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Dalva
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qui s'intéresse à la classe inversée en lettres (et en lycée)? - Page 2 Empty Re: qui s'intéresse à la classe inversée en lettres (et en lycée)?

par Dalva Lun 20 Fév 2017 - 22:31
Je dois avouer que je ne suis vraiment que sporadiquement sur le forum et que je n'ai pas suivi tous les fils...
Merci pour cette réponse, donc, Tamerlan. Effectivement, l'expression même de "classe inversée" ne recouvre pas l'idée d'instruction par les pairs.
Comment peut-on parler du fondateur d'une notion quand le fait même de la classe inversée  lui est pré-existant ? Disons qu'il a fondé l'expression, peut-être. Ou alors, j'ai mal compris.
L'enseignement en "classe inversée" est très répandu dans les universités américaines, voire dans certains lycée, et ce depuis très longtemps. La preuve, c'est qu'on y assiste dans des séries aussi vieilles que Beverly Hills, et on ne peut pas supposer qu'un scénariste de série télévisée décide tout à coup d'inventer un concept éducatif afin de bouleverser l'enseignement...
Les professeurs américains ont en effet l'habitude de donner à leurs élèves des bouquins (j'ai bien mis un pluriel) à lire et assimiler avant leur cours, afin de pouvoir parler de ce que les étudiants auront lu (et assimilé) ensuite en classe. Cela suppose un grand travail personnel, mais aussi une certaine capacité (disons intelligence), toutes choses que je mets en relation avec le fait que l'université américaine... sélectionne dès l'entrée.

Merci Philippe pour le lien vers un SPOC, je vais le regarder.

Malaga : ah d'accord, j'avais du mal à m'y retrouver.
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par Invité Lun 20 Fév 2017 - 22:33
Dalva a écrit:
Je n'interprète pas la difficulté de mutualiser de la même façon que toi : en lettres, comme d'ailleurs dans n'importe quelle matière (sauf peut-être en histoire et géographie ? je ne sais pas), je ne vois pas comment on peut s'emparer de la parole d'un autre pour présenter une notion, puisque cet autre, nécessairement, la présentera et l'expliquera différemment de nous. Or, ensuite, c'est nous qui sommes en classe avec les élèves, avec notre façon d'aborder la notion, de l'expliquer.

Effectivement en histoire-géographie je me vois mal leur demander de visionner quelque chose qui explique une notion et pour plusieurs raisons:
- celle que tu soulignes, j'ai du mal à trouver un discours qui colle à ma propre manière de l'introduire
- mais aussi pour une raison plus générale. L'acquisition d'une notion c'est quelque chose de compliqué et je préfère donc que le moment crucial où elle va être vraiment définie se passe en classe.
Par contre en HG il y a du travail préparatoire de révision ou d'acquisition de connaissances plus factuelles qui peut être valablement fait à la maison pour faciliter la situation ultérieure du cours. Je pense à revoir un chapitre précédent, faire un travail préparatoire de prélèvement d'information qui est chronophage en cours, visionner une vidéo pour augmenter la culture préalable sur le sujet...
Au sens immédiat, il ne s'agit bien sûr pas d'une inversion. Par contre au sens actuel plus large ça cadre.
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par Invité Lun 20 Fév 2017 - 22:36
Dalva a écrit:Je dois avouer que je ne suis vraiment que sporadiquement sur le forum et que je n'ai pas suivi tous les fils...
Merci pour cette réponse, donc, Tamerlan. Effectivement, l'expression même de "classe inversée" ne recouvre pas l'idée d'instruction par les pairs.
Comment peut-on parler du fondateur d'une notion quand le fait même de la classe inversée  lui est pré-existant ? Disons qu'il a fondé l'expression, peut-être. Ou alors, j'ai mal compris.
L'enseignement en "classe inversée" est très répandu dans les universités américaines, voire dans certains lycée, et ce depuis très longtemps. La preuve, c'est qu'on y assiste dans des séries aussi vieilles que Beverly Hills, et on ne peut pas supposer qu'un scénariste de série télévisée décide tout à coup d'inventer un concept éducatif afin de bouleverser l'enseignement...
Les professeurs américains ont en effet l'habitude de donner à leurs élèves des bouquins (j'ai bien mis un pluriel) à lire et assimiler avant leur cours, afin de pouvoir parler de ce que les étudiants auront lu (et assimilé) ensuite en classe. Cela suppose un grand travail personnel, mais aussi une certaine capacité (disons intelligence), toutes choses que je mets en relation avec le fait que l'université américaine... sélectionne dès l'entrée.

Merci Philippe pour le lien vers un SPOC, je vais le regarder.

Malaga : ah d'accord, j'avais du mal à m'y retrouver.

Oui, "fondé l'expression" est bien plus juste.
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par Dalva Lun 20 Fév 2017 - 22:44
J'ai visionné la vidéo Viméo donnée en lien par Philippus.

Deux remarques : c'est bien plus maîtrisé qu'une capsule que j'ai eu l'occasion de visionner récemment (on s'en rend compte immédiatement car les explications fournies sont faciles à assimiler immédiatement, et c'est bien normal, elles sont énoncées lentement, avec des pauses volontairement ménagées, d'une voix posée et facile à écouter et à suivre) ; je ne comprends pas ce qu'apportent les images (on aurait pu me donner à lire les quelques lignes de texte prononcées par la voix, en noir sur blanc, à peine un paragraphe, et j'aurais tout aussi bien compris et assimilé ; peut-être même mieux, car j'ai été perturbée par les mots qui s'inscrivaient au dessus des images avant de comprendre qu'ils n'avaient pas de lien direct, la plupart du temps, avec ce qui était dit, qu'il ne s'agissait que d'exemples de SPOC qui tournaient en boucle).

En somme, ce n'est pas désagréable du tout à regarder, on assimile facilement, mais pour cette vidéo précise je ne vois pas du tout l'utilité d'en avoir porté le contenu en image.

En revanche, dans d'autres situations, je comprends que ça puisse être très pertinent. Je lisais l'autre jour un chapitre de la Brève histoire du monde de Gombrich à mon fils de 7 ans, et j'aurais volontiers utilisé en parallèle une présentation regroupant différentes images propres à illustrer ce dont nous parlions, afin qu'il se le représente mieux.

Comme je ne l'avais préparée à l'avance, j'ai fait la recherche en m'interrompant lorsque c'était nécessaire. Cependant, je n'aurais pas apprécié une vidéo qui court toute seule, car nous nous sommes arrêtés sur certains points plutôt que sur d'autres, nous sommes revenus en arrière, nous avons commenté, posé des questions...
A ce titre, un livre illustré fonctionne aussi bien, sinon mieux, qu'une vidéo. Les nombreux livres documentaires destinés à la jeunesse sont particulièrement bien construits.

