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- BalthazaardVénérable
Plutarque a écrit:Encore une fois, je suis sidéré que personne ne parle du rallongement de carrière au début de carrière. C'est pourtant le cœur de cette réforme PPCR, et ce qui va faire gagner un paquet d'argent à l'état.
Dans l'ancien système, il fallait 2 ans pour arriver à l'échelon 4. Maintenant il faut 4 ans. Quoique vous ajoutiez comme broutille aux échelons, jamais un nouvel entrant ne rattrapera les rémunérations d'avant puisqu'il aura toute sa carrière "deux ans de retard".
Évidemment, aucun syndicat ne s'est battu contre ça, ce qui me conforte dans l'idée que ces derniers défendent la profession mais uniquement celle déjà en poste aujourd'hui : quelle idée d'aller défendre des profs qui ne sont même pas encore profs ? Ils prendront ce qu'on voudra bien leur donner ! (et après on s'étonne que la profession ne soit plus attrayante)
Mais que des collègues n'aient pas cette vision d'ensemble et ne se concentrent que sur leur situation personnelle m'exaspère ; certains gagnent un peu, certains perdent un peu, c'est en fait de l'ordre du détail car on est très très très loin des conséquences d'une perte sèche de 2 ans qui va suivre les nouveaux entrants pendant 45 ans...
Je n'ai pas l'impression que ce soit vrai, je vous rappelle que les ppcr a été imposé CONTRE l'avis des syndicats, FO et CGT (50,2% d'après les règles de représentativité) ont voté contre. Rien que cela devrait mettre la puce à l’oreille, qu'un gouvernement veuille notre bien malgré nous. Après pour les mesures au détail, je n'ai pas l'impression que ces points étaient négociables, le texte ayant été présenté comme "à prendre ou à laisser". (donc on laisse...d'accord, vous l'aurez quand même!)
- BalthazaardVénérable
William Foster a écrit:On râle, on râle... On pourrait tout de même se réjouir d'avoir sur ce forum un nouveau participant enthousiaste et motivé.
Tellement motivé qu'il est allé lire les conseils pour bien poster avec citation multiple.
Bon, il n'aura pas vu le passage sur la présentation obligatoire, mais l'important est que son message d'amour (du travail) nous ait été délivré :flower:
NON ce qu'il vante n'est pas du "travail" au sens courant de ce mot; il y a bien un terme technique pour désigner cela mais la censure veille.
- VicomteDeValmontGrand sage
Pour le début de carrière, c'est un peu plus compliqué que ça avec une revalorisation des premiers traitements.
Avant:
3 mois à l'indice 349
9 mois à l'indice 376
1 an à l'indice 432
2,5 ans (ou 2 ans au grand choix) à l'indice 445
Maintenant:
1 an à l'indice 383 (aurait dû devenir 388 au 1er janvier)
1 an à l'indice 436 (aurait dû devenir 441 au 1er janvier)
2 ans à l'indice 445 (aurait dû devenir 448 au 1er janvier)
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- DanskaOracle
Fesseur Pro a écrit:Moi non.totoleheros a écrit:Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
Mais c'est ce qu'"on" veut nous faire devenir.
J'aurais pu poster à mon tour, mais tout a déjà été dit. Donc je me contente d'approuver pleinement les deux intervenants cités, et quelques autres également (dont Balthazaard, sur la définition d'un "bon enseignant").William Foster a écrit:totoleheros a écrit:Et c'est une bonne chose que le chef d’établissement ait plus de poids, car (normalement) il connait mieux les enseignants, il les côtoie au quotidien, il a des retours des parents, des élèves. Dans la plupart des cas, il connaît la réelle valeur d'un enseignant. Et je pense qu'un bon enseignant est un bon pédagogue, mais aussi une personne qui participe aux réunions, aux projets, aux actions mises en place, à l'interdisciplinarité.
L'ancien système créait des inégalités flagrantes qui seront lissées avec le nouveau, et mettre en avant l'implication des enseignants dans le collège va dans le bon sens (c'est fini le temps du bon prof qui ne faisait que ses cours dans son coin). Car après tout, à partir du moment où l'élève apprend intelligemment et réussit, qu'est-ce qu'on en a à faire du type de pédagogie ?
Dans l'ordre des parties graissées (flemme de faire une citation multiple)...
