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Une passante
Esprit éclairé

Est-ce que ça vaut toujours le coup d'être enseignant aujourd'hui ? - Page 14 Empty Re: Est-ce que ça vaut toujours le coup d'être enseignant aujourd'hui ?

par Une passante Lun 17 Déc 2018 - 23:56
Puisque tout le monde réagit sur l'exemple que j'ai donné, je précise que ce n'est pas un exemple personnellement vécu, mais rapporté par une collègue aujourd'hui retraitée, qui était née dans les années 40. Je suis restée vague parce que je n'ai pas plus de détails, elle avait peut-être un peu exagéré sa situation, je n'en sais rien. Je sais juste que ses paroles étaient marquantes, tellement en décalage avec ce que je vivais alors.
En revanche, je n'ai jamais dit qu'on pouvait être "riche", simplement que le coût de la vie n'était pas le même et qu'un salaire d'enseignant permettait davantage de choses qu'aujourd'hui.
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Est-ce que ça vaut toujours le coup d'être enseignant aujourd'hui ? - Page 14 Empty Re: Est-ce que ça vaut toujours le coup d'être enseignant aujourd'hui ?

par Mathador Mar 18 Déc 2018 - 3:24
Prezbo a écrit:Le statut de la profession d'enseignant s'est dégradé, je ne conteste pas. Par ailleurs, la bulle immobilière a créé d'énormes inégalités générationnelles, familiales (selon si on peut disposer d'une aide de sa famille à l'achat ou pas) et géographiques, ces points concernant tous les jeunes actifs et pas les uniquement les enseignants. (Mais j'ai l'impression que c'est un sujet tabou en France, et que même mes victimes de la bulle immobilière ne sont pas prètes à renoncer à s'endetter au taquet sur plus de vingt ans en espérant faire une culbute à la fin.) Les dépenses contraintes comme l'énergie et les transports ont augmentées.

+1. Il y a un problème économique majeur, c'est que les valeurs foncières (et le capital) sont surévaluées par rapport à celle du travail. L'ajustement posera un sérieux problème dans la mesure où cela demandera soit de faire chuter les prix de l'immobilier (et donc placer de nombreux emprunteurs hypothécaires en équité négative, ce qui est embêtant), soit d'augmenter les salaires (ce qui, en termes de compétitivité, n'est envisageable qu'avec une inflation monétaire élevée et donc sans doute une sortie de l'euro).

_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
Verdurette
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par Verdurette Mar 18 Déc 2018 - 7:00
Tant que mon salaire d'instit était l'appoint de celui de mon ex-mari, tout allait bien. Depuis mon divorce c'est nettement moins simple et je rame pour assurer les études de ma dernière fille. Heureusement, ma mutation m'a permis d'acheter une maison pour m'assurer un toit pour mes vieux jours, à un prix auquel je n'aurais même pas eu un studio là où j'habitais en région parisienne (c'était plutôt le prix d'un parking ...)

Cela dit, je dois aussi avoir l'honnêteté de dire que ce métier m'a permis de travailler en suivant le rythme de mes enfants, et que j'ai également apprécié les vacances scolaires durant les sept ans de "vie à distance" avec mon compagnon que j'ai dû traverser avant de pouvoir quitter la région parisienne.

Et le pompon:
Pourquoi 3,14159
Pourquoi 3,14159
Érudit

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par Pourquoi 3,14159 Mar 18 Déc 2018 - 7:34
Une passante a écrit:Puisque tout le monde réagit sur l'exemple que j'ai donné, je précise que ce n'est pas un exemple personnellement vécu, mais rapporté par une collègue aujourd'hui retraitée, qui était née dans les années 40. Je suis restée vague parce que je n'ai pas plus de détails, elle avait peut-être un peu exagéré sa situation, je n'en sais rien. Je sais juste que ses paroles étaient marquantes, tellement en décalage avec ce que je vivais alors.
En revanche, je n'ai jamais dit qu'on pouvait être "riche", simplement que le coût de la vie n'était pas le même et qu'un salaire d'enseignant permettait davantage de choses qu'aujourd'hui.