C'est pourquoi pour l'instant, je ne parviens pas à saisir l'intérêt d'une vidéo plutôt que du support papier, surtout en français (je parle bien de la lecture et de l'étude des textes littéraires).
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par Dalva Lun 20 Fév 2017 - 22:51
Tamerlan a écrit:
Dalva a écrit:
Je n'interprète pas la difficulté de mutualiser de la même façon que toi : en lettres, comme d'ailleurs dans n'importe quelle matière (sauf peut-être en histoire et géographie ? je ne sais pas), je ne vois pas comment on peut s'emparer de la parole d'un autre pour présenter une notion, puisque cet autre, nécessairement, la présentera et l'expliquera différemment de nous. Or, ensuite, c'est nous qui sommes en classe avec les élèves, avec notre façon d'aborder la notion, de l'expliquer.

Effectivement en histoire-géographie je me vois mal leur demander de visionner quelque chose qui explique une notion et pour plusieurs raisons:
- celle que tu soulignes, j'ai du mal à trouver un discours qui colle à ma propre manière de l'introduire
- mais aussi pour une raison plus générale. L'acquisition d'une notion c'est quelque chose de compliqué et je préfère donc que le moment crucial où elle va être vraiment définie se passe en classe.
Par contre en HG il y a du travail préparatoire de révision ou d'acquisition de connaissances plus factuelles qui peut être valablement fait à la maison pour faciliter la situation ultérieure du cours. Je pense à revoir un chapitre précédent, faire un travail préparatoire de prélèvement d'information qui est chronophage en cours, visionner une vidéo pour augmenter la culture préalable sur le sujet...
Au sens immédiat, il ne s'agit bien sûr pas d'une inversion. Par contre au sens actuel plus large ça cadre.
Pour les deux premières choses, d'accord. Mais pour ce qui est d'une vidéo, il y a intérêt à ce qu'elle soit rudement bien faite. J'en ai vu une au moins récemment (mais je sais en avoir vu d'autres avant) qui ne permettait pas du tout de retenir quoi que ce soit correctement, à moins d'être un élève tellement scolaire qu'on pense à arrêter la vidéo pour vérifier la bonne compréhension, prendre des notes, etc.
La personne parlait trop vite, ne ménageait aucune pause, commettait des erreurs de langue en s'exprimant, et laissait des coquilles dans les quelques mots (de leçon !) affichés à l'écran.
Sphinx
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par Sphinx Mar 21 Fév 2017 - 8:19
Alors, ça m'arrive à l'occasion de pratiquer un bidule qui ressemble vaguement à la classe inversée (c'est-à-dire que les élèves ont un travail à faire en amont du cours), avec les restrictions suivantes :
- uniquement en latin, parce que j'ai de bons élèves motivés, contrairement au français où j'ai des élèves largués et/ou qui ne feraient pas le travail
- uniquement en civilisation, parce qu'en langue, ils ont cet a priori négatif que ça va être compliqué, donc ils renâcleraient à faire le travail, et de fait ils galèrent en grammaire, donc il vaut mieux que je sois là pour expliquer, reprendre, reformuler, montrer...
- uniquement avec des textes (par exemple d'historiens antiques) : la capsule vidéo, c'est énormément de travail pour aucune valeur ajoutée à mon sens.

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Poupoutch
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par Poupoutch Mar 21 Fév 2017 - 8:51
Ce dont tu parles, Sphinx, est-ce de la classe inversée?
Il me semblait que, comme l'indiquait Tamerlan, la classe inversée impliquait que les élèves eux-mêmes travaillent les notions puis y reviennent en cours (d'où les îlots). C'est probablement ce que veut dire le collègue qui indique intervenir de moins en moins dans sa classe.
Sinon, on fait tous plus ou moins des choses qui impliquent de faire travailler les élèves en amont, mais il me semblait que le principe d'inversion faisait de l'élève - temporairement - le "professeur" (au sens où il devait expliquer, restituer et appliquer les savoirs qu'il avait acquis).
D'où d'ailleurs ma réserve, et je constate que tu as la même : il faut pour cela de bons élèves ou, comme pour beaucoup de pratiques pédagogiques (îlots, travaux de groupes, projets, numérique...) des élèves habitués à ce type de pratique, qui ne fonctionne totalement que si l'on choisit de les appliquer de manière régulière et - à mon avis - dans plus d'une discipline.
Cela explique peut-être tes difficultés, Philippe : adopter une pratique de ce genre nécessite aussi de "former" les élèves, ça ne fonctionne pas du premier coup (du moins pas avec toutes les classes) et de ce fait, ça peut apparaître comme un "gadget" un peu chronophage ou sans intérêt réel...
En tous cas pour moi, beaucoup des pratiques pédagogiques que je mets en place et qui sortent d'un cours magistral ou dialogué nécessitent plusieurs répétitions pour devenir efficaces. Ce qui ne veut pas dire qu'elles ne le sont pas.
Ajoute à cela le temps nécessaire à la maîtrise de l'outil vidéo pour le professeur... Car, comme plusieurs ici, je comprends tout à fait que l'on veuille utiliser sa propre capsule ; à mon sens, il ne s'agit pas tant d'individualisme que de personnalité. La manière de présenter les choses diverge souvent d'un prof à l'autre, et, dans nos matières, l'interprétation d'un texte peut différer également, la manière de l'aborder aussi. Je ne prends déjà que très rarement les cours d'un collègue comme appui, alors une vidéo, qui est le fruit, et dans le discours et dans l'esthétique, de la vision d'un autre, ça me paraît encore plus difficile...
En bref : peux-tu revenir en détail sur les résultats que tu obtiens avec ta classe : quel bénéfice avec quelle capsule? Et comme Dalva, je m'intéresse davantage à l'utilisation possible de cette pratique en français qu'en latin, puisque je suis LM...