Faux : Généralisation abusive.
Faux : Tellement faux qu'on dirait un tract du sgen ou de l'unsa.
Faux : Que tu t'impliques ou pas ne changera rien. Donc à terme, on aura moins d'implication.
Faux : Cette phrase n'est là que pour essayer de convaincre les gens qui n'aiment pas travailler en équipe qu'ils travaillent mal.
Faux : Raisonnement non-valide. Inversion de la flèche du temps.
Une dernière chose : le fait de trouver le nouveau système pourri ne veut pas dire que l'ancien était mieux... :|
- PlutarqueNiveau 10
VicomteDeValmont a écrit:Pour le début de carrière, c'est un peu plus compliqué que ça avec une revalorisation des premiers traitements.
Avant:
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Je n'ai pas dit que les nouveaux entrants y perdaient au niveau salaire lors de leurs premières années, les précisions que tu donnent montrent même le contraire, mais qu'il y avait un ralentissement de carrière.
Là où toi tu as mis 10 ans pour arriver dans la grille, eux mettrons 12 ans.
- Roumégueur IerÉrudit
Pour compléter, plusieurs collègues inspectés récemment (certains l'avaient déjà été en octobre 2016!), tous déçus de voir que le maximum dans leurs grilles de compétences était 'Très satisfaisant' et non pas 'Excellent', notamment pour l'item 'relation avec les parents'. Une collègue me disait qu'elle passait beaucoup de temps à les recevoir (on est pratiquement tous dans ce cas) et qu'elle ne voyait pas comment faire plus sur cet item, elle ne voit donc pas pourquoi elle n'aurait pas Excellent... c'est un choix devenu arbitraire, qu'ils n'ont même pas à justifier.
De même, elle a demandé à l'inspecteur si elle avait des chances de faire partie de ceux qui auraient l'accélération (fulgurante) de carrière d'un an, réponse : 'Ben, ça va être difficile car on est limité à 30%'. Grosse déception pour cette collègue très investie, qui espérait de bonne foi pouvoir faire partie des 'élus', ça ne sera pas le cas on dirait.
Et puis, tout ça pour gagner 1 an d'échelon, maximum deux fois dans la carrière... non mais sérieusement, vous êtes tous bien conscients de ce gros foutage de gueule? (pardon pour le langage mais bon, là, ras-le-bol, j'ai encore des collègues qui croient que le passage à la hors-classe est automatique pour tout le monde...).
Je persiste à trouver ces nouvelles grilles en lieu et place des notes, infantilisantes et éloignée de notre métier. Sans compter qu'on nous a fait passer la pilule de cette nouvelle évaluation en promettant une super revalorisation : vous gagnez beaucoup plus qu'avant vous?
De même, elle a demandé à l'inspecteur si elle avait des chances de faire partie de ceux qui auraient l'accélération (fulgurante) de carrière d'un an, réponse : 'Ben, ça va être difficile car on est limité à 30%'. Grosse déception pour cette collègue très investie, qui espérait de bonne foi pouvoir faire partie des 'élus', ça ne sera pas le cas on dirait.
Et puis, tout ça pour gagner 1 an d'échelon, maximum deux fois dans la carrière... non mais sérieusement, vous êtes tous bien conscients de ce gros foutage de gueule? (pardon pour le langage mais bon, là, ras-le-bol, j'ai encore des collègues qui croient que le passage à la hors-classe est automatique pour tout le monde...).
Je persiste à trouver ces nouvelles grilles en lieu et place des notes, infantilisantes et éloignée de notre métier. Sans compter qu'on nous a fait passer la pilule de cette nouvelle évaluation en promettant une super revalorisation : vous gagnez beaucoup plus qu'avant vous?
- RendashBon génie
Roumégueur Ier a écrit: Sans compter qu'on nous a fait passer la pilule de cette nouvelle évaluation en promettant une super revalorisation : vous gagnez beaucoup plus qu'avant vous?
Et y'en a un paquet qui nous vendaient cette promesse et qui haussaient les épaules quand on répondait qu'on préférait tenir que courir
Mais, bon, le collègues s'en foutent massivement. Ils sont venus massivement à l'HIS que j'ai organisée la semaine dernière à ce sujet, et on appris ce qu'était "cette histoire de reclassement, là" >_<'
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- VicomteDeValmontGrand sage
Plutarque a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Pour le début de carrière, c'est un peu plus compliqué que ça avec une revalorisation des premiers traitements.