Je vais donc parler de la situation de mes grands-parents : née avant les années 20 ma grand mère est rentrée à l'école normale à 16 ans ! A suivi 3 ans de formation avant de devenir instit'. S'est mariée à 19 ans et a été institutrice pendant 35 ans. 6 enfants sont nés de cette union et la vie s'est déroulée d'école en école et de logement professionnel en logement professionnel alors que mon grand père jouait son rôle de père au foyer (moderne pour l'époque papy Very Happy ). Ce qui fait que le jour de sa retraite ils ont acheté un terrain et fait bâtir une maison de 125 m² en paiement cash. Et le premier voyage a été un tour du monde avec 3 mois de transit en Australie. Ils ont profité de la vie avec la retraite de ma grand-mère (institutrice et secrétaire de mairie pendant au moins 25 ans) qui était de 2400€ net. Bien sûr il y a eu La Seconde entre deux, mais ils ont de leurs dires eu une très belle vie avant de partir à 95 et 96 ans. Accessoirement pas un seul enfant n'a, ne serait-ce qu'une fois, envisagé être professeur Est-ce que ça vaut toujours le coup d'être enseignant aujourd'hui ? - Page 14 2164541516 !
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par LaMaisonQuiRendFou Mar 18 Déc 2018 - 9:51
Mathador a écrit:
Prezbo a écrit:Le statut de la profession d'enseignant s'est dégradé, je ne conteste pas. Par ailleurs, la bulle immobilière a créé d'énormes inégalités générationnelles, familiales (selon si on peut disposer d'une aide de sa famille à l'achat ou pas) et géographiques, ces points concernant tous les jeunes actifs et pas les uniquement les enseignants. (Mais j'ai l'impression que c'est un sujet tabou en France, et que même mes victimes de la bulle immobilière ne sont pas prètes à renoncer à s'endetter au taquet sur plus de vingt ans en espérant faire une culbute à la fin.) Les dépenses contraintes comme l'énergie et les transports ont augmentées.

+1. Il y a un problème économique majeur, c'est que les valeurs foncières (et le capital) sont surévaluées par rapport à celle du travail. L'ajustement posera un sérieux problème dans la mesure où cela demandera soit de faire chuter les prix de l'immobilier (et donc placer de nombreux emprunteurs hypothécaires en équité négative, ce qui est embêtant), soit d'augmenter les salaires (ce qui, en termes de compétitivité, n'est envisageable qu'avec une inflation monétaire élevée et donc sans doute une sortie de l'euro).

Il y a fort heureusement assez peu de crédits hypothécaires accordés en France, alors que c'est la norme dans certains pays.

Augmenter globalement et massivement les salaires nominaux a un effet inflationniste, ce qui à terme entraîne une baisse du salaire réel. Dans ce cadre de la zone euro ce serait en effet intenable et surtout cela ne réglerait pas du tout le problème de départ...

Contrairement à une croyance largement répandue, je rappelle que les prix de l'immobilier n'augmentent pas constamment. Qui se rappelle du krach immobilier des années 1990 ?

On verra bien ce qu'il se passera lorsque les taux d'intérêt remonteront et qu'il y aura moins de ménages capables d'acheter un bien immobilier...
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par Prezbo Mar 18 Déc 2018 - 9:57
Mathador a écrit:

+1. Il y a un problème économique majeur, c'est que les valeurs foncières (et le capital) sont surévaluées par rapport à celle du travail. L'ajustement posera un sérieux problème dans la mesure où cela demandera soit de faire chuter les prix de l'immobilier (et donc placer de nombreux emprunteurs hypothécaires en équité négative, ce qui est embêtant), soit d'augmenter les salaires (ce qui, en termes de compétitivité, n'est envisageable qu'avec une inflation monétaire élevée et donc sans doute une sortie de l'euro).

Le problème est que dans le contexte actuel, dans les zones tendues, ce qui détermine le prix d'un bien immo est essentiellement la capacité de financement maximale des acheteurs -qui dépend de la population locale-.