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par belote Mar 21 Fév 2017 - 8:52
Je suis intéressée par la classe inversée mais j'ai deux questions à poser à celles et ceux qui la pratiquent. Comment gérez-vous les élèves qui n'ont pas internet à la maison ? Vont-ils d'eux-mêmes au cdi ?
Combien de temps mettez-vous à préparer vos capsules vidéo ou vos spoc ? J'ai en effet une maîtrise très limitée de l'informatique et je me demande comment vous travaillez (support, logiciel...).
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par tannat Mar 21 Fév 2017 - 9:08
Bon, je ne sais pas ce que cela peut donner en lycée mais en collège :
on peut travailler un point de grammaire ou de conjugaison (La phrase : types et formes ou  Morphologie de l'imparfait, par exemple). Cela donne : une vidéo à visionner et quelques questions en fin de vidéo pour vérifier le travail et la compréhension, puis en classe un point rapide sur la leçon (texte à apprendre) et des exercices. Si le travail est donné en amont (une semaine avant) tous les élèves peuvent le faire... Il y a bien sûr les mêmes limites que celles qui existent pour un travail à la maison mais on peut gagner un peu de temps...
En revanche, je peine à voir comment on peut utiliser cet outil pour autre chose que ces points précis...
Je ne connaissais pas le terme de SPOC, merci.

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par dami1kd Mar 21 Fév 2017 - 9:34
La traduction officielle de SPOC est CLAR (cours en ligne d'accès restreint) d'après le B.O. de la semaine dernière : http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=112291

(L'occasion pour certains de revoir leur définition de classe inversée (qui est sans lien avec les îlots notamment, contrairement à ce qu'on peut lire dans ce sujet)).
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par Dalva Mar 21 Fév 2017 - 10:14
Je me fais la remarque en lisant chacun que cette histoire de classe inversée, c'est justement un autre mot pour "travail préparatoire personnel à la maison" ou "travail en amont", toutes choses qui ont été décriées voire officieusement (parce qu'oralement) interdites pendant des années par les mêmes qui les mettent aujourd'hui en avant (institution, inspecteurs). La raison invoquée était que ce travail donné à réaliser à la maison augmentait les inégalités parce que tout les élèves n'ont pas les mêmes conditions et possibilités de travail à la maison.
Avec l'histoire des vidéos (qui nécessitent un ordinateur - au pire un smartphone ayant accès à la 3G - et une connexion rapide disponibles au moment où l'élève en a besoin), c'est pire encore.
Je ne comprends donc ni l'intérêt des vidéos (par rapport à un document papier), ni l'engouement de l'institution pour celles-ci.
En revanche, je comprends l'intérêt de la classe inversée dans son acception large, c'est ce que je pratiquais en commençant à enseigner, et on m'a tapé sur les doigts pour ça : trop de travail personnel demandé aux élèves, tout doit être fait en classe, les élèves doivent être accompagnés.
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par tannat Mar 21 Fév 2017 - 10:35
Dalva a écrit:Je me fais la remarque en lisant chacun que cette histoire de classe inversée, c'est justement un autre mot pour "travail préparatoire personnel à la maison" ou "travail en amont", toutes choses qui ont été décriées voire officieusement (parce qu'oralement) interdites pendant des années par les mêmes qui les mettent aujourd'hui en avant (institution, inspecteurs).
Alors pour moi, il s'agit exactement de travail préparatoire, point... Je ne me vois pas le considérer autrement en collège.
Dalva a écrit:La raison invoquée était que ce travail donné à réaliser à la maison augmentait les inégalités parce que tous les élèves n'ont pas les mêmes conditions et possibilités de travail à la maison.Avec l'histoire des vidéos (qui nécessitent un ordinateur - au pire un smartphone ayant accès à la 3G - et une connexion rapide disponibles au moment où l'élève en a besoin), c'est pire encore.
Non, si le travail est donné en amont (au moins une semaine), les élèves peuvent le faire au CDI...

Dalva a écrit:Je ne comprends donc ni l'intérêt des vidéos (par rapport à un document papier), ni l'engouement de l'institution pour celles-ci.
La vidéo revient, selon moi, à faire du "magistral" à la maison.

Dalva a écrit:En revanche, je comprends l'intérêt de la classe inversée dans son acception large, c'est ce que je pratiquais en commençant à enseigner, et on m'a tapé sur les doigts pour ça : trop de travail personnel demandé aux élèves, tout doit être fait en classe, les élèves doivent être accompagnés.

Vous semblez décidée à refuser la chose sous ce nom, pourquoi continuez à vous y intéresser ? Ne voyez ici aucune agression de ma part, je ne comprends simplement pas le temps que vous perdez sur un sujet qui visiblement au mieux vous agace et pire provoque rancœurs et amertumes (cf. ci-dessus), j'espère ne pas vous blesser...

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par Dalva Mar 21 Fév 2017 - 11:06
Je ne sais pas comment fonctionne le CDI de votre collège, mais dans le nôtre, c'est rigoureusement impossible.

Je ne comprends pas que vous soyez étonné(e) de mon intérêt : je cherche à comprendre quelque chose qui m'échappe. Pendant des années, on nous reproche voire on nous interdit de donner du travail préparatoire, et maintenant c'est la panacée, mais on semble ne reconnaître sa validité que si l'on passe par la vidéo.

Or la vidéo est loin d'être un cours magistral. En voici un exemple :


Vous n'êtes pas obligé(e) d'aller au bout, mais en deux minutes vous aurez le temps de vous rendre compte qu'un cours magistral n'aurait pas pu se dérouler ainsi. Il y aurait eu des pauses (on n'est pas à l'université, ce n'est pas un simple rappel, on ne peut pas se permettre d'aller si vite), des vérifications, des explicitations, des répétitions, des exemples...
Ce n'est pas un cours magistral qui tient compte de celui ou ceux qui le reçoivent.

Je vous remercie de vous soucier de mon bien-être, mais c'est inutile : je n'éprouve ni rancoeur ni amertume, mais beaucoup de colère vis-à-vis des injonctions contradictoires permanentes et des incohérences.
Je me demande aussi sincèrement pourquoi des gens sont prêts à doubler leur temps de travail pour un bénéfice nul : je n'ai toujours pas compris ce que la vidéo apporte de plus que le support papier, qui demande tout de même nettement moins de temps de préparation. Je laisse de côté le travail en îlots, qui n'est pas intrinsèquement lié à la classe inversée.

Je me demande ce qu'apporte la classe inversée entendue comme travail à partir de "capsules vidéo", et je voudrais savoir si les collègues qui l'utilisent ont réellement pu observer une différence, un plus, que lorsqu'ils distribuaient un document papier pour permettre un travail préparatoire.
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par henriette Mar 21 Fév 2017 - 12:18
Sincèrement, il ne me semble pas que la capsule vidéo soit par essence l'indispensable support de toute classe inversée.
Que l'outil numérique soit pratique pour la mettre en place, certainement, mais la vidéo, qui plus est le format très particulier de la capsule, vraiment, je ne crois pas que ce soit indispensable.
En collège, un truc que je fais, c'est de donner un lien, par exemple vers un petit parcours de la BNF (voire même vers deux ou trois diapo seulement de ce parcours), et un petit questionnaire (ou un petit quizz, ou un petit texte à trous, etc.) très simple, juste histoire de revenir sur le point que je souhaitais que les élèves découvrent. Plus c'est simple et perçu comme ludique par les élèves, plus ils le font volontiers. Mais je ne suis pas en REP, j'ai des élèves qui ont tous accès à Internet.
Et je ne pense pas qu'il s'agisse réellement de classe inversée, même si je travaille en îlots.

