Les enfants des campagnes camerounaises réussissent mieux le test du marshmallow que les petits allemands [en anglais]

Rural Cameroonian pre-schoolers just aced Mischel’s iconic Marshmallow Test

Walter Mischel’s Marshmallow Test of self-control is one of psychology’s iconic experimental set-ups. First conducted in the 1960s, Mischel told the kids he tested that if they managed to resist eating the marshmallow in front of them until he returned (usually about 15 minutes later), they would be rewarded with a second marshmallow.

The children varied greatly in their powers of restraint and those who performed better displayed some cute distraction strategies, such as singing to themselves and covering their eyes. Perhaps most important, those kids who performed well at the test tended to do well in later life too, in terms of their health, education and career success. Given the huge impact this research has had, it’s amazing that it’s never been exported to a non-Western setting. Until now.

In a new paper in Child Development, Bettina Lamm and her colleagues have compared the performance of 125 4-year-olds from urban middle-class Germany with the performance of dozens of 4-year-olds from the Nso farming families of rural Cameroon. The Cameroonian kids aced the test, performing much better than their German peers. What’s more, their success seemed to be tied to the traditional, strict, hierarchical culture in which they’d been raised. The results challenge Western assumptions about what constitutes an ideal parenting style, and they provide another powerful demonstration of the urgent need for psychology to conduct more research outside of its usual Western focus.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Test_du_marshmallow a écrit:
Le test du marshmallow est une étude sur la gratification différée conduite en 1972 par le psychologue Walter Mischel de l'université Stanford. Un marshmallow est offert à chaque enfant. Si l'enfant résiste à l'envie de manger le marshmallow, il en obtient par la suite deux autres en guise de récompense. Les scientifiques analysaient la durée pendant laquelle chaque enfant résiste à la tentation, et démontraient qu'une grande patience était synonyme de succès. Les résultats interprétés par les auteurs montrent que plus grand est le contrôle sur soi (mesuré par la capacité de gratification différée), plus les chances de réussir sont grande. La première étude réalisée à Stanford a été effectuée plus de 400 fois.

Elyas a écrit:C'est un test qui peut se réclamer du béhaviorisme, non ? On utilise juste la procédure de renforcement positif. Rien de bien nouveau sauf le contexte : les enfants allemands vivent dans un monde d'opulence et les enfants camerounais non. Je me demande si ce biais a été pris en compte dans l'étude.

Dimka a écrit:Salut,
Pourquoi considère-t-on ça comme une réussite ? Il y a une sorte de jugement de valeur (la patience c'est bien, et deux c'est mieux qu'un (dans la logique du "toujours plus", de la consommation)), non ? On donne le choix, mais on considère qu'il y a un bon et un mauvais choix ?

Ce test en apprend-il plus sur les personnes testées, ou sur celles qui élaborent le test ?

Ponocrates a écrit:Il s'agit de tester la capacité à supporter la frustration pour pouvoir atteindre un but, à se priver d'une gratification immédiate pour en obtenir une plus importante sur le moyen terme. Je m'étonne qu'un enseignant, confronté quotidiennement à la difficulté de faire lâcher aux élèves les supports de jouissances immédiates - smartphones, tablettes, bavardages- pour les faire accéder à une jouissance - connaissance, culture, plaisir esthétique- obtenue après des efforts - apprentissage par coeur, exercices, devoirs etc. - ne voit pas l'intérêt d'un tel test.
Notre culture est saturée de plaisirs immédiats et pour la plupart stériles en ce qu'ils ne nous enrichissent pas -bon, c'est vrai, un peu comme le chamallow. Ce test démontre que celui qui arrive à se discipliner lui-même est le plus susceptible de réussir des études - mais aussi me semble-t-il d'apprécier l'existence autrement qu'en glouton...

Delia a écrit:C'est élégant, ça...

Dimka a écrit: (sans parler du dicton "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras"   ).

Dimka a écrit: (sans parler du dicton "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras"   ).

Serge a écrit:

Dimka a écrit: (sans parler du dicton "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras"   ).

J'ai toujours compris ce proverbe comme "Un tiens (de façon sûre) vaut mieux que deux tu l'auras (peut-être)".
Il me semble que le test serait de savoir si un tiens, de façon sûre, vaut mieux que deux tu l'auras, de façon sûre aussi. C'est peut-être là la nuance.
Même si, comme le souligne Zagara, il faut partir du principe que ceux qui promettent tiendront parole, et ça, dans la vraie vie ...  

Spoiler:

lene75 a écrit:

Serge a écrit:

Dimka a écrit: (sans parler du dicton "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras"   ).

J'ai toujours compris ce proverbe comme "Un tiens (de façon sûre) vaut mieux que deux tu l'auras (peut-être)".
Il me semble que le test serait de savoir si un tiens, de façon sûre, vaut mieux que deux tu l'auras, de façon sûre aussi. C'est peut-être là la nuance.
Même si, comme le souligne Zagara, il faut partir du principe que ceux qui promettent tiendront parole, et ça, dans la vraie vie ...  

Oui, je ne suis pas certaine que tous les enfants aient une confiance absolue dans la promesse qui leur est faite. Il n'est à mon avis pas évident non plus que certains n'aient pas peur de se faire piquer les bonbons par les autres enfants à la fin de l'expérience quand l'expérience est pratiquée avec plusieurs enfants en même temps (ce qui change pas mal la donne).