Si tu augmentes les salaires, il y a de bonne chance que tu augmentes aussi le prix de l'immobilier.

C'est grosso ce qui s'est passé en 2008 sous Sarko, où les mesures de soutien fiscal à l'accession à la propriété ont relancé une bulle immobilière qui était en train de se stabiliser. La capacité d'emprunt des acheteurs a augmenté, mais les prix ont augmenté en fonction.

En définitive les acheteurs n'ont pas acheté plus grand et on a assisté à une transfert massif de l'argent de l'état vers les poches des propriétaires-vendeurs.
egomet
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Est-ce que ça vaut toujours le coup d'être enseignant aujourd'hui ? - Page 14 Empty Re: Est-ce que ça vaut toujours le coup d'être enseignant aujourd'hui ?

par egomet Mar 18 Déc 2018 - 11:07
Prezbo a écrit:
Mathador a écrit:

+1. Il y a un problème économique majeur, c'est que les valeurs foncières (et le capital) sont surévaluées par rapport à celle du travail. L'ajustement posera un sérieux problème dans la mesure où cela demandera soit de faire chuter les prix de l'immobilier (et donc placer de nombreux emprunteurs hypothécaires en équité négative, ce qui est embêtant), soit d'augmenter les salaires (ce qui, en termes de compétitivité, n'est envisageable qu'avec une inflation monétaire élevée et donc sans doute une sortie de l'euro).

Le problème est que dans le contexte actuel, dans les zones tendues, ce qui détermine le prix d'un bien immo est essentiellement la capacité de financement maximale des acheteurs -qui dépend de la population locale-.

Si tu augmentes les salaires, il y a de bonne chance que tu augmentes aussi le prix de l'immobilier.

C'est grosso ce qui s'est passé en 2008 sous Sarko, où les mesures de soutien fiscal à l'accession à la propriété ont relancé une bulle immobilière qui était en train de se stabiliser. La capacité d'emprunt des acheteurs a augmenté, mais les prix ont augmenté en fonction.

En définitive les acheteurs n'ont pas acheté plus grand et on a assisté à une transfert massif de l'argent de l'état vers les poches des propriétaires-vendeurs.

+ 1
Simple effet de la loi de l'offre et de la demande.

Si on veut faire baisser les prix, la seule solution sérieuse est de débloquer l'offre. Comme la superficie de Paris est limitée, la seule solution est de construire en hauteur. Bref, il y a des choix à faire. Un urbanisme ultraconservateur n'est pas compatible avec des loyers bon marché. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

A part ça, une relance de l'activité en Province pourrait faire baisser un peu la demande. Mais ce n'est pas directement liée à l'immobilier.

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Ubi bene, ibi patria.


Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
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par Mathador Mar 18 Déc 2018 - 14:26
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Il y a fort heureusement assez peu de crédits hypothécaires accordés en France, alors que c'est la norme dans certains pays.

Donc les crédits immobiliers en France ne sont pas hypothécaires ?

LaMaisonQuiRendFou a écrit:Augmenter globalement et massivement les salaires nominaux a un effet inflationniste, ce qui à terme entraîne une baisse du salaire réel. Dans ce cadre de la zone euro ce serait en effet intenable et surtout cela ne réglerait pas du tout le problème de départ...

Sauf si l'immobilier ne monte pas en même temps.

Prezbo a écrit:Le problème est que dans le contexte actuel, dans les zones tendues, ce qui détermine le prix d'un bien immo est essentiellement la capacité de financement maximale des acheteurs -qui dépend de la population locale-.

egomet a écrit:Si on veut faire baisser les prix, la seule solution sérieuse est de débloquer l'offre. Comme la superficie de Paris est limitée, la seule solution est de construire en hauteur. Bref, il y a des choix à faire. Un urbanisme ultraconservateur n'est pas compatible avec des loyers bon marché. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

Je vois un autre moyen de faire baisser les prix, c'est de restreindre la demande en réglementant les crédits immobiliers (par exemple avec une limite maximale de durée).