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Je n'ai pas dit que les nouveaux entrants y perdaient au niveau salaire lors de leurs premières années, les précisions que tu donnent montrent même le contraire, mais qu'il y avait un ralentissement de carrière.
Là où toi tu as mis 10 ans pour arriver dans la grille, eux mettrons 12 ans.
Dans la mesure où la carrière est ralentie au début mais de manière générale écourtée par rapport à avant puisqu'elle se parcourt désormais pour tous en 26 ans (ou 24 ou 25 ans selon le résultat des RDV de carrière) alors qu'elle se parcourait en 30 ans pour ceux qui faisait tout à l'ancienneté avant, il y a tout de même un gain pour la majorité dans la durée de carrière.
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- Roumégueur IerÉrudit
VicomteDeValmont a écrit:Plutarque a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Pour le début de carrière, c'est un peu plus compliqué que ça avec une revalorisation des premiers traitements.
Avant:
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9 mois à l'indice 376
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1 an à l'indice 436 (aurait dû devenir 441 au 1er janvier)
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Je n'ai pas dit que les nouveaux entrants y perdaient au niveau salaire lors de leurs premières années, les précisions que tu donnent montrent même le contraire, mais qu'il y avait un ralentissement de carrière.
Là où toi tu as mis 10 ans pour arriver dans la grille, eux mettrons 12 ans.
Dans la mesure où la carrière est ralentie au début mais de manière générale écourtée par rapport à avant puisqu'elle se parcourt désormais pour tous en 26 ans (ou 24 ou 25 ans selon le résultat des RDV de carrière) alors qu'elle se parcourait en 30 ans pour ceux qui faisait tout à l'ancienneté avant, il y a tout de même un gain pour la majorité dans la durée de carrière.
Et une perte pour ceux qui passaient au Grand Choix. C'est simple, pour que tout le monde y gagne, il fallait aligner la nouvelle Ancienneté sur l'ancien 'Grand Choix', là rien à redire, tous gagnants. De même il aurait fallu faire signer impérativement un passage généralisé et automatique à la Hors-Classe dès le 10ème échelon et basta. Mais bon, ce ne sera pas ça.
- Calypso64Niveau 10
Roumégueur Ier a écrit:(pardon pour le langage mais bon, là, ras-le-bol, j'ai encore des collègues qui croient que le passage à la hors-classe est automatique pour tout le monde...).
Alors je n'ai pas assisté à la réunion syndicale pour les raisons invoquées plus haut (syndicat pro-réforme du collège...) mais en questionnant les quelques collègues présents, il semblerait qu'"on" leur ait vendu la HC pour tous......
- pseudo-intelloSage
A mon avis, totolehéros a perdu un pari et son gage, c'est le 1er post de ce topic, c'était son gage.
Ou alors, il est syndiqué au S**N-C**T.
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- laMissSage
Si si, on a râlé contre cela à l'époque dans une des 100 pages sur le PPCR. enfn :|Plutarque a écrit:Encore une fois, je suis sidéré que personne ne parle du rallongement de carrière au début de carrière. C'est pourtant le cœur de cette réforme PPCR, et ce qui va faire gagner un paquet d'argent à l'état.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- PonocratesExpert spécialisé
Lisez-vous ce que j'écris ? je parle de maîtrise disciplinaire quand j'écris "connaissait sa matière" et vous répondez "expérience des réformes". Ou alors est-ce parce que pour vous l'enseignement n'est que l'application du bo et ne suppose en aucune façon de maîtriser une matière au-delà de ce que l'on est amené à enseigner de façon précise pour chaque niveau ?Je le répète, dans ce cas nous ne faisons pas le même métier.totoleheros a écrit:Ponocrates a écrit:
Les inspections n'étaient pas parfaites, mais elles étaient au moins faites par quelqu'un qui avait un peu enseigné et qui connaissait sa matière.
Tu crois vraiment ce que tu dis ? Généralement un inspecteur met en place une réforme qu'il n'a JAMAIS expérimenté en classe devant élèves. Je ne dis pas que les inspecteurs sont mauvais, la plupart sont légitimes, mais ont un avis tout aussi légitime que n'importe quel enseignant.