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par Poupoutch Mar 21 Fév 2017 - 13:21
Pour aller dans le sens de Dalva, l'accès à Internet est parfois un problème, celui aux vidéos également : dans mon établissement, en raison d'un virus particulièrement persistant l'an dernier, les plateformes vidéo sont désormais bloquées sur tous les postes élèves, de même que beaucoup de sites nécessitant des plugins. Partant du principe que nous avons des internes, qui ne peuvent accéder que depuis le lycée, et des élèves qui vivent dans des zones où il n'y a pas encore de haut débit fiable et pas de 3g (voire pas de réseau téléphonique du tout), sans compter la question financière, ça limite les possibilités de voir les vidéos.
Au-delà de ce problème, il me semble que la question que soulève Dalva des injonctions contradictoires a son importance : comme beaucoup des innovations pédagogiques qu'on voit fleurir, la classe inversée nécessite une habitude pour l'enseignant, qui doit savoir s'en servir. or, il y a peu de formations et elles sont de piètre qualité, du moins dans mon académie. Cela nécessite, je l'ai déjà dit, une habitude de travail également pour les élèves. Comme on a tendance à changer de marotte tous les deux à trois ans, ils n'ont le temps d'acquérir aucune habitude de travail. (le tout étant dit de façon un peu schématique, je suis d'accord).
Dernier point, et selon moi le plus important, la  terminologie : D'après certains collègues que nous semblons avoir découragé (alors que je pense que nous cherchons aussi des explications) il semble que l'inversion soit celle des postures d'élèves et de profs, alors que pour d'autres, il s'agit avant tout d'inverser les modalités du travail (travail en amont plutôt qu'en cours)...
Il m'arrive d'inverser les postures en demandant aux élèves de "préparer" le cours, souvent d'ailleurs en lançant le travail durant une séance en demi-groupes, par exemple, pour poser des notions (baroque, classicisme) ou pour aborder un texte complémentaire (récemment avec un texte de Boileau, autour des arts poétiques et des règles classiques). A partir d'une fiche de consignes, ils doivent effectuer des recherches et préparer un exposé ou un compte-rendu. Ils peuvent donc ensuite, d'un groupe à l'autre, se corriger ou se donner des pistes, et je n'ai ensuite qu'à effectuer une synthèse rapide en cours. Il m'arrive comme à tout le monde aussi de donner des exercices préparatoires, mais je constate qu'alors, bien souvent, nous ne nous reposons que sur les bons élèves, qui expliquent ce qu'ils ont travaillé pour ceux qui n'ont pas travaillé.
Que le support soit de la vidéo ou autres, comment organisez-vous le retour en classe, et quels avantages trouvez-vous à travailler ainsi, là est ma question...

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par tannat Mar 21 Fév 2017 - 17:24
Dalva a écrit:
Je ne sais pas comment fonctionne le CDI de votre collège, mais dans le nôtre, c'est rigoureusement impossible.

Voilà, entre autres, ce qui me fait dire que la variété des conditions d'enseignement ne nous permet que rarement de pouvoir comprendre comment fonctionnent les autres et ce qui motive leurs choix...

Dalva a écrit:
Je vous remercie de vous soucier de mon bien-être, mais c'est inutile : je n'éprouve ni rancœur ni amertume, mais beaucoup de colère vis-à-vis des injonctions contradictoires permanentes et des incohérences.

Je crois que la colère que l'on peut lire ici pourrait en décourager certains et donc empêcher le "posteur" initial d'obtenir des réponses constructives à sa demande...

Dalva a écrit:
Je me demande aussi sincèrement pourquoi des gens sont prêts à doubler leur temps de travail pour un bénéfice nul : je n'ai toujours pas compris ce que la vidéo apporte de plus que le support papier, qui demande tout de même nettement moins de temps de préparation.

Mais vous semblez vous aussi vous soucier du bien-être des autres, non ?
D'autre part, vous semblez partir du principe que quoi qu'il en soit le bénéfice est nul... il sera, je pense, difficile d'avancer sereinement...
Quant à la vidéo que vous proposez, je ne sais pas quoi vous dire. Les quelques vidéos que j'ai pu produire (1 ou 2 tout au plus) ne duraient jamais plus de 3 minutes ; au-delà, je crois, qu'il faut vraiment avoir des élèves très très motivés (en particulier au collège)... Et, même ainsi, je ne suis pas certaine qu'ils tiennent toujours.
Dalva a écrit:
Je me demande ce qu'apporte la classe inversée entendue comme travail à partir de "capsules vidéo", et je voudrais savoir si les collègues qui l'utilisent ont réellement pu observer une différence, un plus, que lorsqu'ils distribuaient un document papier pour permettre un travail préparatoire.

Pour ceux qui n'ouvrent pas un cahier, ont du mal à lire ou relire un cours cela peut les aider à se mettre au travail... C'est ce que j'ai constaté. Je ne dis pas que cela fonctionne à tous les coups, je ne dis pas que c'est une panacée, je dis simplement qu'avec mes élèves cela m'a permis d'en remettre certains au travail, ce que le support papier n'avait pas permis.
Bref, je ne pratique pas de façon régulière la classe inversée et je ne conseille ni n'encourage personne à l'utiliser. C'est un outil ponctuel comme n'importe quel outil. Et puis surtout je ne suis pas certaine qu'il faille l'utiliser comme la panacée, comme un remède, comme une solution miracle mais plutôt comme un outil ponctuel et seulement ponctuel et bordé.

Enfin, ce qui compte, il me semble, c'est que les élèves travaillent...

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par Invité Mar 21 Fév 2017 - 17:54
dami1kd a écrit:La traduction officielle de SPOC est CLAR (cours en ligne d'accès restreint) d'après le B.O. de la semaine dernière : http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=112291

(L'occasion pour certains de revoir leur définition de classe inversée (qui est sans lien avec les îlots notamment, contrairement à ce qu'on peut lire dans ce sujet)).

