les perles de l'ESPE

BelaLugosi a écrit:

Danska a écrit:Et pire, qui se sentent coupables de ne pas être capables de faire des cours suffisamment intéressants pour empêcher les élèves de bavarder... C'est la double peine : non seulement les élèves bavardent, mais en plus c'est de la faute du stagiaire !

De toute façon, c'est ce que j'ai appris à l'ESPE, tout est toujours de la faute du stagiaire, jamais des élèves.

:diablecontent:

En revanche, quand les stagiaires font mal leur boulot, ce n'est jamais de la faute de leur formation. Elle est pas belle, la vie ?

Aaaah ça me rappelle des souvenirs de l'IUFM...
- le cours "bien réussir sa rentrée", où l'on apprend que les premières heures devant les élèves sont cruciales, fait en novembre...
- une après midi à lire des recettes de cuisine devant les autres stagiaires avec un ton pioché au hasard (triste, en colère, fatigué, euphorique, amoureux...)
- un formateur qui s'endort pendant l'exposé passionnant d'une de ses collègues
Finalement, tout ce que j'ai appris cette année là je le dois à ma tutrice ! (merci Anne Joëlle...)

Shere Khan a écrit:

BelaLugosi a écrit:

Danska a écrit:Et pire, qui se sentent coupables de ne pas être capables de faire des cours suffisamment intéressants pour empêcher les élèves de bavarder... C'est la double peine : non seulement les élèves bavardent, mais en plus c'est de la faute du stagiaire !

De toute façon, c'est ce que j'ai appris à l'ESPE, tout est toujours de la faute du stagiaire, jamais des élèves.

:diablecontent:

En revanche, quand les stagiaires font mal leur boulot, ce n'est jamais de la faute de leur formation. Elle est pas belle, la vie ?

Un de mes formateurs râle sans cesse parce que les stagiaires sont comme les élèves, ils bavardent et n'écoutent rien ! Bizarrement, il n'a toujours pas interrogé la construction ou l'intérêt de son cours.

Vatrouchka a écrit:

Shere Khan a écrit:

BelaLugosi a écrit:

Danska a écrit:Et pire, qui se sentent coupables de ne pas être capables de faire des cours suffisamment intéressants pour empêcher les élèves de bavarder... C'est la double peine : non seulement les élèves bavardent, mais en plus c'est de la faute du stagiaire !

De toute façon, c'est ce que j'ai appris à l'ESPE, tout est toujours de la faute du stagiaire, jamais des élèves.

:diablecontent:

En revanche, quand les stagiaires font mal leur boulot, ce n'est jamais de la faute de leur formation. Elle est pas belle, la vie ?

Un de mes formateurs râle sans cesse parce que les stagiaires sont comme les élèves, ils bavardent et n'écoutent rien ! Bizarrement, il n'a toujours pas interrogé la construction ou l'intérêt de son cours.

Sans blague ! Excellent ça

monseigneur a écrit:Aaaah ça me rappelle des souvenirs de l'IUFM...
- le cours "bien réussir sa rentrée", où l'on apprend que les premières heures devant les élèves sont cruciales, fait en novembre...
- une après midi à lire des recettes de cuisine devant les autres stagiaires avec un ton pioché au hasard (triste, en colère, fatigué, euphorique, amoureux...)
- un formateur qui s'endort pendant l'exposé passionnant d'une de ses collègues
Finalement, tout ce que j'ai appris cette année là je le dois à ma tutrice ! (merci Anne Joëlle...)

En soi, ce n'est pas drôle, mais c'est tellement, tellement révélateur de la qualité des formations à l'Espe ! :lol:

Il y avait des cours de rentrée en août à l'ESPE de Paris (sorte de stage d'une semaine).

Un des soucis de cette pratique étant son caractère hors-cadre. En province il n'est pas rare que les futurs stagiaires (je dis « futurs » puisqu'ils ne sont stagiaires qu'à compter du 1er septembre) soient convoqués ou --- justement --- plutôt invités à des formations pour lesquelles, par définition, ils ne sauraient avoir ni défraiement ni ordre de mission (ni couverture en cas d'accident), puisqu'elles se tiennent avant la date officielle de leur prise de fonction.