Je n'ai pas parlé du caractère des chefs d'établissement: j'ai évoqué leur intérêt personnel. L'intérêt personnel d'un chef d'établissement n'est pas celui d'un inspecteur. Y a-t-il des chefs d'établissement qui fassent passer leur conscience professionnelle avant leur intérêt ?certes et c'est heureux. Mais ce n'est pas la question. Et votre expérience me fait plaisir pour vous mais je ne la crois pas très probante, d'une part parce que votre échantillon et très limité et d'autre part parce que votre évaluation de ce qu'est le "bien des élèves" n'est, à vous lire, peut-être pas la mienne...totoleheros a écrit:C'est vrai que tous les chefs sont des méchants qui ne pensent qu'à eux. Il n'y en a aucun qui essaie de bien faire son travail pour le bien des élèves et qui se soucie du bien-être de ses enseignants. J'en ai connu 5, et les 5 étaient comme cela : je dois avoir trop de chance. Je reconnais cependant qu'on peut tomber sur un incompétent. Mais ta réaction prouve que beaucoup d'enseignants sont incapables de considérer une direction comme un partenaire, juste un ennemi. Un problème franco français.Ponocrates a écrit:
L'intérêt du chef d'établissement est la réputation de son bahut - y compris en cassant le thermomètre des conseils de discipline- afin de pouvoir être muté dans des établissements soit prestigieux soit à prime ajoutée.
J'ai lu les textes, mais il se trouve que j'ai avant tout répondu au vôtre, ce que votre troncation de mon post ne permet plus de voir: dois-je y voir de la mauvaise foi ou encore une fois répondez-vous à côté parce que vous n'arrivez pas à comprendre ce qui est écrit ?totoleheros a écrit:Ponocrates a écrit:Vous préférez être évalué par lui/elle - qui n'a souvent pas enseigné votre matière et parfois jamais enseigné du tout- qui se basera sur la rumeur- les parents et les élèves n'ayant aucune expertise disciplinaire ou pédagogique pour la plupart.
Visiblement vous ne lisez pas les textes et faites votre opinion selon des rumeurs, de ceux qui lancent des idées pour faire peur : le CE n'évalue pas votre enseignement, il ne remplira que la partie "administratif", c'est toujours l'inspecteur qui remplit la partie "pédagogie" et ensuite ils rédigent la synthèse en commun.
Où ai-je écrit ce que j'ai graissé dans votre poste ? Vous ne voyez pas ce que signifie "paix sociale" alors que je précise de quoi il est question ? Et, oui, il est plus facile d'avoir la paix quand on met les élèves "en activité" sur des projets qui demandent peu de travail disciplinaire et personnel de la part de l'élève. Je me souviens encore de l'aveu d'une des pionnières de ces jolis projets interdisciplinaires - chronophages et exigeants pour les enseignants exclusivement- qui avaient été mis en avant à qui, jeune stagiaire j'ai demandé naïvement. "Et alors ils ont mieux travaillé et retenu ?" Réponse, et je salue l'honnêteté et la lucidité de la collègue: "non, mais ils ont beaucoup aimé." Et je remarque que vous ne répondez pas, sur le fond à ce que vous citez.totoleheros a écrit:Et visiblement vous faites partie de ceux qui pensent qu'on ne peut apprendre des choses qu'en restant dans son cours... Pourquoi parler de paix sociale ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire... Vous pensez qu'il est plus facile d'avoir la paix en organisant des projets, en faisant de l'interdisciplinarité ou faisant tranquillement cours dans son coin ?????Ponocrates a écrit:De toute évidence vous envisagez l'enseignement comme un simple service, qui peut être évalué par son usager- et non comme une fonction de l'Etat dont les effets sont perceptibles souvent à moyen voire long terme. Dans ce cadre, effectivement, la nouvelle évaluation permettra de récompenser ceux qui achètent la paix sociale à coups de baisse d'exigence et de projet espagnol-accrobranche. Vous avez tout compris de ce que doit être l'enseignement public du 21 e siècle. Félicitations, je vous prédis une belle suite de carrière. Malheureusement pour moi je ne fais pas le même métier.
totoleheros a écrit:
Je suis très exigeant avec mes élèves, certains disent trop.