Si vous trouvez une définition canonique de la classe inversée je suis preneur ! Pour donner une idée d'à quel point ce concept est englobant on peut lire Marcel Lebrun dont nul ne niera qu'il est familier du concept :

- rapidement ceci :
http://www.cahiers-pedagogiques.com/La-classe-inversee-n-existe-pas

- et si on a une heure regarder ceci :
https://youtu.be/48o3TX-CxyY

henriette a écrit:Sincèrement, il ne me semble pas que la capsule vidéo soit par essence l'indispensable support de toute classe inversée.
Que l'outil numérique soit pratique pour la mettre en place, certainement, mais la vidéo, qui plus est le format très particulier de la capsule, vraiment, je ne crois pas que ce soit indispensable.

Il faudrait aussi être précis sur ce qu'on entend par "capsule vidéo". Est-ce simplement une courte (complète ou un extrait) vidéo produite par un éditeur quelconque (par exemple un petit documentaire d'Arte sur une œuvre d'art ou autre...) ou un support produit par le professeur qui se filme et expose magistralement quelque chose. Ce n'est quand même pas du tout pareil.
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qui s'intéresse à la classe inversée en lettres (et en lycée)? - Page 2 Empty Re: qui s'intéresse à la classe inversée en lettres (et en lycée)?

par Dalva Mar 21 Fév 2017 - 18:11
tannat a écrit:
Dalva a écrit:
Je ne sais pas comment fonctionne le CDI de votre collège, mais dans le nôtre, c'est rigoureusement impossible.

Voilà, entre autres, ce qui me fait dire que la variété des conditions d'enseignement ne nous permet que rarement de pouvoir comprendre comment fonctionnent les autres et ce qui motive leurs choix...
Merci de me répondre ici : j'aurais fini par causer toute seule sans avancer.
Effectivement, les conditions d'enseignement sont si diverses qu'il est illusoire d'imaginer pouvoir coller une chose qui fonctionne d'une certaine manière à un certain endroit, à un autre endroit. Je pense que cela répond d'ailleurs en partie à l'interrogation initiale de PhilippusMagister.

tannat a écrit:
Dalva a écrit:
Je vous remercie de vous soucier de mon bien-être, mais c'est inutile : je n'éprouve ni rancœur ni amertume, mais beaucoup de colère vis-à-vis des injonctions contradictoires permanentes et des incohérences.

Je crois que la colère que l'on peut lire ici pourrait en décourager certains et donc empêcher le "posteur" initial d'obtenir des réponses constructives à sa demande...
Mais enfin ! Cette colère n'est pas tournée contre les personnes qui travaillent comme ceci ou comme cela ! C'était clair dans mon intervention : cette colère est tournée contre les injonctions contradictoires. Quand, en cinq ans, on impose (pardon : on conseille vivement et fortement) une méthode et son exact opposé, il n'est pas étonnant que ça soulève des interrogations. Soit l'interdiction initiale était justifiée, et dans ce cas prôner la classe inversée aujourd'hui est stupide (et donc l'essayer ne va pas être le choix majoritaire), soit l'interdiction initiale était injustifiée, et dans ce cas on ne fait que revenir à ce qu'on faisait avant ladite interdiction... et dans ce cas on n'a pas l'impression de faire du neuf, donc on ne se sent pas concerné par un fil dont le titre ne nous évoque pas nos pratiques. (Je mets ici de côté l'usage des vidéos.)

tannat a écrit:
Dalva a écrit:
Je me demande aussi sincèrement pourquoi des gens sont prêts à doubler leur temps de travail pour un bénéfice nul : je n'ai toujours pas compris ce que la vidéo apporte de plus que le support papier, qui demande tout de même nettement moins de temps de préparation.

Mais vous semblez vous aussi vous soucier du bien-être des autres, non ?
D'autre part, vous semblez partir du principe que quoi qu'il en soit le bénéfice est nul... il sera, je pense, difficile d'avancer sereinement...
Quant à la vidéo que vous proposez, je ne sais pas quoi vous dire. Les quelques vidéos que j'ai pu produire (1 ou 2 tout au plus) ne duraient jamais plus de 3 minutes ; au-delà, je crois, qu'il faut vraiment avoir des élèves très très motivés (en particulier au collège)... Et, même ainsi, je ne suis pas certaine qu'ils tiennent toujours.
Oui, c'est exactement cela : je pars du principe que le bénéfice est nul, et j'espère qu'on va tenter de me prouver le contraire. Sinon, je ne vois pas comment je pourrais changer d'avis. Mais je n'ai aucune raison de ne pas exprimer mes doutes et mes réticences : ne pas le faire ne conduirait personne à tenter d'expliquer, de montrer, de prouver le côté bénéfique. C'est pour cela que j'apprécie les discussions contradictoires.

tannat a écrit:
Dalva a écrit:
Je me demande ce qu'apporte la classe inversée entendue comme travail à partir de "capsules vidéo", et je voudrais savoir si les collègues qui l'utilisent ont réellement pu observer une différence, un plus, que lorsqu'ils distribuaient un document papier pour permettre un travail préparatoire.

Pour ceux qui n'ouvrent pas un cahier, ont du mal à lire ou relire un cours cela peut les aider à se mettre au travail... C'est ce que j'ai constaté. Je ne dis pas que cela fonctionne à tous les coups, je ne dis pas que c'est une panacée, je dis simplement qu'avec mes élèves cela m'a permis d'en remettre certains au travail, ce que le support papier n'avait pas permis.
Eh bien voilà, j'ai une première véritable réponse.
Si je comprends bien, le passage par la vidéo peut inciter les élèves réfractaires à l'écrit à au moins s'intéresser au travail préparatoire demandé, donc à les lancer dans la notion, peut-être même à les amener vers le travail écrit.
Ce constat amène une question : viennent-ils à l'écrit (lecture et écriture) et peut-on espérer à terme qu'ils sauront se passer du support vidéo ?
Une autre question, mais d'après ce que vous dites plus bas je doute que vous puissiez avoir la réponse pour l'instant : n'y a-t-il pas un phénomène d'habituation qui ferait que les élèves, une fois l'attrait de la nouveauté et de la vidéo passé, délaisseraient à nouveau le travail préparatoire parce que ça ne les "amuserait" plus ?

tannat a écrit:Bref, je ne pratique pas de façon régulière la classe inversée et je ne conseille ni n'encourage personne à l'utiliser. C'est un outil ponctuel comme n'importe quel outil. Et puis surtout je ne suis pas certaine qu'il faille l'utiliser comme la panacée, comme un remède, comme une solution miracle mais plutôt comme un outil ponctuel et seulement ponctuel et bordé.

