en escort boy. Gagne bien, mais plus passé un certain âge, s'en doute. Je vais réfléchir encore.

Catalunya a écrit:Il y'avait NVB dans Quotidien. Ils l'ont filmée lorsqu'elle a entendu le nom de Blanquer (sans savoir qu'il s'agissait de l'Education), elle a fait un grimace. C'est plutôt bon signe

Oui, j'ai vu mais en même temps ses arguments sont à peu près les mêmes que les vôtres.

On va devenir schizophrènes . Parce que je ne la regrette pas du tout mais ce que vous dites du successeur n'est pas rassurant non plus.

Surtout pas se reconvertir dans la fonction publique. Il faudrait plutôt arriver à vivre en autarcie dans une campagne très reculée, ne vivre qu'avec ce que l'on peut produire, le plus chichement possible.
J'y songe de plus en plus ... et dire m...e à tout. Je crois que je ne suis plus de mon temps ... ou mon temps n'est plus avec moi ...

Chèvres, Larzac. Larzac, chèvres.

PauvreYorick a écrit:Chèvres, Larzac. Larzac, chèvres.

Ca me dit quelque chose...

roxanne a écrit:On va devenir schizophrènes . Parce que je ne la regrette pas du tout mais ce que vous dites du successeur n'est pas rassurant non plus.

C'est simple : on avait la peste + création de postes, on a le choléra + léger maintien, en attendant le cancer + suppression de postes.
Question réformes et idées générales (autonomie, etc, déjà détaillé plusieurs fois), c'est la même. Blanquer, c'est l'artisan de la réforme Châtel, ne l'oublions pas, et c'était l'un des choix de Fillon pour ce poste. Rassurant, n'est-ce pas ?

J'attends encore un peu avant de commencer mes "nous vous l'avions bien dit".

Rendash a écrit:

roxanne a écrit:On va devenir schizophrènes . Parce que je ne la regrette pas du tout mais ce que vous dites du successeur n'est pas rassurant non plus.

C'est simple : on avait la peste + création de postes, on a le choléra + léger maintien, en attendant le cancer + suppression de postes.
Question réformes et idées générales (autonomie, etc, déjà détaillé plusieurs fois), c'est la même. Blanquer, c'est l'artisan de la réforme Châtel, ne l'oublions pas, et c'était l'un des choix de Fillon pour ce poste. Rassurant, n'est-ce pas ?

J'attends encore un peu avant de commencer mes "nous vous l'avions bien dit".

Voilà, faisons cela.