Je ne vous parle pas de votre pratique, je vous parle de votre vision du métier dans sa globalité comme quelque chose qui doit faire plaisir au cde, aux parents et aux élèves. Personnellement entre un médecin qui m'opérera, ce qui provoquera à court terme de la souffrance et celui qui me laissera crever d'une maladie mais en me bourrant d'antalgiques, j'ai la faiblesse de préférer le premier. Le problème est que si on leur laissait le choix, je ne suis pas certaines qu'il n'y aurait pas des parents pour préférer le deuxième pour eux ou leurs enfants - ceci a une valeur métaphorique, au cas où ce ne serait pas assez clair.
Rien ne m'ennuie, mais traîner au bureau n'est pas du tout une preuve d'efficacité et c'est la même chose dans un bahut, mais le fait de confondre les deux est, pour le coup, bien un mal franco-français.totoleheros a écrit:
Cela vous embête que des enseignants soient bien évalués parce qu'ils choisissent de rester tard en réunion ?
La vie est une question de priorité: si un enseignant fait bien son coeur de métier qui est la transmission du savoir et la formation des esprits qui lui sont confiés, il fait son bien son travail et doit être reconnu pour cela. S'il a une fibre sociale et souhaite, sur son temps libre se transformer en g.o, grand bien lui fasse mais je ne vois pas pourquoi il devrait être reconnu comme meilleur enseignant sur un critère qui n'est pas de l'enseignement.Maintenant si le projet a vraiment une valeur ajoutée pédagogique cela rentre dans le cadre de l'évaluation par l'inspecteur...Pas du CDE.totoleheros a écrit:Parce qu'ils se réunissent avec des collègues pour mener des projets qui font vivre le collège et qui plaisent aux élèves ?
Si c'est celui qui permettait à la plupart des Français de savoir lire, écrire, compter et d'être capable de découvrir et d'apprendre beaucoup de choses en autodidacte, une fois sortis de la formation initiale, et de progresser socialement, je vous remercie pour votre compliment.totoleheros a écrit:Je n'ai peut-être pas compris ce qu'était l'enseignement du 21e, mais vous êtes restés au siècle dernier...
Moi, non, parce qu'il participe d'un changement de notre mission qui n'est plus d'instruire, pas même d'éduquer mais d'occuper.totoleheros a écrit:Je ne dis pas que ce système est bon, je le trouve meilleur que l'ancien.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- PlutarqueNiveau 10
VicomteDeValmont a écrit:Plutarque a écrit:Je n'ai pas dit que les nouveaux entrants y perdaient au niveau salaire lors de leurs premières années, les précisions que tu donnent montrent même le contraire, mais qu'il y avait un ralentissement de carrière.
Là où toi tu as mis 10 ans pour arriver dans la grille, eux mettrons 12 ans.
Dans la mesure où la carrière est ralentie au début mais de manière générale écourtée par rapport à avant puisqu'elle se parcourt désormais pour tous en 26 ans (ou 24 ou 25 ans selon le résultat des RDV de carrière) alors qu'elle se parcourait en 30 ans pour ceux qui faisait tout à l'ancienneté avant, il y a tout de même un gain pour la majorité dans la durée de carrière.
J'avais fait un calcul sur les 26 ans dans les deux carrières (passage au choix dans l'ancienne, sans accélération dans la nouvelle), et qui mettait en avant des différences nettes entre certifiés et agrégés.
Les certifiés y gagnaient sur l'ensemble des 26 ans (90 pts d'indice cumulés) avec des variations légères (certains échelons ils gagnent un peu plus, d'autres un peu moins).
Les agrégés y perdaient sur l'ensemble des 26 ans (40 pts d'indice cumulés) avec par contre de grosses variations : pertes sur les 15 premières années (surtout les années 3-4-5-6), gains sur les années au-delà de 16.
Dans tous les cas, les nouveaux ont bien 2 ans de retard par rapport aux profs déjà en poste puisque les 2 premières années de rallongement de carrière n'auront pas été faites par les profs déjà en poste.
- Fichiers joints
- VicomteDeValmontGrand sage
Plutarque a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Plutarque a écrit:Je n'ai pas dit que les nouveaux entrants y perdaient au niveau salaire lors de leurs premières années, les précisions que tu donnent montrent même le contraire, mais qu'il y avait un ralentissement de carrière.