Enfin, ce qui compte, il me semble, c'est que les élèves travaillent...
Vous ne pouvez nier qu'actuellement, on en fait tout un foin, c'est conseillé partout et certains (pas des profs, justement, des prescripteurs, dont on se demande en quoi ils sont fondés à prescrire, d'ailleurs) en ont plein la bouche. Un usage modéré, ponctuel, quand le besoin s'en fait sentir : bien sûr, comme de toute pédagogie. Mais la pression est forte pour qu'on en fasse l'alpha et l'omega de l'enseignement, et en raison même de cela, nous sommes légitimes pour venir poser nos questions et exprimer nos réticences sur de tels fils : ce sont bien ceux qui la pratiquent qui peuvent cibler les avantages et les limites de cette pédagogie, et le faire honnêtement.

Je reviens sur le problème que j'ai soulevé plus haut : quoiqu'il arrive, passer par une "capsule" demande un temps considérable de préparation supplémentaire à l'enseignant. J'entends bien que cette capsule peut lui permettre de s'adresser plus particulièrement aux bons élèves qui s'ennuient en classe, afin de les pousser plus loin, ou plus particulièrement aux élèves en difficulté, afin de permettre une nouvelle explication, un retour à des bases, que sais-je. C'est donc une méthode chronophage que l'on propose aux professeurs, qui ne peuvent assumer en classe, dans le temps imparti, l'extrême hétérogénéité de leurs élèves. C'est bien pensé. Malheureusement, notre temps n'est pas extensible.

Si quelqu'un qui pratique les capsules peut témoigner que ça ne lui prend pas plus de temps que quand il préparait simplement son cours voire un support écrit pour un travail personnel préparatoire des élèves, ce serait bien.
Sphinx
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par Sphinx Mar 21 Fév 2017 - 18:16
Poupoutch a écrit:Ce dont tu parles, Sphinx, est-ce de la classe inversée?
Il me semblait que, comme l'indiquait Tamerlan, la classe inversée impliquait que les élèves eux-mêmes travaillent les notions puis y reviennent en cours (d'où les îlots). C'est probablement ce que veut dire le collègue qui indique intervenir de moins en moins dans sa classe.
Sinon, on fait tous plus ou moins des choses qui impliquent de faire travailler les élèves en amont, mais il me semblait que le principe d'inversion faisait de l'élève - temporairement - le "professeur" (au sens où il devait expliquer, restituer et appliquer les savoirs qu'il avait acquis).

Il me semble que c'est bien ce que je fais, quand je leur donne par exemple des textes d'historiens pour étudier un point de civilisation avant que nous écrivions la leçon, au lieu de leur donner un cours pré-digéré. (J'ai aussi oublié de préciser que je ne le fais qu'à partir de la 4e, ça me semble un peu compliqué avant, et que j'opère tout de même la présélection des textes, je ne leur balance pas tout Plutarque). Ensuite, c'est à eux de faire la synthèse. (Évidemment, je triche, puisque je sais déjà ce que je veux voir écrit dans leur classeur et que je vais m'arranger de façon fort subtile pour que leur synthèse ressemble à ça à la fin.)

Dalva a écrit:Je me fais la remarque en lisant chacun que cette histoire de classe inversée, c'est justement un autre mot pour "travail préparatoire personnel à la maison" ou "travail en amont"

Tutafé Very Happy

Dans tous les cas, si je puis me permettre, il y a dix mille définitions de "classe" (dans le sens où il y a autant de pratiques que de personnalités de professeurs), donc réciproquement, je ne vois pas au nom de quoi il devrait y avoir une seule définition de "classe inversée".

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par tannat Mar 21 Fév 2017 - 18:44
Dalva a écrit:Si je comprends bien, le passage par la vidéo peut inciter les élèves réfractaires à l'écrit à au moins s'intéresser au travail préparatoire demandé, donc à les lancer dans la notion, peut-être même à les amener vers le travail écrit.
Ce constat amène une question : viennent-ils à l'écrit (lecture et écriture) et peut-on espérer à terme qu'ils sauront se passer du support vidéo ?
Une autre question, mais d'après ce que vous dites plus bas je doute que vous puissiez avoir la réponse pour l'instant : n'y a-t-il pas un phénomène d'habituation qui ferait que les élèves, une fois l'attrait de la nouveauté et de la vidéo passé, délaisseraient à nouveau le travail préparatoire parce que ça ne les "amuserait" plus ?
Disons que les élèves réfractaires n'ont pas vraiment le choix, il s'agit pour moi de les remettre dans une dynamique de travail, leur motivation fluctue comme dans n'importe quelle classe avec n'importe quel type de cours... C'est l'ensemble de ce qui est fait en cours qui conduit les élèves à l'écrit et à la lecture. Ils ont à chaque vacances un carnet de lecture à tenir, par exemple. Ils travaillent l'écrit, lisent parce que l'ensemble de ce qui est proposé les y conduits.

Dalva a écrit:
Vous ne pouvez nier qu'actuellement, on en fait tout un foin, c'est conseillé partout et certains (pas des profs, justement, des prescripteurs, dont on se demande en quoi ils sont fondés à prescrire, d'ailleurs) en ont plein la bouche. Un usage modéré, ponctuel, quand le besoin s'en fait sentir : bien sûr, comme de toute pédagogie. Mais la pression est forte pour qu'on en fasse l'alpha et l'omega de l'enseignement, et en raison même de cela, nous sommes légitimes pour venir poser nos questions et exprimer nos réticences sur de tels fils : ce sont bien ceux qui la pratiquent qui peuvent cibler les avantages et les limites de cette pédagogie, et le faire honnêtement.
Pourquoi voulez-vous que je nie ce qui m'est profondément indifférent, je ne pratique pas cela pour la gloire mais parce que je cherche des solutions pour mes élèves dans les conditions qui sont les miennes. Le reste m'indiffère.

Dalva a écrit:Je reviens sur le problème que j'ai soulevé plus haut : quoiqu'il arrive, passer par une "capsule" demande un temps considérable de préparation supplémentaire à l'enseignant. J'entends bien que cette capsule peut lui permettre de s'adresser plus particulièrement aux bons élèves qui s'ennuient en classe, afin de les pousser plus loin, ou plus particulièrement aux élèves en difficulté, afin de permettre une nouvelle explication, un retour à des bases, que sais-je. C'est donc une méthode chronophage que l'on propose aux professeurs, qui ne peuvent assumer en classe, dans le temps imparti, l'extrême hétérogénéité de leurs élèves. C'est bien pensé. Malheureusement, notre temps n'est pas extensible.

