Devenir prof à l'ESPE

Alors pour l'avoir vécu récemment (je suis stagiaire), le tuteur espé a été observé durant l'entretien par un collègue espé, et un IPR, placés en face de moi , de chaque côté du tuteur. Le collègue espé et l'Ipr étaient présents durant la séance également. Pression de malade!

olive-in-oil a écrit:

Thalie a écrit:mais le B.O. dit "analyse de séance dans le cadre du tutorat" cela veut bien dire que le jury assiste à l'analyse de la séance dans le cadre du tutorat, cela ne veut pas forcément dire que le jury assiste à la séance (du stagiaire)

Je ne vois pas bien comment l'IPR pourrait juger de la pertinence de l'analyse de la séance sans assister à celle-ci. :|

Grâce à leurs super-pouvoirs voyons !

Je sais bien qu'après une année de fréquentation de l'ESPE je devrai partir en courant, surtout quand c'est couplé à une formation en université.
Mais n'étant pas plus que ça à l'aise devant des petits 6èmes (même si je sais faire et que je commence à comprendre comment les gérer) et préférant les ados voir les jeunes adultes comme public, je me dis que former des futurs enseignants j'aimerai beaucoup. Pour avoir aussi vu les lacunes de l'ESPÉ et surtout dans l'accompagnement vers la vie professionnelle et quitter la dynamique de l'étudiant, c'est là que j'aimerai agir, être utile et faire bouger des choses.
J'ai eu un master 2 il y a 12 ans (oh punaise la vieille) et cette année j'ai suivi un DU.
Là j'ai passé un TSR et je me suis éclatée à le faire. Oui il y a eu de la frustration, des tas d'interrogations et encore de la frustration (hein comment ça on s'arrête là c'est fini? Je viens à peine de découvrir de nouvelles pistes!!!!) mais c'est normal, ça fait partie de la recherche et c'est ça qui est bon en fait, qui fait avancer.
Bref j'ai présenté et soutenu ce TSR et j'ai reçu les compliments du jury sur mon TSR et ma soutenance. J'y ai soulevé des questions sur l'accompagnement des futurs citoyens dans la création de leur identité et j'ai transvasé ce questionnement à la construction de l'identité de l'enseignant au contact des élèves. C'est là que s'arrête ma réflexion du TSR et où commence vraiment ma frustration et ma motivation pour continuer et faire passer cela aux autres (et là je me dis que je dois être mégalo en fait pour penser que ça peut aider et intéresser les autres ce que ma petite personne produit!).
Sauf que là je ne sais pas comment faire ni quoi faire.
Comment continuer ma démarche de manière officielle? La faire financer?
Comment devenir formateur ESPÉ? Ai je d'autres pistes à suivre pour pouvoir poursuivre mon travail?

Je précise qu'actuellement nous sommes 2 à vivre sur mon salaire, que mon conjoint est en pleine reconversion pro pour devenir prof (et zut je l'ai contaminé) et que donc je ne peux me permettre une année sans salaire ou à mi temps ou autre.
Alors si vous pouvez m'aider et éclairer ma lanterne, j'en serai plus que ravie.

Pour devenir formateur à l'ESPE, deux options :

- tu deviens PRCE/PRAG, Maître de Conférence ou Professeur d'Université et tu poses ta candidature sur les postes offerts sur le serveur Galaxie (le serveur public de recrutement du supérieur).

- Tu deviens Formateur Académique déchargé d'1/4 à 1/2 de ton temps de service de 15h/18h. Dans cette configuration, tu auras toujours des classes (ce qui me semble logique quand on veut former des collègues). Là, il te faut maintenant la CAFFA (certification d'aptitude à la fonction de formateur académique) ou, pour encore un an ou deux, promettre de la passer et de l'avoir dans l'année de ton recrutement. Evidemment, des appréciations correctes de tes cde et de tes inspecteurs sont un plus. Ils demandent un CV et si tu as déjà l'expérience de la formation et du tutorat, c'est un énorme plus. Après, il y a des entretiens et tout est possible.

- Il semblerait que pour la formation des PE, il existe des postes de formateur mais je connais mal la procédure.

Maintenant, tu sembles vouloir aller en ESPE pour les raisons qui sont souvent avancées pour critiquer les formateurs : ils n'apprécient plus les élèves et veulent changer de public, un public qu'ils forment pour enseigner aux publics qu'ils ne veulent plus avoir.

Je rectifie ce qu'on vient de lire. Pour obtenir un poste dans une espe par concours, il n'est pas besoin d'être déjà universitaire ou détaché dans le supérieur. Il faut en revanche (pour les postes de mcf) être docteur, et en outre (pour ceux de pu) habilité à diriger des recherches.

Il est incomparablement plus facile d'obtenir un tel poste dans une espe que dans une véritable institution d'enseignement supérieur, ça va sans dire. Mais il y a de la concurrence tout de même.

PauvreYorick a écrit:Je rectifie ce qu'on vient de lire. Pour obtenir un poste dans une espe par concours, il n'est pas besoin d'être déjà universitaire ou détaché dans le supérieur. Il faut en revanche  (pour les postes de mcf) être docteur, et en outre  (pour ceux de pu) habilité à diriger des recherches.

Il est incomparablement plus facile d'obtenir un tel poste dans une espe que dans une véritable institution d'enseignement supérieur, ça va sans dire. Mais il y a de la concurrence tout de même.