Là où toi tu as mis 10 ans pour arriver dans la grille, eux mettrons 12 ans.
Dans la mesure où la carrière est ralentie au début mais de manière générale écourtée par rapport à avant puisqu'elle se parcourt désormais pour tous en 26 ans (ou 24 ou 25 ans selon le résultat des RDV de carrière) alors qu'elle se parcourait en 30 ans pour ceux qui faisait tout à l'ancienneté avant, il y a tout de même un gain pour la majorité dans la durée de carrière.
J'avais fait un calcul sur les 26 ans dans les deux carrières (passage au choix dans l'ancienne, sans accélération dans la nouvelle), et qui mettait en avant des différences nettes entre certifiés et agrégés.
Les certifiés y gagnaient sur l'ensemble des 26 ans (90 pts d'indice cumulés) avec des variations légères (certains échelons ils gagnent un peu plus, d'autres un peu moins).
Les agrégés y perdaient sur l'ensemble des 26 ans (40 pts d'indice cumulés) avec par contre de grosses variations : pertes sur les 15 premières années (surtout les années 3-4-5-6), gains sur les années au-delà de 16.
Dans tous les cas, les nouveaux ont bien 2 ans de retard par rapport aux profs déjà en poste puisque les 2 premières années de rallongement de carrière n'auront pas été faites par les profs déjà en poste.
Et si on fait une moyenne par rapport au nombre de certifiés et d'agrégés, cela fait-il un gain pour la majorité?
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- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Plutarque a écrit:VicomteDeValmont a écrit:Plutarque a écrit:Je n'ai pas dit que les nouveaux entrants y perdaient au niveau salaire lors de leurs premières années, les précisions que tu donnent montrent même le contraire, mais qu'il y avait un ralentissement de carrière.
Là où toi tu as mis 10 ans pour arriver dans la grille, eux mettrons 12 ans.
Dans la mesure où la carrière est ralentie au début mais de manière générale écourtée par rapport à avant puisqu'elle se parcourt désormais pour tous en 26 ans (ou 24 ou 25 ans selon le résultat des RDV de carrière) alors qu'elle se parcourait en 30 ans pour ceux qui faisait tout à l'ancienneté avant, il y a tout de même un gain pour la majorité dans la durée de carrière.
J'avais fait un calcul sur les 26 ans dans les deux carrières (passage au choix dans l'ancienne, sans accélération dans la nouvelle), et qui mettait en avant des différences nettes entre certifiés et agrégés.
Les certifiés y gagnaient sur l'ensemble des 26 ans (90 pts d'indice cumulés) avec des variations légères (certains échelons ils gagnent un peu plus, d'autres un peu moins).
Les agrégés y perdaient sur l'ensemble des 26 ans (40 pts d'indice cumulés) avec par contre de grosses variations : pertes sur les 15 premières années (surtout les années 3-4-5-6), gains sur les années au-delà de 16.
Dans tous les cas, les nouveaux ont bien 2 ans de retard par rapport aux profs déjà en poste puisque les 2 premières années de rallongement de carrière n'auront pas été faites par les profs déjà en poste.
Je confirme votre analyse pour le début de carrière.
Dans mon cas je suis passé entre les mailles du filet puisque j'ai été reclassé échelon 4 au 1er septembre 2017 après 2 ans d'ancienneté. J'ai donc bénéficié de l'ancien mode de calcul plus avantageux. Maintenant il faudra 4 ans d'ancienneté pour atteindre le même niveau. Il y aura donc bien un décalage de 2 ans dans les carrières puisque les indices ont été à peine augmentés et ne compensent évidemment pas ce retard. Cependant, il faut reconnaître que la rémunération lors de l'année de stage a augmenté, parce que moi les 3 premiers mois étaient vraiment misérables.
Pour moi les stagiaires actuels vont nettement perdre au change. Leur seul gain (modeste) est une année de stage moins misérable au niveau de la rémunération.
- Lord StevenExpert
J'avais lu quelque part - où je l'ignore - que le passage à la HC dans le cadre de dispositif transitoire du PPCR ne pouvait avoir lieu que si le passage aux 10eme et 11eme échelons s'était effectué au moins au choix. Je ne sais pas si c'est toujours d'actualité.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- CathEnchanteur
C'était la cas avant. Mais il n'y a plus qu'un seul rythme, non ?