Si quelqu'un qui pratique les capsules peut témoigner que ça ne lui prend pas plus de temps que quand il préparait simplement son cours voire un support écrit pour un travail personnel préparatoire des élèves, ce serait bien.
Je mets un temps qui me semble considérable pour tout... Mais je ne trouve pas les vidéos (je n'aime pas le mot "capsule" je trouve que ça n'a pas de sens) plus chronophages que les carnets d'aide à la lecture que je produis. Vous semblez pressée quand je me dis tout demande du temps, qu'il faut savoir en prendre pour certaines choses mais il ne me viendrait pas à l'idée de penser que vous avez tort et que j'ai raison et surtout de vous demander de démontrer que ce que vous pratiquez est meilleur parce que c'est plus rapide...
C'est bon parce que vous faites ce qui vous semble bon et bien pour vos élèves...

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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent.  » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
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qui s'intéresse à la classe inversée en lettres (et en lycée)? - Page 2 Empty Re: qui s'intéresse à la classe inversée en lettres (et en lycée)?

par Philippus magister Mar 21 Fév 2017 - 19:40
dernier mot sur les capsules (puisque mes productions de SPOCs en ligne y ressemblent): je mets peut-être 10h pour 10 minutes. de support (en fait, je mets beaucoup moins maintenant), mais il faut voir le moyen et long terme: je me ressers de ce que j'avais fait il y a 3 ans, et je n'ai donc, pour ces supports-là, plus aucun travail. Il ne faut pas chercher à faire ce type de montage numérique chaque semaine! Je suis presque arrivé à convaincre deux collègues de mon établissement (qui avaient déjà fait leur diaporama; je pars de là) d'en réaliser deux, voire trois dans l'année, ce qui est dérisoire, ils auront la ressource l'an prochain Quand, de surcroit, on se met à plusieurs, le travail est réduit. Les collègues qui voudraient en savoir plus sur ces montages peuvent m'écrire. Ceux qui ont déjà fait un diaporama pour leur classe ont fait la moitié du travail.
Par ailleurs, j'ai proposé aux élèves d'utiliser cette technique numérique pour créer eux-mêmes leur SPOC, et le résultat est étonnant. Ils ont travaillé seuls chez eux avec comme seule aide, mes conseils, et ce SPOC de méthodologie sur la fabrication (qui reste artisanale) J'attends d'autres productions; ils sont nombreux à s'y être mis. Ils l'ont pris comme un exposé que j'ai diffusé dans tout l'établissement via notre plateforme.
Je vous donne les liens pour que ceux qui le souhaitent voient un exemple de production (d'élèves de 2e et en début d'année) et ce SPOC de méthodologie que j'ai fait à leur intention.

méthodologie du SPOC:
https://vimeo.com/185152930

Zola et le naturalisme
https://vimeo.com/195757520

mot de passe:
philippusmagister

a bientôt!
P.
Iphigénie
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par Iphigénie Mar 21 Fév 2017 - 19:57
Dalva a écrit:Je ne sais pas comment fonctionne le CDI de votre collège, mais dans le nôtre, c'est rigoureusement impossible.

Je ne comprends pas que vous soyez étonné(e) de mon intérêt : je cherche à comprendre quelque chose qui m'échappe. Pendant des années, on nous reproche voire on nous interdit de donner du travail préparatoire, et maintenant c'est la panacée, mais on semble ne reconnaître sa validité que si l'on passe par la vidéo.

Or la vidéo est loin d'être un cours magistral. En voici un exemple :


Vous n'êtes pas obligé(e) d'aller au bout, mais en deux minutes vous aurez le temps de vous rendre compte qu'un cours magistral n'aurait pas pu se dérouler ainsi. Il y aurait eu des pauses (on n'est pas à l'université, ce n'est pas un simple rappel, on ne peut pas se permettre d'aller si vite), des vérifications, des explicitations, des répétitions, des exemples...
Ce n'est pas un cours magistral qui tient compte de celui ou ceux qui le reçoivent.

Je vous remercie de vous soucier de mon bien-être, mais c'est inutile : je n'éprouve ni rancoeur ni amertume, mais beaucoup de colère vis-à-vis des injonctions contradictoires permanentes et des incohérences.
Je me demande aussi sincèrement pourquoi des gens sont prêts à doubler leur temps de travail pour un bénéfice nul : je n'ai toujours pas compris ce que la vidéo apporte de plus que le support papier, qui demande tout de même nettement moins de temps de préparation. Je laisse de côté le travail en îlots, qui n'est pas intrinsèquement lié à la classe inversée.

Je me demande ce qu'apporte la classe inversée entendue comme travail à partir de "capsules vidéo", et je voudrais savoir si les collègues qui l'utilisent ont réellement pu observer une différence, un plus, que lorsqu'ils distribuaient un document papier pour permettre un travail préparatoire.
J'ai regardé avec un vif intérêt les sous-titres qui défilent pendant que le professeur parle: c'est fascinant. Par contre pour le contenu, il me semble que je retiendrais mieux tout ça avec un bon manuel, mais  c'est là une simple suggestion dont je mesure l'aspect revolutionnaire...
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par Dalva Mar 21 Fév 2017 - 22:06
tannat a écrit:
Dalva a écrit:
Vous ne pouvez nier qu'actuellement, on en fait tout un foin, c'est conseillé partout et certains (pas des profs, justement, des prescripteurs, dont on se demande en quoi ils sont fondés à prescrire, d'ailleurs) en ont plein la bouche. Un usage modéré, ponctuel, quand le besoin s'en fait sentir : bien sûr, comme de toute pédagogie. Mais la pression est forte pour qu'on en fasse l'alpha et l'omega de l'enseignement, et en raison même de cela, nous sommes légitimes pour venir poser nos questions et exprimer nos réticences sur de tels fils : ce sont bien ceux qui la pratiquent qui peuvent cibler les avantages et les limites de cette pédagogie, et le faire honnêtement.
Pourquoi voulez-vous que je nie ce qui m'est profondément indifférent, je ne pratique pas cela pour la gloire mais parce que je cherche des solutions pour mes élèves dans les conditions qui sont les miennes. Le reste m'indiffère.
On en vient à se demander quel est l'intérêt de venir discuter sur un forum dans cet état d'esprit.

tannat a écrit:
Dalva a écrit:Je reviens sur le problème que j'ai soulevé plus haut : quoiqu'il arrive, passer par une "capsule" demande un temps considérable de préparation supplémentaire à l'enseignant. J'entends bien que cette capsule peut lui permettre de s'adresser plus particulièrement aux bons élèves qui s'ennuient en classe, afin de les pousser plus loin, ou plus particulièrement aux élèves en difficulté, afin de permettre une nouvelle explication, un retour à des bases, que sais-je. C'est donc une méthode chronophage que l'on propose aux professeurs, qui ne peuvent assumer en classe, dans le temps imparti, l'extrême hétérogénéité de leurs élèves. C'est bien pensé. Malheureusement, notre temps n'est pas extensible.