Je ne connais pas bien les protocoles pour Galaxie. Merci

Sur un même poste dans le supérieur ou dans une espe peuvent candidater tous ceux qui remplissent les conditions de diplôme (et, j'ajoute, de qualification cnu); il y a parmi ceux-là des gens qui sont déjà en poste dans le supérieur, mais pas uniquement (sans quoi on ne pourrait jamais devenir universitaire).

Il m'est arrivé de postuler pour un poste de PRAG à l'ESPE.

On ne rit pas.

:diable:

On va essayer de s'en empêcher

Et vos impressions ?

À qui s'adresse cette question et de quelles impressions parles-tu ?

Pardon, je m'adressais à Anaxagore et je voulais connaître ses impressions sur son expérience de candidature, par rapport aux attendus du poste notamment.

Anaxagore a écrit:Il m'est arrivé de postuler pour un poste de PRAG à l'ESPE.

On ne rit pas.

:diable:

Anaxagore a écrit:Il m'est arrivé de postuler pour un poste de PRAG à l'ESPE.

On ne rit pas.

:diable:

Anaxagore a écrit:Il m'est arrivé de postuler pour un poste de PRAG à l'ESPE.

On ne rit pas.

:diable:

On essaye, Anaxagore, mais c'est vachement trop dur !


Sinon, pour revenir à la question, on peut devenir formateur à l'ESPE en ayant soi-même si peu enseigné en collège-lycée ? Il n'y a pas une ancienneté minimum ?

henriette a écrit:

Anaxagore a écrit:Il m'est arrivé de postuler pour un poste de PRAG à l'ESPE.

On ne rit pas.

:diable:

On essaye, Anaxagore, mais c'est vachement trop dur !


Sinon, pour revenir à la question, on peut devenir formateur à l'ESPE en ayant soi-même si peu enseigné en collège-lycée ? Il n'y a pas une ancienneté minimum ?

Et comment !
Je me souviens d'un maître formateur, éminent ponte de la didactique des mathématiques, qui prétendait nous apprendre notre métier, tout en avouant n'avoir jamais enseigné ni au collège, ni au lycée.

nad81 a écrit:Mais n'étant pas plus que ça à l'aise devant des petits 6èmes (même si je sais faire et que je commence à comprendre comment les gérer) et préférant les ados voire les jeunes adultes comme public, je me dis que former des futurs enseignants j'aimerais beaucoup.

Pardon mais si tu parviens à former des futurs enseignants, ce sera donc faites comme je dis, pas comme j'ai fait.
Et j'espère que les formateurs ESPE ont tout de même un peu de bouteille dans le métier.

Je trouve cela sidérant, VinZT, et comme toi, Fesseur Pro, j'ose espérer que c'est très marginal. Comment peut-on sérieusement prétendre apprendre aux autres quelque chose qu'on ne connaît qu'en théorie et très peu en pratique ?

Anaxagore a écrit:Il m'est arrivé de postuler pour un poste de PRAG à l'ESPE.

On ne rit pas.

:diable:

Il faut plaider la folie.

Je compte bien postuler à tous les postes possibles, y compris ceux des ESPE.
Au pire ça fait une voie de garage pour continuer de postuler aux vrais postes du supérieur.
C'est tout de même un problème que ces postes aient été en partie piqués aux universités afin de créer l'ESPE à budget constant.

Bon si on résume nous avons donc ici:
- des thésards qui ne sont pas assez costauds pour la fac classique et donc qui font par défaut.
- des professeurs qui fuient les classes de sixième.
On va donc espérer pour les stagiaires que les tuteurs en établissements seront bons

Tamerlan a écrit:des thésards qui ne sont pas assez costauds pour la fac classique et donc qui font par défaut.

Tu parles de qui ?
Prendre acte qu'il y a un déficit de postes dans le supérieur et qu'il vaut mieux être PRAG à l'ESPE que TZR dans une REP pendant les années où on postule, ce n'est pas une question de qualité, c'est une question de stratégie. Actuellement il y a plus de docteurs très bons que de postes PRAG/MCF dans les universités. Ne pas brûler ses navires et se ménager des plans B à cause des perspectives d'embauche catastrophiques n'a rien à voir avec le fait d'être assez ou pas assez "costaud". Ce n'est que de la tactique de carrière.

Zagara a écrit:

Tamerlan a écrit:des thésards qui ne sont pas assez costauds pour la fac classique et donc qui font par défaut.

Tu parles de qui ?

De toi, j'avais mal compris ? 

Manifestement.
Tu as l'air de croire que les "meilleurs" obtiennent mécaniquement les postes en université. La réalité est plutôt qu'il y a plusieurs candidats excellents pour un seul poste à cause de la pénurie d'embauche et que le choix se décide parfois (souvent ?) sur d'autres critères (profilage du poste, chance, entregent, etc).
Même les meilleurs doivent souvent postuler plusieurs années sur différents postes pour en obtenir un. Alors autant se ménager des plans B qui permettent de continuer d'être en lien avec le supérieur plutôt que de se retrouver TZR dans le secondaire.

Il faudrait quand même que les gens qui postulent dans une ESPE (universitaires ou PFA) le fassent dans une démarche positive sur le poste envisagé. Je comprends parfaitement les soucis auxquels sont confrontés les post-doctorants qui cherchent un poste ou les collègues qui en ont marre des petits mais ce n'est quand même pas un bon préalable à mon avis.