- Lord StevenExpert
Je ne sais pas justement, je posais la question à un néo plus averti que moi.
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- User21929Expert
A ce jour le PPCR ne m'a rien fait gagner, juste perdre un peu, dû au transfert prime/points. A l'avenir j'aurai un échelon de plus ( +13 points = 50 € nets), rien par rapport à la perte engendrée par l'augmentation de la ligne PC. La CE je n'y crois pas une seconde (ma femme ne veut pas que je couche ).
Comme dirait mon collègue, j'en ai marre des augmentations négatives !
A ce jour, toujours pas de compensation de l'augmentation de la CSG !
Comme dirait mon collègue, j'en ai marre des augmentations négatives !
A ce jour, toujours pas de compensation de l'augmentation de la CSG !
- totoleherosJe viens de m'inscrire !
Ponocrates a écrit: Et, oui, il est plus facile d'avoir la paix quand on met les élèves "en activité" sur des projets qui demandent peu de travail disciplinaire et personnel de la part de l'élève.
Moi, non, parce qu'il participe d'un changement de notre mission qui n'est plus d'instruire, pas même d'éduquer mais d'occuper.
D'accord, je comprends mieux votre argumentation. Comme pour vous les projets demandent peu de travail disciplinaire et personnel de la part de l'élève, et comme vous pensez que les réformes en cours sont faits pour occuper au lieu d'instruire, je comprends que vous avez l'impression que tout part en cacahuète...
Vous ne vous sentez plus en phase, ça doit être dur pour vous...
C'est dommage, cette façon de faire fonctionne visiblement dans les autres pays... mais pour cela il faut des enseignants ouverts au changement et qui s'adaptent aux évolutions de la société... Voilà pourquoi on est si mal classé (dans tous les types de classement d'ailleurs).
L'enseignant français veut les mêmes salaires que ses voisins européens mais il oublie que ses voisins remplacent un prof au pied levé par exemple, ou font plus d'heures, ou enseignent plusieurs matières. Et oui, ils gagnent plus mais pour des contreparties qui sont inacceptables ici... et fortement décriées (surtout les RCD sur ce forum.. mais ils préfèrent voir leurs élèves aller en permanence pendant qu'ils s'inscrivent à une formation bidon ou aller en HIS)
Il n'y a rien qui fonctionne car quand il y a une réforme, pour changer notre façon de faire ou d'être, il y a 50% des profs qui font et 50% qui ne font pas. Or, pour que ça fonctionne, il faut tout le monde. Et ceux qui ne font pas, ils se plaignent haut et fort et grâce à eux les parents ont une piètre opinion de notre travail.
- William FosterExpert
Mais n'importe quoi...
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- DanskaOracle
1/ En gros, Ponocrates est un vieux c**, voilà (moi aussi, pour info, même si je n'ai pas encore atteint la trentaine). L'art et la manière de tuer tout débat, leçon n°1.totoleheros a écrit:Ponocrates a écrit: Et, oui, il est plus facile d'avoir la paix quand on met les élèves "en activité" sur des projets qui demandent peu de travail disciplinaire et personnel de la part de l'élève.
Moi, non, parce qu'il participe d'un changement de [notre mission qui n'est plus d'instruire, pas même d'éduquer mais d'occuper.
D'accord, je comprends mieux votre argumentation. Comme pour vous les projets demandent peu de travail disciplinaire et personnel de la part de l'élève, et comme vous pensez que les réformes en cours sont faits pour occuper au lieu d'instruire, je comprends que vous avez l'impression que tout part en cacahuète...
Vous ne vous sentez plus en phase, ça doit être dur pour vous...
C'est dommage, cette façon de faire fonctionne visiblement dans les autres pays... mais pour cela il faut des enseignants ouverts au changement et qui s'adaptent aux évolutions de la société... Voilà pourquoi on est si mal classé (dans tous les types de classement d'ailleurs).