Si quelqu'un qui pratique les capsules peut témoigner que ça ne lui prend pas plus de temps que quand il préparait simplement son cours voire un support écrit pour un travail personnel préparatoire des élèves, ce serait bien.
Je mets un temps qui me semble considérable pour tout... Mais je ne trouve pas les vidéos (je n'aime pas le mot "capsule" je trouve que ça n'a pas de sens) plus chronophages que les carnets d'aide à la lecture que je produis. Vous semblez pressée quand je me dis tout demande du temps, qu'il faut savoir en prendre pour certaines choses mais il ne me viendrait pas à l'idée de penser que vous avez tort et que j'ai raison et surtout de vous demander de démontrer que ce que vous pratiquez est meilleur parce que c'est plus rapide...
C'est bon parce que vous faites ce qui vous semble bon et bien pour vos élèves...
Soit vous êtes malcomprenante, c'est de la mauvaise foi, soit vous avez des journées de plus de 24 heures, soit vous vous contentez de 2 ou 3 heures de sommeil par nuit sans que cela nuise à votre santé. La seule réponse convenable semble être la dernière. Je vous envie. Pour ma part, j'ai besoin de dormir, et j'ai une vie en dehors du travail qui ne me permet d'y consacrer beaucoup plus d'heures qu'on ne me paie.
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par Dalva Mar 21 Fév 2017 - 22:13
Je me demandais de quels sous-titres tu parlais, Iphigénie ! Une fois que je les ai activés, j'ai bien ri.
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par tannat Mar 21 Fév 2017 - 22:34
Dalva a écrit:
tannat a écrit:
Dalva a écrit:
Vous ne pouvez nier qu'actuellement, on en fait tout un foin, c'est conseillé partout et certains (pas des profs, justement, des prescripteurs, dont on se demande en quoi ils sont fondés à prescrire, d'ailleurs) en ont plein la bouche. Un usage modéré, ponctuel, quand le besoin s'en fait sentir : bien sûr, comme de toute pédagogie. Mais la pression est forte pour qu'on en fasse l'alpha et l'omega de l'enseignement, et en raison même de cela, nous sommes légitimes pour venir poser nos questions et exprimer nos réticences sur de tels fils : ce sont bien ceux qui la pratiquent qui peuvent cibler les avantages et les limites de cette pédagogie, et le faire honnêtement.
Pourquoi voulez-vous que je nie ce qui m'est profondément indifférent, je ne pratique pas cela pour la gloire mais parce que je cherche des solutions pour mes élèves dans les conditions qui sont les miennes. Le reste m'indiffère.
On en vient à se demander quel est l'intérêt de venir discuter sur un forum dans cet état d'esprit.
Ce qui m'indiffère c'est qu'on en fasse tout un foin... discuter sereinement semble plus que compromis.

Dalva a écrit:
tannat a écrit:
Dalva a écrit:Je reviens sur le problème que j'ai soulevé plus haut : quoiqu'il arrive, passer par une "capsule" demande un temps considérable de préparation supplémentaire à l'enseignant. J'entends bien que cette capsule peut lui permettre de s'adresser plus particulièrement aux bons élèves qui s'ennuient en classe, afin de les pousser plus loin, ou plus particulièrement aux élèves en difficulté, afin de permettre une nouvelle explication, un retour à des bases, que sais-je. C'est donc une méthode chronophage que l'on propose aux professeurs, qui ne peuvent assumer en classe, dans le temps imparti, l'extrême hétérogénéité de leurs élèves. C'est bien pensé. Malheureusement, notre temps n'est pas extensible.

Si quelqu'un qui pratique les capsules peut témoigner que ça ne lui prend pas plus de temps que quand il préparait simplement son cours voire un support écrit pour un travail personnel préparatoire des élèves, ce serait bien.
Je mets un temps qui me semble considérable pour tout... Mais je ne trouve pas les vidéos (je n'aime pas le mot "capsule" je trouve que ça n'a pas de sens) plus chronophages que les carnets d'aide à la lecture que je produis. Vous semblez pressée quand je me dis tout demande du temps, qu'il faut savoir en prendre pour certaines choses mais il ne me viendrait pas à l'idée de penser que vous avez tort et que j'ai raison et surtout de vous demander de démontrer que ce que vous pratiquez est meilleur parce que c'est plus rapide...
C'est bon parce que vous faites ce qui vous semble bon et bien pour vos élèves...
Soit vous êtes malcomprenante, c'est de la mauvaise foi, soit vous avez des journées de plus de 24 heures, soit vous vous contentez de 2 ou 3 heures de sommeil par nuit sans que cela nuise à votre santé. La seule réponse convenable semble être la dernière. Je vous envie. Pour ma part, j'ai besoin de dormir, et j'ai une vie en dehors du travail qui ne me permet d'y consacrer beaucoup plus d'heures qu'on ne me paie.
Ai-je bien compris "malcomprenante" c'est (au mieux) "sotte", n'est-ce pas ?:blague: Autant en rester là.
Vous ne voulez pas discuter vous voulez vous battre, insulter, mépriser, conspuer...
Libre à vous mais sans moi. J'ai mis en ligne ici mon travail plusieurs fois et l'ai partagé.
Vous avez obtenu ce que vous vouliez empêcher qui que ce soit de formuler une réponse constructive...
Vous ne cherchez pas de réponse vous cherchez à faire taire ceux qui ne font pas comme vous.

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Bon génie

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par User17706 Mar 21 Fév 2017 - 22:51
tannat a écrit:discuter sereinement semble plus que compromis.
Ou je lis mal, ou vous avez mis quelque acharnement à obtenir ce résultat, qui, c'est le moins qu'on puisse dire, ne vous était pas d'emblée acquis. D'ailleurs, il n'est pas évident qu'il le soit durablement.

Bon, cette remarque mise à part (et par la même occasion, si possible, le souvenir de cette prise de bec pour le moins évitable...), je dois dire que je me pose à peu près exactement les mêmes questions que Dalva au sujet de cette pratique, ne serait-ce que parce qu'il y a un ou deux types de leçons pour lesquelles je pourrais envisager de l'adopter. (Spécifiquement, je me demande ce qu'en font les professeurs de mathématiques.)
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