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par LaMaisonQuiRendFou Mar 18 Déc 2018 - 16:03
Mathador a écrit:
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Il y a fort heureusement assez peu de crédits hypothécaires accordés en France, alors que c'est la norme dans certains pays.

Donc les crédits immobiliers en France ne sont pas hypothécaires ?

LaMaisonQuiRendFou a écrit:Augmenter globalement et massivement les salaires nominaux a un effet inflationniste, ce qui à terme entraîne une baisse du salaire réel. Dans ce cadre de la zone euro ce serait en effet intenable et surtout cela ne réglerait pas du tout le problème de départ...

Sauf si l'immobilier ne monte pas en même temps.

Prezbo a écrit:Le problème est que dans le contexte actuel, dans les zones tendues, ce qui détermine le prix d'un bien immo est essentiellement la capacité de financement maximale des acheteurs -qui dépend de la population locale-.

egomet a écrit:Si on veut faire baisser les prix, la seule solution sérieuse est de débloquer l'offre. Comme la superficie de Paris est limitée, la seule solution est de construire en hauteur. Bref, il y a des choix à faire. Un urbanisme ultraconservateur n'est pas compatible avec des loyers bon marché. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

Je vois un autre moyen de faire baisser les prix, c'est de restreindre la demande en réglementant les crédits immobiliers (par exemple avec une limite maximale de durée).

1 - Non, pas forcément, tout dépend de votre situation (et de ce que la banque propose). On peut par exemple recourir au cautionnement, qui offre une garantie solide au prêteur sans avoir besoin de passer par l'hypothèque. De plus, il y a des pays où il est courant d'hypothéquer son bien pour un crédit tout autre qu'immobilier, ce qui renforce l'instabilité des marchés immobiliers en cas de crise. Par ailleurs, le crédit est essentiellement à taux fixe en France, ce qui réduit le risque de solvabilité.

2 - Théoriquement possible mais difficile à envisager en réalité. Il faudrait une politique monétaire très restrictive pour faire monter les taux d'intérêt et donc réduire la capacité d'endettement des ménages et dans une même temps décréter une hausse des salaires... On aurait donc en même temps une hausse des salaires et une grande difficulté à emprunter pour les ménages. Non ça ne tient pas la route... Ce n'est pas logique.

3 - Le crédit rationné a existé jusque dans les années 1980, c'était encore mieux qu'une limite de durée. Chaque banque ne pouvait accorder des crédits que jusqu'à un montant déterminé. C'était pas génial comme système...

4 - D'accord avec egomet, le problème c'est l'offre qui est largement bridée sur le marché actuel. Dans les grandes agglomérations il faut encourager la construction, le développement des transports en commun de façon à pouvoir construire plus loin tout en étant proche du centre, promouvoir une fiscalité qui pénalise les propriétaires de logements vacants, etc.
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par Mathador Mar 18 Déc 2018 - 16:25
LaMaisonQuiRendFou a écrit:2 - Théoriquement possible mais difficile à envisager en réalité. Il faudrait une politique monétaire très restrictive pour faire monter les taux d'intérêt et donc réduire la capacité d'endettement des ménages et dans une même temps décréter une hausse des salaires... On aurait donc en même temps une hausse des salaires et une grande difficulté à emprunter pour les ménages. Non ça ne tient pas la route... Ce n'est pas logique.

Tant que l'on a qu'un seul paramètre d'ajustement (le taux directeur) comme actuellement, effectivement. Mais si l'on rétablit la planche à billets on peut à la fois monter les salaires (en mettant l'argent de la planche à billets en circulation par le paiement des créanciers de l'État et la paye des fonctionnaires) et augmenter les taux d'intérêt (l'inflation le fera tout seul si la banque centrale ne les réduit pas artificiellement).

LaMaisonQuiRendFou a écrit:4 - D'accord avec egomet, le problème c'est l'offre qui est largement bridée sur le marché actuel. Dans les grandes agglomérations il faut encourager la construction, le développement des transports en commun de façon à pouvoir construire plus loin tout en étant proche du centre, promouvoir une fiscalité qui pénalise les propriétaires de logements vacants, etc.