L'enseignant français veut les mêmes salaires que ses voisins européens mais il oublie que ses voisins remplacent un prof au pied levé par exemple, ou font plus d'heures, ou enseignent plusieurs matières. Et oui, ils gagnent plus mais pour des contreparties qui sont inacceptables ici... et fortement décriées (surtout les RCD sur ce forum.. mais ils préfèrent voir leurs élèves aller en permanence pendant qu'ils s'inscrivent à une formation bidon ou aller en HIS)
Il n'y a rien qui fonctionne car quand il y a une réforme, pour changer notre façon de faire ou d'être, il y a 50% des profs qui font et 50% qui ne font pas. Or, pour que ça fonctionne, il faut tout le monde. Et ceux qui ne font pas, ils se plaignent haut et fort et grâce à eux les parents ont une piètre opinion de notre travail.
2/ Des précisions ? Quels pays, sur quoi on se base pour dire que "ça" fonctionne, qu'est-ce que "ça" précisément ?
3/ Incroyable, dites donc. Et dire que personne n'avait jamais pensé à comparer les salaires à temps de travail égal !
4/ Donc en gros, quand une réforme ne marche pas, c'est la faute des profs. S'ils faisaient ce qu'on leur dit de faire, ces fainéants réac', tout irait comme sur des roulettes.
Ca au moins, c'est de l'argumentation !
- Guermantes729Neoprof expérimenté
totoleheros a écrit:Ponocrates a écrit: Et, oui, il est plus facile d'avoir la paix quand on met les élèves "en activité" sur des projets qui demandent peu de travail disciplinaire et personnel de la part de l'élève.
Moi, non, parce qu'il participe d'un changement de notre mission qui n'est plus d'instruire, pas même d'éduquer mais d'occuper.
L'enseignant français veut les mêmes salaires que ses voisins européens mais il oublie que ses voisins remplacent un prof au pied levé par exemple, ou font plus d'heures, ou enseignent plusieurs matières.
Ben qu'on commence par nous donner le même salaire, et après je verrai si je veux bien me mettre une guirlande dans le derrière avec un nez rouge clignotant pour participer aux ateliers interdisciplinaires (en l'occurrence clairement SVT, arts plastiques et sciences-physiques)
là non seulement on ne nous augmente pas, mais on nous baisse notre salaire en nous prévenant que ça ne va pas s'arranger!
Je ne suis pas masochiste, mais respecte toutes les névroses, donc je ne juge pas ceux qui sont tout contents de travailler plus pour gagner moins
PS: Pardon on dit bien pourtant "don't feed the troll" et là je n'ai pas résisté, je me suis fait un petit cadeau, après tout, c'est Noyël :cadeau: :traineau:
- User21929Expert
totoleheros a écrit:Ponocrates a écrit: Et, oui, il est plus facile d'avoir la paix quand on met les élèves "en activité" sur des projets qui demandent peu de travail disciplinaire et personnel de la part de l'élève.
Moi, non, parce qu'il participe d'un changement de notre mission qui n'est plus d'instruire, pas même d'éduquer mais d'occuper.
D'accord, je comprends mieux votre argumentation. Comme pour vous les projets demandent peu de travail disciplinaire et personnel de la part de l'élève, et comme vous pensez que les réformes en cours sont faits pour occuper au lieu d'instruire, je comprends que vous avez l'impression que tout part en cacahuète...
Vous ne vous sentez plus en phase, ça doit être dur pour vous...
C'est dommage, cette façon de faire fonctionne visiblement dans les autres pays... mais pour cela il faut des enseignants ouverts au changement et qui s'adaptent aux évolutions de la société... Voilà pourquoi on est si mal classé (dans tous les types de classement d'ailleurs).
L'enseignant français veut les mêmes salaires que ses voisins européens mais il oublie que ses voisins remplacent un prof au pied levé par exemple, ou font plus d'heures, ou enseignent plusieurs matières. Et oui, ils gagnent plus mais pour des contreparties qui sont inacceptables ici... et fortement décriées (surtout les RCD sur ce forum.. mais ils préfèrent voir leurs élèves aller en permanence pendant qu'ils s'inscrivent à une formation bidon ou aller en HIS)
Il n'y a rien qui fonctionne car quand il y a une réforme, pour changer notre façon de faire ou d'être, il y a 50% des profs qui font et 50% qui ne font pas. Or, pour que ça fonctionne, il faut tout le monde. Et ceux qui ne font pas, ils se plaignent haut et fort et grâce à eux les parents ont une piètre opinion de notre travail.
:troll2:
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