Je n'avais pas pensé à ça.
L'ESPE m'avait envoyé une lettre qui disait en substance "vous avez un stage à partir du 25 août", j'y suis allée. Je ne savais pas que c'était informel.

Oui, c'est le scénario habituel. Dans mon académie (de province) et dans ma discipline, ce n'était pas l'ESPÉ mais l'inspection qui organisait quelque chose de ce genre, histoire que les futurs stagiaires de philosophie soient en contact avec des enseignants (enseignants en lycée à temps plein, sans décharge, et excellents à tout point de vue, d'ailleurs) avant de rencontrer leurs classes.

La tentation est grande de gueuler parce que c'est complètement illégal (travail gratuit, pas de couverture, etc.) ; cependant, c'était l'un des seuls moments de l'année où les stagiaires allaient se retrouver face à d'autres collègues que leurs tuteurs établissement, sans que ce soit improductif ou infantilisant (bref sans que ce soit ÉSPÉïforme). Donc... globalement on laissait faire.

D'un autre côté j'étais bien contente d'avoir des conseils et directives avant de voir le moindre élève. La réponse intelligente serait moins de vouloir le supprimer parce que c'est peu légal, que de demander au MEN de faire une circulaire/décret/édit pour l'encadrer.

Je suis d'accord.

(Il y a la solution simple, qui est de recruter au 1er août ou au 15 août. Problème, ça coûte un bout de chandelle.)

Après, il y a aussi le problème des formations avant la rentrée... qui ne servent strictement à rien. Deux jours de formation fin août, pour moi, où on nous a grosso modo expliqué en long, en large et en travers tout ce qu'on allait devoir apprendre en cours d'année, les modalités d'évaluation pour ceux qui avaient un M2 ou n'en avaient pas encore, le principe de la visite de titularisation, etc. Mais d'application concrète, aucune !

T'as pas eu droit aux ateliers de groupe pour fabriquer la première séance avant d'avoir eu la moindre explication sur comment faire ladite séance, entre stagiaires n'ayant jamais enseigné et donc ne sachant pas quoi dire, car même si on met en commun 5 ignorances ça reste un gros tas d'ignorance ?

Moi j'ai eu droit à la formation assurée par une ergonome (ou quelque chose comme ça) qui nous a expliqué, en substance, que pour favoriser la concentration, il fallait limiter les contrastes lumineux et donc travailler volets fermés et avec la seule lumière des néons...

xD

Danska a écrit:Après, il y a aussi le problème des formations avant la rentrée... qui ne servent strictement à rien. Deux jours de formation fin août, pour moi, où on nous a grosso modo expliqué en long, en large et en travers tout ce qu'on allait devoir apprendre en cours d'année, les modalités d'évaluation pour ceux qui avaient un M2 ou n'en avaient pas encore, le principe de la visite de titularisation, etc. Mais d'application concrète, aucune !

Vous confondez "formation" et "occupation" Ou alors c'était une bonne entrée en matière pour le reste de l'année...

Zagara a écrit:T'as pas eu le droit aux ateliers de groupe pour fabriquer la première séance avant d'avoir eu la moindre explication sur comment faire ladite séance, entre stagiaires n'ayant jamais enseigné et donc ne sachant pas quoi dire, car même si on met en commun 5 ignorances ça reste un gros tas d'ignorance ? Razz

Insinueriez-vous par hasard que les stagiaires sont incapables de faire ce que les pédagogues éclairés de la rue de Grenelle - loué soit leur saint nom- recommandent pour nozapprenants, à savoir construire leur savoir en autonomie ? Comment est-ce possible ? Je suis choquée.

Laverdure a écrit:Moi j'ai eu droit à la formation assurée par une ergonome (ou quelque chose comme ça) qui nous a expliqué, en substance, que pour favoriser la concentration, il fallait limiter les contrastes lumineux et donc travailler volets fermés et avec la seule lumière des néons...

Les Espe ont des actions chez les ophtalmos ou quoi ? :fifi2:

Edit : je m'imagine bien en train de traiter le chapitre sur les atteintes à l'environnement liées à la croissance économique, à la seule lumière des néons

Zagara a écrit:T'as pas eu droit aux ateliers de groupe pour fabriquer la première séance avant d'avoir eu la moindre explication sur comment faire ladite séance, entre stagiaires n'ayant jamais enseigné et donc ne sachant pas quoi dire, car même si on met en commun 5 ignorances ça reste un gros tas d'ignorance ?