Il me semble que la construction et les transports en commun on le fait déjà en IDF… par contre pour les propriétaires de logements vacants, on pourrait aller plus loin: en Suisse, par exemple, l'achat immobilier par les étrangers n'est pas toujours autorisé.

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par LaMaisonQuiRendFou Mar 18 Déc 2018 - 16:40
Mathador a écrit:
LaMaisonQuiRendFou a écrit:2 - Théoriquement possible mais difficile à envisager en réalité. Il faudrait une politique monétaire très restrictive pour faire monter les taux d'intérêt et donc réduire la capacité d'endettement des ménages et dans une même temps décréter une hausse des salaires... On aurait donc en même temps une hausse des salaires et une grande difficulté à emprunter pour les ménages. Non ça ne tient pas la route... Ce n'est pas logique.

Tant que l'on a qu'un seul paramètre d'ajustement (le taux directeur) comme actuellement, effectivement. Mais si l'on rétablit la planche à billets on peut à la fois monter les salaires (en mettant l'argent de la planche à billets en circulation par le paiement des créanciers de l'État et la paye des fonctionnaires) et augmenter les taux d'intérêt (l'inflation le fera tout seul si la banque centrale ne les réduit pas artificiellement).

LaMaisonQuiRendFou a écrit:4 - D'accord avec egomet, le problème c'est l'offre qui est largement bridée sur le marché actuel. Dans les grandes agglomérations il faut encourager la construction, le développement des transports en commun de façon à pouvoir construire plus loin tout en étant proche du centre, promouvoir une fiscalité qui pénalise les propriétaires de logements vacants, etc.

Il me semble que la construction et les transports en commun on le fait déjà en IDF… par contre pour les propriétaires de logements vacants, on pourrait aller plus loin: en Suisse, par exemple, l'achat immobilier par les étrangers n'est pas toujours autorisé.

1 - Je suis obligé de vous dire que vous ne savez pas ce que l'on appelle la "planche à billet" aujourd'hui (expression fourre-tout). Il faut aussi vous documenter sur les politiques monétaires non conventionnelles (en particulier le quantitative easing), vous verrez que les taux directeurs ne sont pas du tout les seuls levier de la politique monétaire...

2 - Niveau transport passé le périph' il reste énormément à faire... Et je ne faisais pas référence qu'à Paris. D'accord avec l'exemple suisse.
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par Mathador Mar 18 Déc 2018 - 17:23
LaMaisonQuiRendFou a écrit:
Mathador a écrit:
LaMaisonQuiRendFou a écrit:2 - Théoriquement possible mais difficile à envisager en réalité. Il faudrait une politique monétaire très restrictive pour faire monter les taux d'intérêt et donc réduire la capacité d'endettement des ménages et dans une même temps décréter une hausse des salaires... On aurait donc en même temps une hausse des salaires et une grande difficulté à emprunter pour les ménages. Non ça ne tient pas la route... Ce n'est pas logique.

Tant que l'on a qu'un seul paramètre d'ajustement (le taux directeur) comme actuellement, effectivement. Mais si l'on rétablit la planche à billets on peut à la fois monter les salaires (en mettant l'argent de la planche à billets en circulation par le paiement des créanciers de l'État et la paye des fonctionnaires) et augmenter les taux d'intérêt (l'inflation le fera tout seul si la banque centrale ne les réduit pas artificiellement).

1 - Je suis obligé de vous dire que vous ne savez pas ce que l'on appelle la "planche à billet" aujourd'hui (expression fourre-tout). Il faut aussi vous documenter sur les politiques monétaires non conventionnelles (en particulier le quantitative easing), vous verrez que les taux directeurs ne sont pas du tout les seuls levier de la politique monétaire...

Oui, j'étais approximatif: effectivement la BCE a fini par racheter des obligations d'États de la zone euro (ce qui se rapproche de la « planche à billets »), mais elle l'a fait dans le cadre de son mandat concernant la stabilité des prix. Je parlais auparavant d'une éventuelle politique notablement inflationniste, qui est incompatible avec ce mandat.

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