C'est pour apprendre à faire la même chose avec les élèves !

IUFM 22 ans plus tôt, cité phocéenne, formation des profs de maths :
- accueil par le responsable de formation, didacticien éminent qui, de son propre aveu n'avait jamais enseigné en collège ni en lycée, qui enrageait lorsque nous ne comprenions pas ses citations latines, 400 pages en fin d'année de didactique hardcore
- obligation pour les néo-agrégés de faire un rapport (ce qui était contre les textes)
- examen de fin d'année de didactique
- examen de fin d'année de maths (eh oui, des fois qu'on ait eu le CAPES ou l'agrèg. dans une pochette surprise)
- strictement AUCUNE réponse concrète à nos questions pratiques
Seul moment amusant et finalement vaguement utile : stage (optionnel et trop court) par un comédien qui apprenait à poser sa voix, à la projeter, à se relaxer, etc...

En petits îlots, on est bien ; on fait la conversation pendant quelques dizaines de minutes, puis on a la correction. :3

VinZT a écrit:IUFM 22 ans plus tôt, cité phocéenne, formation des profs de maths :
- accueil par le responsable de formation, didacticien éminent qui, de son propre aveu n'avait jamais enseigné en collège ni en lycée, qui enrageait lorsque nous ne comprenions pas ses citations latines, 400 pages en fin d'année de didactique hardcore
- obligation pour les néo-agrégés de faire un rapport (ce qui était contre les textes)
- examen de fin d'année de didactique
- examen de fin d'année de maths (eh oui, des fois qu'on ait eu le CAPES ou l'agrèg. dans une pochette surprise)
- strictement AUCUNE réponse concrète à nos questions pratiques
Seul moment amusant et finalement vaguement utile : stage (optionnel et trop court) par un comédien qui apprenait à poser sa voix, à la projeter, à se relaxer, etc...

Rien que ça, ce serait déjà bien... plutôt que de dire aux stagiaires qui forcent trop ou n'arrivent pas à se faire entendre : "Parlez plus fort !" Ah bin oui, tiens, ils n'y auraient pas pensé seuls !

(les îlots sont une autre façon d'exercer sa voix en s'habituant à parler longuement, il est vrai )

On avait une formation pour apprendre à poser sa voix, mais il n'y avait que 10 places. Elle était en concurrence avec plein d'autres formations et, au final, la plupart des gens ont dû choisir ce qu'il restait, plutôt que ce qu'ils voulaient.

Zagara a écrit:On avait une formation pour apprendre à poser sa voix, mais il n'y avait que 10 places..

Le formateur ne parlait pas assez fort ? :dehors2:

Ponocrates a écrit:

Zagara a écrit:T'as pas eu le droit aux ateliers de groupe pour fabriquer la première séance avant d'avoir eu la moindre explication sur comment faire ladite séance, entre stagiaires n'ayant jamais enseigné et donc ne sachant pas quoi dire, car même si on met en commun 5 ignorances ça reste un gros tas d'ignorance ? Razz

Insinueriez-vous par hasard que les stagiaires sont incapables de faire ce que les pédagogues éclairés de la rue de Grenelle - loué soit leur saint nom- recommandent pour nozapprenants, à savoir construire leur savoir en autonomie ? Comment est-ce possible ? Je suis choquée.

Zagara a écrit:On avait une formation pour apprendre à poser sa voix, mais il n'y avait que 10 places. Elle était en concurrence avec plein d'autres formations et, au final, la plupart des gens ont dû choisir ce qu'il restait, plutôt que ce qu'ils voulaient.

Un peu comme les enseignements d'exploration en seconde, quoi …

VinZT a écrit:

Zagara a écrit:On avait une formation pour apprendre à poser sa voix, mais il n'y avait que 10 places. Elle était en concurrence avec plein d'autres formations et, au final, la plupart des gens ont dû choisir ce qu'il restait, plutôt que ce qu'ils voulaient.

Un peu comme les enseignements d'exploration en seconde, quoi …

Sauf pour nous : en économie, on les prend tous... :|

En dehors de ça, la formation corps et voix était la seule intéressante. Le seul problème étant sa trop courte durée (6h).